mercredi 31 décembre 2014

Le Cercle de la Retraite vous souhaite une excellente année 2015


Les nouveautés du 1er janvier 2015 en matière de retraite


  • Cotisations en hausse
  • CSG en hausse pour certains, en baisse pour d'autres
  • Cumul emploi retraite durci
  • Retraite progressive assoupli
  • Age de la retraite reculé


Pour en savoir plus consulter la page du Cercle de l'Epargne 

Le compte à rebours du compte de pénibilité est lancé


Les dirigeants d'entreprise et en particulier les dirigeants de PME sont hostiles au compte de pénibilité qui est issu de la loi de 2014 sur les retraites et qui est la contrepartie accordée à la CFDT pour accepter l'allongement de la durée de cotisation. Cette généreuse idée aboutit à un dispositif kafkaien. Le Gouvernement a du accepter une mise en place progressive et une suspension des taxes jusqu'en 2016. .

Le fonctionnement : 

Tous les salariés exposés à des facteurs de pénibilité répertoriés par les partenaires sociaux en 2008 bénéficient d’un compte personnel de prévention de la pénibilité. A terme, 20 % des salariés devraient être concernés soit 4,8 millions de salariés sur un total 24 millions de salariés.

L’exposition à ses facteurs de pénibilité permet d’acquérir des points.

En 2015, quatre facteurs ouvriront droit à des points

Les facteurs de pénibilité retenus sont :

  •  Travail de nuit (au moins 120 nuits par an)
  • Travail en équipe alternante avec au moins 50 nuits par an
  •  Travail répétitif au moins 900 heures par an
  •  Travail en milieu hyperbare au moins 60 interventions par an (tunnelier, exploration pétrole, mines


Pour 2016, 6 autres facteurs seront ajoutés

  -  Manutentions manuelles de charges (600 heures par an)
  -  Postures pénibles (positions accroupies, bras tendus) au moins 900 heures par an
  -  Vibrations mécaniques au moins 450 heures par an
  - Agents chimiques et dangereux
   - Températures extrêmes au moins 900 heures par an
  -    Bruit au moins 600 heures par an

Chaque trimestre d’exposition vaut 1 point. Une année d’exposition à un facteur de pénibilité équivaut à 4 points. Les facteurs pouvant se cumuler les points aussi.

Le Compte est plafonné à 100 points.Les employeurs seront tenus d’établir des fiches d’exposition pour leurs salariés qui retraceront les conditions de travail.

Les salariés pourront avoir accès à leur compte sur Internet et pourront contester auprès des caisses de retraite et devant les prud’hommes.

Les employeurs devront établir des durées d'exposition en fonction des gestes, des produits utilisés, des températures, du bruit.... Il y a évidemment une source de complexification. Soit la loi ne sera pas appliquée avec des risques de recours, soit le personnel sera placé en facteur de pénibilité de manière automatique pour éviter toute contestation. Dans ce cas, il est possible que la taxe ne suffise pas à financer l'ensemble des points. Il y a un risque d'irresponsabilité collective. 



Les points peuvent être utilisés de trois manières

     -    en temps de formation pour sortir d’un emploi exposé à la pénibilité ;
    -     en passage à temps partiel en fin de carrière avec maintien de rémunération ;
   -      en trimestres de retraite.

Sauf pour ceux qui sont proches de l’âge de la retraite (nés avant 1960) les 20 premiers points sont utilisés pour la formation et sont versés sur le compte individuel de formation qui est institué également au 1er janvier 2015.

1 point donne droit à 25 heures de formation

10 points de pénibilité pourra permettre de gagner un trimestre pour la retraite. Un salarié pourra gagner au maximum 2 ans pour la retraite soit au total 80 points

Les salariés qui sont aujourd’hui trop proches de la retraite pour avoir le temps d’accumuler suffisamment de points bénéficieront d’un doublement de leurs points, et ils ne seront pas obligés de les utiliser pour des formations.

