jeudi 27 février 2014

Le prix des logements anciens, bilan des courses en 2013

Sur un an, les prix de l'immobilier de logements anciens sont en baisse mais celle-ci demeure très contenue. En outre, il apparaît qu'à l'exception de l'Ile de France, un plateau ait été atteint au 4ème trimestre 2013. Il faudra suivre de près l'évolution des taux d'intérêt qui pourraient en 2014 jouer un rôle clef dans l'évolution dumarché immobilier. Une hausse des taux pourraient avoir un impact fort et rapide.
L'INSEE et la Chambre des Notaires constatent qu'près deux ans de baisse, les prix des logements anciens ont connu une légère hausse de 0,3 % au 4ème trimestre selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS) : les prix des maisons augmentent de 0,6 % tandis que ceux des appartements diminuent de 0,2 %. néanmoins, sur un an, les prix décroissent de 1,4 % : -1,4 % pour les appartements comme pour les maisons.
L'Île-de-France fait bande à part ; en effet, au quatrième trimestre 2013, les prix baissent de 0,4 % (chiffres provisoires CVS). Les prix des appartements diminuent de 0,8 % tandis que ceux des maisons augmentent de 0,3 %. Sur un an, les prix franciliens décroissent de 1,7 %. Les prix des appartements diminuent de 1,9 % et ceux des maisons de 1,2 %.
A la différence de l'Ile de France qui avaient augmenté plus fortement et moins baissé ces dernières années, en province, les prix augmentent de 0,6 % (CVS) au quatrième trimestre 2013 : les prix des maisons augmentent de 0,7 % et ceux des appartements de 0,4 %.Sur un an, les prix des logements anciens en province demeurent en repli : -1,3 % (-1,0 % pour les appartements et -1,5 % pour les maisons).
Variations annuelles des prix des logements anciens
Variations annuelles des prix des logements anciens
Insee, Notaires d'Île-de-France - Base Bien, Notaires de France - Perval
Indices des prix des logements anciens en Île-de-France
Indices des prix des logements anciens en Île-de-Francea

samedi 22 février 2014

La semaine économique

Le coin des épargnants
La bourse de Paris a passé une bonne semaine en se rapprochant des  4400 points. Le CAC 40 a, en effet, atteint 4 381 points en progression de 0,94 % sur la semaine. L’indice est à son plus haut depuis septembre 2008.
Les résultats économiques en demi-teinte des Etats-Unis ont eu peu d’impact car elles ont été jugées à l’aune des intempéries climatiques qui ont frappé le pays au mois de janvier. En revanche, les bons résultats financiers des entreprises portent le cours des actions qui bénéficient toujours de la réduction des injections de liquidités et de la défiance des investisseurs à l’égard des pays émergents.
Valeo a gagné 12,63 % à 99,07 euros grâce à un bénéfice net en hausse de 18 % en 2013.
Total s’est apprécié de 1,58 % à 45,60 euros du fait d’un relèvement de sa recommandation par Goldman Sachs
Si les affaires ukrainiennes ont peu d’incidences économiques, elles ont néanmoins comme conséquence de se faire ressentir sur le cours des céréales qui sont à la hausse ces derniers jours.
Le livret A et le Livret de Développement Durable se refont une santé au mois de janvier avec une collecte positive avec une collecte nette de 2,2 milliards d’euros. Les Français ont préféré le cochonnet aux soldes en ce début d’année. Les incertitudes qui pèsent sur la situation économique française les ont conduit à opter pour la prudence d’autant plus qu’ils n’attendent pas d’accalmie sur le front fiscal. Le niveau d’anxiété étant toujours élevé, il est fort à parier que l’année 2014 ne devrait pas enregistrer une inflexion sensible du taux d’épargne.
Le serpent de mer des contrats d’assurance-vie non réclamés et des comptes bancaires inactifs progresse avec l’examen d’une proposition de loi du rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale. La Caisse des Dépôts et Consignation pourrait ainsi recevoir les contrats non réclamés et les fonds des comptes bancaires inactifs. Les banques et les assureurs seraient amenés à effectuer des démarches afin de retrouver les bénéficiaires de manière plus proactive. In fine au bout de 30 ans, l’Etat ramasse la mise…
France, quand l’inflation disparaît des écrans radars
Les prix malgré la hausse de la TVA a, en janvier, ont baissé de 0,6 point ; le taux d’inflation restant campé sur ses 0,7 point. La hausse des taux de TVA  aurait dû avoir un impact de 0,2 à 0,3 point de hausse des prix. Les entreprises ne l’ont pas répercutée pour le moment et ont joué sur leurs marges. L’inflation est trop basse pour de nombreux spécialistes qui réclament une action plus énergique de la BCE.
France et si les revenus étaient trop faibles…
Les salaires nets de biens de nos homologues sont supérieurs aux salaires des Français. Le poids des prélèvements et les exonérations de cotisations limitées à 1,6 fois le SMIC ont abouti à un plafonnement des rémunérations. Le mauvais positionnement de l’outil économique français avec insuffisamment de haut de gamme contraint les entreprises à réduire autant que possible la masse salariale avec comme voie de conséquence une paupérisation croissante des salariés qui depuis des années doivent se contenter de faibles augmentations en grande partie absorbées par le relèvement des impôts. Pour illustrer cette situation, il suffit d’analyser les chiffres de l’INSEE.
Le revenu moyen par ménage était de 20 375 euros en France (métropole + DOM). En métropole, il est de 20 530 euros. Le niveau le plus élevé est atteint en Ile de France avec 24 538 euros. Le plus bas se situe dans le Nord Pas de Calais avec 17 423 euros. Les autres régions sont assez proches les unes des autres. Parmi les régions les plus riches, se trouvent après l’Ile de France, Rhône-Alpes, la région Centre et Provence Côte d’Azur. Parmi les plus pauvres après le Nord-Pas de Calais, Languedoc Roussillon, Lorraine et la Corse.
Etats-Unis, un début d’année à petite vitesse
La fête est finie. Les Etats-Unis retrouvent un rythme de croissance plus lent. Certes, les résultats du mois de janvier doivent être interprétés avec prudence du fait de l’impact des intempéries économiques. Ainsi, les ventes de logements anciens aux États-Unis ont reculé plus que prévu en janvier avec une baisse de 5,1 %, le plus mauvais résultat enregistré depuis 18 mois.
Au mois de janvier, la production industrielle a reculé de 0,3%, et le seul secteur manufacturier a enregistré une baisse de 0,8%.
Dans le secteur de la construction. Les mises en chantier ont plongé de 16% en janvier et sont en recul sur un an, pour la première fois depuis août 2011.
Point positif, le marché du travail n’est pas impacté pour le moment
L’analyse des derniers résultats macroéconomiques soulignent qu’il ne faut pas trop exagérer la reprise américaine. En effet, le bon taux du dernier trimestre 2013, 3,2%, supérieur au rythme potentiel de l’économie évalué à 2,5 % s’explique par les reconstitutions de stocks.
La croissance de l’économie américaine campe depuis 2011 autour de 2 % avec la création annuelle de 2,025 à 2,642 millions d’emploi correspondant en rythme mensuel à la création de 169 000 à 205 000 emplois.
Il faut noter que les dernières indications sur les prix semblent témoigner d’un éloignement des forces déflationnistes. Néanmoins, l’inflation sous-jacente reste à un niveau faible autour de 1,5 % voire 1 % pour certains experts.
Au niveau des prévisions économiques, le taux de croissance de l’économie américaine devrait se situer entre 2,3 et 2,6 % en 2014 avec une amélioration sensible pour le second semestre.
A suivre, next week
Mardi 25 Février, il faudra regarder pour la France les enquêtes INSEE sur le climat des affaires du mois de février. L’indicateur est annoncé stable du fait des incertitudes qui pèsent sur la conjoncture française. Il faudra suivre toujours, en France, les résultats de la commercialisation des logements neufs du 4ème trimestre et ceux de la construction de logements  pour janvier.
Mercredi 26 Février, ce sera le tour du Royaume-Uni de donner le résultat de sa croissance au 4ème trimestre 2013 qui devrait ressortir en hausse à 0,7 point soit une belle croissance.
En France sera attendu avec toujours autant d’attention les résultats du chômage du mois de janvier.
Jeudi 27 Février, aux Etats-Unis, seront communiqués les résultats des biens durables du mois de janvier qui devraient s’inscrire en baisse d’environ 3,5 % du fait des intempéries et des résultats décevant de l’aéronautique.
Pour la zone euro sera connu l’indice du climat économique L’indice du climat économique de la Commission européenne s’était inscrit à la hausse à 100,9 en janvier, son plus haut niveau depuis juillet 2011. Il devrait encore être en hausse en février.
Pour l’Allemagne sera publié le rapport emploi du mois de février. Un nouveau recul du chômage est attendu.  
Pour la France, seront connus les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages de février et les indices des prix des logements anciens pour le 4ème trimestre 2013.
Vendredi 28 Février, plusieurs résultats japonais seront rendus publics dont la production industrielle de janvier. Du fait des achats en hausse en anticipation de la future hausse de TVA, la production devrait avoir progressé d’environ 4% en janvier.
Le rapport sur l’emploi japonais du mois de janvier devrait se conclure sur le maintien d’un taux de chômage à 3,7 %.
L’enquête sur les revenus et dépenses des ménages de janvier, toujours au Japon devrait indiquer que les dépenses des ménages ont augmenté de 1%. La demande de biens durables reste forte à la veille de la hausse de TVA.
Enfin sera rendu public le taux d’inflation du mois de janvier au Japon qui devrait se situer autour de 1,2 %.
Ce même vendredi, il sera également communiqué pour la zone euro, la prévision d’inflation pour le mois de février qui devrait rester à un niveau très faible, 0,7 %.
En France, il faudra regarder avec attention la consommation des ménages en biens de  janvier et les indices de prix de production et d'importation de l'industrie / janvier.

