vendredi 31 janvier 2014

Seniors, la France doit faire quelque chose pour améliorer le taux d'emploi !



Si le chômage des jeunes diminue grâce aux emploi d'avenir et donc au traitement social de l'emploi, la situation des seniors se dégrade. L'OCDE vient de publier une note sur le sujet enjoiggnant la France à agir en la matière.

Cette note souligne que "la transition de l’emploi à la retraite est particulièrement précoce et problématique pour de nombreux seniors". "Entre 2008 et 2011, seuls 55 % des seniors sont passés directement de l’emploi à la retraite". "Les autres ont connu à la fin de leur carrière des périodes de non-emploi, souvent de longue durée".

L'OCDE note que la France reste parmi les mauvais élèves en se classant presque au dernier rang pour l’âge effectif de départ à la retraite. En 2012, il est estimé à 59.7 ans pour les hommes et à 60.0 ans pour les femmes, contre respectivement 64.2 ans et 63.3 ans dans la zone OCDE.

L'organisation souligne que l’emploi des seniors a légèrement progressé en France, comme dans presque tous les pays de l’OCDE durant la crise, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) reste en dessous des moyennes internationales : en 2012, 44.5 % des seniors étaient en emploi, contre 48 % en moyenne européenne et 54 % en moyenne de l’OCDE.

La situation se dégrade fortement après l’âge de 60 ans alors que l’emploi des jeunes seniors a nettement progressé : avec 67 % en 2012, le taux d’emploi des 55-59 ans a, en effet, atteint un niveau plus élevé que les moyennes internationales (63 % en moyenne européenne et 66 % en moyenne de l’OCDE).

Dans son rapport, l'OCDE demande à la France de :

  • Lutter contre la discrimination liée à l’âge : combattre les représentations négatives des seniors dans le monde du travail qui constituent une entrave majeure à l’allongement de la vie active et qui incitent les employeurs à peu recruter après l’âge de 55 ans.
  • Rendre la rupture conventionnelle moins attractive en fin de carrière pour les salariés et les entreprises : ce mode de rupture est particulièrement financièrement attractif pour les seniors les mieux rémunérés et leurs employeurs mais semble peu s’accompagner d’un retour à l’emploi.
  • Renforcer les actions de Pôle emploi en faveur du retour à l’emploi des seniors : déterminer précocement le meilleur accompagnement des seniors à partir d’un profilage solide et privilégier les mesures les plus efficaces comme une aide intensive à la recherche d’emploi et un emploi aidé dans le secteur marchand.
  • Inscrire les besoins des seniors dans la réforme de la formation professionnelle : promouvoir la mise à jour des compétences et la montée en qualification des seniors pour leur permettre une mobilité professionnelle en fin de carrière.
  • Privilégier la reconversion professionnelle et l’accès à un temps partiel sans perdre en salaire pour les salariés qui auront un compte personnel de prévention de la pénibilité : l’option de départ anticipé ne devrait être préconisée que pour les salariés proches de la retraite les premières années de la mise en place du compte pénibilité.


lire la note de l'OCDE

mardi 28 janvier 2014

Les jeunes actifs face à la retraite : un sondage TNS SOFRES


L'enquête TNS Sofres pour Amundi sur la retraite souligne que les jeunes salariés (25 à 34 ans) sont fortement préoccupés par leur future pension retraite et q que leurs choix financiers d'aujourd'hui impacteront leur qualité de vie de demain. Mais du fait des contraintes financières, ils sont peu nombreux à préparer financièrement leur retraite. Sans surprise, ils attendent de leur entreprise qu'elle les accompagne dans cette démarche.

L'étude 2013 montre 78% des jeunes actifs sondés épargnent contre 86% en 2012. La tendance est inverse chez leurs ainés : 73% des 35-44 ans épargnent, contre 67% l'année dernière. Mais leur effort reste important puisque le taux moyen d'épargne représente toujours 13% du revenu mensuel des 25-34 ans (14% pour les 35-44 ans).

Seulement 1 jeune (25-34 ans) sur 4 a commencé à préparer sa retraite en 2013 (1 sur 3 en 2012). Les jeunes actifs épargnent avant tout pour se prémunir face "aux coups durs", puis, pour financer leurs loisirs ou la réalisation d'un gros achat. La préparation de la retraite arrive en 3ème objectif d'épargne (et représente en moyenne 6% de leur revenu net).

L'âge idéal estimé par les jeunes actifs pour commencer à préparer leur retraite est de 34 ans en 2013 contre 29 ans en 2012.

89% des 25-34 ans n'ont pas confiance dans l'avenir du système de retraite (contre 82% en 2012 et seulement 64% en 2009). 80% estiment qu'il est urgent de réformer le régime des retraites.

79% déclarent mal connaitre le montant cotisé chaque mois pour le régime de retraite obligatoire, 79% l'âge de leur retraite à taux plein et enfin, 85% déclarent ne pas savoir le montant de leur future pension de retraite. Malgré cette prise de conscience, seuls 16% ont déjà réalisé une simulation sur leur future pension retraite.

Pour autant, les jeunes actifs sont de plus en plus réalistes sur l'écart important qui existera entre le montant de leur future pension retraite et celui qu'ils jugent acceptable: ils souhaiteraient percevoir en moyenne 73% de leur dernier revenus et s'attendent plutôt à un taux de remplacement de 56%.

14% des jeunes actifs détiennent un produit dédié "retraite" et 8% un Plan d'Epargne Retraite Collectif (PERCO). Néanmoins, parmi les jeunes actifs dont l'entreprise propose le PERCO, seuls 2 jeunes sur 5 l'alimentent. Les principaux freins au versement évoqués sont le blocage de l'argent jusqu'à la retraite (pour 35%), le manque d'information (28%) et l'absence d'abondement de l'entreprise (pour 31%).

