lundi 30 décembre 2013

Les majorations familiales soumises à l'impôt


Les majorations de 10 % des pensions dont bénéficient les retraités ayant eu 3 enfants et plus sont désormais fiscalisées. Cette mesure aura un impact non négligeable pour les retraités. Le gain pour l'Etat est de 1,2 milliard d'euros.

Mensualisation des retraites complémentaires


Annoncé depuis des années, ce sera effectif au 1er janvier 2014. Désormais, les pensions versées par les régimes complémentaires (dont Agirc et Arrco) ne seront plus versées trimestriellement mais de mensuellement. Des revenus lissés tout comme pour les sorties de fonds pour les caisses complémentaires qui ont du néanmoins modifier leur système informatique, telles sont les conséquences de cette mesure. Les caisses complémentaires devront gérer un plus grand nombre d'opérations.

samedi 28 décembre 2013

La semaine économique et financière

52ème lettre économique et financière du Cercle pour l'année 2013. Bonne Fin d'Année à tous et à vendredi prochain pour la première lettre de l'année 2014 .

Le coin des épargnants 

La semaine aura été marquée par la poursuite de la décollecte du Livret A et du LDD qui néanmoins termineront l'année avec un solde très positif autour de 18 milliards d'euros. L'assurance-vie a confirmé qu'elle résiste bien sans pour autant faire des étincelles avec une collecte nette positive de 600 millions d'euros au mois de novembre. Depuis le début de l'année, la collecte s'élève à 12 milliards d'euros.
De son côté, le CAC 40 a progressé de 3,68 % en une semaine. La perte sur un mois est limitée à 1,41 %. 
Depuis le 1er janvier, la hausse est désormais de 15,86 %.

Le CAC 40 a terminé à 4 277 points revenant autour de la barre symbolique des 4 300 points toujours pas franchie. Les bourses ont été dopées par les résultats américains et par les déclarations de la FED de la semaine dernière.

France, chômage le débat empoisonné, la baisse de la hausse ou la hausse de la baisse ?

130 000 emplois n'ont pas trouvé preneurs selon une étude commandée par le MEDEF et de l'autre, le chômage frappe plus de 10,5 % de la population active française. Au mois de novembre, le taux de chômage a progressé de 0,5 % malgré 100 000 contrats d'avenir et au total plus de 400 000 emplois aidés. Le Gouvernement a communiqué sur l’inversion de la courbe du chômage en raisonnant sur une moyenne glissante. Certes, depuis plus de quatre mois, le chômage des jeunes recule quand celui des seniors augmente. Certes, l’emploi non-marchand  progresse quand le secteur marchand continue à diminuer. Il y a certes une inflexion dans le rythme des destructions mais la situation demeure toujours critique. Avec une croissance quasi nulle en 2013 et une croissance qui devrait se situer autour de 1 % en 2014, les espoirs de réellement réduire le chômage sont faibles. Le Président de la République comptera sur la reprise économique de la zone euro et des Etats-Unis pour doper une croissance française anémique et espérer améliorer la situation de l’emploi. La France attendra beaucoup de l’extérieur mais la limite à ce pari provient du niveau extrêmement bas du taux de marge des entreprises français qui limite d’autant leurs capacités de rebond.

Europe, la zone euro passe à 18 et la Grèce préside l’Union européenne

Au 1er janvier, la zone euro accueille la Lettonie qui devient le 18ème Etat membre. Cette intégration intervient avec près de 6 ans de retard. La Lettonie a réussi à régler ses problèmes de finances publiques.

La Lettonie fait, aujourd’hui, figure de bon élève de la zone euro avec  une hausse annuelle de son PIB de plus de 5% en 2011 et 2012. En 2013, la hausse devrait être de 4 %. Le taux d’inflation devrait se situer autour de 0,3 % cette année. Le taux de chômage est en recul. Il est passé de 13% au premier trimestre 2013  à 11,8% au troisième trimestre. Il pourrait revenir à 10 % et être ainsi dans la moyenne de la zone euro au cours de l’année 2014.  Certains secteurs font état de pénurie de main d’œuvre qualifiée, même si le rythme de progression des salaires en général (+4,5 à 5%) paraît en ligne  avec les gains de productivité, d’où une stabilité des coûts unitaires de main d’œuvre.

Le déficit des administrations publiques devrait atteindre  1,3% en 2013, soit le même niveau  que celui de 2012. En 2010 le déficit public de la Lettonie était de 8,1%. Pour 2014, le déficit devrait se situer autour de 0,9 % du PIB. La dette publique s’élève à 42,5% du PIB en 2013, contre 9% avant 2008. Les banques lettones respectent les conditions fixées par la BCE en matière de ratio de solvabilité.

La Lettonie est avant tout un pays de services qui représentent 70 % de son PIB contre 26 % pour l’industrie et 4 % pour l’agriculture.

La Lettonie suit l’Estonie qui a intégré la zone euro en 2011. La Lituanie qui n’avait pas été retenue en 2007 pourrait en 2014 représenter sa candidature à la zone euro.

Japon, l'Abenomics, un an après… 

L’Abenomics est née un 26 décembre 2012. Un an plus tard, le bilan est mitigé. Quand Shinzo Abe reprend le pouvoir, l’économie japonaise est à l’arrêt. Il décide alors une politique de relance qui repose sur une politique d’expansion monétaire. Il prend le parti de faire baisser le yen afin d’améliorer la compétitivité chancelante des produits japonais. Il fixe, par ailleurs, un objectif de retour de l’inflation à 2 % pour mettre un terme à la déflation. Il met en œuvre un plan de soutien dans le bâtiment et les infrastructures. Ce plan de soutien porte sur 110 milliards d’euros. Pour 2014, il poursuit ce soutien à l’activité avec une hausse de 3,5 % des dépenses du budget.

Le taux de croissance s’est amélioré repassant au-dessus de 1 % au premier semestre 2013. L’inflation évolue désormais entre 1 et 1,5 %. En revanche, la dette publique dépasse 250 % du PIB. Certes, elle est toujours possédée à 90 % par les résidents japonais. Par ailleurs, l’investissement et la production industrielle ont du mal à repartir. La montée du coût de l’énergie importée pénalise la production japonaise.

En 2014, plusieurs écueils pourraient mettre un terme à la relance. Ainsi, Shinzo Abe a prévu d’augmenter la TVA de 5 points pour réduire le déficit. Cette mesure devrait rapporter 60 milliards d’euros. Cette mesure dope avant son entrée la consommation mais devrait avoir un effet récessionniste certain au début de l’année 2014.

L’engagement de réformes structurelles en particulier au niveau du marché du travail. Le travail féminin et l’immigration pourraient être encouragés même si les conservatismes et le nationalisme demeurent puissants au pays du soleil levant.

Il faut noter qu’après des années de stagnation et de repli, la bourse de Tokyo a augmenté de plus de 55 % en un an soit son meilleur résultat en 40 ans. 

Etats-Unis, comment éviter la sortie de route

La croissance américaine est bien de retour après de longs mois d'attente et cela malgré la crise budgétaire qui a gangréné l'année 2013. Au 3ème trimestre, le taux de croissance a atteint en rythme annuel 4,1 %. Les commandes de biens durables ont augmenté de 3,5 % au mois de novembre. La consommation des ménages progresse de 0,5 % soit sa plus forte hausse depuis 5 mois. Le nombre de voitures vendues est au plus haut depuis 2007. Ces résultats sont liés à la hausse des revenus des ménages de 0,2 % au mois dernier. Le taux d'épargne a baissé et se situe désormais à 4,2 % preuve que les Américains ont repris le chemin des magasins qu'ils soient réels ou virtuels. Le retour de la confiance se traduit par un important mouvement de reconstitution des stocks qui explique 1,7 point de la croissance du troisième trimestre. 

En 2014, l’économie américaine devra commencer à se passer progressivement du dopage monétaire. Après le teasing de l’été 2012 qui avait entraîné une remontée des taux et une baisse des places boursières, la FED a décidé d’opérer en douceur pour éviter tout choc obligataire. Par ailleurs, l’accord budgétaire semble donner un peu d’air à l’administration fédérale. Pour savoir si la croissance est bien de retour, il faudra suivre avec attention l’investissement des entreprises dans les prochains mois.

Chine, cela aurait pu être pire

Le taux de croissance de la Chine devrait se situer pour 2013 autour de 7,6 % et non 7,5 % comme le Gouvernement l'avait un temps estimé. Le repli par rapport à 2012 est faible ; en effet, le taux avait été de 7,7 % l'année dernière. 

A suivre, next week 

Lundi 30 janvier, il faudra suivre les promesses de vente immobilières du mois de novembre aux Etats-Unis.

Mardi, il faudra regarder l’indice des prix immobiliers S&P/Case-Shiller du mois d’octobre et l’indice PMI de Chicago du mois de décembre. Il sera intéressant d’étudier le niveau de confiance du consommateur de décembre.

Mercredi 1er janvier 2014, changement de direction au sein de l’Union européenne. C’est au tour de la Grèce de prendre la présidence du Conseil européen pour six mois

Toujours 1er janvier, la Lettonie intègre la zone euro et devient le 18ème Etat.

Jeudi, devra être analysé l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre de la Chine.

A Berlin, il faudra suivre l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre ainsi que celui de la zone euro qui sera publié à Londres.

Aux Etats-Unis, il faudra suivre les inscriptions au chômage de la semaine au 28 décembre. Seront également publiés les dépenses de construction du mois de novembre et l’indice ISM manufacturier de décembre.

Vendredi 3 janvier seront publiées aux Etats-Unis les ventes automobiles de décembre

vendredi 27 décembre 2013

Au nom du père !!!!


La tradition a la dent dure. 83 % des enfants nés en 2012 portent, selon l'INED, le seul nom du père.Or, depuis 2005, les parents peuvent  choisir pour leur enfant comme nom pour leur(s) enfant(s),  le nom du père, le nom de la mère, ou le double nom, avec dans ce dernier cas, le nom de la mère en première ou seconde position. Ce nouveau choix du nom doit être fait au plus tard au moment de la déclaration de l'enfant.  Le nom de la mère est donné aux enfants dans 6,6 % des cas, qui concernent essentiellement des enfants non reconnus par leur père (ou géniteur) à la naissance, et dans une très faible mesure des enfants pour lesquels père et mère préfèrent transmettre le nom de la mère, ou des enfants nés dans le cadre d'une union lesbienne reconnus par la mère biologique uniquement (l'ouverture de la filiation aux couples de même sexe date de 2013). Moins de 10 % des enfants ont le double nom avec bien souvent le nom du père en première position. 

lundi 23 décembre 2013

Au sein de l'OCDE, les pays reculent l'âge de départ à la retraite...



Pour tenter de rééquilibrer les régimes de retraite, les pays de l'OCDE ont eu majoritairement eu recours à l'arme du report de l'âge légal de départ à la retraite. De nombreux pays ont porté la limite au-delà de 65 ans, à 67 ans ou plus. D’autres, comme la Norvège ou l’Islande, avaient déjà fixé cet âge à 67 ans et quelques-uns – Estonie, Turquie et Hongrie, par exemple –n’iront pas au-delà de 65 ans.

L'OCDE souligne que "la Slovénie a adopté une réforme qui porte progressivement l’âge légal de la retraite pour les femmes à 65 ans d’ici 2016, où il sera égal à celui des hommes". En juin 2012, la Pologne a relevé cet âge à 67 ans pour les deux sexes, mais avec des échéances différentes : la retraite à 67 ans sera effective pour les hommes en 2020, mais seulement en 2040 pour les femmes. L’âge ouvrant droit au dispositif de retraite pour les femmes australiennes est passé à 65 ans en juillet 2013 et augmentera à nouveau – pour atteindre 67 ans – pour les hommes comme pour les femmes d’ici 2023.

Fin 2011, l’Italie a également lancé une réforme qui porte progressivement à 67 ans d’ici 2021 l’âge auquel les personnes des deux sexes commencent à toucher une pension. Jusqu'en 2010, l'âge de la retraite était pour les femmes de 60 ans. En Grèce, les femmes cesseront de travailler au même âge que les hommes – 65 ans –à partir de décembre 2013. L’âge de la retraite passera ensuite progressivement à 67 ans pour les hommes comme pour les femmes au cours des dix prochaines années. Du fait de la montée du travail féminin et de la progression de l'espérance de vie, la discrimination homme / femme est de plus en plus rare. Seuls Israël et la Suisse continuent à prévoir des âges différents.

Plusieurs pays ont décidé de lier l'âge de départ à la retraite à l'évolution de l'espérance de vie comme la Corée, le Danemark, la Grèce, la Hongrie, l'Italie et la Turquie.

En République tchèque, l’âge de la retraite augmentera de deux mois par an à partir de 2044, année où cet âge sera déjà de 67 ans.

La France a opté pour une autre méthode en jouant sur la durée de cotisation. Si l'âge légal de départ reste très bas, il faut néanmoins de plus en plus de trimestres pour obtenir une retraite à taux plein. En 2022, l'âge de la retraite à taux plein sera de 67 ans.

Taux de remplacement et les retraites


Selon l'OCDE, pour un salarié ayant le salaire médian, environ 1710 euros par mois, le taux de remplacement de sa pension (rapport entre la pension et son dernier salaire d'activité) est de 72,3 % . pour un salarié ayant un salaire égal à 50 % le salaire médian, ce taux est de 75,9 %. pour un salarié ayant un salaire de deux fois le salaire médian, ce taux est de 55 %.

samedi 21 décembre 2013

Revalorisation des rentes


Les rentes viagères seront revalorisées par application d'un décret publié le 19 décembre au Journal Officiel de 1,3% en 2014. Ce taux résulte de la prise en compte de la prévision de hausse des prix à la consommation du gouvernement pour l'année prochaine. Cette majoration s'applique aux rentes viagères versées dans le cadre des produits d'épargne retraite individuelle, et collective. Cette mesure s'applique aussi aux rentes de l''assurance vie et aux rentes prévues dans le cadre d'un viager immobilier.

