jeudi 31 décembre 2009

Bilan 2009 et au Prgramme 2010

Le déficit de l’assurance-vieillesse s’est fortement accru en 2009 pour frôler les 10 milliards d’euros. Après quelques cas atypiques au sein des grandes entreprises, le Gouvernement a décidé de taxer un peu plus les retraites chapeau. Les indemnités de départ volontaire à la retraite seront désormais assujetties à l’impot sur le revenu. Sinon, les entreprises ont négocié ou ont établi des plans seniors pour éviter une taxe de 1 % sur leur masse salariale. Le PERP stagne mais bizarrement est moins critiqué comme quoi, en France, moins on a du succès, plus on est aimé...

2010, comme le souligne le dernier Fig Mag de l’année sera l’année des rendez-vous pour la retraite : régime général et régimes complémentaires. L’épargne retraite est pour le moment la grande absente pour les débats pourtant pour les futurs retraités, elle sera indispensable pour maintenir le pouvoir d’achat.

mercredi 30 décembre 2009

Vive l'épargne

Le taux d'épargne des ménages français atteint, en cette fin d'année 2009, 17 % du revenu disponible brut soit le niveau le plus élevé constaté depuis 2002. Depuis le début de la crise, il a gagné près de deux points. Au sein de l'Union européenne, les Français se caractérisent par le plus haut niveau d'inquiétude. Par ailleurs, le pouvoir d'achat des Français a augmenté cette année avec en particulier les baisses d'impôt décidées par le Gouvernement ainsi que la légère augmentation des salaires. Enfin, la stabilité des prix contribue également à l'augmentation du pouvoir d'achat.
L'assurance-vie et le Livret A sont les grands gagnants de cette frénésie de l'épargne. Le livret A a eu son heure de gloire durant le premier semestre quand l'assurance prix enregistre de très bons résultats depuis le mois de mars. Le livret A connait un reflux avec le passage à 1,25 % de son taux.

mercredi 23 décembre 2009

Le goût salé de la réforme des régimes spéciaux

Le rapport du sénateur, Dominique Leclerc sur les régimes spéciaux confirme ce que nous savions. La réforme des régimes spéciaux en 2007 a été obtenue au prix de concession auprès des partenaires sociaux (comptabilisation des années d’études, création d’échelons hiérarchiques supplémentaires...). Il en résulte un coût qui pourrait dépasser à terme les gains générés par le passage à 41 ans de cotisation.

lire le rapport du Sénat

lire l'article du Monde

Encadrement des taux de rendement des fonds euros

Les rendements 2009 des fonds euros des contrats d’assurance-vie devraient diminuer du fait du faible montant des taux d’intérêt. Par ailleurs, l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles a le 16 juillet dernier sanctionné trois compagnies n’ayant pas respecté la règlementation sur les taux promotionnels.

Compte tenu du caractère peu lisible de la règlementation en vigueur, Bercy, en relation avec la profession, travaille à une refonte du décret. L’objectif est d’encadrer plus clairement les taux de rendement en interdisant en autre les taux promotionnels sur moins de 6 mois et éviter que les anciens souscripteurs soient pénalisés du fait des actions commerciales pratiquées pour conquérir de nouveaux assurés

mardi 22 décembre 2009

Les baby boomers à la retraite, une étude de l'IPSOS

Au moment où les générations d’après guerre commencent à prendre leur retraite, l’institut de sondage IPSOS a étudié leur comportement en tant que retraités en tant que futurs retraites. Ainsi, selon les sondeurs, les baby boomers devenus papy boomers sont des hédonistes sans complexe. 6 sur dix considèrent que la retraite permettra "de vivre sans poser de question". 87 % d’entre eux sont propriétaires et bénéficient de pensions plus importantes que leurs ainés et sans nul doute que leurs enfants

Prolongation d'un an du dispositif de retraite progressive

La retraite progressive permet à un salarié de plus de 60 ans de cumuler une activité à temps partiel avec une fraction de sa pension. Ce dispositif est ouvert aux salariés disposant au moins de 150 trimestres de cotisation. Depuis sa création, 2015 salariés en ont bénéficié. Il devrait prendre fin à la fin de l'année. