samedi 29 mars 2014

La lettre économique de Philippe Crevel



Le coin des Epargnants

La bourse a connu une bonne semaine avec une progression du CAC 40 de 1,75 %. Il a terminé vendredi soir à 4 411 points tout près de son record de l’année à 4 419 points atteint le 24 février. Les tensions ukrainiennes n’impactent pas trop les marchés financiers. Les déclarations des responsables chinois en faveur de la croissance ont favorisé la hausse tout comme les bons indicateurs américains ou européens.
L’assurance-vie a enregistré un bon mois de février marquant le fait que les ménages français souhaitent maintenir un volant suffisant d’épargne. Néanmoins, ce résultat positif est avant tout le résultat d’une diminution des rachats. En revanche, les épargnants français boudent toujours les actions au vu des résultats des unités de compte.

Le coin des prévisions

France, des résultats qui pleurent…

La progression du chômage en France, la faible progression de la consommation qui ne compense pas la baisse du mois de janvier.

Pour autant, les indicateurs avancés qui scrutent le moral des entreprises et des consommateurs restent bien orientés et peuvent laisser penser qu’une reprise se dessine.

Néanmoins, jamais depuis quarante ans, la France n’avait connu une sortie de récession aussi pénible. En règle générale, après une diminution du PIB, il y a un rattrapage. Depuis 2009, aucun rebond n’a été réellement enregistré. L’économie française connaît une véritable atonie qui a force de perdurer entrave la future croissance. Le retard pris sur l’investissement est cumulatif et rend plus délicat l’adaptation de notre outil production à la demande finale française et internationale.

Europe, des indicateurs qui rient mais rien n’est acquis…

Pour le moment, la reprise manque de couleur mais tout le monde veut y croire ; les indicateurs avancés en sont la meilleure preuve.
La zone euro a connu durant près de deux ans une récession qui a laissé des traces.  Du premier trimestre 2011 au quatrième trimestre 2013, leur retard cumulé de croissance vis-à-vis des Etats-Unis atteint huit points de PIB.

Le déficit d’activité par rapport au potentiel (output gap) est estimé à 3,8 points de PIB selon l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), à 2,7 points de PIB selon le Fonds monétaire international (FMI).
La croissance attendue pour 2014 reste modeste autour de 1,4 % et ne retrouverait un taux correct qu’au mieux en 2015 avec une prévision de 2 %.

La bonne nouvelle provient de l’Europe du Sud qui sort du trou noir. En Espagne, Portugal, Grèce, les enquêtes de la Commission européenne ou encore celles menées auprès des directeurs d’achats se teintent d’optimisme. Ces pays ont amélioré leur compétitivité permettant un rééquilibrage des comptes extérieurs et le retour des investissements directs étrangers. En revanche, pour le moment, la demande interne reste faible en raison du taux élevé de chômage.

Certes, les taux de chômage commencent à baisser au sud de l’Europe (sauf en Italie), comme dans la moitié des pays de l’UEM, la France restant à la traine. Néanmoins, le reflux reste modeste au regard des taux historiquement élevés (25,8% en Espagne, 15,3% au Portugal, 27,5% en Grèce).
Les enquêtes auprès des directeurs d’achats, ou encore les indices du climat économique de la Commission européenne et des instituts économiques soulignent que la reprise s’affirme de jour en jour même si les signes concrets restent ténus. La confiance s’accroît chez les chefs d’entreprise de la zone euro et les ménages se déclarent un peu moins inquiets. Si pour le premier trimestre, le taux de croissance devrait rester mesuré, celui du deuxième montrera réellement les capacités de la zone euro si ce n’est de rebondir mais du moins de passe un cap.

Actualité

Japon, augmentation de la TVA de 3 points en avril

« Abenomics », est au pied du mur avec la future hausse de la TVA qui pourrait tuer dans l’œuf l’esquisse de croissance. L’Abenomics qui est un mélange d’hyperstimulation monétaire, de relance budgétaire et de réformes structurelles semble trouver ses limites. Dans un premier temps, les marchés avaient « acheté » la reprise dans l’Archipel avec une hausse de la bourse de Tokyo de 57% (Nikkei). L’activité économie a été dopée mais le maintien du déficit public à 10% du PIB en 2013 et la dégradation vertigineuse des comptes extérieurs constituent deux points noirs. L’augmentation de la TVA de 3 points (passage de 5 à 8 %) pourrait plomber la croissance en pénalisant la consommation qui représente 60% du PIB. Cette dernière a progressé ces derniers mois que par l’anticipation de cette hausse.
De ce fait, la croissance est attendue en baisse en 2014 vers 1 /1,2% en 2014, contre 1,6% en 2013.

France, consommation étale mais confiance en hausse

La consommation a faiblement progressé de 0,1 % en février selon l’INSEE ne compensant pas la baisse du mois de janvier. Ce résultat est de mauvais augure pour la croissance du premier trimestre.
La semaine dernière, l’INSEE a publié l’indicateur sur la confiance des ménages qui ressort en hausse de 3 points en mars par rapport à février. Il retrouve ainsi son niveau de juillet 2012. Les ménages français sont tout à la fois plus confiants sur leur situation personnelle future et plus nombreux à juger opportun la réalisation d’achats importants. Par ailleurs, la capacité à épargner des ménages progresse.
Si ces résultats sont fiables, cela devrait se traduire par une augmentation de la consommation au mois de mars et par un raffermissement de la croissance. Affaire à suivre…

A suivre, Next week

Lundi 31 mars

Eurostat publiera, pour la zone euro, le taux d’inflation du mois de mars. Ce taux sera attendu pour connaître si les menaces déflationnistes sont toujours présentes et pour apprécier l’éventuelle réaction de la Banque centrale européenne. Au mois de février, l’inflation était en baisse en février, à 0,7%. Les experts économiques l’attendent en baisse.
En France, il faudra suivre les résultats pour des 2013 des comptes nationaux des administrations publiques et le montant de la dette au sens de Maastricht.
Il sera également communiqué les résultats définitifs du PIB 2013.

Mardi 1er avril

Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’indice ISM de mars. Cet indice devrait être en hausse autour de 55 après 53,2 en février et 51,3 en janvier traduisant l’enracinement de la croissance américaine.
Au Royaume-Uni, il faudra également regarder l’indice  PMI manufacturier de mars qui est attendu en progression confirmant le résultat de février.
En Allemagne, il faudra scruter le rapport sur l’emploi de mars. Le chômage est encore attendu en diminution en mars. Le taux de chômage devrait rester autour de 6,8 % ce qui est son plus bas taux depuis 20 ans.
En France, il faudra suivre les immatriculations de voitures neuves en mars ainsi que l’indice PMI manufacturier.

Jeudi 3 avril

Au Royaume-Uni, sera publié l’indicateur PMI pour les services du mois de mars. Cet indice est attendu à la hausse.

Pour la zone euro, il faudra évidemment suivre la réunion de la BCE du mois d’avril. En fonction du taux d’inflation qui sera publié au début de semaine, le débat sur l’engagement d’actions énergiques sera incontournable. Néanmoins, le consensus parie pour le statuquo. La BCE veut se garder les mains libres en cas de remonter des taux sur les marchés mondiaux du fait de la fin des injections de liquidités par la FED, hausse des taux qui pourrait impacter la zone euro assez fortement. L’idée sous-jacente est pour la BCE de ne pas griller de manière anticipée ses cartes. Par ailleurs, du fait des indicateurs convergents, elle parie toujours sur une accélération de la croissance à compter de la fin du premier trimestre.
En France, il faudra regarder les Indices PMI des services et composite de mars ainsi que l’adjudication d'OAT long terme. A 22h00 sera communiquée la note de conjoncture de l'Insee.

Vendredi 4 avril

Aux Etats-Unis, il faudra suivre le rapport emploi de mars. Le taux de chômage devrait se maintenir à 6,7 % avec la création de 200 000 postes soit un volume assez classique en légère hausse par rapport à février (175 000).


La semaine économique est une publication réalisée par Lorello Eco Data, société d’études et de stratégies économiques dirigée par Philippe Crevel.

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dimanche 23 mars 2014

Royaume-Uni et la retraite

Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.fr après la présentation par le Gouvernement britannique comportant une mesure permettant aux Anglais de toucher en une seule fois leur capital retraite.

samedi 22 mars 2014

La lettre économique et financière du Cercle




Le coin des épargnants

Le CAC 40 a terminé la semaine en hausse avec un gain sur les cinq derniers jours de 2,82 % permettant d’être en positif depuis le début de l’année avec un petit 0,92 %. Le CAC 40 a clôturé à 4 335 points.

L’issu scrutin de la Crimée avait été anticipé la semaine précédente. Cette semaine a été bien orientée par les résultats statistiques en provenance des Etats-Unis, l’indice S&P 500 a battu, à ce titre, un nouveau record. La nouvelle Présidente de la FED, pour sa première conférence de presse, a rassuré les investisseurs en soulignant qu’il n’y aurait pas obligatoirement de changement de politique monétaire si le chômage passait en-dessous de la barre des 6,5 %. Elle a confirmé le maintien des taux bas sur une longue période.

Après un bon mois de janvier, les résultats de la collecte du Livret A et du LDD ont été publiés vendredi 21 mars avec à la clef une décollecte de 140 millions d’euros. Après deux mois de collecte positive (730 millions d’euros au mois de décembre et 2,19 milliards d’euros au mois de janvier), le Livret A a enregistré une décollecte de 210 millions d’euros de décollecte quand le LDD restait sur une collecte positive de 70 millions euros pour le LDD. Ce résultat fait suite aux décollectes enregistrées des mois de septembre à novembre de l’année dernière. Cette semaine, il faudra suivre avec attention les résultats de l’assurance-vie.

Le coin des Prévisions

Optimisme de rigueur à la Banque de France

Quelques signes encourageants semblent prouver que la croissance française pourrait reprendre. Au mois de février, le commerce reprend quelques couleurs au vu des projets d’ouverture et des prévisions sur le commerce de détail. La Banque de France demeure optimiste pour la fin du premier trimestre et surtout pour le deuxième. Si la croissance des trois premiers mois de l’année devrait tourner entre 0,1 % et 0,2 %, elle pourrait s’étoffer à la fin du deuxième en phase avec l’amélioration des pays d’Europe du Sud. 
  
Début d’un nouveau cycle électoral

La France a entamé un nouveau cycle électoral avec quatre élections en un an de programmées, élections municipales et européennes en mars et juin 2014 puis élections cantonales et régionales en mars 2015 (sauf si le Conseil d’Etat invalidait le nouveau découpage électoral).

Ce cycle d’élections rapprochées n’est pas propice à l’investissement des collectivités territoriales qui représentent 75 % de l’investissement public. En effet, les investissements se réduisent durant la dernière année du mandat consacrée aux inaugurations et peu propice aux travaux car sources de perturbations et d’impopularité. Par ailleurs, l’année qui suit une élection est, en règle générale, consacrée aux études et remise en cause des chantiers lancés par les majorités précédentes. De ce fait, les entreprises de bâtiment et de travaux publics devraient connaître de moindres commandes en 2014 et 2015.

Retour sur la semaine passée

France, les salaires ont continué à augmenter en 2013 mais restent faibles !

Selon l’INSEE, au quatrième trimestre 2013, l’indice du coût du travail (ICT) – salaires seuls de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles a progressé de 0,5 % en données corrigées des variations saisonnières. Au troisième trimestre 2013, l’indice avait augmenté de 0,3 %. En glissement annuel, l’ICT – salaires seuls croît de 2,0 %, comme au trimestre précédent. Le temps de travail moyen baisse légèrement (-0,1 % en glissement annuel). Si les salaires continuent à augmenter, c’est avant tout en raison de la progression des charges sociales (cotisation retraite notamment) mais aussi du fait des augmentations automatiques prévues par les accords de branche.

Il n’en demeure pas moins que les salaires versés sont relativement faibles par rapport à ceux perçus par les autres européens. Le salaire brut moyen est de 56 500 euros au Danemark, de 47 000 en Irlande, de 46 000 aux Pays-Bas, de 42 500 en Allemagne contre 39 000 en France (sources Eurostat 2011 – salariés à temps plein entreprises de plus de 10 salariés).

Entre Unedic et pacte de responsabilité

Les partenaires sociaux n’auront pas chômé durant ce mois de mars. Après avoir accepté le principe du pacte de responsabilité avec à la clef des réductions de charges pour les entreprises, ils ont signé un accord visant à réduire le déficit de l’UNEDIC. Les cadres sont les principales victimes de cet accord ce qui a amené la CFE/CGC à le rejeter. L’augmentation du délai de carence de 75 à 180 jours modifie évidemment les règles de licenciement pour les cadres qui auront de moins en moins d’intérêt à accepter le transactionnel et devront tenter d’arracher un licenciement économique. Cette réforme banalise un peu plus le statut de cadre. Ce dernier recevait jusqu’à maintenant une indemnité au nom de sa contribution à l’entreprise. Désormais, l’indemnité sera assimilée à une indemnité de chômage permettant de faire la jonction avec le prochain emploi.

Un nouveau dispositif de droits rechargeables est institué. Ce nouveau dispositif, dont le principe avait été acté en 2013 par la loi de sécurisation de l'emploi, permettra à tous les demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, d'accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu'ils retravaillent, alors qu'ils en perdaient auparavant une partie. L'objectif est à la fois de favoriser la reprise


Les cadres qui ont touché une indemnité de départ, au-delà de celles prévues par la loi, seront soumis à un délai de carence pouvant atteindre cent quatre-vingts jours pour bénéficier d’une allocation chômage contre soixante-quinze jours maximum aujourd'hui. Les licenciés économiques ne seront toutefois pas touchés par ce délai de carence.
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Le régime des intermittemps du spectacle est modifié. Le cumul entre salaire et allocations des 112 000 intermittents indemnisés sera plafonné à 5 475 euros bruts par mois et un « différé » d'indemnisation Les cotisations sur leurs salaires passent de 10,8 % à 12,8 % (8 % côté employeurs, 4,8 % côté salariés).

Les salariés de plus de 65 ans, jusqu'ici exonérés de cotisations Unedic, contribueront eux aussi au régime.

Le système d'« activité réduite », qui permet à plus d'un million de chômeurs de cumuler petits boulots et allocation, est réformé et simplifié

Cachez mois cette déflation que je ne saurais voir

Dans le quotidien « Le Monde », plusieurs économistes sont montés au créneau pour demander à la Banque Centrale Européenne d’infléchir sa politique.

Ainsi, selon Eurostat, l’inflation a été de 0,7 % au mois de février en zone euro. La hausse des prix retrouve donc son point bas d’octobre 2013. L’inflation sous-jacente, moins volatile et davantage animée par des facteurs internes, est donc également faible. Elle est même négative ou à peine supérieure à zéro dans les économies qui ont enregistré de sévères récession.

La BCE n’entend pas modifier sa politique car elle considère que l’Europe du Sud après avoir pratiqué une politique de dévaluation interne commence à en tirer profit. La désinflation tirerait sur sa fin ne nécessitant pas d’interventions spécifiques. Par ailleurs, la BCE souligne que l’inflation sous-jacente est, dans plusieurs pays du « noyau dur » de l’UEM, supérieure à la moyenne de la zone euro. Il en est ainsi en Autriche, en Finlande ou au Luxembourg. En Allemagne et en France, elle n’est pas loin de la moyenne.

Néanmoins il ne fait pas de doute que le taux d’inflation sous-jacente est sur une pente descendante.

La demande reste étale dans de nombreux pays et le taux d’utilisation des capacités de production demeure faible. Plusieurs experts soulignent que la BCE est plus prompte à prendre des mesures quand des anticipations inflationnistes se manifestent que pour répondre à des signes déflationnistes.

Allemagne, chemin de traverse en matière de retraite

L’Allemagne est, depuis de nombreuses années, confrontée au vieillissement de sa population. Le pays avait pris de nombreuses mesures visant à atténuer la facture  de la retraite. Ces mesures étaient d’autant plus l’Allemagne a pris indispensables que le taux de fécondité figure parmi les plus faibles d’Europe avec un taux de 1,4 enfant par femme en 2010 contre 1,6 dans l’Union européenne et 1,9 en France.

De 1991 à 2010, la part dans la population des personnes âgées de plus de 65 ans est passée de 14,9% à 20,7%, alors que celle des moins de 19 ans reculait de 20,4% à 17,6%. Les démographes estiment que la population devrait s’affaisser sous la barre des 60 millions en 2050, contre 82 millions actuellement et être ainsi inférieure à celle de la France.

D’ici à 2025, malgré la progression du taux d’activité des personnes  âgées de plus de 55 ans et des femmes, la population active sera inférieure de 6 millions à son niveau actuel (plus de 10% de baisse). La seule solution pour endiguer ce mouvement est un recours accru à l’immigration.

Or, en contradiction avec les mesures prises depuis 2002, la ministre des Affaires sociales, Mme Andrea Nahles, a présenté un projet de loi qui vise à faciliter les départs anticipés à la retraite.  

La loi de 2001 avait  introduit un minimum retraite afin que chacun soit assuré d’une pension au moins équivalente à 46% de son dernier salaire brut mais avait prévu la réduction progressive du taux de remplacement pour une retraite à taux plein de 70% à 67%.

Par ailleurs, le taux de cotisation au régime de base de l’assurance vieillesse, partagé à parts égales entre l’employeur et l’employé, a été plafonné à 20% jusqu’en 2020 (et à 22% à l’horizon de 2030).

Afin de compléter le montant des pensions, deux autres piliers ont été ajoutés au premier, des régimes professionnels complémentaires gérés par les entreprises et, deuxièmement, une dose de retraite par capitalisation, subventionnée par l’Etat fédéral, la retraite « Reister » qui fonctionne sur la base du libre choix. 

La loi de 2004 a introduit, quant à elle, un « facteur de soutenabilité » dans le calcul des pensions : plus le ratio cotisants / retraité recule, plus la hausse des pensions est modeste. La loi de 2007 avait prévu le relèvement progressif d’ici à 2029 de l’âge légal de départ à la retraite à taux plein de 65 ans à 67 ans.

En vertu du nouveau projet de loi qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet 2014. Les conditions de retraite des mères de familles (Mütterrente) dont les enfants sont nés avant 1992 devraient rattraper en partie celles des femmes ayant des enfants nés après 1992. Le texte intègre la durée de cotisation pour calculer l’âge de départ à la retraite. Les salariés totalisant 45 années de cotisations ou plus pourront prendre leur retraite à taux plein dès 63 ans (contre 65 ans actuellement). 200 000 personnes supplémentaires partiraient ainsi chaque année à la retraite. D’ici à 2029, cet âge serait progressivement relevé de deux ans, de sorte que ceux qui ont commencé à travailler dès 18 ans pourront bénéficier d’une retraite à taux plein à 65 ans, alors que ce sera 67 ans pour l’ensemble de la population. Un peu sur le modèle français, les périodes de chômage de courte durée et de chômage partiel seront prises en compte dans le calcul des années de cotisations, contrairement aux périodes de chômage de longue durée. Le projet de loi comporte également des mesures en faveur des retraites des personnes en invalidité.

Le financement de la réforme n’est pas prévu au-delà de 2018. Avant cette date, le budget actuel de l’Etat et les excédents des caisses de retraite qui se montent à EUR 31 mds lui seraient alloués. Puis, les subventions publiques annuelles passeraient progressivement de 400 millions à 2 milliards d’euros à horizon de 2022. Des hausses de cotisations pourraient être rendues nécessaires pour financer cette réforme.

Le projet de loi ne prévoit pas de réforme du dispositif Reister qui n’est qu’à moitié convainquant.