La semaine économique et financière

Le Coin des Epargnants

 Après des semaines de teasing, la FED a décidé cette semaine de réduire progressivement  ces injections de liquidités qui passeront à 75 milliards de dollars contre 85 par mois actuellement. Cette réduction progressive a été bien accueillie par les investisseurs. Cette réduction est apparue logique eu regard des indicateurs et résultats économiques de ces derniers jours.

 Le CAC 40 a repris 3,3 % sur la semaine et 15,18 % depuis le 1er janvier. La bourse parisienne a bénéficié de l’impact favorable des annonces de la FED.

 Etats-Unis à un train d’enfer

 Depuis le mois de septembre 2012, plus de 2,8 millions d’emplois ont été créés. Malgré la réduction du déficit public, la croissance résiste voie s’affermit. Le rythme de créations d’emplois tourne à 200 000 par mois. Le taux de chômage qui est passé de 7,8% en septembre 2012, à 7% en novembre dernier, devrait ainsi poursuivre sa descente graduelle en 2014. La production manufacturière est en nette accélération. En rythme annualisé sur trois mois, son évolution est passée de -0,3% en septembre à +3,6% en novembre. Les ventes de détail  étaient également bien orientées, progressant de 0,7% m/m en novembre, et 0,5 % hors éléments volatils (carburant, automobile, services alimentaires). Sur une base annualisée sur 3 mois, les ventes de détail progressent à un rythme supérieur à 4% depuis juillet dernier, accélérant à 4,7% en novembre.

Afin de rassurer les places financières, la FED a réaffirmé sa politique de « Forward Guidance », en assurant le maintien des taux d’intérêts directeurs à un niveau bas durant une longue période.

 France dans l’attente de la reprise de la zone euro

 L’économie française semble attendre son salut de l’étranger. La faiblesse des ressorts internes empêche toute reprise rapide et forte. Les prévisions du mois de décembre de l’INSEE sont au moins clair sur un aspect, les exportations sont la clef de la croissance de 2014. Du fait de l’assainissement budgétaire en cours, les marges de manoeuvre sont inexistantes en France. Le déficit public devrai passer de 4,2 à 3,6 % de 2013 à 2104. Cet effort pèsera sur l’activité économique.

L’INSEE considère que la croissance américaine devrait se fortifier en 2014 même si l’augmentation des taux d’intérêt devrait freiner le marché de l’immobilier. En revanche, pour le Japon, la hausse de 3 points du taux de TVA au 1er avril 2014 devrait conduire à une baisse de la consommation au deuxième trimestre. L’espoir de l’INSEE tient à la poursuite de l’amélioration de la conjoncture au sein de la zone euro. D’ici la mi 2014, les prévisionnistes jugent possible un taux de croissance de 0,3 % par trimestre du fait de la moindre dureté de la politique budgétaire en particulier dans le Sud de l’Europe. L’Aubagne confirmerait sa sortie de récession, seule l’Italie connaîtrait encore la stagnation. De ce fait, l’INSEE attend d’ici le milieu de l’année prochaine une augmentation de la demande extérieure adressée à la France de 1,3 % par trimestre. Il est certain que la sortie de crise des principaux clients français que sont l’Espagne ou le Royaume-Uni est une bonne nouvelle.

Pour la France, l »INSEE dans sa note de conjoncture du mois de décembre table toujours sur une croissance du PIB de 0,4 % pour le dernier trimestre. En revanche, l’optimisme reste mesuré car l’investissement serait atone et le pouvoir d’achat des Français progresserait lentement. L’INSEE penche pour un premier semestre moyen en 2014 du fait de l’appréciation de l’euro qui freinerait les exportations. En revanche, il considère que du fait de la reprise de l’économie mondiale et européenne, le second semestre serait meilleur.  A la mi 2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de 0,7 % après une croissance annuelle de 0,2 % en 2013 et 0 % en 2012. L’industrie manufacturière qui a reculé de 2,8 % en 2012 et ne devrait progresser que de 0,5 % en 2013 devrait connaître une croissance de 1 % en 2014. L’INSEE est moins optimiste que le Gouvernement en matière d’emploi. Il table sur une destruction de 7000 postes au dernier trimestre 2013 et sur une destruction de 4000 postes au premier semestre.

L’INSEE s’attend à une augmentation de l’inflation pour 2014 du fait de la hausse de la TVA. Le surcroît d’inflation est évalué à 0,2 point. Par ailleurs, du fait de la reprise de l’activité économique, les prix de l’énergie devraient progresser générant un effet sur les prix de 0,2 point.
En matière de  pouvoir d’achat, l’INSEE considère qu’il devrait augmenter de 0,5 % en 2013 après une chute de 0,9 % en 2012 du fait de la baisse de l’inflation. Les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 4,5 % contre 7,4 % en 2012. A mi 2014, le pouvoir d’achat augmenterait de 0,5 %. L’INSEE envisage une augmentation de la consommation de 0,3 % au dernier trimestre 2013 du fait d’anticipation d’achats en relation avec par exemple l’augmentation du malus pour l’automobile. Au premier semestre 2014, la croissance de la consommation serait faible autour de 0,1 % par trimestre. L’investissement des ménages se stabiliserait après sept trimestres de baisse au dernier trimestre 2013 mais l’embellie serait de courte durée car les mise en chantier de logement est en net repli depuis le milieu de l’année. De ce fait, l’investissement des ménages reculerait de 3,7 % en 2013 et devrait fléchir encore de 1,4 % pour la mi 2014.

Pour les entreprises, le taux de marge resterait à un niveau historiquement bas même si le crédit d’impôt compétitivité devrait générer un gain de 1,1 point. L’acquis de croissance de l’investissement pour les entreprises serait de 0,7 point.

L’analyse de l’INSEE démontre la fragilité de la croissance française qui restera autour voire en dessous e 1 %. Ce taux de croissance demeure insuffisant pour baisser de manière économique le chômage et réduire réellement la dette publique. la France reste vulnérable face à un effet taux et un effet change. Une augmentation des taux d’intérêt pourrait conduire à une augmentation du service de la dette et une appréciation du cours de l’euro à une réduction de nos exportations.

Allemagne, die Grosse Koalition

Angela Merkel débute son troisième mandat qui devrait être le dernier. Elle retrouve une grande coalition avec le SPD. Malgré sa forte victoire, elle a réalisé de nombreuses concessions pour constituer un Gouvernement avec le SPD. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle représente l’aile gauche de la CDU et qu’elle a toujours su dialoguer avec les partis de gauche que ce soit socio-démocrate ou écologiste. Ses concessions sont certainement plus dures à accepter pour la CSU et l’aile droite de la CDU. La Chancelière qui ne doit pas se représenter peut de toute façon prendre le risque de brusquer son parti où pour le moment il n’y a pas de successeur attitré. Ayant pris le parti après le départ d’Helmut Kohl et après les affaires financières qui ont concerné les proches de l’ancien chancelier, elle souhaitera sans nul doute préparer au mieux la fin de son dernier mandat.

Au niveau économique, il n’y a pas beaucoup de changement à attendre. Le salaire minimum devrait intervenir en 2015 et l’inflexion budgétaire ne dépassera pas 0,3 % du PIB par an sur la mandature.

L’Italie toujours aux prises des incertitudes politiques

Si sous Mario Monti, l’Italie avait réussi à engager des réformes de structures, la fragilité de la coalition en place freine leur application et ne contribue pas au retour de la croissance. La croissance a été nulle au T3 (T/T) après 8 trimestres consécutifs de contraction. À la contraction persistante de la demande intérieure liée à la faiblesse des crédits et à la démographie déclinante, il faut ajouter la faible progression des exportations. Le PIB réel se stabiliserait en 2014, avant d’enregistrer une faible croissance en 2015.  En raison du retard ou de l’annulation de la mise en place de certaines majorations de taxes (TVA, taxe foncière), le déficit budgétaire pour 2013 devrait être légèrement supérieur à la projection officielle initiale de 3 % du PIB. La Commission de Bruxelles pourrait exiger de nouvelles mesures d’ajustement au cours de l’exercice 2014.Les tensions politiques internes devraient s’accroître avec la perspective des élections qui devraient intervenir en 2015 mais qui pourraient être avancées.

Espagne, la sortie de l’enfer

L’Espagne a connu 9 trimestres de contraction avant de  réussir à stabiliser son activité au troisième trimestre 2013. Cette stabilisation est imputable au dynamisme des exportations vers les pays hors zone euro. En revanche, la demande intérieure continue de se contracter (à un rythme moins rapide toutefois), contrariée par le repli persistant du crédit au secteur privé. Le déficit budgétaire qui était de 10 % du PIB entre 2008 et 2012 devrait être pour 2013 de 6,5 %, notamment grâce au moindre coût des recapitalisations bancaires. Les autorités prévoient un déficit de 5,8 % du PIB en 2014. La croissance pourrait atteindre 0,3 % en 2014 et 0,9 % en 2015.

Le Royaume-Uni, l’autre pays du quantitative easing

Avec les Etats-Unis et le Japon, le Royaume-Uni a engagé une politique de quantitative easing. La taille du bilan de la banque centrale est passée de moins de 6 % du PIB avant crise à 25 % du PIB en 2013, soit une hausse plus prononcée que celle du bilan de la Réserve Fédérale américaine.
 Il faut souligner que l’économie britannique enregistre depuis le début 2013 une reprise de son activité avec un rythme de croissance annualisé de plus de 3 % au troisième trimestre. Cette reprise se confirmerait en 2014-2015 tout en se stabilisant.

 A suivre next week

 La semaine de Noël est calme sur le plan des indicateurs.

 Mardi 24 décembre, la clôture de la Bourse de Paris intervient à 14 heures. Seront connus les résultats définitifs du troisième trimestre et la consommation des ménages du mois de novembre. Les résultats des biens durables du mois de n seront connus.

 Jeudi 26 novembre, la bourse de Paris est fermée. Sera publié le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de novembre.

 Vendredi 27 novembre seront publiés le niveau de la dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques française pour le 3ème trimestre ainsi que les prix de production et d'importation dans l'industrie du mois de novembre.

 Au Japon, il faudra suivre les résultats de la production industrielle du mois de novembre. Elle est attendue en légère hausse autour de 0,2% faisant suite d’une hausse de 1% le mois précédent. Cette hausse serait favorisée par le redressement des exportations, au stimulus fiscal et à l’anticipation des achats des ménages avant la hausse de la TVA en avril.

Toujours au Japon seront communiqués les prix à la consommation des mois de novembre et de décembre, le rapport emploi de novembre et les résultats des revenus ainsi que des dépenses des ménages L'inflation hors produits frais pourrait dépasser 1% en novembre, l’affaiblissement du yen faisant sentir ses effets au-delà des prix des biens énergétiques. Avec la fermeture de l’écart de production, les producteurs peuvent plus facilement augmenter leurs prix. Le taux de chômage devrait rester proche de 4% en novembre. Cependant, le marché de l’emploi se resserre et le rapport offres-demandes pourrait remonter à nouveau. La consommation des ménages devrait nettement progresser en novembre, ces derniers anticipant leurs achats avant la hausse de 3 points du taux de la TVA en avril prochain.

jeudi 19 décembre 2013

Loi Retraite : le groupe UMP saisit le Conseil constitutionnel


Comme il était prévu, le Groupe UMP à l'Assemblée nationale a saisi le Conseil constitutionnel sur le projet de loi portant sur les retraites. Ils considèrent que la loi n'est pas intelligible sur le sujet du compte de pénibilité.

La retraite des jeunes générations est-elle garantie ?


Après l'adoption par le Parlement de la loi sur les retraites, Atlantico.fr a interviewé Philippe Crevel au sujet des récentes déclarations de Marisol Tourraine qui a affirmé que le texte réglait le problème pour les jeunes générations.

Lire l'interview sur le site d'Atlantico.fr

mercredi 18 décembre 2013

Réforme des retraites version 2013 : adoptée


La réforme des retraites version 2013 a été adoptée par l'Assemblée nationale en dernière lecture. Elle sera certainement déféré devant le Conseil constitutionnel.

La réforme prévoit :
  • Une augmentation des cotisations employeurs et salariés
  • Un allongement de la durée de cotisation mais applicable à compter de 2020
  • La création d'un compte pénibilité qui permettra d'obtenir des trimestres, de financer de la formation ou de partir progressivement en retraite
  • La refonte à terme des droits familiaux
  • Une amélioration des droits des salariés en intérim, en temps partiel, en CDD pour le calcul des trimestres
  • Une amélioration de l'information des assurés et une simplification pour les polypensionnés
  • Une modification de la gouvernance de la Caisse des professions libérales.


Lire le texte définitif 

dernière lecture pour le texte retraite


L'Assemblée nationale examinera en dernière lecture le projet de loi visant à garantir l'avenir et la justice du système de retraites. Cette lecture est de pure forme car le Sénat a rejeté le texte en nouvelle lecture. L'Assemblée reprend donc le texte qu'elle avait adopté en nouvelle lecture. Après le vote, un recours devant le Conseil constitutionnel est fort probable.

Vieillissement et dépendance


Philippe Crevel a répondu à une interview sur le site d'informations Atlantico.fr au sujet du vieillissement de la population et les défis que la société française devra relever dans les prochaines années sur ce sujet.

Lire l'ensemble de l'interview sur le site d'Atlantico

lundi 16 décembre 2013

166 trimestres pour la génération 1957


Comme prévu, le Gouvernement ne modifie pas la durée de cotisation pour la génération de 1957. Pour obtenir la retraite à taux plein, les natifs de 1957 devront avoir cotisé 166 trimestres selon un décret publié au Journal Officiel du 15 décembre 2013. Cette durée est fixée pour les générations ultérieures par la loi sur les retraites version 2013. Pour la génération 1958, il faudra 167 trimestres et 168 trimestres pour la génération 61. Pour la génération 1964, ce sera 169 trimestres. La génération 1973 devra cotiser 43 ans.