10 points permettent de financer un mi-temps sans perte de salaire.

Les comptes de pénibilité seront financés par deux cotisations.

La cotisation de base dont le taux est de 0,01 % sera du par tous les employeurs (sauf les employeurs particuliers). Elle sera exigible à compter de 2017.

La cotisation additionnelle sera due par les entreprises employant des salariés exposés à des facteurs de risques au-delà des seuils retenus. Elle sera payée en janvier 2016. Son taux sera de 0,1 % pour 2015 et 2016 et sera doublé en 2017. En cas de poly-exposition, le taux est de 0,2 % en 2015 et 2016 et de 0,4 % à partir de 2017.



Un site a été institué par les pouvoirs publics afin d’aider les employeurs et les salariés : www.preventionpenibilite.fr

jeudi 18 décembre 2014

mardi 16 décembre 2014

Les projections 2014 du Conseil d'Orientation des Retraites

Le Conseil d'Orientation des Retraites a rendu public ses projections financières.

Consulter le site du COR

Lire le dossier de présentation 

Petit déjeuner sur le thème de la retraite : fondation Concorde

Petit-déjeuner débat

Les scénarii de demain et d'après-demain pour le système de retraite français

Avec Philippe Crevel, Economiste, Directeur du Cercle de l'épargne
Les scénarii de demain et d'après-demain pour le système de retraite français
Type d'événement : Petit-déjeuner débat
Date : 18/12/2014
Horaire début : 08h30 - Horaire fin : 09h45 
Lieu : Le Waknine 
Adresse : 9 avenue Pierre Ier de Serbie, 75116 Paris (métro Iéna)

Les complémentaires dans le rouge


Le Conseil d'Orientation des Retraites rassure, la Cour des Comptes dramatise. En effet, selon la Cour, l'AGIRC et l'ARRCO les deux principaux régimes de retraite complémentaires sont en difficulté. Philippe Crevel intervient sur ce sujet pour TF1.

lundi 15 décembre 2014

Retraite, qu'en sera-t-il demain ?

Les dernières projections du Conseil d'Orientation des Retraites soulignent que le besoin de financement serait de 0,3% du PIB en 2020 contre 0,5 % dans la projection réalisée en 2012,avant la réforme reportant l'âge légal de départ à la retraite dans le cadre du scénario moyen.
Les dernières prévisions du COR reposent pour le scénario central sur des hypothèses économiques toujours très optimistes avec un retour du taux de chômage à 4,5 %, 7 % au pire quand depuis vingt ans le taux de chômage n'a pas été inférieur à 7 %. Par ailleurs, le COR prévoit des gains de productivité se situant entre 1,3 et 1,8 %. Le taux de croissance moyen retenu tourne autour de 2,2 %.

Sans surprise, le COR indique que l'amélioration des régimes de retraite reposera sur le recul de l’âge moyen de départ à la retraite qui passerait de 61 ans à 62,1 ans en 2018 et à 64,1 ans à fin 2030. Cette progression de l'âge moyen est imputable à l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans et du report de l'âge légal de 60 à 62 ans. Le taux de remplacement des retraites baisserait de 22 % vers 2060.

Par ailleurs, le montant des cotisations augmente du fait de la réforme de 2014, des mesures prises en 2012 pour renforcer les carrières longues. Le taux de prélèvement atteint 30,8 % de la masse des revenus d’activité bruts dans la nouvelle simulation, contre 30 % envisagés en 2012.

La dérive la plus inquiétante est celle liée aux régimes spéciaux et aux dépenses de pension de l'Etat. Le taux virtuel de cotisation de l'Etat employeur est de 74,28 % contre 65,39 % en 2011. D'ici 2018, il faudrait trouver 3 milliards d'euros de plus pour l'Etat.

Si le taux de chômage reste à 10 %; le déficit des régimes de retraites se maintient autour de 0,5 % du PIB en 2040. Avec une croissance moyenne de 1,5%, le déficit serait de plus de 30 milliards à l’horizon 2030 (scénario C’).