mardi 18 février 2014

petit étét des lieux des retraités 2013


Selon l'assurance-vieillesse, le retraité a, en moyenne, en 2013, en France 73,4 ans. En ce qui concerne le régime général, le retraité homme est âgé en moyenne de 72,4 ans et la retraitée femme a 74,3 ans du fait de son espérance de vie plus longue et de son entrée plus tardive à la retraite. Sur les 13,5 millions retraités du régime général, 856 700 le sont au titre de la retraite anticipée - longue carrière et 7300 au titre du régime de pénibilité.

13,4 % des retraités du régime général demeure à Paris et en Ile de France ; 8,1 % dans le Sud-Est (PACA et Corse) et 8,9 % en Rhône-Alpes.

53,5 % des retraités acquittent la CSG au taux de 6,6 % quand 13,3 % l’acquittent au taux réduit de 3,8 % et quand 33 % en sont exonérés. 67 % paient la CRDS et 2,9 % la cotisation maladie.

Sortie anticipée du PERP : ajout ou pas de expatriation


Frédéric Lefèbvre, député Amérique du Nord a déposé une proposition de loi visant à ajouter à la liste des cas permettant une sortie anticipée d'un plan d'épargne retraite populaire, l'expatriation de longue durée. Après 5 ans d'expatriation, un détenteur de PERP pourrait demander de récupérer les sommes capitalisées. Aujourd'hui, les sorties anticipées concernent :
  • invalidité,
  • décès du conjoint ou du partenaire de pacte civil de solidarité (Pacs),
  • expiration des droits aux allocations chômage,
  • cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire,
  • surendettement.
lire la proposition de loi

lundi 17 février 2014

Familles nombreuses, familles heureuses...


Selon l'INED, la France comptait en 2010 388 000 familles ayant 4 enfants et plus de moins de 25 ans contre 546 000 en 1999. Le nombre de familles de 3 enfants est passé sur la même période de 1,35 million à 1,2 million. Les ménages sans enfant sont passés de 6,5 à 8,5 millions du fait du vieillissement de la population et de l'arrivée plus tardive du premier enfant au sein des couples.

dimanche 16 février 2014

Les départs à la retraite ont progressé de 17 % en 2013


Comme cela était prévu, le ombre des départs à la retraite a fortement progressé en 2013 avec l'adoption de la mesure sur les carrières longues durant l'été 2012. Cette augmentation a eu pour conséquence d'inverser le processus de relèvement de l'âge effectif de départ à la retraite. L’âge moyen du départ à la retraite s’est établi à 62 ans et un mois pour les salariés du secteur privé, un mois de moins qu’en 2012, selon les statistiques de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV). Le nombre de départs en retraite anticipée est passé de 85.000 en 2012 à près de 150.000 en 2013. Un salarié du privé sur quatre est parti avant d’atteindre l’âgé légal de 60 ans et neuf mois pour les assurés nés en 1952 et de 61 ans et deux mois pour la génération 1953. Plus de 70 % d’entre eux avaient plus de 60 ans. .Pour 2014, la CNAV prévoit 150.000 départs anticipés comme en 2013, et environ 170.000 en 2015. Tous types de départ confondus, la CNAV a comptabilisé plus de 683.000 nouveaux retraités soit une hausse de 17 % en 2013, sans tenir compte des veufs et veuves qui touchent une pension de réversion.