Un Livret senior aux côtés du Livret A et du Livret Jeune

Le Commissariat général de la stratégie et de la prospective a publié un rapport très intéressant sur la silver-économie dont une partie est consacrée à l'épargne et au financement de l'économie.

Le rapport souligne que le taux d'épargne des seniors est élevé et qu'ils détiennent une part importante du patrimoine notamment immobilier du fait qu'ils sont propriétaires à plus de 70 % de leur résidence principale.

Afin de faciliter le financement de la dépendance et d'assurer une plus grande fluidité des patrimoines, les auteurs du rapports suggèrent plusieurs pistes. Ils proposent un viager intermédié partiel. le principe serait de ne vendre que partiellement le bien en viager. au moment de la succession, les héritiers auraient la possibilité de racheter la part cédée. Ce rapport aborde également la question de la titrisation du viager.

Les auteurs du rapport soulignent qu'il faudra revoir la politique du crédit à destination des seniors . Aujourd'hui, il est difficile d'emprunter au-delà de 65 ans.

Le rapport suggère la création d'un Livret argenté qui pourrait se substituer au Livret a à partir d'un certain âge. Le rendement de ce produit serait supérieur au Livret a en contrepartie d'un blocage partiel de l'épargne. L'épargne serait déblocable pour certains événements : achat d'une maison, dépendance...

Ce livret permettrait de mieux orienter l'épargne des seniors qui est de nature placée à court terme.

  lire le rapport du Commissariat général de la stratégie et de la prospective 

PERP et ISF, qu'en est-il ?



La fin de l'année arrive, il ne reste plus que quelques jours pour effectuer ses versements sur son PERP ou sur contrat Madelin afin de bénéficier des déductions fiscales.

Au-delà de l'impôt sur le revenu, les assujettis à l'ISF peuvent se poser la question de l'intégration de leur PERP dans l'assiette de cet impôt. A ce sujet, il convient de distinguer la phase de constitution de la rente de celle de liquidation de la rente viagère.

En période de constitution, le PERP est un contrat (en principe) non rachetable. DE ce fait, en vertu de l' article 885 F du Code général des impôts, seules les primes éventuellement versées après l’âge de 70 ans seront intégrées au patrimoine de l’assuré imposable à l'ISF. Hors logiquement, les PERP sont dénoués avant.

En ce qui concerne la phase de liquidation, quand le PERP se dénoue par le versement d’une rente viagère, sa valeur de capitalisation bénéficie d’une exonération d’ISF si les conditions posées par l’article 885 J du CGI sont remplies. L'Administration fiscale ( BOI-PAT-ISF-30-40-30-10) précise que la valeur de capitalisation d'une rente assimilable à une pension de retraite est exonérée d'ISF lorsque les conditions cumulatives suivantes sont réunies :

1) la rente doit avoir été constituée dans le cadre d'une activité professionnelle auprès d'organismes institutionnels. Il suffit, pour que cette condition soit remplie, que les modalités de constitution de la rente soient liées à une activité professionnelle et que l'organisme auprès duquel elle est constituée soit un organisme institutionnel ayant un « caractère professionnel marqué». Cet organisme doit être agréé pour servir des rentes viagères par capitalisation et être soumis à la réglementation du Code des assurances, de la mutualité, ou de la sécurité sociale ;

2) le versement des primes doit avoir été périodique et régulier. Il s'agit surtout ici d'exclure du bénéfice de l'exonération les rentes constituées par de faibles versements au début de la vie du contrat, puis par des versements beaucoup plus importants à la fin ;

3) la rente doit avoir été constituée pendant une durée d'au moins quinze ans. Cette condition de durée doit être remplie au moment de l'entrée en jouissance de la rente. La condition de constitution de la rente pendant une période d'au moins quinze ans n'est pas obligatoire lorsque les deux conditions cumulatives suivantes sont remplies : la constitution de la rente résulte d'un accord d'entreprise ou d'une convention collective auquel le salarié a adhéré de façon obligatoire et, le dénouement du contrat intervient par le licenciement du salarié, sa mise à la retraite anticipée, ou son décès avec réversion de la rente sur la tête du conjoint survivant ou des enfants ;

4) l'entrée en jouissance de la rente est subordonnée à la cessation d'activité Si l'une des quatre conditions cumulatives ci-dessus n'est pas remplie, la valeur de capitalisation au 1er janvier de l'année d'imposition de la rente assimilable à une pension de retraite est soumise à l'ISF. Si la sortie du PERP se fait en capital, celui-ci entre dans le patrimoine du souscripteur passible de l’ISF.

samedi 14 décembre 2013

La semaine économique et financière


Le coin des Epargnants

La bourse de Paris a vécu au rythme des résultats américains. Les bons indicateurs ont été perçus comme des risques de remise en cause de la politique d’injection de liquidités et donc comme des risques d’augmentation des taux. Le seuil des 4300 points a laissé place à celui des 4000. Le CAC 40 n’est pas passé en-dessous mais il s’en est rapproché en terminant la semaine à 4059 points. La baisse a été de 4,57 % en un mois mais le CAC 40 a encore progressé sur un an de 11,58 %.

France, des signes dans tous les sens

La Banque de France croit à la reprise de l’activité au dernier trimestre en s’appuyant notamment sur les bons résultats du commerce de détail. En revanche, la production industrielle a baissé au mois d’octobre de 0,3 %et le rééquilibrage du commerce extérieur est plus lent que prévu. De ce fait, il est assez difficile de se faire une idée sur la croissance du PIB qui pourrait se situer autour de 0,2 à 0,3 %, la Banque de France penche pour 0,5 % permettant à la croissance de se situer autour de 0,3 % sur l’année. 

Europe, des petits légers mieux

La destruction d’emploi semble se réduire au sein de la zone euro comme au sein de l’Union européenne. En effet, selon Eurostat, le nombre de personnes ayant un emploi  est resté stable au troisième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. Ce résultat confirme celui du deuxième trimestre 2013 où l'emploi avait également été stable dans les deux zones. Par rapport au même trimestre de l'année précédente, l'emploi est, en revanche, toujours en retrait avec une diminution de 0,8 % dans la zone euro et de 0,3% dans l'Union au troisième trimestre 2013 (après respectivement -1,1% et -0,6% au deuxième trimestre 2013).

La production industrielle semble se stabiliser même si le résultat du mois d’octobre a déçu. L’inflation demeure en dessous nettement des 2 % réglementaires ce qui peut faire craindre un début de spirale déflationniste. Les pressions sur la Banque centrale seront fortes en début d’année 2014 pour mettre en branle des outils non conventionnels. Depuis l’été 2013, le taux d’utilisation des capacités de production remonte graduellement. La demande intérieure se raffermit par ailleurs, y compris dans des pays où elle s’était effondrée, tels l’Espagne ou le Portugal.