Russie, les sanctions à double tranchant

La Russie dépend de ses exportations gazières qui permettent le financement des dépenses publiques. Le prix du gaz a certes baissé ces dernières années avec la montée en puissance du gaz de schiste mais les contrats gaziers sont négociés sir longue période ce qui réduit l’impact des fluctuations de prix et ce qui permet évidemment de se protéger des conséquences de part et d’autres, consommateurs comme producteurs, des aléas internationaux. La Russie n’apprécie guère que le prix du gaz comme celui du pétrole passe en dessous d’un seuil de 90 dollars le baril (pour le pétrole). En-deçà, le déficit s’accroît. Les Etats-Unis ne peuvent guère mener une bataille tarifaire car la rentabilité de leurs nouveaux gisements, pétrole et gaz, suppose que les cours restent à des niveaux élevés. Ils pourraient en s’accordant avec l’Arabie Saoudite mener une guerre des tarifs mais elle serait coûteuse pour tous le acteurs.

L’Europe est en outre aujourd’hui dépendante du gaz russe pour 20 %. Il n’est pas évident de mettre un terme à cet approvisionnement sauf à surpayer auprès des autres fournisseurs (Algérie en particulier).

Les interdictions de visas pour des responsables économiques sont avant tout symboliques et ont un objectif vexatoire. Il en serait tout autre si la France annulait le contrat de vente des navires « Mistral » à la Russie. Les pertes d’emploi et les conséquences à l’exportation seraient fortes, (plusieurs milliers d’emplois en jeu).


A suivre Next week

Lundi 24 mars

Lundi seront présentés les fameux indices PMI du mois de mars dont ceux de la zone euro. L’indice qui était à son plus haut niveau depuis le printemps 2011 devrait poursuivre son mouvement ascendant.

Mardi 25 Mars

Au Royaume-Uni, il faudra suivre es résultats de l’inflation de février. En janvier, l’inflation était passée sous la cible d’inflation de 2% de la Banque d’Angleterre (à 1,9%, après 2% en décembre 2013). Ce mouvement de recul a du se poursuivre en en février.

En Allemagne, l’indice IFO de mars donnera une bonne indication de la tendance de ce premier trimestre. A 111,3 en février, l'indice du climat des affaires de l'enquête IFO a atteint le niveau le plus élevé depuis juillet 2011. Il est attendu stable pour mars.

En France, il faudra également suivre les enquêtes de l’INSEE sur le climat des affaires pour mars. Ils sont attendus en légère hausse.

Mercredi 26 Mars 2014

Aux Etats-Unis, il faudra suivre les résultats des biens  durables de février qui devraient ressortir en hausse grâce à l’aéronautique. Il faudra regarder également la publication de l’indicateur PMI.

Jeudi 27 mars

Pour la zone euro, il sera utile pour déterminer les risques de déflation d’étudier l’évolution de la masse monétaire M3 et les flux de crédits au secteur privé.

Vendredi 28 Mars

Au Japon, il faudra regarder les prix à la consommation qui devraient ressortir en hausse en raison de la forte demande en anticipation de l’augmentation de la TVA de 3 points au 1er avril.

Toujours au Japon, il faudra consulter le rapport de l'emploi de février où des tensions sont fortes du fait de la demande de vendeurs avant la hausse de la TVA. Le taux de chômage devrait rester à 3,7%. Enfin, pour en terminer avec l’Empire du Soleil Levant, l’enquête sur le revenu et les dépenses des ménages sera présentée ce vendredi. Les dépenses de ménages pourraient avoir progressé de 1% m/m en février. En particulier les achats d'appareils électriques sont stimulés par une demande de dernière minute avant la hausse de TVA en avril.

Pour la zone euro sera connu l’indice du climat économique de mars avec une amélioration possible.

En France sera surveillé le résultat des dépenses de consommation des ménages en biens pour février. Les dépenses de consommation des ménages en biens devraient repartir à la hausse  en février, corrigeant, en partie, leur recul de 2,1% m/m en janvier dû à la chute des dépenses d'énergie (effet de l'hiver doux) et des achats automobiles (contrecoup des changements de fiscalité). 





La semaine économique est une publication réalisée par Lorello Eco Data, société d’études et de stratégies économiques dirigée par Philippe Crevel.

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lundi 17 mars 2014

Retraites complémentaires, de nouvelles mesures d'économies en vue


Après avoir confirmé le gel des pensions complémentaires en 2014, les partenaires sociaux comme cela avait été prévu par l'accord du 13 mars 2013 ont engagé des consultations pour trouver des économies.

En 2013, il a avait été prévu ainsi une réflexion pour distinguer les dépenses contributives des non contributives, une négociation pour une prise en charge des droits des demandeurs d’emploi par l’Etat ou l’Unedic, la poursuite de la rationalisation des caisses complémentaires, l'évolution des paramètres de la réversion (taux âge et proratisation en fonction de la durée du mariage), un ne réflexion sur les conditions d’extension de la cotisation agff à la tranche C et l'étude de l’ouverture d’une option pour les entreprises et les branches d’affecter à la retraite supplémentaire une partie de la cotisation employeur de 1,5 % prévoyance décès.

