vendredi 29 mars 2013

Les retraités mis à contribution


A compter de ce 1er avril, en application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, les avantages de retraite et d'invalidité ainsi que les allocations de préretraite sont assujettis à la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (CASA) de 0,3 %.

Les retraites de base, les retraites complémentaire et supplémentaires sont concernées ainsi que les avantages d'invalidité constituant des droits personnels payables à l'assuré, soit jusqu'à son départ à la retraite, soit jusqu'à son décès, en raison d'une perte de salaire résultant d'une réduction de sa capacité de travail ou de gain due à la maladie ou à un accident.

Sont également soumis à la contribution, les préretraites d'entreprise ayant donné lieu à une rupture du contrat de travail et à l'attribution d'un revenu de substitution ainsi que les préretraites publiques.

Quelques exonérations ont été prévues. La contribution n'est pas acquittée sur les avantages de retraite et d'invalidité, ainsi que sur les allocations de préretraite quand ils sont perçus par des personnes redevables d'une cotisation d'impôt sur le revenu inférieure à 61 €.

Par ailleurs, les avantages de retraites qui sont déjà assujettis, en tant que revenus du capital, aux prélèvements sociaux applicables à ce type de revenus, au taux global de 15,5 %. ne sont pas soumis à la nouvelle taxe qui intègre déjà la contribution de 0,3 %.

S'agissant des sorties en capital, les avantages de retraite et d'invalidité sont assujettis à la Casa, sauf s'ils ont déjà fait l'objet d'un prélèvement au titre de la CSA. Pour cette raison, une rente viagère qui est convertie en capital en raison de la faiblesse des sommes et fait l'objet d'un versement forfaitaire unique sera assujettie à la Casa, dans la mesure où elle ne constitue pas un revenu du capital. Les titulaires de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et de l'allocation supplémentaire d'invalidité (Asi), qui constituent un avantage de vieillesse ou d'invalidité non contributif attribué sous conditions de ressources. Les pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ainsi que la retraite du combattant sont exonérées ; les retraites mutuelles servies aux anciens combattants et victimes de la guerre sont é également exonérées.

jeudi 28 mars 2013

Le Président de la République avoue sa préférence pour l'allongement de la durée de cotisation


Le président de la République, François Hollande, a jeudi 28 mars sur la retraite avancé sur l'idée d'un allongement de la durée de cotisation qui es de 41,5 années actuellement pour les générations postérieures 1955. "Ceux qui auront cotisé longtemps devront partir à temps. Mais la durée de vie s'allonge : la durée de cotisation devra s'allonger aussi. Ce sera aux partenaires sociaux d'en discuter", a-t-il indiqué. Le Conseil d'Orientation des Retraites a mardi mentionné que cet allongement ne suffira pas à assurer l'équilibre des régimes de retraite. Cette mesure est moins efficace que le report de l'âge légal de départ à la retraite. La durée pourra progressivement passer à 43 ans et s'appliquer pour la génération 1962. Le Président a, en revanche, a priori, mentionné que le principe de désindexation appliqué aux complémentaires ne s'appliquerait pas aux régimes de base.

La démographie française résiste à la crise


L'Institut national des Etudes Démographiques analyse les derniers résultats démographiques de la France dans son numéro du mois de mars de "Population et Société". L'INED souligne que malgré la crise le taux de natalité et le taux de fécondité se maintiennent à un haut niveau.

Au 1er janvier 2013, la population de la France métropolitaine est, selon l'INED estimée à 63,7 millions d’habitants auxquels s’ajoutent 2,1 millions d’habitants des départements d’outre-mer(1), soit un total de 65,8 millions  En métropole, la population a augmenté d’environ 230 000 habitants  en 2012 (+0,5%). Le solde naturel, excédent des naissances  sur les décès, a légèrement diminué par rapport à 2011 :  les naissances sont restées au même niveau, mais les décès ont progressé du fait du vieillissement naturel de la population et d'une épidémie de grippe plus forte qu'en 2011.

lire la suite de la note

mardi 26 mars 2013

France, la difficile équation démographique


L'Union européenne comptait, en 2012, 503,7 millions d'habitants soit une hausse de 6 % par rapport à 1992. La part des plus de 65 ans est passée de 14 à 18 % sur la période.

Eurostat calcule le taux de dépendance des jeunes et des personnes âgées, c'est à dire le rapport par rapport à la population d'âge actif.

Le taux de dépendance des jeunes a baissé passant de 28,5 à 23,4 % de 1992 à 2012. Le ratio a diminué dans tous les Etats sauf au Danemark où il a progressé de deux points. Il est de 20 % en Bulgarie et en Allemagne, de 33 % en Irlande et de 30 % en France.

Le taux de dépendance des personnes de plus de 65 ans progresse également. Il était de 21,1 % en 1992 et a atteint 26,8 % en 2012. Il s'est accru dans tous les pays sauf en Irlande (-0,2 %). Il est de 18 % en Slovaquie ainsi qu'en Irlande quand il dépasse 32 % en Italie et 31 % en Allemagne.

Le taux global de dépendance est passé de 49,5 à 50,2 % en dix ans. Le taux est de 39 % en Slovaquie et de 55,5 % en France, pays qui a le taux plus élevé avec la Suède (55,1 %) et le Danemark (53,9 %). La France se caractérise tout à la fois par un fort taux de dépendance des jeunes et par un fort taux de dépendance des retraités. le bon niveau de fécondité ainsi que le départ précoce à la retraite expliquent ainsi la situation tendue en matière de charge pesant sur les actifs.

Le rapport démographique de l'Union européenne souligne la baisse du nombre de mariages qui est passé de 6,3 pour 1000 habitants en 1990 à 4,4 en 2011. Les pays ayant un nombre importants de mariage sont Chypre, la Lituanie, Malte. les pays à faible taux de mariage sont la Bulgarie, la Slovénie, le Luxembourg, l'Espagne, l'Italie et le Portugal. La France avec un taux de nuptialité de 3,6 pour mille est dans le bas du classement. ce taux était de 5,1 en 1990.

Le nombre de divorces est de 1,9 pour mille habitants au sein de l'UE en 2011 contre 1,6 en 1990. Les taux de divorces les plus élevés se trouvent en Lettonie (4 pour 1000 habitants), en Lituanie quand à Malte le taux atteint 0,1 pour mille. Il est de 0,7 en Irlande et de 0,9 en Italie. ce taux est de 2 pour mille en France en 2011.

40 % des naissances au sein de l'UE ont eu lieu hors mariage en 2011 contre 17 % en 1990 et 27 % en 2000. Il y a en la matière un vrai clivage entre les Etats. le taux est de 56 % en France en 2011, de 54,3 % en Suède, de 56,8 % en Slovénie et de 60 % en Estonie. Il n'est que de 7,4 % en Grèce, de 16,9 % à Chypre (ce taux était de 0,7 % en 1990), de 22,7 % à Malte (1,8 % en 1990).

lire le communiqué d'Eurostat

lundi 25 mars 2013

L'allongement de la durée de cotisation ne suffira pas...


Le Conseil d'Orientation des Retraites envoie un message clair au Gouvernement en rappelant que l'allongement de la durée de cotisation ne peut pas constituer l'unique solution d'autant plus que son impact à court terme est faible.

Depuis 2003, la durée de cotisation est fixée en tenant compte de l'espérance de vie. Les gains d'espérance de vie sont désormais répartis à deux tiers en durée de cotisation et à un tiers en durée de retraite.

Pour les générations 55 et 56, la durée a été fixée quatre ans avant leur soixantième anniversaire à 41,5 années. Au rythme actuel, cette durée pourrait être de 42 ans pour la génération 1962 et 43 ans pour la génération 1975.

L'impact de cet allongement est estimé à 2 milliards d'euros en 2030 pour un besoin de financement de 11 milliards d'euros. Pour l'Agirc - Arrco, le gain serait de 600 millions d'euros pour un besoin de financement de 9 milliards d'euros.

En y ajoutant la fonction publique, cet allongement ne générerait que 4 milliards d'euros de ressources pour un besoin de financement,en 2030, de 20 milliards d'euros.

dimanche 24 mars 2013

Le Conseil d'Orientation des Retraites poursuit le décryptage du système de retraite français


Le Conseil d'Orientation des Retraites se réunira le 26 mars afin de compléter le rapport sur le système de retraite français avec à la clef des compléments aux perspectives du système de retraite en 2020, 2040 et 2060 et des projections régime par régime . Ces travaux se mènent en parallèle à ceux du Comité mis en place par le Premier Ministre et qui doit tracer les grandes lignes de la futures réformes.

L'âge de départ à la retraite au sein de la fonction publique recule


Selon le Conseil d'Orientation des retraites, l'âge effectif moyen de départ à la retraite était, en 2011, de 61,9 ans pour les salariés du privé. En revanche, pour les bénéficiaires des régimes spéciaux de la RATP et de la SNCF, l'âge de départ est respectivement de 55,1 ans et de 54,4 ans.

Dans la Fonction publique d'État, l'âge moyen de départ à la retraite était de 57,1 ans en 2010 mais 61 ans pour les fonctionnaires «sédentaires», soit un âge proche de celui des salariés du privé. La différence provient des militaires qui peuvent partir plus tôt à la retraite. Dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, les départs ont eu lieu en moyenne à 58,4 ans.

Les fonctionnaires pouvaient partir plus tôt quand ils étaient parents de trois enfants et justifiaient de 15 ans de service mais cette disposition a été supprimée. Selon le COR, l'arrêt de ce dispositif devrait dans les prochaines années aboutir à un recul de l'âge moyen de départ à la retraite dans le public.

Ainsi, les agents de la Fonction publique territoriale et hospitalière sont partis à la retraite à 60,2 ans en moyenne en 2012, selon des chiffres non encore définitifs. Toujours selon les prévisions du COR, en 2025, l'âge de départ devrait grimper à 62,4 ans dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, et à 58,7 ans dans la Fonction publique d'Etat.

vendredi 22 mars 2013

L'accord sur les complémentaires du 13 mars en passe d'être approuvé


Après FO et la CFTC, c'est au tour de la CFDT de valider l'accord du 13 mars permettant son application. La CGT devrait ne pas, sans surprise, l'accepter même si au cours du Congrès, il a été indiqué qu'aucune position n'avait été prise. La CFE-CGC devrait comme en 2011 ne pas approuver un accord qu'elle juge trop pénalisant pour les cadres. L'accord du 13 mars ouvre un nouveau chapitre pour les complémentaires avec l'instauration d'une désindexation et l'engagement de plusieurs chantiers. Il faut souligner qu'en 2011, il avait déjà prévu que les partenaires sociaux s'entendent sur une réforme à froid des complémentaires. La conjoncture n'aura pas permis de respecter le calendrier. A voir si celui de 2013 sera respecté.

Quand l'entreprise est vendue pour cause de retraite


Un grand nombre de dirigeants d'entreprise arrivent à l'âge de la retraite et souhaitent céder leur entreprise. 25 % des chefs d'entreprises de plus de 60 ans veulent vendre leur entreprise d'ici deux ans selon une étude BPCE l'Observatoire. La cession pour cause de retraite est à l'origine de 60 % des cessions. Les chefs d'entreprise peuvent bénéficier d'un régime fiscal avantageux avec exonération des plus-values sur la cession des titres sous certaines conditions. En revanche, les prélèvements sociaux restent dus.

mercredi 20 mars 2013

L'OCDE veut une réforme systémique des retraites en France et une révision du régime de la réversion


Dans son rapport sur la France publié le 19 mars, l'OCDE préconise une réforme du système des retraites. L'OCDE souligne qu'avec les dépenses de santé, les dépenses de retraite progressent rapidement et qu'elles figurent parmi les plus élevées d'Europe. L'OCDE demande une action rapide pour corriger la trajectoire à court, moyen et long terme. L'organisation internationale suggère de supprimer les exonérations de CSG et de cotisations d'assurance-maladie dont bénéficient les retraités. Elle demande également la suppression des avantages fiscaux en faveur des retraités avec en parallèle une augmentation du minimum vieillesse.

Tout en reconnaissant qu'il est difficile de comparer les régimes du privé et ceux du public (fonctionnaires et régimes spéciaux), l'OCDE considère qu'il faudrait harmoniser les situation.

L'OCDE considère que le régime de réversion est trop avantageux et ne prend pas en compte au niveau individuel le coût d'une telle assurance décès induisant une redistribution en faveur des couples mariés en particulier au profit de ceux pouvant bénéficier de retraités élevées.

L'OCDE préconise d'aligner le régime français sur celui de la Suède avec l'introduction 'une option réversion e contrepartie du paiement d'une cotisation supplémentaire.

mardi 19 mars 2013

Revalorisation des retraites


Le ministère de l'Économie a annoncé que les retraites seraient revalorisées de 1,3% et les prestations familiales de 1,2% au 1er avril. Cette annonce fait suite à la réunion de la Commission économique de la Nation. le débat sur une éventuelle désindexation des pensions des régimes de base n'interviendra qu'au mois de juin avec les conclusions du Comité mis en place pour la réforme des retraites.

Consulter le communiqué conjoint au Ministre de l'économie et à la Ministre des affaires sociales

vendredi 15 mars 2013

Le Gouvernement hésite à désindexer les retraites de base


Interviewé sur I Télé, Michel Sapin, Ministre des Affaires sociales, considère qu'il sera difficile de diminuer les pensions des régimes de base du fait des conséquences sociales d'une telle mesure. Il ne porte pas la porte de la désindexation mais il avoue que ce sera difficile car tous les pensionnés seraient touchés. Affaire à suivre

jeudi 14 mars 2013

France Info : combien les cadres perdront du fait de l'accord sur les complémentaires ?



Philippe Crevel interviewé par Sarah Lemoine sur France Info a tenté d'évaluer la perte de pouvoir d'achat généré par l'accord du 13 mars qui instaure une désindexation partielle des retraites complémentaires pour les trois prochaines années.





mercredi 13 mars 2013

Complémentaires : enfin un accord...


Après de longues négociations, les partenaires sociaux ont réussi à s'entendre mercredi 11 mars. Les pensions Agirc Arrco seront revalorisées de 0,46 % au 1er avril. Cette revalorisation est inférieure à l'inflation constatée ces douze derniers mois d'un point. Par ailleurs, les partenaires sociaux se seraient engagés à pérenniser la désindexation en 2014 et 2015. Un accord serait intervenu sur l'augmentation des cotisation pour 2013.

Cet accord qui concerne 11 millions de retraités devra être entériné par les syndicats dans les prochains jours.

Le viellissement de la population créera-t-il de la richesse ?

Services à la personne, santé, tourisme, autant de secteurs qui pourraient être dopés par l'arrivée à l'âge de la retraite des classes du baby boom. Une question demeure est-ce que cela porteur de croissance et comment financerons-nous la retraite. Sur e sujet, Philippe Crevel a été interviewé par Atlantico.fr

lire l'article d'Atlantico.fr 

Sondage IFOP sur les retraites : est-il en opposition avec celui du Cercle des Epargnants ?


A première vue, le sondage IFOP Sud Ouest parue le 10 mars est à l'opposé de celui du Cercle du mois de février. En effet, les Français se prononcent  majoritairement contre le report de l'âge légal de départ à la retraite. Dans les faits, les résultats ne sont pas comparables. En effet, dans le sondage du Cercle, 60 % des sondés déclarent que le report à 65 ans est nécessaire pour assurer la pérennité des régimes de retraite ce qui ne signifia en aucun cas une adhésion personnelle à ce report. Les Français n'apprécient pas que la loi les oblige à travailler plus longtemps mais ils considèrent que cela sera nécessaire. Il faut noter que dans le sondage de l'IFOP, les  Français sont contre toutes les voies de réforme...

Lire les résultats du sondage IFOP

mardi 12 mars 2013

Les jeunes sont devant Internet quand les retraités préfèrent la TV

L'INSEE vient de mettre en ligne une étude sur les pratiques des Français face aux écrans qu'ils soient ceux des ordinateurs ou ceux de la télévision. il apparaît que la télévision demeure  l’écran le plus regardé, avec une moyenne de trois heures par jour, contre trois quarts d’heure pour l’usage domestique de l’ordinateur.