Par ailleurs, l’Irlande sort de la respiration artificielle. En effet,  ce pays qui avait été fortement impacté par la crise des subprimes retrouve la capacité de se financer sur les marchés. L’Irlande a été avant aidée par le FMI. Elle a conservé son taux réduit d’impôt sur les sociétés lui permettant de maintenir sa capacité d’attraction des sièges sociaux. Le pays a retrouvé son niveau de compétitivité de 2001 mais le taux d’endettement public demeure un des plus élevés de l’Union européenne et le taux de chômage reste élevé.

La déflation constitue-t-elle une menace pour la zone euro en 2014. La baisse de l’inflation est en grande partie imputable à la baisse des prix de l’énergie qui impacte les prix des produits manufacturés. En revanche, la faible progression de la masse monétaire est plus inquiétante. Cette évolution s’explique par la faiblesse des crédits distribués. Cette réduction du crédit est certainement plus déflationniste que l’effet prix.

Etats-Unis, pas de shutdown, une reprise qui prend des formes, est-ce trop beau ?

Le Congrès a réussi, avant les fêtes, de conclue un accord permettant un financement sans heurt du gouvernement fédéral jusque au mois de septembre 2015. Néanmoins, les coupes automatiques de dépenses (sequestration) restent en application. Pour l’exercice budgétaire 2014, les dépenses fédérales seront supérieures de seulement USD 45 mds à celles précédemment budgétées (soit 0,3% du PIB), et de USD 18 mds (0,1% du PIB) pour l’exercice suivant. En vertu de l’accord, l’indemnisation du chômage de « longue durée » (soit au-delà de 26 semaines) ne sera pas prolongée. Cela devrait impacter 1,3 million de personnes s’ajoutant aux 2,7 millions de plus ne sont déjà plus éligibles.
Le taux de chômage pourrait en être réduit, mais non pas grâce à un retour à l’emploi, mais au travers d’un nouveau recul des taux d’activité…

Les données sur emploi sont a priori positives. En fonction des données du mois de novembre, 203 000 postes ont été créés, après 200 000 en octobre. Le taux d’activité a atteint 63% quand il était passé de 63,6% à 62,8% entre janvier et octobre. Le taux de chômage s’est contracté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 7%, au plus bas en 5 ans.

En revanche, la durée moyenne du temps de travail hebdomadaire demeure stable à 33,7 heures depuis la fin 2010. Sur la même période, la croissance des salaires horaire reste stable aux alentours de 2%.
La somme des personnes au chômage et des personnes qui ne sont ni en poste ni en recherche de travail demeure très élevé. Depuis la sortie officielle de récession, en juillet 2009, la hausse est de 6 millions de personnes 

A suivre, next week…

Lundi 16 décembre, il faudra suivre à Berlin, la publication des indices PMI Markit flash  pour le mois de décembre. A Londres seront également communiqués les indices PMI Markit flash de la zone euro toujours pour le mois de décembre.
A Bruxelles seront publiés les résultats de la balance commerciale zone euro pour le mois d’octobre.
Aux Etats-Unis seront publiés les résultats de la productivité pour le 3ème trimestre et ceux de la production industrielle du mois de novembre.

Mardi 17 décembre, à Bruxelles, il faudra suivre les résultats des immatriculations automobiles en Europe du mois de novembre et le taux d’inflation de la zone euro (définitif) pour le mois de novembre. A Berlin sera publié l’indice ZEW du sentiment des investisseurs du mois de décembre. A Bruxelles et à Londres, il faudra suivre le taux d’inflation (définitif) du mois de novembre. A Washington, le FOMC de la Réserve fédérale se réunira. Malgré le recul du chômage, la FED devrait être prudente dans la réduction des injections de liquidité. Le point d’inflexion devrait intervenir autour du mois de mars.
Toujours aux Etats-Unis, il faudra regarder le taux d’inflation du mois de novembre. Le taux devrait se situer autour de 1,2 % avec une inflation sous-jacente stable à 1,7 %
Au Royaume-Uni sera également connu le taux d’inflation. Il devrait augmenter autour de 2,3 % en rythme annuel du fait de la hausse de certains tarifs d’énergie.

Mercredi 18 décembre, les résultats de la balance commerciale du mois de  novembre du Japon seront publiés. A Berlin, il faudra suivre la publication de l’indice Ifo du climat des affaires du mois de décembre. A Francfort, il sera intéressant de suivre la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE même si aucune décision sur les taux n’est attendue.
A Londres, il faudra regarder le nombre de demandeurs d'emploi  et le, taux de chômage du mois de novembre.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder les mises en chantier des mois de septembre, octobre et novembre ainsi que les permis de construire du mois de novembre.

Jeudi 19 décembre, à Bruxelles débutera le dernier Conseil européen.
A Londres, il faudra suivre les ventes au détail du mois de novembre. Aux Etats-Unis seront communiquées les inscriptions au chômage de semaine du 14 décembre ainsi que les reventes de logements de novembre.

Vendredi 20 décembre, se terminera le Conseil européen. A Bruxelles sera communiqué l’indice de confiance du consommateur pour la zone euro du mois de décembre. A Berlin, il faudra suivre les prix à la production de novembre et l’indice GfK du moral des ménages de janvier.
L’indice du climat des affaires du mois de décembre sera publié vendredi. Même si certaines données semblent démontrer une stagnation, cet indice pourrait souligner une éventuelle amélioration.

jeudi 12 décembre 2013

Fin de discussion parlementaire


La semaine prochaine, plusieurs textes seront définitivement adoptés dont le lecture définitive du projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites. Seront également adoptés le projet de loi de finances pour 2014 et le projet de loi de finances rectificative pour 2013 qui comporte les mesures sur l'assurance-vie. Ces différents textes feront l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel. leur promulgation interviendra avant la fin d'année.

Quel destin pour le contrat génération ?



En 1998, le Ministre de l 'Economie et des Finances crée une nouvelle catégorie de contrats d'assurance-vie, les contrats dits DSK. Ces contrats d'assurance-vie contrats en unités de compte doivent comporter obligatoirement au moins 50 % d'actions européennes, dont un montant compris entre 5 et 10 % de placements à risque (Nouveau Marché, segment hors cote, capital-risque, FCPI, FCPR etc.). En contrepartie de cet investissement obligatoire, ces contrats sont exonérés de droits de succession ainsi que, au-delà de huit années, de la taxe sur les plus-values qui atteint normalement 7,5 %. Avec la loi de finances de 2005, les contrats DSK deviennent NSK, en référence au Ministre de l'Economie d'alors, Nicolas Sarkozy. Ces contrats NSK Ces contrats sont toujours en unités de compte et doivent être constitués d’au moins 30% d’actions ou titres assimilés dont 10% de titres dits risqués et 5% de titres non cotés.Ils bénéficient de l'exonération sur les plus-values.

En 2014, un nouveau contrat du même genre sera commercialisé, le contrat "génération". Ce contrat en unités de compte devra comporter au moins 30 % de placements représentants des investissements dans les PME, des entreprises de taille intermédiaire, dans le logement ou l’économie sociale solidaire et situés principalement en Europe.