samedi 15 février 2014

La semaine économique vue par Philippe Crevel

Le coin des Epargnants
La bourse de Paris est à son plus haut niveau depuis la crise de 2008 / 2009.
Très en retard par rapport aux autres places, la place de Paris a gagné 2,65 % la semaine dernière et a atteint 4340 points.
La bourse de Paris a connu 9 séances de hausse, un record depuis 2010. Les actions françaises ont profité des bons résultats de la conjoncture qui ont été annoncés durant la semaine tant en France qu’en Europe. Par ailleurs, les premiers résultats des entreprises sont corrects à l’exception de BNPPARIBAS. Depuis plusieurs mois, la bourse de Paris éprouve les pires difficultés à maintenir le niveau des 4300 points. Il est fort à parier que les investisseurs soient dans les prochains jours plus attentistes. Néanmoins, si les résultats des entreprises demeurent positifs, les investisseurs souhaiteront conserver les titres jusqu’à la distribution des dividendes. Les arbitrages au sein des portefeuilles devraient néanmoins se poursuivre surtout si la reprise se confirme.
2013, croissance de l’économie française, cela aurait pu être plus grave…
Le Gouvernement espérait à l’automne 2012 une croissance de 0,7 % pour 2013. Il a dû réviser à la baisse ses prévisions. Durant le printemps dernier, il n’escomptait plus que 0,1 %. De ce fait, la croissance de 0,3 % annoncée par l’INSEE, vendredi 14 février, constitue presque une bonne nouvelle.
Certes, il faut relativiser le résultat. La France a profité comme les autres Etats européens du sursis de 2 ans accordé par la Commission de Bruxelles pour le rétablissement des comptes publics. Par ailleurs, l’amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis et dans le Sud de l’Europe a permis une fin d’année plus sympathique. Il n’en demeure pas moins que la France peine à retrouver son niveau d’avant la récession de 2008 / 2009 et que les perspectives à moyen terme ne sont guère optimistes.
La consommation a été positive en 2013 de 0,4 % contre un recul de 0,4 % en 2012. La croissance aura été encore portée par la consommation des administrations publiques qui a progressé de 1,7 % contre 1,4 % en 2012. Cette composante devrait s’amoindrir dans les prochaines années du fait de la nécessité de réduire les dépenses publiques.
L’investissement a poursuivi son mouvement de baisse avec une chute de 2,1 %. La baisse avait été de 1,9 % en 2012. Les entreprises ont réduit leurs investissements de 2,3 % et les ménages de 3,8 % (essentiellement immobilier) quand les administrations publiques les ont augmentés de 1,4 % contre une baisse de 0,6 % en 2012. Il faut noter que l’investissement a progressé au dernier trimestre de 0,6 % après sept trimestres de recul.
Le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance à hauteur de 0,1 % car les importations ont durant l’année progressé plus vite que les exportations. Le déficit de la balance commerciale qui a atteint en 2013 61 milliards d’euros en est l’illustration.
Les stocks ont également joué à la marge positivement en faveur de la croissance avec un impact positif de 0,1 % contre -0,8 % en 2012. Sur le dernier trimestre, les variations de stocks ont une contribution négative de 0,3 %
Depuis plus de 5 ans, la France fait du surplace. Très dépendante de la consommation, la croissance française doit faire face à une perte de compétitivité liée à la chute de l’investissement et à la désindustrialisation.
La France doit faire face à des problèmes structurels liés à la diminution du taux de marge des entreprises qui est à un niveau historiquement bas. Par ailleurs, la contraction du pouvoir d’achat de 0,9 % en 2012 des ménages a pesé sur la croissance du premier semestre 2013.
Si en 2012, la crise des dettes publiques a pu servir de paravent aux mauvais résultats, la France est désormais à la croisée des chemins. Elle peut soit s’engager dans une stagnation à l’italienne ou à la japonaise des années 90, soit revenir dans le groupe des Etats européens ayant une croissance modeste mais non nulle ce qui suppose une reprise de l’investissement forte et durable. Il y a surtout l’impérieuse nécessité de repositionner l’outil de production sur le haut de gamme et le premium. Le combat sur les secteurs traditionnels à faibles marges est voué à l’échec et risque de mobiliser inutilement les rares capitaux disponibles. La France doit également veiller à faciliter le financement des entreprises et éviter que les ressources disponibles ne soient affectées au seul financement de la dette publique.
L’Europe en mode croissance au dernier trimestre
La zone euro a confirmé au quatrième trimestre 2013 sa sortie de récession avec un PIB en hausse de 0,3% trimestre sur trimestre. En rythme annualisé, la croissance a donc été légèrement supérieure à 1 %. La reprise est réelle mais lente. Elle concerne la quasi-totalité des pays de l’Union. L’Allemagne fait toujours la course en tête avec une croissance de 0,4% t/t au quatrième trimestre. Son activité a, ainsi, dépassé son dernier point haut d’avant la crise. Ce qui est encourageant, c’est que des pays comme le Portugal, l’Espagne et l’Italie affichent un taux de croissance du PIB positif.
Avec des voisins en piteux état, l’Allemagne a sauvé les meubles l’année dernière. En effet, l’économie allemande a poursuivi sa croissance modérée à la fin de l’année. Au quatrième trimestre de 2013, le produit intérieur brut ( PIB ) a augmenté de 0,4 % sur le troisième trimestre de 2013. Durant les deux trimestres précédents, l’économie allemande avait enregistré une croissance de 0,7 % et 0,3 %, respectivement, après une stagnation au début de l’année. L’Office fédéral de la statistique (Destatis)  rapporte également que cela se traduit par une hausse de 0,4 % pour l’ensemble de l’année 2013 (calendrier ajusté : + 0,5 %).
Sans surprise, le commerce extérieur continue à doper la croissance allemande, l’augmentation des exportations de biens et services a été sensiblement plus élevé que celui des importations.
Etats-Unis, l’effet Yelen
Janet Yellen, nouvelle Présidente de la Fed, a pour la première fois, présenté le rapport sur la Politique Monétaire aux commissions bancaires des deux chambres du Congrès.
Janet Yellen a confirmé sa pleine adhésion aux objectifs de moyen terme définis en janvier 2012 : le respect du double mandat de la Fed, avec d’une part le plein emploi et d’autre part la stabilité des prix.
Janet Yellen a mentionné que plus de 3 millions d’emplois ont été créés depuis la mise en oeuvre de la troisième vague d’assouplissement quantitatif en septembre 2012. Elle a noté que si le taux de chômage a depuis reculé de 1,5 point, la reprise du marché du travail reste incomplète avec un nombre important de chômeurs de longue durée.
Janet Yellen a indiqué que la faiblesse de l’inflation n’était pas d’ordre déflationniste mais imputable à des facteurs particuliers et transitoires comme la baisse des prix du pétrole ou d’autres produits importé. Néanmoins, elle a réaffirmé l’objectif d’une inflation à 2 %.
Janet Yellen a confirmé la poursuite du ralentissement progressif des achats de titres dans le cadre de QE3, processus qui ne serait remis en cause qu’en cas d’une forte modification des perspectives.
Elle a répété que les taux seraient maintenus proches de zéro bien après que le taux de chômage soit passé sous la barre de 6,5%, et pour une période d’autant plus longue que l’inflation continuera d’évoluer sous l’objectif de la Fed.
Sur les perspectives américaines, le fort taux de croissance du 3ème et 4ème trimestre 2013 doit être relativisé car il était imputable en partie à la reconstitution des stocks et certes c’est positif au commerce extérieur. Sans ces deux éléments, le taux de croissance était de 2,4% au T3 contre 4,2 % et 1,6% au T4, contre 3,1 % en ligne avec la moyenne enregistrée depuis la sortie de récession (2,1%).
Le début de 2014 s’inscrit dans le trend de 2013. Une accélération de la croissance est possible cette année, notamment du fait d’une politique budgétaire moins restrictive. Néanmoins, le mois de janvier sera pénalisé par les intempéries.
Point positif pour les Etats-Unis, le Congrès a voté une nouvelle suspension du plafond de la dette jusqu’en mars 2015, et sans aucune condition attachée. La prochaine échéance n’arrivant qu’à la rentrée quand il faudra voter le financement de l’Etat à compter du 1er  octobre.
Italie, Comedie del’ arte au sommet
L’Italie connaît à nouveau quelques remous politiques en ce début d’année. Depuis l’été 2011, trois premiers ministres se sont succédé à la tête du gouvernement italien et un quatrième devrait être désigné au poste de Premier ministre dans les prochains jours. Matteo Renzi, l’actuel maire de Florence, récemment nommé à la tête du Parti démocrate (PD), la formation de centre-gauche pilier de la coalition au pouvoir, a conduit à la démission le gouvernement dirigé par M. Enrico Letta lui-même membre de ce parti. Une dissolution pourrait intervenir sous réserve que le Président de la République constate les partis sont dans l’incapacité de dégager une majorité capable de former un gouvernement. Or, telle n’est pas le scénario le plus probable. Le Président  Napolitano devrait, en effet nommer M. Renzi à la tête de l’exécutif, ce dernier pouvant compter sur l’appui de son parti et d’au moins deux petites formations de centre-droit, ce qui devrait lui garantir la majorité aux deux chambres.
Forza Italia, de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, et le mouvement 5 Etoiles antisystème devraient refuser leur soutien au gouvernement Renzi. Néanmoins Forza Italia ne cherchera pas la crise de régime ; le parti ayant besoin de temps pour préparer les prochaines élections. Il a, par ailleurs, accepté la réforme électorale présentée par la coalition.
Pour le moment, l’actuelle majorité bénéficie du soutien de l’opinion. Le nouveau Président du Conseil devrait, de ce fait, poursuivre les réformes engagées par ces prédécesseurs, Monti et Letta.
Renzi sera attendu sur la réforme du marché du travail, celui de la distribution des biens et sur l’épineux chantier des institutions.
A suivre, next week…
Lundi 17 janvier, au Japon, il faudra suivre les résultats du PIB au 4ème trimestre. La progression devrait se situer autour de 0,5 %. La croissance a été dopée par la consommation avec des achats anticipés du fait du relèvement prochain de la TVA. En revanche, l’évolution des exportations demeure inquiétante.
Mardi 18 février, à Londres, il faudra regarder le taux d’inflation pour le mois de janvier qui avait atteint la cible de 2 % en décembre après avoir été de 2,1 % en novembre. En janvier, il devrait rester autour de la cible.
A Tokyo, il faudra regarder les décisions de politique monétaire de la Banque centrale. A Bruxelles, seront publiées les immatriculations automobiles en Europe de janvier.
Mercredi 19 février, toujours au Royaume-Uni, seront publiés les résultats de l’emploi du mois de décembre. Les conditions sur le marché du travail restent favorables. L’emploi a probablement légèrement progressé sur la période d’octobre à décembre. Le taux de chômage pourrait légèrement reculer.
A Francfort, il faudra suivre la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE même si aucune décision sur les taux n’est attendue. De même, à Washington sera publié le compte-rendu du FOMC de janvier.
Jeudi 20 février, aux Etats-Unis, l’indice des prix à la consommation sera connu. En taux annualisé, il devrait tourner autour de 1,6 %.
Au Japon, sera publié le résultat du commerce extérieur de janvier. Les chiffres devraient être mauvais avec une forte croissance des importations.  
Pour la Zone euro, il faudra suivre la publication des enquêtes PMI de février.
En janvier, l’indice composite PMI d’activité s’est inscrit en hausse, à 52,9. L’enquête signale que la reprise est plus équilibrée, par pays comme par secteurs. Une nouvelle progression de la confiance dans l’industrie et dans les services est attendue en février.
En France, jeudi, il faudra regarder l’indice des prix à la consommation de janvier. Avec la hausse de la TVA et les soldes ainsi que des modifications du panier de consommation par l’INSEE, il sera assez difficile de se faire une idée sur l’évolution des prix. Les économistes attendent une baisse de l’indice de 0,2 à 0,4 point.
L'inflation en janvier va être brouillée par l'impact de la hausse de TVA plus, comme habituellement à cette date de l'année, les soldes d'hiver et la mise à jour des pondérations du panier de consommation. Une baisse mensuelle de l'IPC de 0,4% est attendue.

vendredi 14 février 2014

le modèle australien de retraite est-il transposable ?


Philippe Crevel a a été interrogé par Atlantico.fr au sujet du système de retraite australien.  Au moment où 67% des citoyens se déclarent inquiets pour leur future retraite, l'Australie jouit d'un système de retraite performant et d'une grande simplicité. Quelles sont les leçons que nous pouvons en tirer ?

  Lire l'interview sur le site d'Atlantico.fr

jeudi 13 février 2014

Le retour de la dépendance


Depuis 5 ans, la réforme de la dépendance est l'arlésienne de la vie publique. Jean-Marc Ayrault a néanmoins annoncé un projet de pour l’adaptation de la société au vieillissement qui sera présenté en Conseil des Ministres le 9 avril prochain. ce projet prévoit l'augmentation de l'Allocation personnalisée d’autonomie. 600 000 bénéficiaires de l'APA devraient voir leur allocation augmentée sur 750 000 au total qui la reçoivent. Un effort sera consenti pour les aides techniques visant le maintien à domicile à hauteur de 140 millions d'euros. 40 millions sont prévus pour es actions de prévention et 40 millions pour des aides en faveur de l'adaptation des logements. Le Gouvernement veut également réguler et donc encadrer l'assurance-privée dépendance. En tout l'enveloppe budgétaire serait de 650 millions d'euros soit assez loin des sommes prévus par Bachelot en 2011, 3 milliards d'euros. A ce jour, la France compte 1,2 million de personnes dépendantes et l'APA coûte 5,2 milliards d'euros.

mercredi 12 février 2014

News Assurances- reportage sur le sondage du Cercle



Emilie Gardes de News Assurances a réalisé un reportage sur la conférence de presse du Cercle spécial sondage 2014 avec une interview de Jean-Pierre Gaillard et de Philippe Crevel.

Consulter le site de news Assurances

Pourquoi ne pas avoir d'enfant ? Une étude de l'INED


L'INED a publié une étude très intéressante sur les femmes et les hommes qui n'ont pas de descendance. Ainsi, l’infécondité définitive – être sans enfant en fin de vie féconde – concerne néanmoins, en France, 13,5 % des femmes nées entre 1961 et 1965 contre 21,0 % des mêmes générations d’hommes. L'INED note que l’infécondité définitive augmente ces dernières années. L'INED a également mesuré l'infécondité volontaire, le fait de ne pas vouloir d'enfant. 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes déclarent ne pas avoir d’enfant et ne pas en vouloir. La montée en puissance de l'activité féminine, les recompositions de famille peuvent expliquer a progression. Dans les couples recomposés, un des conjoints peut n'avoir pas eu auparavant d'enfant et ne pas en avoir dans son nouveau couple. Les problèmes financiers et de santé ne jouent qu'à la marge dans le refus d'avoir un enfant.

lire l'étude de l'INED

Petite revue de presse après la présentation du sondage 2014 du Cercle


Jérôme Jaffré et Philippe Crevel ont présenté mardi 12 février l'enquête 2014, les Français, l'épargne et la retraite. De nombreux journaux et sites Internet ont repris les résultats du sondage.

   

mardi 11 février 2014

Le sondage du Cercle : les Français, l'épargne et la retraite

Le Cercle des Epargnants a publié le 11 février sa 12ème enquête sur les Français, l'épargne et la retraite. Cette enquête est réalisée avec le concours de  Jérôme Jaffré  (CECOP) et de l'institut CSA.

L’enquête 2014 fait le point sur le sentiment des Français face à la retraite après l'adoption de la réforme de 2013. par ailleurs, ce sondage analyse le comportement des Français en matière d'épargne et leur attitudes face aux différents produits : PERP, assurance-vie, PEA, Livret A...

sondage 2014


Les résultats de cette enquête peuvent être utilisés et faire l'objet d'une communication publique à la condition de mentionner  leurs origines "le Cercle des Epargnants", le CSA" et le "CECOP". Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à joindre Sarah le Gouez au 01 58 38 65 87 .