Si le temps passé devant le petit écran a progressé  25 ans, il demeure stable depuis une dizaine d'années. En revanche, la pratique de  l’ordinateur et d’Internet a beaucoup augmenté durant la dernière décennie.

l y a une nette différence au niveau de la pratique entre les jeunes générations qui passent plus de temps devant les ordinateurs et les  personnes retraitées ou sans emploi  qui sont toujours celles qui regardent le plus la télévision. De même, au niveau des CSP, les ouvriers et les employés regardent plus la télévision que les cadres et les professions libérales.La consommation de la télévision change en étant plus un acte solitaire qu'auparavant. La multiplication des écrans conduit à e mode de consommation. par ailleurs, la télévision constitue le loisir numéro un des personnes seules.*

Consulter l'enquête de l'INSEE

Atlantico.fr : réforme des retraites, interview croisée de Philippe Crevel et de Jacques Bichot


Atlantico.fr a réalisé une interview croisé sur la réforme des retraites et sur les futurs contributeurs financiers de cette réforme. Philippe Crevel, secrétaire général du cercle des Epargnants a été interviewé avec Jacques Bichot, économiste.

Atlantico : Quelles sont les catégories qui vont être le plus touchée par les nouvelles mesures de financement de retraites ?

Philippe Crevel : La retraite concerne tous  les Français, soit en tant que futurs retraités soit en tant que retraités. Notre système de retraite repose sur la répartition qui assure, en effet, plus de 85 % des revenus des retraités ; or selon ce système, ce sont les cotisations acquittées par les actifs et les entreprises qui permettent le financement des pensions. Avec un déficit qui devrait tourner autour d’une vingtaine de milliards d’euros d’ici 2020, les voies et les moyens de la réforme ne peuvent que concerner tout le monde. De manière plus ou moins explicite, le gouvernement et les partenaires sociaux joueront à la fois sur les dépenses (les pensions) et sur les recettes (taxes et cotisations).

Le gouvernement devrait recourir à plusieurs curseurs pour tenter d’équilibrer les comptes des régimes de base. Il pourrait ainsi allonger la durée de cotisation qui est actuellement fixée à 41,5 années. Depuis 2003, elle augmente en fonction de l’espérance de vie à la retraite. Les pouvoirs publics pourraient accélérer le mouvement en la portant à 42 voire 42,5 années. L’inconvénient de cette mesure est son faible rendement à court terme. En revanche, à la différence du report de l’âge légal, elle ne pénalise pas ceux qui ont commencé à travailler tôt. Autre piste qui toucherait l’ensemble des actifs, la modification du mode de calcul des pensions. En lieu et place des vingt cinq meilleures années, le gouvernement pourrait imposer comme le suggère le Conseil d’orientation des retraites l’ensemble de la carrière. Il en résulterait, en moyenne, une baisse des futures pensions. Cette mesure pose un réel problème d’équité car la retraite des fonctionnaires est calculée sur la base de 75 % des six derniers mois.

Lire la suite de l'interview

lundi 11 mars 2013

réforme des retraites, Marisol Touraine précise la position du Gouvernement


Invitée de l'émission du Grand Jury RTL-LCI- Le Figaro, la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine, a souligné que des «efforts» seront demandés à «tous les Français» pour la prochaine réforme des retraites. Comme piste, elle a mentionné que la question de la durée de cotisation devait «être examinée». «Il nous faudra trouver des mesures de financement à court terme, ces mesures supposeront des efforts de la part de tous les Français, il faut qu'ils soient justement répartis», a-t-elle également ajouté. Selon Marisol Touraine, «l'allongement de l'espérance de vie doit être pris en considération». «Je ne l'ai pour ma part jamais caché, mais la diversité des carrières professionnelles sera aussi prise en compte» et «à partir du temps où nous vivons plus longtemps, la durée de cotisation doit être examinée», a-t-elle ajouté. Elle a semblé écarté l'idée de jouer sur l'âge légal». Elle a précisé qu'elle serait " bien étonnée qu'on aboutisse à une seule mesure, le simplisme n'a pas lieu d'être dans ce dossier». Concernant les complémentaires, elle a souhaité un accord pour cette semaine et a jugé la position du Medef de trop ferme.

vendredi 8 mars 2013

Inégalité professionnelle et inégalités de retraite


En 2010, dans le secteur privé, les femmes ont un revenu salarial inférieur de 28 % à celui des hommes. Depuis 1995, les écarts de revenu salarial ont légèrement diminué entre hommes et femmes, en particulier du fait que la part des femmes progresse parmi les cadres. Il reste qu’elles occupent encore plus de 70 % des postes d’employés, qui présentent les niveaux de salaire les plus bas. selon l'INSEE, le revenu salarial des femmes demeure très inférieur à celui des hommes. Il faut certes prendre en compte l'emploi féminin est concentré sur des secteurs à faible rémunération. Dans l’ensemble du tertiaire, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 27,5 % à celui des hommes. Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, les écarts de revenu salarial entre hommes et femmes sont plus faibles mais le revenu salarial moyen des femmes reste inférieur de 18,8 % à celui des hommes. En 2010, dans le secteur public, l’écart de revenu salarial entre hommes et femmes est de 18 %, soit 10 points de moins que dans le secteur privé. Cet écart est cependant resté stable ces dix dernières années. Cet écart se maintient au niveau des retraites du fait des salaires inférieurs et des interruptions de carrière. Néanmoins, l'écart tend à se réduire avec l'allongement des carrières. Il faut par ailleurs prendre en compte les dispositifs qui corrigent les inégalités de pension de base, droits de réversion et droits familiaux. Néanmoins après intégration de ces dispositifs, l'écart est d'environ 20 %.

Agirc/Arrco : échec des négociations, prochain round le 13 mars


Les partenaires sociaux n'ont pas réussi à conclure les négociations sur l'Agirc et l'Arrco. Une prochaine réunion est prévue le 13 mars 2013. Le principal point d'achoppement porte sur l'augmentation des taux de cotisation. Le Medef souhaite que cette augmentation concerne le taux d'appel qui permet de ne pas créer de nouveaux droits quand les syndicats veulent au contraire que ce soit le taux de cotisation classique. Par ailleurs, les syndicats jugent que les efforts pour le rétablissement de l'équilibre financier soit mieux partagé.

Les femmes et la retraite, forte inquiétude mais véritable volonté réformatrice

Forte inquiétude

Les femmes sont plus inquiètes que les hommes pour leur propre retraite. Elles sont 70 % à se déclarer inquiètes contre 64 % chez les hommes. 28 % des femmes se déclarent même très inquiètes contre 23 % chez les hommes. Cette inquiétude peut s’expliquer par le fait que les retraites des femmes sont inférieures de 20 % à celles des hommes et également que la réforme pourrait modifier le régime de réversion.

Il en résulte que le financement de la retraite est une préoccupation majeure chez les femmes. 35 % d’entre elles considèrent que c’est la priorité numéro un contre 33 % chez les hommes. Elles sont, en revanche, plus sereines en ce qui concerne le financement du chômage.

Des réformatrices

Les femmes sont plus réformatrices que les hommes en matière de retraite. Seulement, 31 % sont favorables pour le statuquo contre 40 % chez les hommes. Elles se prononcent pour l’instauration d’un régime par points. Elles se distinguent des hommes en étant plus favorables au report de l’âge légal (26 contre 22 % pour les hommes). Il faut souligner que du fait des interruptions de carrière, elles partent en règle générale après les hommes à la retraite et après 60 ans. Elles sont plus opposées à l’allongement de la durée de cotisation qui les pénaliserait. De ce fait, il n’est pas étonnant qu’elles soient 62 % à juger nécessaire le report de l’âge de la retraite à 65 ans contre 57 % chez les hommes.

jeudi 7 mars 2013

Retraites complémentaires : les couteaux sont de sortis mais qui sera la victime ?