Ce contrat sera doté d’un avantage fiscal spécifique avec l’application d’un abattement supplémentaire de 20 % pour les droits de succession, abattement qui sera imputé avant celui de 152 500 €.
bR> Comme pour l’euro-croissance, il sera possible d’effectuer des transferts des contrats actuels vers ces contrats sans perte d’antériorité fiscale et cela jusqu’en 2016.

Pour mémoire, 333 000 Français ont un contrat DSK. L'encours de ce produit est 6,8 milliards d'euros en 2012. Il avait atteint son maximum en 2006 avec 12 milliards d'euros. Les cotisations brutes ont atteint 111 millions d’euros en 2012.

lundi 9 décembre 2013

La Chine assouplit la règle de l'enfant unique


Dans le cadre du dernier plenum du Parti communiste, la Chine s'apprête à desserrer la règle de l'enfant unique. En effet, la Chine est confronté à un vieillissement rapide de sa population. En outre, du fait de cette règle, la Chine se caractérise par un déséquilibre marqué entre hommes et femmes. Ma Il y a plus de 106 hommes pour 100 femmes. De ce fait, l'Empire du Milieu est devenue le pays le plus « masculin » au monde. Le déficit de femmes est de 60 millions.

La Chine se caractérise par une forte mortalité infantile des filles. Selon le recensement de l'année 2000, le quotient de mortalité infantile des filles est de 38,9 pour 1000, contre 26,5 pour 1000, pour les garçons. La Chine est le pays du monde dans lequel la part de filles, parmi toutes les naissances, est la plus faible. En 2005, le rapport de masculinité à la naissance était d'un peu plus de 120 garçons par 100 filles. Il n'est pas rare que les familles ne déclarent pas les filles qui ne peuvent pas aller à l'école et bénéficier de soins médicaux. Afin de contrer l'impact du vieillissement, les couples dont au moins l'un des membres est lui-même enfant unique seront autorisés à avoir deux enfants. Jusqu'à maintenant, la loi chinoise n'autorisait les couples à n'avoir qu'un seul enfant, mais des exceptions existent pour les couples dont les deux membres sont enfants uniques. "La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir 'l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine'", a rapporté Chine nouvelle.

En trente ans d'application, de 1980 à 2010, la politique de l'enfant unique a conduit à 281 millions d'avortements et 516 millions d'opérations de pose de contraceptifs et de stérilisation, selon le ministère de la santé.

samedi 7 décembre 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le Coin des Epargnants

Changement de climat, l’hiver est arrivé d’un coup. La bourse de Paris a reculé de 4,71 %. Depuis le début de l’année, la hausse est encore de 12,6 % et sur un an, elle atteint 14,19 %.

Les bourses s’inquiètent des bons résultats économiques américains avec notamment la création de plus de 200 000 emplois au mois de novembre. Les investisseurs sont nerveux du fait d’une possible réduction des injections de liquidités par la FED. Une remontée des taux inquiète l’ensemble de la sphère financière. Cette prise de conscience avec des prises de bénéfices avant la fin d’année a entraîné le repli de cette semaine. La barre des 4300 points d’éloigne un peu plus, le CAC terminant la semaine à 4 129 points.

Les investisseurs se montreront assez nerveux jusqu’à la réunion de la FED des 18 et 19 décembre prochains. Il apparaît clairement que nous entrons dans une période d’instabilité plus forte avec une amplitude plus importante des variations à la hausse et à la baisse en fonction des indices et des rumeurs de changement de cap monétaire.  

France, une panne de croissance plus longue que prévue

Les inquiétudes commencent à poindre sur la capacité, dans les prochains mois, de rebondir. Le moral des chefs d’entreprise est à nouveau orienté à la baisse et les premiers résultats du troisième trimestre, en particulier, en matière de consommation ne sont pas très bons. De ce fait, l’espoir d’avoir un taux de croissance trimestrielle de l’ordre de 0,4 % s’estompe avec comme conséquence que l’objectif de croissance annuelle de 0,9 % sera plus difficilement à atteindre en 2014. Certes, les prix de l’énergie continuent à refluer améliorant d’autant le pouvoir d’achat des ménages et les la fin d’année, surtout en période de crise, est un moment de consommation et d’oubli du quotidien. Il n’en demeure pas moins que le nombre important de faillites pèse sur les capacités de rebond de l’économie française. L’incapacité de regagner des parts de marché à l’exportation constitue un frein à la reprise. Par ailleurs, le serrage budgétaire sera d’autant plus fort en 2014 que la croissance extérieure sera faible. François Hollande a fait le pari d’une reprise mondiale pour passer le cap de 2014 et réduire le déficit de 0,5 point ce qui constitue un défi majeur en France.

La BCE sauvera-t-elle l’Europe en 2014

La BCE a entre ses mains l’avenir de la zone euro. Du fait de l’absence de leadership politique, des divisions entre les grands Etats et l’absence de vision à moyen terme, il revient à la banque centrale de tracer la route et d’éviter les écueils. L’année 2014 sera marquée, en outre, par les élections européennes. De ce fait, la Commission dont le pouvoir s’étiole depuis une dizaine d’années sera aux abonnés absents.

En 2014, la BCE devra éviter la déflation, régler avec les Etats membres la soudure de la dette grecque, éviter une augmentation des taux par ricochet d’une éventuelle réduction des injections américaines de liquidité et le cas échéant faire face à une crise sociale dont l’un des pays. Elle devra permettre aux banques de se mettre en conformité avec la réglementation prudentielle. Le taux d’inflation semble se maintenir naturellement au-dessous de la cible des 2 %. Les hausses de TVA intervenues en Europe n’ont pas eu de réelles incidences. Le crédit aux entreprises reste orienté à la baisse.
Pour améliorer l’efficacité de la politique, la BCE dispose de plusieurs armes.

La BCE pourrait lancer un nouveau programme de liquidités qui pourrait être conditionné à une distribution de crédits au PME. La BCE pourrait aussi baisser le montant es réserves obligatoires que les banques doivent constituer. Le taux pourrait passer de 1 à 0,5 % ce qui permettrait de libérer 50 milliards d’euros. Elle pourrait abaisser une nouvelle fois les taux directeurs mais à 0,25 % il ne reste plus guère de marge. Elle pourrait également acheter des titres souverains via l’OMT mais cela signifierait que les Allemands soient d’accord et cela ne serait envisageable que si la crise était profonde. La BCE pourrait également acheter des titres privés pour venir en aide aux banques. Enfin, la BCE pourrait faire preuve de transparence pour mieux guider les anticipations du marché. La publication des Minutes des réunions ou de comptes rendus plus complets est assez probable.

L’Ukraine, une crise également économique

L’Ukraine est à la recherche d’un second souffle. Après quelques années de belle croissance, le pays accumule des revers avec l’apparition d’un déficit de la balance des paiements courants et une stagnation alarmante. Le PIB devrait diminuer de 0,3 % 2013. Pour 2014, certains experts entrevoient une contraction de 3 % du PIB. Elle serait plus probablement comprise entre -0,8 et + 1,5 % en fonction de l’évolution de la situation politique.