samedi 8 février 2014

La semaine économique

Le coin des épargnants
Le CAC 40 a progressé de 1,5 % sur la semaine et a terminé la semaine à 4228 points. Les investisseurs ont été rassurés par la déclaration de Draghi qui a souligné qu’il suivait avec attention l’évolution de l’inflation. De ce fait, les financières se sont reprises.
Il n’en demeure pas moins que la volatilité devrait rester forte durant les prochaines semaines.
Etats-Unis, le chômage continue de baisser
La baisse du taux de chômage à 6,6 %, au mois de janvier, aux Etats-Unis devrait conforter la politique engagée par la FED depuis le début d’année.
Le nombre de personnes au chômage est de 10,2 millions. Depuis le mois d’octobre, le taux de chômage est passé de 7,2 à 6,6 %. Le taux de chômage est de 6,2 % chez les hommes et de 5,9 % chez les femmes. Le taux de chômage reste élevé chez les jeunes à 20,7 %. Par origine ethnique, le taux de chômage est de 5,7 % chez les blancs, de 12,1 % chez les blacks, de 8,4 % chez les Hispaniques et de 4,8 % chez les asiatiques 
Le chômage de longue durée a fortement reculé au mois de janvier avec une baisse de 232 000. En un an, le recul concerne 1,1 million de personnes. Néanmoins, il concerne près de 36 % des chômeurs ce qui est nettement moins qu’en France.
Cette diminution du chômage s’est accompagnée d’une amélioration du taux d’emploi.
And now, ladies and Gentlemen
Le compte à rebours est lancé afin de savoir si au-delà des mots, la France est capable de se réformer. De pacte de responsabilité en réforme fiscale, les promesses fusent mais que cachent-elles ? Nul ne le sait précisément ou presque. Compte tenu de l’ampleur du déficit et de la dégradation de la situation des entreprises, les marges sont réduites et les attentes importantes. Le Gouvernement lance des balles et regardent comment elles rebondissent. Il en a été ainsi, cette semaine, avec l’idée de fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. Ce fut également le cas avec celle du prélèvement à la source. Avec la proximité des élections municipales, il apparaît peu probable que le Gouvernement annonce la moindre réforme dans les prochaines semaines. La traduction en actes des promesses incombera peut être au futur Gouvernement à moins que l’urgence impose son calendrier. Il n’en demeure pas moins que pour sortir de l’ornière dans laquelle évolue l’économie française, cette dernière ne pourra pas se contenter de la reprise américaine ou de la sortie de récession de l’Europe du Sud.
Exportation, ça balance toujours en négatif
Le déficit commercial de la France s’est élevé en 2013 à 61,2 milliards d'euros contre 67 milliards d’euros en 2012 et 74 milliards d’euros en 2011.
Le déficit des échanges de biens avec le reste du monde a ainsi baissé de 6 milliards d'euros, soit près de 9% sur un an, selon les chiffres dévoilés vendredi par la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq.
Par rapport au record abyssal de 74 milliards d'euros enregistré en 2011, la baisse est de 17%. Mais en 2013, l'essentiel de la réduction du déficit s'explique par l'allègement de la facture énergétique.
Le chiffre de l'an dernier reste néanmoins le 3e plus mauvais de l'histoire après 2011 et 2012,
L’excédent allemand flirte avec les 200 milliards d’euros à 198,9 milliards d'euros en 2013.
Néanmoins, il y a un point positif, c’est le déficit hors énergie et matériel militaire a diminué de moitié en deux ans, à 13,5 milliards.
Mais les résultats du commerce extérieur traduit encore le recul de la France au niveau des échanges de marchandises. Pour les importations, le recul est de 2,3%, à 496,8 mds EUR et les exportations baisent de 1,3%, à 435,6 mds.
En revanche, la balance des services devrait dégager un excédent de 33,2 milliards d'euros, selon des chiffres provisoires. Le déficit de la balance des transactions courantes qui est le véritable juge de paix devrait se situer autour de 30-32 milliards en 2013.
La contribution du commerce extérieur à la croissance économique aurait été nulle voire négative l'an dernier (-0,2 point de produit intérieur brut), selon des évaluations provisoires transmises par le ministère.
Les exportations françaises sont portées en 2013 par trois grands moteurs traditionnels: l'agroalimentaire (+3,3% d'exportations avec un excédent de 11,5 milliards), la pharmacie (exportations en hausse de 2,5% et excédent de 4,5 milliards) et l'aéronautique, qui voit ses exportations augmenter de 1% et son excédent atteindre le record de 22 milliards et garder sa place de premier excédent commercial sectoriel.
L’année dernière, 120.700 entreprises ont exporté contre 119.200 en 2012. La France réalise 60% de son commerce au sein de l’Union européenne 
Chine, fin d’une époque
La Chine doit rechercher un nouveau modèle de développement faute de quoi elle pourrait bien perdre son statut de prétendant à la couronne mondiale. La Chine doit faire face à de nombreux défis. Le premier est d’ordre démographique avec un vieillissement de la population. Le second est lié à des problèmes d’accès aux matières premières et agricoles qui pourraient aboutir à une contraction des excédents commerciaux qui ont fait la richesse chinoise de ces vingt dernières années. La Chine, qui concentre 20% de la population mondiale ne possède que 10% des surfaces cultivables de la planète.  Ses achats en dollars de matières premières agricoles ont été multipliés par huit depuis son entrée dans l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), en 2001. Pour assurer son indépendance, la Chine achète des terres arables, en Afrique, en Asie ou en Amérique latine.
La Chine ne possède pratiquement pas de pétrole, ni de gaz, mais du charbon, au demeurant d’assez mauvaise qualité. Le « miracle » des années 2000 a donc eu pour contrepartie une très forte dépendance aux importations de produits de base. En 2013, celles-ci étaient à l’origine d’un déficit d’environ 550 milliards de dollars.
Pour financer ces besoins primaires, la Chine se doit de dégager des excédents commerciaux. Cela a été le cas ces dernières années, la Chine a accumulé d’énormes réserves de changes et est un  créancier net du reste du monde. Face au surendettement, les clients de la Chine sont tombés en crise et ont réduit leurs achats ou du moins leur croissance d’importations en provenance de Chine.
Aux Etats-Unis, plus encore en zone euro, la tolérance aux déséquilibres externes est moindre ; la compétitivité s’améliore, l’accent est mis sur la préservation des parts de marchés. Les déficits avec la Chine ont plutôt tendance à se réduire. Pour l’Allemagne, il y a désormais un excédent.
La Chine est en train d’abandonner son système d’économie d’assemblage. Le degré de  sophistication de ses produits augmente et, avec lui, leur contenu en  salaires et intrants. Pour la seconde économie mondiale, exporter toujours plus et au moindre coût n’est sans doute plus une stratégie d’avenir.
Un processus d’adaptation à la nouvelle donne prend forme avec une libéralisation progressive du marché intérieur visant notamment à abaisser les prix agricoles subventionnés, l’amélioration de la couverture sociale des travailleurs migrants, la facilitation de leurs déplacements, ou encore l’assouplissement partiel de la politique de l’enfant unique,
Il faut souligner que  la consommation des Chinois ne représente que 37 % du PIB contre plus de 60 % dans les pays de l’OCDE.  
La BCE n’est pas napoléonienne
Face à ses ennemis, Napoléon aimait surprendre et effectuer des attaques de contournement rapides en axant toutes ses énergies sur les points faibles. La BCE est moins innovante que Napoléon et joue peu l’effet de surprise. Elle avance par petites touches. Ainsi, malgré des signes tangibles de déflation, la BCE a décidé au l’occasion de sa réunion de février, de ne pas modifier ses taux directeurs. Malgré une  déclaration introductive globalement conforme à la précédente, néanmoins, le président Draghi ne s’interdit pas aucune option s, y compris l’absence de mesures supplémentaires en cas d’amélioration de la situation.
Pourtant quelques menaces auraient pu conduire à une action rapide. La faiblesse de l’inflation a dépassé les prévisions, les chiffres relatifs à la croissance du crédit sont restés décevants  et la volatilité de l’Eonia a considérablement augmenté. M. Draghi a, dans le cadre de la conférence de presse a tenté de relativiser l’importance de ces signes.
Le Président de la BCE considère que la situation se normalise. La faiblesse des prix est imputable à la diminution des cours des matières premières et l’évolution de la masse monétaire n’est pas préoccupante.
La réunion de mars de la BCE pourrait s’avérer comme crucial.  La Banque centrale présentera à cette occasion ses nouvelles projections d’inflation et de croissance pour les années 2014, 2015 et, exceptionnellement, pour 2016.
L’économie européenne est en état de vulnérabilité ; un nouveau choc pourrait entrainer l’enclenchement d’une spirale dépressive de forte ampleur.
Les pays périphériques se sont engagés dans une réduction de leurs coûts qui se traduit par un « authentique » processus de désinflation. Or, ce processus peut se muer assez facilement en une tendance déflationniste
Dans de nombreux pays, la demande intérieure est à l’arrêt et les excédents de capacités poussent à la baisse sur l’inflation. Le taux de chômage reste élevé.
Par ailleurs, les tests de résistance bancaire pourraient contraindre certaines banques à encore renforcer leurs fonds propres. Certains établissements pourraient être amenés à demander l’appui de la BCE pour améliorer leur situation.
Au-delà d’une action sur les taux directeurs, des mesures non-conventionnelles seraient la bienvenue en mars. 
Next week, what’s else
Lundi 10 février, sera publié le résultat de la production industrielle de décembre pour la France. Le résultat attendu ne devrait pas être très bon
Mardi 11 février, aux Etats-Unis, J.Yellen, la nouvelle responsable de la FED intervient devant le Congrès. Son discours devrait conforter les  tenants de la politique monétaire accommodante.
Mercredi 12 février, au Japon seront publiés les résultats des commandes de machine pour le mois de décembre.
Au Royaume-Uni sera rendu public le rapport sur l'inflation de la BoE. Par ailleurs, le taux de chômage étant proche du seuil de 7, la BoE devrait, par conséquent, clarifier sa politique monétaire.
Les résultats de la production industrielle de décembre seront connus en ce qui concerne la zone euro. Après avoir fortement rebondi en novembre (+1,8% m/m), la croissance de la production industrielle pourrait avoir ralenti en décembre.
Jeudi 13 février, aux Etats-Unis, seront rendues publiques les ventes de détail de janvier qui auront été gênées par la météo.
Vendredi 14 Février sera la journée du PIB en zone euro. Les enquêtes annoncent une augmentation d PIB pourrait pour le 4ème trimestre. Une croissance de 0,2-0,3% t/t est possible. Le PIB devrait continuer de croître en 2014, quoiqu'à un rythme modéré.
Sera attendu le résultat du PIB allemand pour le 4ème trimestre. Après une progression de 0,3% t/t au troisième trimestre, la croissance du PIB devrait avoir légèrement accéléré Une hausse de 0,4% t/t, est attendue soutenue par la consommation des ménages et l'investissement.
Il faudra évidemment suivre les résultats du PIB de la France pour le 4ème trimestre. Le taux de croissance devrait se situer entre 0,2 et 0,4 %.