Les motivation en matière de versement dans le PERCO : 51% le font pour préparer leur retraite, 44% versent pour bénéficier de l'abondement de leur entreprise et pour plus d'1 jeune sur 4, c'est la fiscalité avantageuse qui les a incités à profiter de ce placement.

samedi 25 janvier 2014

La semaine économique et financière du 25 janvier 2014

Le coin des Epargnants
 Rien n’a tourné rond cette semaine pour les épargnants. La bourse de Paris a terminé à 4170 points en recul sur la semaine en recul de 3,84 % sur la semaine. Le contexte économique et  financier s’est durci avec une menace de dégradation de la France par Moody’s.
 Par ailleurs, l’éventuel freinage plus rapide que prévu des injections de liquidité par la FED et le ralentissement de l’économie chinoise ont pesé sur la semaine.
 La reprise économique annoncée par tous il y a encore quelques jours devient moins nette du fait d’une situation plus complexe qu’attendue dans les pays émergents. Une remontée des taux d’intérêt pourrait, par ailleurs, faire revenir au cœur de l’actualité la question des dettes publiques.
 Il faut noter que de nombreux investisseurs ont décidé de prendre leurs bénéfices après la clôture de l’année fiscale et avant de rentrer dans le tunnel des versements des dividendes. Le mois de janvier et de février sont des bons mois pour effectuer des arbitrages dans les portefeuilles surtout quand il y a des plus-values à dégager.
 Il est fort probable que pierre qui roule n’amasse pas mousse, comprendra qui voudra…
 France, déficit en réduction mais toujours vertigineux
 Tout va bien Madame la Marquise, le déficit se réduit mais au-delà de cet optimisme de bon aloi, la France fait figure de mauvais élève.
 Le déficit public français a, en effet baissé en 2013, pour la quatrième année consécutive. Le Gouvernement n’a pas pu respecter son objectif fixé à 3% du PIB en 2013 par la Loi de Finances initiale (LFI). Il avait revu à la hausse à  4,1% du PIB par la Loi de Finances rectificative (LFR). A priori, il devrait légèrement dépassé cet objectif. Le déficit de l’État s’est élevé à EUR 75 milliards, soit EUR 3 milliards de plus que la cible visée de EUR 72 milliards. La dérive représente 0,1% du PIB. Cette dégradation provient de rentrées fiscales moins bonnes qu’anticipées. Les dépenses, en revanche, ont progressé dans les limites prévues. Il est possible que l’Etat puisse corriger cette légère dérive en jouant sur les dépenses des régimes sociaux.
Avec une dette publique de 92 % du PIB, les agences de notations restent vigilantes. Si Moody's n'a pas abaissé la note de la France, notre pays reste sous surveillance étroite.
 Etats-Unis, transition au sein de la FED
 Les 28 et 29 janvier prochains, c’est la fin de la présidence de Ben Bernanke et l’arrivée quelques jours plus tard de Janet L. Yellen.
 Cette transition est l’occasion de tracer un bilan des huit années de mandat de Bernanke qui aura du gérer une crise sans précédent. A milieu de son second mandat, Ben Bernanke aura finalement réussi à faire officiellement entrer la Fed dans le club des banques centrales ayant opté pour un ciblage flexible de l’inflation.
Après mis en œuvre des instruments de politiques non conventionnelles, la FED entend aujourd’hui recourir au tapering, c’est-à-dire la réduction du rythme mensuel d’expansion du bilan de la Fed au titre de la troisième vague d’assouplissement quantitatif (QE3).
 Jusqu’en décembre 2013, ces rachats s’élevaient à USD 45 mds de Treasuries à longue échéance et à USD 40 mds de MBS. Depuis le 1er janvier 2014, ils ont été diminués de USD 10 milliards de dollars. En annonçant ce ralentissement le 18 décembre 2013, Ben Bernanke a également précisé que, compte tenu des actuelles projections économiques des membres de la Fed, il prévoyait que QE3 serait réduit de USD 10 mds lors de chaque réunion du FOMC. Malgré les derniers indicateurs économiques assez médiocres, la FED a décidé de maintenir sa politique de réduction des injections de liquidités.
 Chine, la croissance au plus bas depuis 13 ans
Certes, un taux de 7,7 % fait rêver mais en Chine, la croissance sent le sapin. L’endettement croissant du secteur bancaire et des entreprises constitue une menace pour l’ensemble de l’économie qui s’est habituée à vivre au-dessus de 8 %.Pour 2014, le Gouvernement chinois devrait retenir un taux assez modeste de 7 %.
A suivre, next week
Une semaine très riche en annonces économiques avec le début de communication des résultats de croissance pour 2013. Il y aura en France, la publication des résultats du chômage de décembre et le débat sur l’inversion de la courbe. Il y aura également la consommation des ménages qui sera rendue publique vendredi. Cette semaine devrait être de ce fait encore agitée pour les épargnants ...
Lundi 27 janvier, à Bruxelles se tiendra la réunion de l'Eurogroupe. A Berlin sera publié l’indice Ifo  du climat des affaires du mois de janvier. A Washington, il faudra suivre les ventes de logements neufs du mois de décembre.
En France, il faudra évidemment suivre les résultats du chômage de décembre et donc de l’ensemble de l’année 2013. Une très légère baisse est attendue après l’augmentation de novembre.
 Mardi 28 janvier, deuxième journée de réunion de l'Ecofin. A Londres, il sera annoncé les résultats du PIB du 4ème trimestre 2013.
A Washington, il faudra suivre la réunion du FOMC de la Réserve fédérale (1ère journée). Il faudra également regarder les commandes de biens durables de décembre, l’indice immobilier S&P/Case-Shiller de novembre et la confiance du consommateur de janvier.
En France seront publiés les résultats de la construction de logements de décembre et l’enquête de conjoncture auprès des ménages de janvier.
Mercredi 29 janvier à Berlin, il faudra analyser l’indice GfK du moral des ménages de février.
A Washington sera publié le communiqué clôturant la réunion du FOMC de la Réserve fédérale.
Jeudi 30 janvier, il conviendra de regarder les résultats du 4ème trimestre espagnol pour savoir si la reprise est bien confirmée. A Berlin il faudra avoir en ligne de mire les résultats des demandeurs d'emploi et du taux de chômage de janvier ainsi que le taux d’inflation de janvier (1ère estimation)
 A Bruxelles, il faudra avoir un œil sur les indices du climat des affaires et du sentiment  économique de la zone euro pour janvier.
Il faudra surtout étudier les résultats du PIB du 4ème trimestre américain et les inscriptions au chômage de la semaine au 25 janvier ainsi que les promesses de vente immobilières de décembre.
Vendredi 31 janvier, à Pékin sera publié l’indice PMI manufacturier HSBC définitif de janvier.
A Bruxelles, le taux d’inflation de la zone euro du mois de janvier sera rendu public ainsi que le taux de chômage zone euro de décembre.
Aux Etats-Unis, seront connus les revenus et dépenses des ménages de décembre et le PMI de Chicago de janvier ainsi que l’indice Reuters-Michigan de janvier.
Au japon, il faudra suivre le taux d’inflation qui est toujours sous la pression des prix de l'énergie. Le taux d’inflation devrait demeurer à 1,5% en décembre.
Toujours au Japon sera publié le rapport d'emploi de décembre et les dépenses. Il faudra également suivre les dépenses et revenus des ménages de décembre et la production industrielle. 
Il faudra suivre, en France, la consommation des ménages de décembre  et les indices des prix de production et d'importation dans l'industrie pour décembre. Une mauvaise nouvelle est possible du fait de l’hiver clément qui ne pousse pas à la consommation d’énergie.

jeudi 23 janvier 2014

Croissance démographique,qui fait mieux et moins bien que la France


La croissance de la population française est de 4,6 pour mille ; sept pays ont eu, en 2012, un taux d’accroissement supérieur ou égal au taux français : la Finlande (+ 4,7 ‰), le Danemark (+ 5,1 ‰), l’Autriche (+ 5,4 ‰), la Suède (+ 7,7 ‰), la Belgique (+ 7,9 ‰), Malte (+ 8,8 ‰) et le Luxembourg (+ 23,0 ‰). Neuf pays ont un accroissement négatif : la Lettonie (– 11,9 ‰), la Lituanie (– 10,6 ‰), la Bulgarie (– 6,2 ‰), l’Estonie (– 6,2 ‰), l’Espagne (– 6,2 ‰), le Portugal (– 5,2 ‰), la Hongrie (– 2,6 ‰), la Roumanie (– 2,4 ‰) et la Pologne (– 0,1 ‰).

mercredi 22 janvier 2014

Chine, vieille avant d'être riche ?



Un cinquième de la population mondiale est chinoise. Mais ce géant démographique doit faire face à un vieillissement rapide. Ainsi, sa population pourrait plafonner à 1,45 milliard d'habitants en 2030 avant de décliner. La Chine sera dépassée alors par l'Inde qui devrait atteindre 1,6 milliards d'habitants autour de 2050.

Aujourd'hui, la Chine est dans une passe favorable au niveau démographique. 70 % de sa population est d'âge actif contre 65 % au Brésil, 62 % en Inde, 60 % en Europe de l'Ouest ou 54 % au Japon. Mais le retournement sera à l'image de la Chine, très rapide. En 250, la Chine comptera 220 millions de personnes d'âge actif de moins qu'en 2012. Le nombre de plus de 65 ans passera de 7 % en 2000 à 24 % en 2050 représentant plus de 330 millions de personnes.

L'autre problème démographique de la Chine est le manque de femmes. Le ration est de 104,9 hommes pour 100 femmes en 2010. Le reste du monde se situe à 98,5. Seul l'Inde connait une situation encore plus déséquilibrée avec 106,4 hommes pour 100 femmes. A la naissance, le ratio est de 120 hommes pour 100 femmes. l'avortement des filles est fréquent ainsi que les mauvais traitements. Ce déséquilibre aboutit à des trafic de femmes pour les mariages avec la création de filières internationales.

mardi 21 janvier 2014

Le Gouvernement a six mois pour réformer les régimes à prestations définies gérés en interne


La loi sur la réforme des retraites ayant été publiée le 21 janvier, le Gouvernement a six mois pour élaborer les ordonnances concernant les régimes supplémentaires d'entreprise gérés en interne. Ces ordonnances devront comporter des mesures visant à protéger les intérêts des travailleurs salariés et des personnes ayant déjà quitté l’entreprise ou l’établissement de l’employeur à la date de la survenance de l’insolvabilité de celui-ci en ce qui concerne leurs droits acquis, ou leurs droits en cours d’acquisition, à des prestations de retraite supplémentaire ’entreprise.

La loi sur les retraites est publiée au JO du 21 janvier 2014

La loi no 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites a été publiée au Journal Officiel du 21 janvier 2014. Cette loi prévoit l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans à compter de 2020. Elle institue un compte de pénibilité qui entrera en vigueur en 2015.
L’exposition d’un travailleur, après application des mesures de protection collective et individuelle, à un ou plusieurs des facteurs de risques professionnels  au-delà des seuils d’exposition définis par décret, consignée dans la fiche individuelle prévue au même article, ouvre droit à l’acquisition de points sur le compte personnel de prévention de la pénibilité.
Le titulaire du compte personnel de prévention de la pénibilité peut décider
d’affecter en tout ou partie les points inscrits sur son compte à une ou plusieurs des trois utilisations suivantes :
  •  La prise en charge de tout ou partie des frais d’une action de formation professionnelle continue en vue d’accéder à un emploi non exposé ou moins exposé à des facteurs de pénibilité ;
  •  Le financement du complément de sa rémunération et des cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles en cas de réduction de sa durée de travail ;
  • Le financement d’une majoration de de durée d’assurance vieillesse et d’un départ en retraite avant l’âge légal de départ en retraite de droit commun.
La loi prévoit qu'à l'exception des minimas sociaux, les pensions sont revalorisées désormais au 1er octobre en lieu et place du 1er avril de chaque année.
La loi modifie également les règles de cumul emploi / retraite et améliore les droits  à retraite des femmes, des jeunes actifs et des assurés à carrière heurtée. Elle simplifie l'accès aux droits avec la constitution pour chacun des assurés d'un compte unique de retraite.
La loi institue un comité de suivi des retraites  composé de deux femmes et de deux hommes, désignés en raison de leurs compétences en matière de retraite, nommés pour cinq ans par décret, et d’un président nommé en conseil des ministres.
Ce comité rend, au plus tard le 15 juillet de chaque annnée, en s’appuyant notamment sur les documents du Conseil
d’orientation des retraites un avis annuel et public :
  •  Indiquant s’il considère que le système de retraite s’éloigne des équilibres fixés par les pouvoirs publics et examine la situation du système de retraite au regard, en particulier, de la prise en considération de la pénibilité au travail, de la situation comparée des droits à pension dans les différents régimes de retraite et des dispositifs de départ en retraite anticipée ;
  •  Analysant la situation comparée des femmes et des hommes au regard de l’assurance vieillesse, en tenant compte des différences de montants de pension, de la durée d’assurance respective et de l’impact des avantages familiaux de vieillesse sur les écarts de pensions
  • Analysant l’évolution du pouvoir d’achat des retraités, avec une attention prioritaire à ceux dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté.
En fonction de ces éléments, le Comité doit énoncer des recommandations permettant de rétablir l'équilibre ou d'adopter des mesures de solidarité.

lundi 20 janvier 2014

Les allocataires du minimum vieillesse : qui sont -ils

Au 31 décembre 2011, 572 600 personnes touchent une des allocations du minimum vieillesse. Elles représentent 3,4 % des personnes de plus de 60 ans. Seulement 2 % d'entre elles ont un travail. 95 % des hommes ont exercé une activité professionnelle contre 71 % des femmes. 69 % étaient salariés d'une entreprise et 80 % travaillaient a temps complet en ce qui concerne leur dernière activité professionnelle. 13 % étaient des aidants familiaux contre 9 % des plus de 60 ans. 95 % étaient ouvriers ou employés contre 75 % chez les plus de 60 ans. 
En moyenne, ils n'ont acquis que 97 trimestres et 35 % n'ont que 80 trimestres quand il en faudrait 166 pour aujourd'hui avoir une retraite à taux plein. 44 % des hommes ont connu des interruptions de carrière et 25 % des femmes. 28 % n'ont jamais travaillé ou ont connu de longues interruptions. Les problèmes de santé est la principale raison de cette situation. Avant de toucher le minimum vieillesse, seulement 14 % étaient en emploi. Ils bénéficiant soit de l'allocation aux adultes handicapées, du RMI ou du RSA. Les personnes immigrées du fait de carrière incomplète et de longue période de chômage sont surreprésentées. 
Seulement 35 % des allocataires sont en couple contre 65 % pour les plus de 60 ans. Un allocataire sur quatre ne dispose pas de son logement. 11 % n'ont pas accès aux éléments de confort habituel (eau chaude, toilettes, sdb). 