Ce jeudi 7 mars, les négociations sur les retraites complémentaires entrent dans leur dernière ligne droite. Le Medef a proposé un nouveau texte qui ne fera pas que des heureux, loin de là. Dans sa première version, le Medef proposait une désindexation pour 5 ans. La part complémentaire des retraites aurait progressé de 1 point de moins que l'inflation jusqu'en 2017. Les syndicats sont opposés à une désindexation sur longue période et souhaitaient une augmentation parallèle es cotisations. La CFDT demandait un traitement différencié en fonction du montant de la pension. Dans le nouveau texte, le Medef propose une progression limitée à 0,5 % le 1er avril 2013 pour les pensions Agirc touchés par les cadres. Les pensions Arrco, versées à tous les retraités du privé, augmenteraient de 0,8 %. La progression plus faible que l'inflation aboutirait à une diminution du pouvoir d'achat des retraités. Cette mesure serait suivie pour 2014 et 2015, d'une valorisation que de 1 % pour l'ensemble des retraites complémentaires. Danièle Karniewicz (CGC) s'oppose à la différenciation sous prétexte que les pensions de cadres ne sont pas toutes élevées. Philippe Pihet (FO) demande que la désindexation ne s'applique qu'en 2013 et 2014. Le Mede est par ailleurs disposé d'augmenter le « taux d'appel » à partir de 2014, soit un an plus tôt que dans la précédente version . Les cotisations augmenteraient mais sans créer de nouveaux droits pour les futurs retraités. Sur ce point, les syndicats demandent une hausse du taux de cotisation contractuel créateurs de nouveaux droits. Les points de vue se rapprochent très lentement à savoir si la négociation pourra s'achever avant minuit....

Le système français de retraite et ses problèmes décryptés par Reuters


Philippe Crevel a été interrogé par Catherine Bremer journaliste de l'agence Reuters au sujet de la réforme des retraites. Cet article analyse le système français de retraites et les problèmes de financement que doit résoudre le Président François Hollande.

L'article de Reuters :

Anxious to avoid the fury that greeted his predecessor's pension reforms,  President Francois Hollande will ask more of old people to fix the hole in  French retirement coffers but tread gently in doing so. Even a softly-softly approach will mark  the first time a left-wing president has dared to tamper with a system which is  one of the sacred cows of France's model of generous welfare provision. A plan in the works will likely leave  intact the official retirement age of 62 but trim annual pension rises, buying  Hollande time to try and coax people in their 50s and 60s to work a few more  years, officials working on the project say.

lire la suite 

mercredi 6 mars 2013

Retraites complémentaires, ce n'est pas gagné !!!!


Le 7 mars, les partenaires sociaux sont censés se mettre d'accord sur le futur des régimes complémentaires de retraite Agirc/Arrco. Les syndicats seraient prêts à accepter une désindexation des droits sous réserve que le patronat accepte une hausse de cotisation. Le Medef veut bien entendre parler d'augmentation du taux d'appel qui correspond à des cotisations ne donnant pas lieu à constitution de droits pour la retraite ce qui revient à baisser le rendement de fait des régimes complémentaires sans pour autant toucher à la valeur du point.

Le Gouvernement suit avec attention ce dossier dont le règlement pourra lui fournir des arguments pour imposer sa réforme aux régimes de base. Les partenaires sociaux ne souhaitant pas être manipulés tentent de jouer la montre et pourraient retarder la conclusion d'un accord ou opter pour des mesures provisoires.

Population active, le taux d'emploi des seniors progresse lentement

Une des conséquences logiques du report progressif de l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans décidé par la précédente majorité est l'augmentation du taux d'emploi des seniors.

La population active française s'élève à 28,385 millions. Elle a augmenté de 217 000 personnes en 2012.  Sans l'amélioration du taux d'emploi, la population active aurait diminué en France de 36 000 en raison des départs à la retraite nombreux et de moindres entrées sur le marché du travail. L'effet démographique a été largement compensé par une amélioration du taux d'emploi qui a accru la population active de 253 000. Le taux d'emploi s'est amélioré après 50 ans quand il a baissé en dessous.

Le taux d'emploi des 50-64 ans est de 61,3 % contre 56,7 % en 2009. De 55 à 59 ans, le taux d'activité est de 69 % contre une moyenne européenne de 70 %.  En revanche, la France reste en-dessous de la moyenne européenne entre 60 et 64 ans avec un taux de 20 % contre 36 %. Il est à noter que ce taux d'activité était supérieur dans les années 70. La progression de ces dernières années l'a replacé à son niveau de 1985.

lire la note de l'INSEE

mardi 5 mars 2013

Malte ou la Suède pour vivre longtemps en bonne santé ?