Agirc - Arrco, face à leur destin

Ce n'est pas une réelle surprise mais la Cour des Comptes, dans un rapport qui sera publié le 18 décembre, souligne que les deux principaux régimes complémentaires ne sont pas viables en l'état. 18 millions de salariés et 4 millions de cadres sont concernés. Les régimes complémentaires sont confrontés à une augmentation des dépenses avec l'arrivée des baby-boomers à l'âge de la retraite qui en plus ont accumulé de nombreux points de retraite et qui remplacent des générations à faibles pensions. De plus la stagnation économique avec celle de l'emploi freine la rentrée des recettes. De ce fait, les régimes comptes de l'AGIRC et de l'ARRCO s'enfoncent dans le rouge malgré l'apport des réserves. L'AGIRC est le régime le plus exposé avec 1,24 milliard d'euros de pertes en 2013 quand l'ARRCO A été dans le rouge à hauteur de 400 millions d'euros. Les réserves devraient disparaître d'ici quelques années. Elles s'élèvent à 16 milliards d'euros pour l'AGIRC et à 400 millions d'euros pour l'ARRCO.

La Cour des Comptes met l'accent également sur les coûts de gestion des régimes complémentaires qui atteindraient  2,7 % du montant des cotisations recueillies.

Le grand nombre de structures explique ce surcoût.  Par ailleurs, les caisses de retraite complémentaires  ne seraient pas d'une fiabilité à tout usage.  Ainsi selon la Cour des Comptes, en 2012, près de 10 % des assurés Agirc et 20 % des assurés Arrco faisaient l'objet d'une liquidation erronée de leur pension ».  E<n 2013,  265 M€ n'ont pas été versés à des allocataires qui y avaient droit. 

Au niveau des recettes, il y aurait du fait d'un mauvais recouvrement un manque à gagner de 2 à 2,5 milliards d'euros. 

Les prochaines négociations prévues au début de l'année 2015 seront donc délicates. La Cour des Comptes propose le report de l'âge de liquidation à 64 ans ce qui va dans le sens du MEDEF mais qui n'est pas acceptable pour les syndicats. De nombreuses pistes sont à l'étude dont l'ouverture progressive des droits en fonction de l'âge, la fusion des caisses, la réduction du taux de la réversion, la diminution de la valeur du point....
Dans tous les cas, les caisses complémentaires entrent dans l'oeil du cyclone.

jeudi 11 décembre 2014

Les Français toujours inquiets pour leur retraite

Selon le dernier baromètre annuel du Cabinet Deloitte, 78% des personnes interrogées considèrent qu'ils auront besoin de compléter leur retraite avec d'autres ressources. Comme l'avait démontré le sondage du Cercle de l'Epargne, près de la moitié des actifs épargnent en vue de la retraite dont 40% des 25-34 ans.
Seulement 51% des Français  se déclarent satisfaits par la pension qu'il touche au titre du régime général. C'est dix points de moins qu'en 2012. En moyenne, les Français interrogés indiquent qu'il leur manque environ 500 euros par mois pour vivre correctement.
Face à cette situation, les Français se préparent donc de plus en plus tôt à la retraite, à 45 ans en moyenne selon l'étude de Deloitte. Pour se constituer des compléments de retraite les Français interrogés privilégient l'épargne individuelle (39%), l'acquisition d'une résidence principale ou secondaire (20%) et la poursuite d'une activité rémunérée complémentaire pendant leur retraite (13%). Reste qu'avec les dépenses du quotidien et les imprévus budgétaires (comme la voiture qui lâche toujours au pire moment), les Français ont du mal à mettre de côté avec une perspective aussi lointaine. Aussi, 72% des personnes interrogées par Deloitte, parmi celles qui épargnent, parviennent à placer 452 euros en moyenne par an pour leur retraite.

mardi 9 décembre 2014

Les augmentations de cotisations prévues en 2015

Le Gouvernement a promis l'arrêt des hausses des cotisations et des impôts mais celles qui ont été déjà adoptées continueront à s'appliquer. 