Le point le plus sensible est la réversion qui a fait l'objet le 14 mars d'un tour de table. Sont étudiés la possibilité de fixer à 60 l'âge minimal de versement de la réversion contre 55 ans pour l'Arrco actuellement. Il est également prévu de proratiser en fonction de la durée du mariage le montant de la pension de réversion. En revanche, l'idée d'instituer une condition de ressources n'est pas pour le moment à l'ordre du jour.

Le cumul emploi retraite revu à la baisse à compter du 1er janvier 2015


500.000 retraités occuperaient un emploi selon l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). le cumul emploi retraite a été assouplie en 2003 et 2009 avec une diminution des contraintes de temps et de ressources. Le cumul était possible et libre à quelques restrictions près. Il fallait mieux avoir rempli toutes les conditions pour avoir une retraite à taux plein. La réforme 2013 des retraites revient, en partie, sur les assouplissements.

A compter du 1er janvier 2015, pour travailler après avoir pris sa retraite, il faudra avoir au préalable liquider tous ses droits à pension. Par ailleurs, il ne sera plus possible de se constituer de nouveaux droits à partir des cotisations payées. Jusqu'à maintenant, un actif reprenant une activité professionnelle dépendant d'un régime autre que celui qui lui délivre sa pension pouvait se constituer de nouveaux droits à retraite.

samedi 15 mars 2014

La lettre économique hebdomadaire du 15 mars 2014 par Philippe Crevel


Le coin des épargnants

La bourse de Paris a passé une mauvaise semaine avec un recul de 3,44 %. Le CAC 40 est ainsi revenu à 4216 points. Paris suit la tendance des places occidentales qui sont assez nerveuses avant les résultats sans surprise du référendum en Crimée et face au ralentissement de la Chine. Les inquiétudes sur la solidité financière de certaines banques chinoises pèsent sur l’activité de ce pays.
En période de crise, l’or retrouve quelques couleurs. Après avoir perdu 23 % de sa valeur en 2013, le métal précieux a gagné 12 % depuis le début de l’année. Cette appréciation est liée à une augmentation de la demande en provenance des banques centrales et de certains institutionnels qui s’ajoute à celle toujours forte des particuliers en Chine ou en Inde. A 1382 dollars l’once vendredi 14 mars, l’or n’a pas encore retrouvé les sommets atteints en 2011 / 2012 autour de 1900 dollars.

L’euro continue de s’apprécier par rapport au dollar en atteignant un taux de 1,40 soit son plus haut niveau depuis trois ans. Cette valorisation repose sur les bons résultats de la zone euro en matière d’échanges extérieurs et par le repli des investissements dans les pays émergents. Cette appréciation pénalisera les exportateurs français qui sont très sensibles aux variations de prix.

Le coin des Prévisions

France

La majorité des experts économiques tablent pour une croissance de 0,2 % pour le premier trimestre 2014.

De nombreux indicateurs restent mal orientés ou nettement en-dessous de leur moyenne de longue période.

Zone euro

Pour l’OCDE, la prévision de croissance du PIB (en variation trimestrielle) est de de 0,5 % au 1er trimestre et de 0,3 % au 2ème trimestre 2014.

Pour la BCE (6 mars 2014, la croissance du PIB devrait être de  1,2 % en 2014 et 1,5 % en 2015.
Pour la Commission européenne (prévisions d’hiver, 25 février 2014), les prévisions de croissance du PIB sont de + 0,3 % au 1er trimestre 2014, de + 0,4 % au 2e trimestre ainsi qu’au 3e trimestre 2014 ; + 1,2 % pour 2014 et + 1,8 % pour 2015 sous l’hypothèse technique d’absence de nouvelles mesures budgétaires.

Selon Eurostat, le PIB de la zone euro était en hausse en de 0,3 % au 4ème trimestre 2013, après + 0,1 % au 3ème trimestre.

En moyenne annuelle, la croissance s’établit à – 0,4 % pour 2013 après – 0,6 % en 2012.

Selon l’Insee (Note de conjoncture de décembre 2013), la croissance du PIB de la zone euro devrait être de  + 0,3 % aux 1er et 2ème trimestres 2014. L’acquis pour 2014 à la fin du 2ème trimestre 2014 serait de 0,9 %.

A la différence de la France, de nombreux indicateurs sont bien orientés témoignant d’une reprise de l’activité. L’indicateur du sentiment économique a atteint 101,2, après 101,0 en janvier (moyenne de long terme égale à 100).

L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie manufacturière est en hausse à + 0,37, après + 0,25 en janvier (moyenne de long terme égale à 0).

La confiance des industriels est de – 3,4, après – 3,8 en janvier (moyenne de long terme égale à – 7,0).
La confiance des ménages, final est de  – 12,7 (flash confirmé), après – 11,7 en janvier (moyenne de long terme égale à – 13,3).

Retour sur la semaine passée

Zone euro, un retour de la croissance par la petite porte

La BCE juge prudent d’attendre avant de dégoupiller l’artillerie lourde. La semaine passée semble lui donner raison. Il y a eu une série de petits signes encourageants mais la croissance demeure faible et fragile.

Ainsi, le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,1% tant dans la zone euro que dans l’Union Européenne au quatrième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. Au troisième trimestre 2013, l’emploi était resté stable dans la zone euro et avait progressé de 0,1% dans l’UE28.
Néanmoins, par rapport au même trimestre de l’année précédente, l’emploi a néanmoins diminué de 0,5% dans la zone euro et de 0,1% dans l’UE au quatrième trimestre 2013 (après respectivement -0,8% et -0,3% au troisième trimestre 2013).

Sur l’ensemble de l’année 2013, l’emploi a reculé de 0,9% dans la zone euro et de 0,4% dans l’UE28, contre respectivement -0,7% et -0,2% en 2012. Eurostat estime qu’au quatrième trimestre 2013, 223,6 millions d’hommes et de femmes avaient un emploi.

En matière de production industrielle, les résultats sont encore très décevants. Ainsi au mois de janvier 2014, la production industrielle a diminué, au sein de la zone euro, de 0,2 %  par rapport à décembre 2013. Elle a augmenté de 0,1% au sein de l’Union européenne selon Eurostat. En décembre 2013, la production industrielle avait diminué de 0,4% dans les deux zones.

Néanmoins, en janvier 2014 par rapport à janvier 2013, la production industrielle a progressé de 2,1% dans la zone euro et de 2,4% dans l’UE28.

La baisse de la production industrielle s’explique par les moindres dépenses dans le secteur énergétique et par la sortie de la période des fêtes.

Au niveau des pays, c’est la France qui plombe la zone euro avec un recul de l’activité de 0,2% qui est certes  compensé par la croissance soutenue en Allemagne (+0,7%) et en Italie (+1,0%).
Point positif, l’indice de sentiment économique (ESI) de la Commission européenne indique une amélioration des opinions sur l’évolution antérieure de la production manufacturière après la pause récente liée au ralentissement de l’activité en décembre

Japon, l’Abenomics commence à avoir du plomb dans les ailes

Au Japon, l’exercice budgétaire se termine au 31 mars. Or, au moment des comptes,  ’optimisme n’est pas de rigueur car la croissance est passée de 3,3 à 1,7 % du premier au second semestre 2013. La demande intérieure (FBCF, consommation des ménages) ainsi que les exportations sont sur la pente descendante. Pour 2014, la croissance ne devrait pas dépasser 1 % ce qui est bien au regard du faible potentiel de croissance qui se situe autour de 0,3 %.

Jusqu’au 1er avril, la consommation devrait être dopée par les anticipations d’achats du fait de la hausse de 3 point de la TVA qui devrait intervenir à cette date.

En revanche, de nombreux signaux tournent au rouge. En février, l’indice global de diffusion des anticipations se trouve inférieur de dix points au seuil des 50 qui délimite les phases d’expansion et de contraction de l’activité

Les autorités japonaises espèrent une reprise des exportations qui étaient sur le recul ces derniers mois avec même l’apparition d’un déficit de la balance commerciale certains mois qui s’explique également par le coût des importations énergétiques. Dans les prochains mois, les exportations pourraient être soutenues par la dépréciation du yen et par la reprise de la demande européenne.
Le plan dit en arc à trois flèches, une politique monétaire ultra-accommodante couplée à une politique budgétaire expansionniste et des réformes structurelles n’a pas encore réussi. La Banque du Japon s’est lancée dans une politique monétaire accommodante en acheté les obligations émises par l’Etat pour financer son plan de relance budgétaire. La base monétaire du Japon devrait atteindre 60 % du PIB d’ici le milieu de l’année avec un objectif d’inflation à 2 %. Elle a augmenté ces derniers mois en atteignant 1,4 %. 

La hausse de la TVA au 1er avril devrait par ailleurs y contribuer. Les prix des biens de consommation augmenteraient de 3,5 % au second semestre.  Il y a un an, l’indice des prix était à -0,3 %. Cette accélération toute modeste des prix doit plus au renchérissement des importations occasionnées par la dépréciation du Yen et par la montée en puissance des achats de produits énergétiques. Sans élément exceptionnel, l’inflation reste cantonnée dans les faits à 1 %.

Malgré les souhaits du Premier Ministre, les salaires restent toujours stables voire diminuent. Hors primes et heures supplémentaires, les salaires réels ont reculé de
0,5% en 2013. Certes, il est à noter que pour la première fois en six ans, les grands groupes industriels ont accordé des hausses de salaire.

La compétitivité japonaise est mise à mal par l’augmentation du coût des importations du fait de la baisse du yen. De ce fait, les entreprises ont tendance à réduire les coûts salariaux.

La mise en œuvre des réformes structurelles reste délicate. Ces réformes visent à favoriser l'investissement des entreprises, à restructurer le secteur agricole, moderniser le droit du travail. Le Japon souhaite également moderniser ses accords commerciaux en particulier dans le cadre des négociations d’un Accord de Partenariat Transpacifique – APTP – mais aussi avec l’Union européenne.

Le Japon, sans l’engagement rapide de réformes, peut retomber dans une léthargie économique quand les effets de la politique monétaire accommodante s’estomperont.

Etats-Unis, où en sommes-nous ?

Après un début d’année compliquée à cause de l’accumulation d’intempéries climatiques, il n’en demeure pas moins que la croissance devrait se renforcer au deuxième trimestre et cela jusqu’en 2015.

Le relâchement de la rigueur budgétaire et la fin du processus de désendettement des acteurs privés expliquent cette orientation de la croissance.

Les problématiques  budgétaires et de dettes publiques sont dégagées jusqu’en 2015 compte tenu des accords conclus entre Démocrates et Républicains. L’impact de la réduction des injections de liquidités, le tapering, sur les marchés financiers et sur les taux a été faible. Il n’y a pas eu de réelle tension sur les taux. En revanche, un ralentissement économique est constaté depuis la fin de l’année. Ainsi, la moyenne sur 3 mois de la création d’emplois est passée de 200 000 à 130 000 de la fin 2013 à février 2014. Le salaire horaire a augmenté en février mais les horaires hebdomadaires ont reculé, pesant sur les salaires mensuels, tandis que le taux de chômage est remonté à 6,7%.

Au sein de la FED, certains regrettent d’avoir peut être décidés trop tôt la réduction des injections de liquidités. Néanmoins, toute remise en cause du plan pourrait avoir des effets importants. Ils veulent éviter de trop fortes turbulences financières aux Etats-Unis comme à l’échelle mondiale. Le FOMC de la FED devrait certainement maintenir le cap en étant peut être plus progressif dans le ralentissement.
Un autre point positif mérite d’être noté en ce qui concerne les Etats-Unis, c’est la réduction de ces besoins de financement. En effet, la dette publique continue de progresser de moins en moins rapidement et les acteurs économiques sont plutôt assez mesurés en matière d’endettement. En outre, la balance commerciale continue à s’améliorer.

Les ménages sont devenus plus vertueux depuis 2009, le solde de financement est passé d’un déficit de 5% du PIB à  un excédent de 2,3 %. Les défauts et les faillites ont reculé et fini par se stabiliser. Le taux d’épargne des ménages est à point haut. Cet assainissement permet un redémarrage dans de bonnes conditions de la consommation si les entreprises augmentent les salaires et si la bourse ne connait pas une nouvelle bulle créant un effet de richesse artificiel.

A suivre Next week

Lundi 17 mars

A Bruxelles, sera publié le résultat définitif de l’inflation du mois de février.
A Washington, il faudra suivre la publication de l’indice d'activité "Empire State" de mars et le résultat de la production industrielle de février

Mardi 18 Mars

Aux Etats-Unis, il faudra suivre le taux d’inflation qui devrait rester modéré. En février, une hausse limitée de l'indice sous-jacent et des prix alimentaires compenserait le recul du prix des carburants. En glissement annuel, la hausse serait de 1,1%. Il faudra suivre également les résultats des mises en chantier et des permis de construire pour février. Par ailleurs, se déroulera la première journée de la réunion du FOMC de la Réserve fédérale.
A Bruxelles, seront publiées les immatriculations automobiles en Europe pour février ainsi que la balance commerciale zone euro pour le mois de janvier.
A Berlin, il faudra regarder l’évolution de l’indice ZEW du sentiment des investisseurs de mars.

Mercredi 19 Mars 

Aux Etats-Unis, Janet Yellen, la nouvelle responsable de la FED, donnera sa première conférence de presse post-réunion, annonçant une nouvelle réduction des achats de titres. Logiquement, elle devrait sauf revirement une réduction à 55 milliards de dollars des injections de liquidités.
Toujours aux Etats-Unis seront rendus publics les résultats des comptes courants du 4ème trimestre 2013
A Londres sera présenté le projet de budget 2014. Par ailleurs seront communiqués le résultat pour février des demandeurs d'emploi et le taux de chômage.
A Francfort se tiendra la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE (jeudi aussi), mais aucune décision sur les taux n’est attendue.
Il faudra suivre les résultats commerciaux du Japon. Après un fort déficit au mois de janvier, une amélioration est attendue.
Au Royaume- Uni, il faudra regarder les résultats de l’emploi de janvier. Une légère baisse du chômage est attendue.
En France seront rendus publics les résultats de la balance des paiements du mois de janvier.

Jeudi 20 mars

A Bruxelles se tiendra la première journée du Conseil européen.
A Berlin sera communiqué l’indice des prix à la production pour février.
A Londres seront connus les résultats des ventes au détail pour février.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder les inscriptions au chômage au 15 mars, les reventes de logements pour février et la publication de plusieurs indicateurs avancés

Vendredi 21 mars

A Bruxelles, se déroulera la deuxième journée du Conseil européen.
Sera publié l’indicateur sur la confiance du consommateur pour mars au niveau de la zone euro.
Il faudra également regarder à Londres la présentation de la situation budgétaire pour février et surtout la revue de S&P sur la Grèce.
En France, il faudra regarder les résultats définitifs sur l’emploi et le taux d’activité au 4ème trimestre 2013.
Par ailleurs, devraient être communiqués les résultats du Livret A et du LDD pour le mois de février.