samedi 18 janvier 2014

La semaine économique et financière

Le Coin des Epargnants
Le CAC 40 a enfin refranchi la barre des 4300 points avec une hausse de 1,81 % sur la semaine pour atteindre 4327 points.
En ce début d’année, l’optimisme est de rigueur. Ainsi, la Banque Mondiale a revu ses prévisions à la hausse Selon la Banque, la croissance mondiale devrait atteindre 3,2 % contre 2,4 % en 2013. Elle s’attend à une reprise de l’activité dans les prochaines années.
La sortie de la récession de l’Europe pousse les marchés. La zone euro pourrait obtenir un taux de croissance de 1,25 % dès 2014.
De ce fait, les secteurs traditionnels de l’économie se ressaisissent. Alsthom a ainsi gagné 8,22 % sur les cinq derniers jours, Bouygues 7,9 %, Legrand, 7,04 % et Eiffage 5,19 %. Le secteur automobile a connu une bonne semaine Renault a fait la course en tête du CAC 40 et Peugeot connait l’euphorie avec 14,7 % sur la semaine.
Après six années de vaches maigres, le marché automobile européen redresse enfin la tête. Il vient en effet d’enregistrer son quatrième mois consécutif de hausse avec un bond de 13 % des immatriculations en décembre. L’année 2013 se termine ainsi sur une baisse moins sévère que prévu (-1,7 %).
Hollande, simplement changement d’inclinaison ou changement libéral
Le 31 décembre 2013 et le 15 janvier 2014 de François Hollande seront-ils l’équivalent du 25 mars 1983 de François Mitterrand. Il y trente ans, la gauche abandonnait le socialisme dans un seul pays pour se convertir au réalisme économique et décida de jouer la carte de l’Europe.
François Hollande a annoncé la suppression, à l’horizon 2017, des cotisations patronales sur la famille,  soit 30 milliards et 35 milliards d’euros d’allègement de charges.
Logiquement, le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) serait fusionné dans le dispositif et recyclé en baisse de charges à compter de 2016.
Le coût du travail serait allégé de 5% environ, et le taux de marge des sociétés non financières (SNF) serait directement augmenté d’environ trois points. Il remonterait ainsi de 28% aujourd’hui à 31%. Il retrouverait son niveau de 2008 ainsi que son niveau moyen depuis 1986, par ailleurs assez stable. Ce niveau est très en-deçà de la moyenne de la zone euro qui se situe autour de 40 %.
Le Gouvernement devra trouver de nouvelles économies pour financer la suppression des cotisations familiales. Des économies supplémentaires sur les dépenses Peu de détails ont été fournis sur la nature exacte des économies à réaliser.
Il est fort possible que l’Etat diminue les dotations aux collectivités locales en les liant aux regroupements faits (selon un système de bonus-malus). En 2012, les dépenses locales  représentaient en effet 20% du total quand celles de l’Etat comptent pour 34% et celles de la Sécurité sociale 46%.
Zone euro, la déflation s’infiltre
Face à une inflation installée en-dessous de 1 %, le débat sur l’adoption par la BCE de mesures plus fortes refait surface. La reprise naissante s’annonce faible, de ce fait, il y de plus en plus d’experts qui demandent à M.Draghi de prendre des initiatives. Parmi les options envisageables, un programme d’achats de titres contribuerait sans doute le plus efficacement à dynamiser l’activité.
Par une telle mesure, l’investissement productif des entreprises et les embauches pourraient être stimulés.
Etats-Unis, une fin d’année conforme aux espérances
 La production industrielle des Etats-Unis a augmenté  de 0,3% au mois de  décembre contre 1 % au mois de novembre. Le résultat du mois de décembre est en phase avec les attentes du marché. Par rapport à décembre 2012, la production industrielle s'est inscrite en hausse de 3,7%.
 Le taux d'utilisation des capacités de production s’élevait en décembre  à 79,2%, en  hausse de 0,1 point  par rapport au mois de novembre. Il demeure  inférieur d'un point à sa moyenne historique de long terme (1972-2012).
 Les ventes de détail ont enregistré une accélération notable en décembre. Hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires, leur rythme de progression annualisé sur trois mois s’est inscrit à +5,3% en décembre, après une moyenne de +4,7% au cours des quatre mois précédents.
 Ces données sont compatibles avec une croissance trimestrielle annualisée de 3,7% des dépenses réelles de consommation de ménages au dernier trimestre 2013. Une telle performance serait inédite depuis la fin de 2010, et marquerait une très nette accélération après une progression moyenne de +1,9% sur les trois premiers trimestres de l’année.
 Du fait de l’impact positif du commerce extérieur et de la reconstitution de stock, en moyenne annuelle sur 2013, la croissance pourrait avoir atteint 2%.
 Il faut noter que la réduction des déficits, a lourdement pesé sur la croissance, environ 0,8 point. Or ce frein sera moins puissant en 2014. Les Etats et collectivités locales ont mis fin, dans leur grande majorité, à l’assainissement « structurel » de leurs finances, laissant l’amélioration de la conjoncture conduire à une hausse des recettes et à une baisse des dépenses, alors qu’au niveau fédéral, il n’est prévu cette année aucune hausse de prélèvements. La progression des dépenses reste contrainte par le « sequester », qui a établi des limites pour chaque exercice budgétaire, mais le Congrès a voté une hausse des dépenses discrétionnaires, la première en trois ans. Il faut souligner que l’accord budgétaire, voté cette semaine par le Congrès, permet un financement de l’Etat jusqu’à la fin du mois de septembre. La bonne nouvelle est qu’il n’y aura pas de shutdown en 2014.
 Autre point à prendre en compte provient du fait que les Etats-Unis sont devenus le premier pays producteur de pétrole réduisant leur déficit commercial et contribuant à améliorer la compétitivité.
 A suivre, next week
 Lundi 20 janvier, à Pékin, sera communiqué le PIB du quatrième trimestre et la production industrielle ainsi que les ventes au détail et l’investissement en zones urbaines pour le mois de décembre
A Berlin sera connu les prix à la production de mois de décembre
 Mardi, à Berlin il faudra suivre l’indice ZEW du sentiment économique du mois de janvier
 Mercredi, il faudra regarder les décisions de politique monétaire de la Banque centrale du Japon.
 A Davos commencera le Forum économique mondial et cela jusqu'au 25 janvier.
 A Londres sera publié le nombre des demandeurs d'emploi ainsi que le taux de chômage de décembre.
A Francfort, le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunira mais logiquement aucune décision n’est attendue sur les taux.
 Jeudi, à Pékin sera communiqué l’indice PMI Markit-HSBC manufacturier flash de janvier. Il en sera de même pour les indices PMI Markit flash de janvier pour l’Allemagne et pour le Royaume-Uni.
 A Washington, il faudra suivre les inscriptions au chômage de semaine au 18 janvier
 En France, il faudra regarder les enquêtes mensuelles et trimestrielles de conjoncture de l'Insee ainsi que les indices PMI Markit flash manufacturier et services de janvier. Il sera intéressant d’étudier les adjudications d'OAT moyen terme et indexées.

vendredi 17 janvier 2014

La loi sur les retraites validé

Le Conseil constitutionnel  a validé la loi sur la réforme des retraites de 2013. Il a notamment validé le compte de pénibilité et l’article sur la caisse nationale des professions libérales.
La loi sera promulguée dans les prochains jours en état.

Les produits d'épargne retraite

A l'occasion de sa réunion du 17 décembre dernier, le Conseil d'Orientation des Retraites étudie l'épargne retraite en France.
Le COR revient sur les évolutions de l'épargne retraite avec l'émergence de nouveaux produits et des changements réglementaires.  Le COR analyse également le rôle de produits d'épargne pas spécifiquement destinés à la retraite mais qui peuvent être utilisés comme tels (assurance-vie, épargne salariale)
Par ailleurs, le dossier se conclut sur un panorama général des grandes tendances dans les pays de l'OCDE et par une analyse plus détaillée des dispositifs d'épargne retraite en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suède.

mercredi 15 janvier 2014

Les territoires et la croissance démographique

Selon l'INSEE, au cours des 30 dernières années la population française a augmenté  de 0,5 % par an et a ainsi  gagné 9,4 millions d’habitants. La quasi totalité du territoire a profité de cette croissance 25 régions parmi les 26, 87 départements parmi les 100 et 26 825 communes parmi les 36 664 existantes.

Variation annuelle de la densité de la population entre 1982 et 2011

Figure 1 - Variation annuelle de la densité de la population entre 1982 et 2011
Source : Insee, recensements de la population

Assez logiquement la hausse a bénéficié au  bassin parisien qui concentre à lui seul 20% de l’augmentation. L’agglomération parisienne qui comprend 412 communes abritait 10,5 millions d’individus en 2011 et sa population a cru de 48 000 habitants par an en moyenne depuis les années 1980.

 D’après les éléments recueillis par l’INSEE l’influence du bassin parisien s’étend sur un rayon de 100 km.  Ainsi la croissance de la population vivant dans les communes qui forment la couronne périurbaine et qui dépendent largement de l’économie francilienne est deux fois plus élevée que pour l’ensemble du pays (+ 1,2% par an).

Outre Paris et sa périphérie, les flux migratoires ont également profité aux 13 plus grandes aires urbaines de province qui abritent 20% de la population totale.  Les aires les plus dynamiques se trouvent à l’ouest ou dans le sud ouest dans des villes comme Toulouse, Nantes, Rennes ou encore Bordeaux.  A l’Est les principales villes ou la croissance a été forte sont Toulon, Nice, Lyon, Grenoble et Strasbourg. A l’inverse Rouen et Lille ont une dynamique moins forte que la moyenne nationale.

Fait à noter, dans de nombreuses agglomération ou la population a progressé la ville centre est en recul en nombre d’habitants au profit de sa banlieue ou de sa couronne périurbaine comme par exemple Clermont-Ferrand, Le Mans, Limoges ou encore la Rochelle.

La hausse de la population pouvant être soit lié à une hausse de la fécondité ou à des mouvements migratoires, l’INSEE constate une grande diversité en la matière selon les régions. Ainsi le Nord et l’Est serait plus féconds quand l’Ouest et le Sud plus attractif  et attireraient davantage de migrants.

Variation annuelle de la densité de population due au solde naturel entre 1982 et 2011

Figure 3 - Variation annuelle de la densité de population due au solde      naturel entre 1982 et 2011

Variation annuelle de la densité de population due au solde migratoire entre 1982 et 2011





Figure 4 - Variation annuelle de la densité de population due au solde       migratoire entre 1982 et 2011

La France vieillit


2013 aura été une année record pour le vieillissement de la France lié à l’arrivée des premières générations du baby-boom à 65 ans. Ainsi, au 1er janvier 2014, la France compte 18 % d’habitants âgés d’au moins 65 ans soit une hausse de +3,4 points en 20 ans). Les plus de 75 ans représentent 9,1 % de de la population soit une augmentation de 3 points en 20 ans.

lire le bilan démographique de la France en 2013

L'espérance de vie en hausse en 2013


La mortalité continue sa progression en liaison avec le vieillissement de la population, Ainsi, en 2013, 572 000 décès ont été enregistrés en France (hors Mayotte), soit légèrement plus qu’en 2012. L'année 2013 a été marquée par une mortalité importante sur les quatre premiers mois du fait d'un hiver froid et d'une épidémie de grippe assez vive.

Bonne nouvelle, l'espérance de vie a augmenté en 2013 de 0,2 mois pour les hommes comme pour les femmes après une légère baisse en 2012. L'espérance de vie d'une femme atteint désormais 85 ans soit un gain de 2,1 ans en 10 ans ; celle d'un homme est de 78,7 ans soit une hausse de 2,9 ans en 10 ans. L’espérance de vie à 60 ans qui impacte directement les pensions est pour les femmes peuvent de 27,3 ans, en hausse de 1,7 an en 10 ans), et pour les hommes de 22,7 ans soit une augmentation de 1,9 an en dix ans. L'écart homme/femme tend à se réduire

samedi 11 janvier 2014

La semaine économique et financière

Le coin des Epargnants

 Le CAC 40 a fait du surplace en ce début d’année avec une petite hausse de 0,07 point. La prudence est de mise face aux incertitudes et après les gains de l’année 2013. Le statuquo monétaire de part et d’autre de l’Atlantique a certainement pesé sur le comportement des investisseurs. Le CAC a terminé vendredi à 4260 points

 France, de la rupture dans le langage au tournant politique

 Près de deux semaines après les vœux, le buzz sur le changement de cap économique du Président économique. L’annonce d’un pacte de responsabilité avec les entreprises a été perçue comme la reconnaissance de leur rôle dans le processus de création de valeurs.
 Le taux de croissance de la France devrait se situer entre 0,7 et 1 % cette année. Le pouvoir espère que la croissance américaine et du reste de l’Europe portera la croissance française. La réduction du déficit public de 4,1 à 3,6 % du PIB pèsera un peu sur la demande intérieure avec un effort budgétaire de 15 milliards d’euros. Pour 2015, le Gouvernement parie sur une croissance de 1,5 %. Les experts économiques  estiment qu’un taux de 1,3 % est plus crédible. Le retour d’une croissance à 2 %, sous réserve d’un contexte favorable, n’est pas envisagé avant 2017.
 A moyen terme, le taux de croissance restera insuffisant pour créer suffisamment d’emplois pour juguler 
la dégradation du chômage enregistré depuis 2009.