Le pouvoir est d’autant plus tenté d’aller voir du côté russe que c’est son penchant naturel mais également du fait que les caisses sont vides. Il y a plus d’argent à récupérer chez Poutine que chez des Européens affaiblis et divisés. Néanmoins, cette tendance a pour limite que l’Ukraine n’a pas oublié le traitement que la Russie lui a infligé  avant et après la chute du rideau de fer, avant, c’était l’exploitation en coupe réglée et après c’était le maintien d’une tutelle par le gaz ou le pétrole. Les oligarques ukrainiens ne sont pas tous pro-russes car par définition ils ont autant d’intérêts à l’ouest qu’à l’est. Ils ne souhaitent en aucun cas l’alignement de leur pays sur la Russie qui pourrait mettre en danger leur indépendance financière. 

Derrière cette crise, il y a un des rapports de force à plusieurs étages, à l’intérieur de l’Ukraine et également entre la Russie et l’Union européenne. Il y aussi pour le pouvoir ukrainien l’idée de marchander son positionnement dans une période économique un peu délicate.

Brésil, les jeux et du pain

Le PIB brésilien s'est contracté de 0,48% en volume au troisième trimestre. Ce mauvais résultat s’explique par une moindre progression de l’investissement qui, bien qu'en progression de 7,5% a/a, recule de 2,2% par rapport au deuxième trimestre. Les échanges extérieurs jouent contre la croissance : les exportations reculent de 1,4% t/t (+3,5% a/a), et de seulement 0,1% (+14,2% a/a) pour les importations. Pour 2014, la prévision de croissance est ramenée à 1,8 % avec un déficit de la balance des paiements courants qui devrait se situer entre 3,5 et 4% du PIB.

Face à cette dégradation, il est fort à parier que le Gouvernement essaiera de gagner du temps afin de passer le cap du Mondial de football voire celui des Jeux Olympiques. Le Brésil durant trois ans sera au cœur de l’actualité et doit prouver au monde que la situation économique et sociale est sous contrôle. Il y a un risque de dérapage budgétaire et un risque de progression des prix qui sera entretenu tant par les décisions du Gouvernement que par l’impact des jeux. Les prochaines années seront tendues pour le Brésil comme pour une grande partie du continent sud-américain.

Etats-Unis, le retour du patron ?

La croissance au 3ème trimestre a été revue à la hausse avec un taux de 3,6 %. Si la consommation des ménages reste assez atone, il n’en demeure pas moins que l’écart avec la zone euro est flagrant. Le taux de croissance a été de 0,9 % au 3ème trimestre contre 0,1 % en zone euro. Sur l’année, la croissance américaine devrait être de 1,7 % contre -0,4 % pour la zone euro. Les profits des entreprises américaines ont progressé de 6 % par rapport à 2012. En revanche, les inégalités de revenus constituent le point faible car elles continuent à progresser.

203 000 emplois ont été créés en novembre quand 180 000 étaient attendus. Il y a sur ce front une petite embellie.

Néanmoins, plusieurs indicateurs montrent que l’économie pourrait accélérer. Ainsi, l’enquête menée par l’ISM auprès des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier américain démontre une amélioration réelle de la confiance des industriels. L’indice composite a enregistré six mois consécutifs de progression, passant de 49,0 en mai à 57,3 en novembre.
Le retour de la croissance intervient au moment où par définition, la politique budgétaire est restrictive. Sur les exercices budgétaires 2014 et 2015, l’effet est restrictif, puisque le CBO projette (à législation inchangée) une réduction de 2,1 points de PIB du déficit structurel.

L’accélération de la croissance américaine repose sur les exportations et l’investissement des entreprises.
Même si les exportations jouent encore un rôle marginal dans la construction de la croissance, il faut noter que la compétitivité externe est en forte amélioration. Le secteur manufacturier a enregistré une hausse de 14% de la productivité du travail en cinq ans conduisant à une réduction des coûts unitaires de production de 5%, alors que depuis le début de 2009, le taux de change effectif du dollar a reculé de 13%. 

Ces facteurs placent les Etats-Unis en position de profiter d’une reprise mondiale, mais encore faut-il que celle-ci s’amorce. Un optimisme modéré est possible, avec le retour à la croissance en Europe et un rebond en Asie du Nord. Et d’ailleurs, les données pour le mois d’octobre confirment, avec une forte accélération des volumes exportés (+8,4% en glissement annuel, après une moyenne de 2,5% sur les trois mois précédents).

Les projets d’investissement à six mois du secteur manufacturier sont en hausse, avec un indice composite (que nous construisons sur la base des données d’enquêtes) à 54,3 sur les trois derniers mois. Un tel niveau est compatible avec une forte accélération des dépenses réelles en équipements et logiciels aux alentours de 10% en glissement annuel (contre une moyenne de 2,5% sur les neuf premiers mois de l’année).

A suivre, next week…

Lundi 9 décembre,

A Paris, il faudra regarder l’enquête de conjoncture de la Banque de France pour novembre.
Seront également publiés les résultats de l’activité et conditions d'emploi de la main-d'œuvre du 3ème trimestre.

L’OCDE présentera ses indicateurs avancés de pour décembre
Il faudra suivre en Chine le taux d’inflation du mois de novembre.

A Berlin sera publié les résultats de la balance commerciale du mois d’octobre ainsi que la production industrielle de ce même mois.

Il ne sera pas inutile de regarder si la Grèce commence à sortir de la récession avec la publication du PIB du troisième trimestre.

Mardi 10 décembre ; à Pékin, seront publiés la production industrielle, les ventes au détail et l’investissement en zones urbaines pour le mois de novembre.

A Londres, seront communiqués les résultats de la production industrielle du mois d’’octobre et de  la balance commerciale

En France, il faudra regarder l’indice de la production industrielle du mois d’octobre pour se faire une idée sur la tendance du dernier trimestre.

A Bruxelles se tiendra une réunion des ministres de l’Economie et des Finances l'Ecofin.

Aux Etats-Unis seront connus les résultats des stocks et ventes des grossistes pour le mois d’octobre ainsi que le niveau du solde budgétaire à fin novembre.

Mercredi 11 décembre sera publié le taux d’inflation (définitif) pour  novembre

Jeudi 12 décembre, il faudra suivre les résultats de la production industrielle de la zone euro pour octobre

En France, sera communiqué le taux d’inflation de novembre. En octobre, le taux s’était abaissé à 0,6 %. Une légère remontée est envisagée autour de 0,7 %.

Aux Etats-Unis, il sera utile de regarder les résultats des inscriptions au chômage de la semaine au 7 décembre. Plusieurs indices seront publiés dont  les prix import/export pour novembre, les ventes au détail pour novembre et les stocks des entreprises pour octobre.

Vendredi 13 octobre, pensez à jouer au Loto ou en bourse et sinon les prix à la production américains de novembre seront publiés. 

En France, le résultat des créations d’entreprises de novembre  sera communiqué.