Pour vivre le plus longtemps en bonne santé, il faut opter pour le Sud ou le Nord de l'Europe. Vous avez le choix entre Malte et la Suède. En effet, selon l'institut statistique de l'Union européenne, Eurostat, à la naissance, l'espérance de vie en bonne santé (absence d'incapacités ou d'invalidités dues à un problème physique) est de 71 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes à Malte. En Suède, les âges respectifs sont de 70 et 71 ans. la moyenne au sein de l'Union européenne est de 62 ans. Après ces deux pays suivent le Luxembourg, la Grèce et l'Irlande. Les pays à plus faibles espérances de vie en bonne santé sont la Slovaquie (52 ans) et la Slovénie (54 ans). A l'âge de 65 ans, la Suède tient toujours la tête avec une espérance de vie en bonne santé de 15 ans pour les femmes et de 14 ans pour les hommes quand elle est respectivement de 3 et 4 ans en Slovaquie. La France est très légèrement au-dessus de la moyenne à la naissance avec une espérance de vie de 63,6 ans pour les femmes et de 62,7 ans pour les hommes. A 50 ans, l'espérance de vie est de 19,5 ans pour les femmes et de 19,1 ans pour les hommes contre une moyenne de 17,9 et 17,5 ans. A 65 ans, l'espérance de vie est de 9,9 ans pour les femmes et de 9,7 ans pour les hommes contre 8,6 ans pour la moyenne européenne. Il est à noter que l'Allemagne est en-dessous de la moyenne européenne avec une espérance de vie à la naissance de 58,7 ans pour les femmes et de 7,3 ans à 65 ans toujours pour les femmes. Ces écarts sont liés aux habitudes alimentaires et à la qualité du système de protection sociale ce qui peut expliquer que des pays du Sud comme la Grèce soit au même niveau que les pays d'Europe du nord comme la Suède.

Retraite, quelle réforme pour un gouvernement de gauche ?


Le site Atlantico.fr publie une tribune de Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants consacrée à la réforme des retraites et notamment à la question du report de l'âge légal de départ à la retraite après les déclarations du député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen.

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lundi 4 mars 2013

Retraite, la valse des propositions commence


Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et spécialiste des questions sociales a évoqué plusieurs piste de réforme des retraites et elles seront sans nul doute suivies par d'autres. Il est intéressant de noter que le tabou du report de l'âge de la retraite commence à s'effriter à gauche.. Ainsi, le député propose d’accélérer le report prévu par Nicolas Sarkozy avec une application des 62 ans dès 2015. Cette mesure pourrait dégager plusieurs milliards d'euros. Selon le député, "son caractère un peu injuste socialement pourrait être amendé si l'on prolonge le dispositif des carrières longues. Xavier Bertrand est également sur cette position.

Jean-Marie Le Guen est favorable à une réforme systémique et se prononce pour la mise en oeuvre d'un système à points en lieu et place d'un système reposant sur le nombre d'années de cotisations.

Il est favorable également à « un système progressif » de départ à la retraite, en suggérant « une période de transition » avec un ralentissement de l'activité professionnelle » qui pourrait commencer à 62 ans, « mais à contrario l'activité pourra continuer jusqu'à 64 ou 65 ans ».

Suite aux prochaines propositions

dimanche 3 mars 2013

L'appli du Cercle des Epargnants mentionnée par le Figaro


Anne Bodescot, journaliste pour le site Figaro.fr a réalisé un article sur les différenres appli pour téléphone mobile consacrées à la préparation de la retraite. L'appli du Cercle est mise à l'honneur avec son simulateur pour évaluer sa future retraite.

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vendredi 1 mars 2013

La lettre du Cercle des Epargnants du mois de mars 2013



La lettre  du mois de mars du Cercle des Epargnants poursuit la présentation du sondage 2013 avec un focus sur les indépendants qui sont plus de 1,9 million en France.

Au sommaire de la lettre n°80 du mois de mars 2013 :
  • L'édito "l'épargne solidaire et l'ISR méritent mieux
  • Ne touche pas à ma complémentaire santé
  • Les Indépendants face à l'enjeu des retraites
  • les Indépendants et l’épargne


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