lundi 3 février 2014

la baisse du taux de remplacement est engagée


Avec les différentes réformes adoptées en matière de retraite depuis 20 ans, le taux de remplacement (ratio entre le montant de la pension et les derniers revenus professionnels) est amené à baisser. Toute choses étant égales par ailleurs, le taux devrait passer de 55 % pour un cadre né en 1950 à 45 % pour un cadre né en 1985. Pour un non cadre; le taux devrait passer de 75 à 65 % en moyenne. En cas de problèmes économiques, la baisse serait plus marquée.

le retraité français s'en sort pas si mal


Selon une note de l'OCDE reprise par le Conseil d'Orientation des Retraites, il apparaît que le niveau de vie des retraités français est relativement correct. Ainsi, la France se classe deuxième juste après le Luxembourg au sein de l'OCDE pour la revenu moyen des personnes âgées de plus de 65 ans par rapport à la moyenne de la population totale. Seulement 5 % des plus de 65 ans ont, en France, un revenu inférieur à 50 % du revenu médian contre une moyenne de 12,8 % au sein de l'OCDE. En Allemagne, ce taux est de 10 % ; aux Etats-Unis de 20 % et de 35 % en Australie. En France, plus de 72 % des revenus des plus de 65 ans proviennent des transferts publics contre une moyenne de 58 % au sein de l'OCDE. Ce taux est de 38 % aux Etats-Unis et de 50 % au Royaume-Uni. En France, plus de 70 % des plus de 65 ans sont propriétaires soit le niveau moyen constaté au sein de l'OCDE. Seulement 2,5 % des plus de 65 ans remboursent un emprunt immobilier contre 12 % en Europe. L'assurance-vie représente la moitié du patrimoine financier des personnes âgées de plus de 65 ans. La valeur des services publics augmentent le niveau du revenu disponible brut des plus de 65 ans de 40 % en France contre 30 % en moyenne au sein de l'OCDE. ce taux est de 30 % aux Etats-Unis et en Allemagne, de plus de 60 % en Suède et en Norvège.

samedi 1 février 2014

La semaine économique vue par Philippe Crevel

Le coin des épargnants
La bourse de Paris a terminé à 4165 points avec une croissance de 0,1 % sur la semaine et une baisse de 3 % depuis le 1er janvier.
Les bourses doivent faire face au processus de réduction des injections de liquidités de la FED, aux incertitudes sur la croissance mondiale. La vulnérabilité des pays émergents est également une source d’inquiétudes. Nous entrons dans une période agitée qui risque de se traduire par une plus grande volatilité des cours.
La Fédération Française des Sociétés d’Assurance a communiqué les résultats de l’assurance-vie pour 2013. Après une année 2012 marquée par la première décollecte de son histoire, l’assurance-vie a renoué avec la croissance l’année dernière. Le contrat Euro-croissance devait être commercialisé à la fin de l’année ou plutôt début 2015, les décrets d’application devant être publiés d’ici la mi 2014.
Etats-Unis, la nouvelle croissance
La croissance, au second semestre 2013, a atteint 3,7 % soit le taux le plus élevé de ces dix dernières années. Les investissements ont connu une progression sans précédent avec + 11,4 % au 4ème trimestre. La croissance au dernier trimestre a été de 3,2 % après 4,1 % au 3ème.
Sur l’ensemble de l’année, les Etats-Unis ont connu une croissance de 2 % et cela malgré un plan d’assainissement portant sur 85 milliards de dollars et la paralysie de l’Etat pendant la première quinzaine d’octobre avec la mise en congé de centaines de milliers de fonctionnaires ; le premier a réduit la croissance de de 1,5 point et le second de 0,3 point.
Dans ces conditions, c’est sans surprise que la Fed a annoncé cette semaine la réduction de 10 milliards de dollars de ses achats mensuels de titres. Les marchés obligataires américains réagissent bien au tapering.
Du fait de l’augmentation des taux, les ménages devraient réduire leurs investissements en matière immobilière dans les prochains mois sans que cela pèse sur la croissance.
En 2013, les ménages ont puisé dans leur épargne pour augmenter leur consommation, une tendance qui qui, en 2014, devra être relayée par la croissance du revenu du travail comme d’ailleurs le Président Obama l’a suggéré à l’occasion du Discours de l’Union. Le marché du travail reste encore fragile avec des créations qui ont de 130-140 000 en décembre et qui devraient être de 170 000 en janvier.
Le taux de chômage ne devrait que peu varier du fait que de nombreux Américains pourraient être tentés de se réinscrire au chômage compte tenu de l’amélioration conjoncturelle.
Zone Euro, des signaux toujours positifs… mais aussi quelques inquiétudes
Que ce soient les indicateurs avancés ou les premiers résultats du 4ème trimestre, la reprise, certes lente, se confirme au sein de la zone euro. Les indices PMI, l’indice du sentiment économique (ESI) de la Commission européenne et l’indice IFO en Allemagne ont progressé en janvier, retrouvant des niveaux proches des points hauts de mi-2011. Il faut noter que la croissance belge a légèrement accéléré au T4 (0,4% t/t après +0,3% au T3). Dans la partie Sud d la zone, la fin de la récession au second semestre 2013 est largement confirmée en Espagne, où le PIB a augmenté de 0,3% t/t, après 0,1% t/t au T3.
Néanmoins, les menaces déflationnistes demeurent comme en témoigne l’évolution de la masse monétaire. La BCE sera suivie de près au moment de la prochaine réunion du Conseil des Gouverneurs, le 6 février à Francfort. La masse monétaire n’a augmenté que de 1% sur un an en décembre et l’inflation n’a été que de 0,7% en janvier 2014.
L’Espagne, la fin de la respiration artificielle
Au début du mois de décembre, l’Espagne est sortie du programme d’aide ouvert par le Mécanisme Européen de Stabilité à la fin du mois de décembre 2013. Ce programme visait à faciliter la recapitalisation du secteur bancaire et n’impliquait pas, à ce titre, de conditions particulières sur la politique économique ibérique. 
Pour éliminer tout doute quant à la capacité de l’Etat espagnol à restructurer son secteur bancaire, les Européens s’étaient engagés, mi-2012, à prêter jusqu’à 100 milliards d’euros à l’Espagne. 41,3 mds auront finalement été nécessaires (versés, pour l’essentiel, en décembre 2012).
France, croissance au 4ème trimestre : 0,3 % est probable
La France marquet-elle le pas ou arrivera-t-elle à redécoller ? La réponse en ce début d’année n’est pas évidente à formuler. Ainsi, les indices composites de l’INSEE et de la Banque de France montent une amélioration régulière tout au long de l’année 2013 laissant présager une reprise de l’activité économique  mais l’indice composite PMI reste en état dépressif et semble indiquer une rechute.
Les signaux contradictoires envoyés par l’économie française démontrent que la reprise est lente et fragile.
Il n’en demeure pas moins qu’après le repli du troisième trimestre (-0,1% t/t), le PIB devrait enregistrer un rebond au quatrième dans l’esprit du deuxième trimestre (+0,5% t/t). Il est possible que la contribution du commerce extérieur soit positive au 4ème permettant de compenser l’effet négatif des variations de stock.
Compte tenu des résultats de la consommation au mois de décembre avec un recul de 0,1 %, l’effet déblocage de l’épargne salariale autorisé de juillet à décembre aura été faible.
Les pouvoirs publics attendaient une augmentation des achats avant les hausses de TVA au 1er janvier 2014 et le durcissement des bonus-malus écologiques sur les voitures. Ce n’est pas certain qu’il ait eu lieu.
En revanche, les données de production et de ventes au détail  confirment un rebond de l’activité. En novembre, dernier point connu, la production industrielle a progressé de 1,3% m/m, effaçant la baisse des deux mois précédents et ramenant l’acquis de croissance en territoire positif à +0,3% t/t.
Pour la croissance du dernier trimestre 2013, la Banque de France table sur +0,5 % et l’INSEE sur + 0,4 %. A priori, elle devrait se situer à +0,3 %. Réponse le 14 février.
A suivre, next week
Lundi 3 février
En France, seront attendues les immatriculations de voitures neuves du mois de  janvier. Les constructeurs auront ainsi une information sur la tendance 2014. Il faudra également regarder l’indicateur avancé PMI manufacturier du mois de janvier.
En Allemagne, au Royaume-Uni, comme en Chine, il faudra également suivre l’indice PMI manufacturier officiel de janvier.
Mardi 4 février, il sera intéressant de regarder les chiffres des prix à la production de la  zone euro de décembre.
Mercredi, en France, il faudra consulter les indices PMI des services et composite de janvier. A Pékin, il faudra suivre les indices PMI services HSBC de janvier.
A Berlin comme à Londres, il faudra analyser l’indice PMI Markit services définitif de janvier et l’indice PMI Markit services définitif zone euro également de janvier 
A Bruxelles seront communiquées  les ventes au détail zone euro de décembre.
Jeudi 6 février à Paris, sera rendue publique l’enquête sur les investissements dans l'industrie de janvier.
 A Berlin, il en sera de même pour les commandes à l'industrie de décembre.
Plusieurs réunions monétaires sont programmées jeudi 6 avec notamment la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE. Une conférence de presse avec les décisions sur les taux est attendue à 13h45.
Vendredi 7 février, à Berlin sera communiquée la balance commerciale de décembre ainsi que la production industrielle de ce même mois.
A Londres, il sera rendu public la production industrielle de décembre et la balance commerciale de ce même mois.
A Washington, il faudra suivre de près l’évolution du nombre de demandeurs d'emploi, taux de chômage pour le mois de janvier.
A Paris, nous connaîtrons les résultats du commerce extérieur de décembre et donc de 2013.
Il sera également rendu public la situation mensuelle budgétaire de l'État pour la France à fin décembre.

La lettre de l'épargne et de la retraite de Philippe Crevel



La lettre N°91 du Cercle des Epargnants du mois de février est disponible.

Au sommaire de cette lettre  avec quelques clins d'oeil :

  • l'édito de Philippe Crevel, "la malédiction"
  • Après février, il y aura peut-être août
  • Les hommes rattrapent presque les femmes
  • Trop vieux ou trop jeune, toujours la même histoire
  • Stones ou Actions, il faut choisir
  • Satisfaction pour le Cercle


lire la lettre de février   

L 91 page 1