 Zone euro, rien n’est fait mais statuquo sur les taux

 Le Président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui a jugé jeudi "prématuré" de parler de victoire sur la crise économique en zone euro. Néanmoins, la BCE n’a pas modifié ses taux. Son principal taux directeur est resté à 0,25 %. Le Président a, lors de son point presse, souligné que l’inflation est contenue et basse mais qu’elle devrait revenir progressivement autour de la cible des 2 %. Le taux d’inflation de la zone euro s’élevait à 0,8 %. Il a indiqué que la demande de monnaie restait atone. Au niveau économique, la BCE s’attend à une amélioration progressive au cours des années 2014 et 2015 grâce à une reprise de la demande interne.

 Zone euro, la reprise modérée

 Les trois principaux instituts européen de conjoncture économique (INSEE pour la France, IFO pour l’Allemagne et ISTAT pour l’Italie) sont très prudents et ne s’attendent pas à une reprise à l’américaine. Le retour de la croissance en Europe sera lent et progressif.
 Pour les résultats de la fin de l’année 2013, les trois instituts pensent qu’il y a une légère accélération. Ainsi, si le PIB de la zone euro a augmenté de 0,1 % au 3ème  trimestre 2013 avec une forte diminution de la croissance des exportations, l’activité économique devrait accélérer légèrement (+0,2 % au 4ème trimestre 2013, +0,2 % au 1er trimestre 2014 et +0,3 % au 2ème trimestre 2014). Les instituts considèrent que le moteur de la croissance devrait à terme être la demande interne qui remplacera celui de la demande externe.
 Les instituts notent que la politique budgétaire reste toujours restrictive dans de nombreux États membres et que la situation du marché du travail pourrait conduire à une stagnation du revenu réel disponible, entraînant une croissance limitée de la consommation privée.
 En revanche, l’investissement devrait, selon eux, augmenter grâce à l'accélération progressive de l'activité et à la nécessité de renouveler les capacités de production après une phase marquée d'ajustement. Sous l'hypothèse d’une stabilisation du prix du pétrole à 110 dollars le baril et d’un taux de change euro/dollar fluctuant autour de 1,36, l'inflation globale devrait rester bien en deçà de 2 %. Les trois instituts tablent sur une inflation de 0,9 % au 1er trimestre 2014 et de 1,1 % au 2ème trimestre 2014.
 Les instituts admettent que leur scénario peut être remis en cause avec le cas échéant une croissance de l’investissement plus forte que prévu, due à l'amélioration de l'accès au crédit. Par ailleurs, il est possible que la consommation privée stagne en raison de la faiblesse persistante du marché du travail et d’une demande extérieure plus faible dans les économies émergentes.

 Etats-Unis, ça tourne rond

 238 000 créations d’emplois ont été créés au mois de décembre soit plus que prévu. L’amélioration du marché du travail se poursuit.
 Le taux de de chômage est passé à 7% en novembre et à 6,7% en décembre. Il est à son plus bas niveau depuis cinq ans tout en étant encore au-dessus de son taux naturel. Il faut, par ailleurs, noté que du fait des retraits du marché du travail, le taux de chômage réel au-dessus de 8 %.

 A suivre next week

 Lundi 13 février, en France, il faudra suivre les indicateurs composites avancés de l'OCDE au mois de janvier avec la confirmation d’une reprise progressive des pays avancés. Aux Etats-Unis, il faudra suivre les résultats du budget fédéral pour le mois de décembre. A Détroit, le début des journées presse du salon de l'automobile sera à décrypter pour analyser l’évolution du marché automobile américain mais aussi mondial.

 Mardi 14 janvier, sera communiquée la balance des paiements de la France pour novembre. Il faudra suivre surtout, toujours en France, l’indice des prix à la consommation de décembre. Logiquement, le taux d’inflation devrait rester autour de 0,7 à 0,8 %. Le Gouvernement sera amené à trancher sur le taux du Livret A qui devrait rester à 1,25 % même si l’application de la formule devrait ramener le taux à 1 %.
 Toujours mardi et toujours en France, sera rendu public la situation mensuelle budgétaire de l'État de novembre.
 A Berlin sera connue la première estimation du PIB pour 2013. A Londres, le taux d’inflation pour décembre sera communiqué. A Bruxelles, la production industrielle du mois de novembre pour la zone euro sera rendue publique. A Washington, mardi sera riches en résultats : prix import/export du mois de décembre, les ventes au détail toujours pour décembre et les stocks des grossistes pour novembre

 Mercredi, en France, il faudra suivre les créations d'entreprises de décembre et l’indice de référence des loyers du 4ème trimestre.
 A Bruxelles, sera communiquée la balance commerciale de la zone euro pour novembre.
 Aux Etats-Unis, il faudra regarder l’indice manufacturier "Empire State" de janvier  en l’indice des prix à la production de décembre.

 Jeudi, en France, il faudra suivre l’adjudication d'OAT moyen terme.
 A Berlin sera communiqué le taux d’inflation de décembre quand à Bruxelles ce sera le taux d’inflation de la zone euro de décembre. A Washington sera également rendu public, l’indice des prix à la consommation de décembre. Il faudra également suivre les  inscriptions au chômage de semaine au 11 janvier et l’indice immobilier NAHB de janvier.

 Vendredi, à Londres, il faudra suivre les ventes au détail de décembre et les mises
 A Washington, seront communiqués les mises en chantier et les permis de construire de décembre

vendredi 10 janvier 2014

Que faire pour réduire les dépenses de retraite ?


Pour réduire la progression des dépenses de retraite, de nombreux pays ont, ces dernières années, eu recours à l'arme de la désindexation. La Hongrie, la Norvège, la République Tchèque n'indexent plus les pensions sur l'inflation. L'Autriche, la Grèce, le Portugal et la Slovénie ont gelé les mécanises d'indexation automatique sauf pour les retraités les plus modestes. Au Luxembourg, la revalorisation a été réduite de 50 %. En 2010, l'Allemagne a revu la formule d'indexation et a interrompu le mécanisme de baisse des cotisations.

Plusieurs pays ont prévu des prélèvements sur les retraités, en Irlande, en Grèce mais aussi en France avec la contribution de 0,3 %.

Certains pays ont lié le montant de la prestation à l'espérance de vie. Tel est le cas de la Norvège où la pension est par ailleurs calculée en fonction de l'ensemble de la carrière et non sur les 20 meilleures années. La Finlande a également décidé de faire dépendre les pensions à l'espérance de vie. L'Espagne a également opté pour cette méthode.

mercredi 8 janvier 2014

L'avenir est à l'épargne retraite


Selon l'OCDE, de nombreux pays ont dans le cadre de s réformes de leur régime de retraite prévu des affiliations automatiques aux régimes privés supplémentaires. Après l'Italie, la Nouvelle Zélande en 2007, le Royaume-Uni a opté pour cette solution en 2012. Tous les salariés qui n'étaient pas couverts par un régime d'épargne retraite supplémentaire sont automatiquement affiliés à un dispositif d'épargne retraite national. L'Irlande prévoit de faire de même en 2014. A quand la France ?

La tarification à l'activité dans les hôpitaux : un premier bilan



L’adoption de la tarification à l’activité (T2A, au début des années 2000 avait été fortement critiquée au point que certains voulaient revenir sur cette réforme engagée par Jean-François Mattéi. Cette tarification a modifié, en profondeur, le mode de financement du secteur hospitalier. L’objectif du législateur était d'avoir des instruments comptables et analytiques permettant de chiffrer le coût des actes médicaux. L'objectif était ainsi d’accroître l’efficience et d’améliorer la qualité des soins.

Dans les établissements publics ou privés à but non lucratif, un remboursement au séjour a progressivement remplacé, entre 2004 et 2008, la dotation globale annuelle.

Dans les établissements privés à but lucratif, le montant du remboursement d’un séjour était sujet à des variations locales jusqu’en 2005 ; après 2005, une grille nationale de tarifs détermine ces montants suivant une classification de séjours.

Selon l'étude de l'INSEE et d’après les données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), cette réforme tarifaire se serait traduite par une augmentation graduelle de l’activité chirurgicale dans le secteur public. Entre 2005 et 2008, le nombre moyen de séjours aurait augmenté de 2,5 par établissement et par type de séjour, soit une hausse de 9,3 %, dans les établissements publics ou privés à but non lucratif par rapport aux établissements privés à but lucratif.

Cette hausse de l’activité est plus sensible dans les établissements exposés à une forte concurrence des cliniques privées, mesurée par le nombre de lits des établissements privés environnants, pondérés par leur distance à chaque établissement public considéré. Alors que l’augmentation de l’activité n’est que de 3,8 % dans le quart des établissements publics les moins soumis à concurrence du privé, elle atteint 10,3 % dans le quart des établissements soumis à la concurrence la plus intense du secteur privé.

L'INSEE signale que d'autre pays ont suivi la France en appliquant également la tarification à l'activité.

Lire l'étude de l'INSEE

Les indemnités de fin de carrière et les contrats d'assurance-vie IFC

Les entreprises ont l'obligation de verser des indemnités de fin de carrière à tout salarié partant à la retraite. Cette charge est obligatoirement provisionné à son passif social. Les nouvelles normes comptables prévoient un provisionnement au bilan de l 'entreprise (IAS 19).

Un montant minimum légal est fixé par la loi, ce montant diffère en fonction d'un départ volontaire ou d'une mise à la retraite. Les conventions collectives améliorent sensiblement le montant des IFC.

En cas de mise à la retraite, l'indemnité correspond à l'indemnité minimum de licenciement soit : 

  • pour une ancienneté d'au moins un an et de moins de 10 ans à 1/5 eme de mois de salaire par année de présence
  • pour une ancienneté de plus de 10 ans, à 1/5ème de mois de salaire +2/15ème de mois par année d'ancienneté 
Un salarié ayant un salaire mensuel de 5000 euros et ayant 12 ans de présence dans une entreprise touchera 13 334 euros d'indemnité.
En cas de départ à la retraite, l'indemnité légale est de : 
  • 0,5 mois de salaire après 10 ans d'ancienneté 
  • 1 mois après 15 ans d'ancienneté 
  • 1,5 mois après 20 ans d'ancienneté
  • 2 mois après 30 ans d'ancienneté 
Le passif social IFC d'une entreprise est déterminé en prenant en compte : 
  • l'âge des salariés et leur ancienneté
  • la table de mortalité réglementaire en vigueur
  • la probabilité estimée des départs avant l'âge de la retraite
  • le taux d'évolution des salaires
  • le taux d'escompte financier
le financement des IFC peut se faire soit dans le cadre d'une gestion interne sans avantage fiscaux, soit en gestion externe dans le cadre d'un contrat d'assurance-vie avec des avantages fiscaux. 
Un contrat d'assurance-vie IFC intervient sur décision de l'entreprise. Les cotisations sont uniquement versées par l'entreprise. Elles ne peuvent pas être supérieures au passif social.  Le montant est librement fixé par l'entreprise et représentent tout ou partie de ses engagements IFC. Les cotisations alimentent un fonds collectif. 

Au choix de l'entreprise, les cotisations sont versées soit sur un fonds euros, soit en unités de compte. Les sommes sur le contrat d'assurance sont disponibles uniquement pour les IFC des salariés. 
Les cotisations sont déductibles du bénéfice imposable ; les produits financiers sont exonérés d'impôt. 
Les contrats IFC permettent de lisser l'impact des départs à la retraite sur les comptes de l'entreprise et du fait de la déductibilité fiscale pèsent sur ces mêmes comptes. 

mardi 7 janvier 2014

Les cotisations retraites des professions libérales en hausse


En vertu d'un décret du 28 novembre 2012, le taux de cotisation du régime d'assurance vieillesse de base des professions libérales a été augmenté au 1er janvier 2014. Les revenus n'excédant pas 85 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass), c'est-à-dire 31 916 € en 2014, sont assujettis à un taux de 10,1 % et les revenus compris entre ce seuil et cinq fois le Pass (187 740 € en 2014), à un taux de 1,87 % contre respectivement 9,75 % et 1,81 %.

samedi 4 janvier 2014

Portugal, les retraités fonctionnaires mis à contribution


Le Gouvernement portugais prévoit d'abaisser de 1350 à 1000 euros le plancher de pension à partir duquel il est demandé aux retraités issus de la fonction publique d'acquitter une contribution de solidarité. Partout en Europe, les gouvernements sont contraints d'accentuer la pression fiscale sur les retraités qui il faut l'avouer ont amélioré leur situation financière ces quarante dernières années.

La semaine économique et financière vue par l’œil du Cercle

Le Coin des Epargnants

Le CAC 40 a progressé de 17,99 % en 2013 et a flirté avec les 4300 points. Elle a terminé la première semaine de l’année avec une petite baisse de 0,70 %. Dans un marché, assez calme, les investisseurs ont à la fois engrangé quelques bénéfices et ont été un peu inquiété par les incertitudes chinoises et les prévisions pessimistes sur l’industrie française.

Si les deux précédentes années avaient été marquées par le relèvement du plafond du Livret A, 2014 a débuté avec le relèvement du plafond du PEA à 150 000 euros. L’année verra l’arrivée de deux nouveaux contrats d’assurance-vie orientée « actions », l’euro-croissance et le contrat Génération.

Le temps des vœux présidentiels

François Hollande a à l’occasion de ses vœux du 31 décembre tracé quelques lignes pour son action dans les prochains mois. Il a notamment admis que « les impôts sont devenus lourds, trop lourds, à force de s’accumuler depuis de nombreuses années.

Il a promis la création d’un « pacte de responsabilité aux entreprises fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social ».

Il a souligné qu’il entend réduire la dépense publique. « Nous devons faire des économies partout où elles sont possibles. Et j'ai la certitude que nous pouvons faire mieux en dépensant moins. Cela vaut pour l’Etat, qui doit se concentrer sur ses missions essentielles, mais aussi pour les collectivités locales, qui doivent voir leurs compétences clarifiées ; et pour la sécurité sociale, qui est notre bien le plus précieux, qui doit en terminer avec les excès - nous les connaissons - et les abus ». Il a précisé que « nous devons dépenser moins pour réduire notre déficit mais aussi pour pouvoir, à terme, baisser les impôts. C’est là le sens de la réforme fiscale que nous avons engagée ».

Espagne, retour de l’enfer

 En Espagne, pour la première fois depuis 2006, le chômage a reculé en 2013 avec une diminution de 147 385 demandeurs d'emploi. Au mois de décembre, la baisse atteint 107 570  par rapport au mois précédent.

 Le nombre de demandeurs d’emploi reste néanmoins à un niveau. Environ 4,7 millions de personnes sont à la recherche d'un emploi. Au troisième trimestre 2013, le taux de chômage établi par l'Institut national de la statistique s'établissait à 25,98%.

L’Espagne a renoué avec la croissance au 3ème trimestre avec un petit gain de 0,1 %. Les résultats du commerce extérieur sont redevenus positifs. La compétitivité de l’économie espagnole s’est améliorée par les baisses des salaires et par les réformes concernant le marché du travail.

Chine, inquiétudes relatives

Avec le ralentissement de la croissance, quelques tensions financières renaissent en Chine. L’endettement du système bancaire et des collectivités locales ne supportent pas la baisse de l’activité.
Néanmoins, un atterrissage brutal n’est pas à l’ordre du jour. Le taux de croissance devrait se situer autour de 7 %.

La Chine doit digérer sa forte croissance des décennies précédentes et passé à un modèle de consommation en lieu et place d’un système économique axé sur les exportations industrielles.
La Chine doit faire face en Asie même à des concurrents coriaces tant au niveau du haut de gamme qu’au niveau des gammes moyennes. La Corée du Sud devrait enregistrer des bons résultats du fait de ses liens avec les Etats-Unis. La Malaisie, l'Indonésie ou l'Inde devraient connaître une expansion plus dynamique en 2014 avec un taux de croissance de plus de 6%.

Japon, le plus dur est à venir !

L’année 2014 risque d’être compliquée pour le Japon. En 2013, l’Abenomics a permis une augmentation de la demande et de la bourse. En 2014, les Japonais vont devoir supporter une forte hausse de la TVA qui va passer de 5 à 8%.

Le Premier Ministre a tenté d’éviter cette hausse mais elle est devenue incontournable afin de financer le système de retraite japonais et la politique de relance par les travaux publics. Les dépenses sociales progressent très rapidement du fait du vieillissement de la population. En 2013, le Japon a vu sa population diminuer de 244.000 habitants.
Le Japon va devoir se résigner à recourir à l’immigration.  Le sujet est sensible car le doublement de la population étrangère à 2,2 millions de personnes au cours de ces vingt dernières années a entraîné des crispations dans l’archipel. La population immigrée ne représente que  2% de la population totale. Par comparaison, les immigrés représentent environ 11% de la population en France 
Le Premier Ministre veut ouvrir  le marché japonais aux investisseurs étrangers mais il y a aussi des résistances sur ce sujet.

A suivre, next week

Lundi 6 janvier, il faudra regarder la publication des indicateurs avancés, le PMI Markit services du mois de décembre au Japon et le PMI Markit services toujours de décembre pour la Chine mais aussi celui de Washington. De même, seront publiés à Berlin, l’indice PMI Markit services et le taux d’inflation de décembre.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder les commandes à l'industrie du mois de novembre.

Lundi, la Direction du Trésor français réalisera sa première adjudication. Du fait du retour en flamme des Etats d’Europe du Sud, une augmentation des taux sur les titres français pourrait intervenir en ce début d’année 2014.

Mardi 7 décembre sera publié le nombre de demandeurs d'emploi et le taux de chômage à Berlin. A Bruxelles, le taux d’inflation de la zone euro sera publié pour le mois de décembre.
A Washington sera communiquée la balance commerciale de novembre
En France, sera publiée l’enquête de conjoncture auprès des ménages du mois de décembre

Mercredi 8 janvier seront publiées  la balance commerciale de novembre et les commandes à l'industrie de novembre pour l’Allemagne. A Bruxelles, seront rendus publics les ventes au détail zone euro et le taux de chômage zone euro pour le mois de novembre.
A Washington sera communiqué les résultats du crédit à la consommation de novembre

Jeudi 9 janvier, seront communiqués les indices  du climat des affaires et du sentiment économique de la  zone euro du mois de décembre. A Berlin sera connue la production industrielle de mois de novembre. A Londres, il faudra suivre les résultats de la balance commerciale de novembre et la décision de politique monétaire.

En France, il faudra suivre les résultats du commerce extérieur pour le mois de novembre.

A Francfort, il faudra suivre le Conseil des gouverneurs de la BCE qui pourrait être amené à prendre des décisions sur les taux.

Aux Etats-Unis, seront communiqués les résultats des inscriptions au chômage pour la première semaine.

Vendredi, il faudra regarder la production industrielle de novembre pour la France. Elle est attendue en baisse. Il faudra également suivre la production industrielle du Royaume-Uni. De même, il faudra prendre en compte les résultats de l’emploi pour le mois de décembre aux Etats-Unis et les stocks et ventes des grossistes / novembre