Les cotisations retraite augmenteront du fait de l'application du dispositif carrière longue adopté en 2012. Les cotisations plafonnées passeront de 6,80% à 6,85% au 1er janvier 2015. Les cotisations déplafonnées des salariés seront augmentées de 0,05 point en application de la loi sur les retraites de 2014. La hausse sera poursuivie jusqu'en 2017. 

Les taux de cotisation des régimes complémentaires augmenteront également en 2015. 

Les plafonds de la Sécurité sociale version 2015 sont publiés

Le plafond de la Sécurité sociale qu'il soit par jour mensuel ou annuel sert de référence pour les cotisations sociales, pour certaines prestations sociales mais aussi pour certains produits d'épargne (PERP et contrat Madelin par exemple). Le plafond correspond à un montant maximal de salaire retenu pour le calcul des cotisations, l'octroi d'une prestation ou pour la détermination d'un avantage fiscal...

Le plafond de la Sécurité sociale est déterminé une fois par an par décret. 

Pour l'année 2015, un décret du 9 décembre fixe son montant par actualisation de celui de 2014. 

Le Plafond augmentera de 1,3 %. Le plafond mensuel de la Sécurité sociale passe au 1er  janvier 2015, passant de 3.129 euros par mois à 3.170 euros et à 38 040 euros

:
Le plafond de la Sécurité sociale en 2015
Périodicité
Montant
Année
38 040 €
Mois
3 170 €
Jour
174 €



Pour le PERP, le plafonnement de la déduction fiscale au titre des versements qui est de 10 % des revenus professionnels pris en compte dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale s'établira à 30 042 euros ou à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale si ce dernier montant est plus intéressant soit 3 804 euros. 

lundi 8 décembre 2014

22 % des 700 000 personnes vivant dans un établissement pour personnes âgées sont dépendantes

Selon le Ministère des affaires sociales, à la fin de l'année 2011, 693 000 personnes vivaient dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées. Ce chiffre est en hausse de 5,5 % par rapport à 2007 témoignant du vieillissement de la population

Parmi elles, 265 500 l’ont intégré  dans l’année. Une personne sur trois rejoignant un établissement en 2011 le quitte la même année.

Les femmes représentent toujours les trois quarts des effectifs. L’âge moyen des résidents progresse de dix mois par rapport à 2007 et atteint 85 ans. Celui des hommes augmente plus que celui des femmes. L’entrée en institution en 2011 est de plus en plus tardive, en moyenne à 84 ans et 5 mois.

Les résidents sont plus dépendants en 2011 qu’en 2007, surtout les plus jeunes. La part des dépendants parmi les résidents de moins de 70 ans augmente de sept points durant cette période. Fin 2011, 22 % des résidents, soit 152 600 personnes, souffrent de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Environ 238 700 personnes ont quitté un établissement au cours de l’année 2011. Deux tiers de ces sorties correspondent à des décès. La durée moyenne de séjour, 2 ans et demi, reste stable depuis 2007.

Lire la note du Ministère

Question d'Argent sur France Info spécial Retraite

Patrick Lelong a interrogé Philippe Crevel au sujet de son dernier ouvrage "Retraite, juste un autre monde". Quels piègent à éviter quand on prend sa retraite ? Quel est le meilleur moment pour prendre sa retraite ?

Ecouter l'émission 

lundi 1 décembre 2014

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 définitivement adopté

Le PLFSS 2015 a été définitivement adopté par l'Assemblée nationale le lundi 1er décembre. 

Cette loi institue une prime de 40 euros qui sera versée aux retraités dont les retraites totales ne dépassent pas 1200 euros. Par ailleurs, elle majore la taxe sur les rentes des retraites à prestations définies versée par les entreprises.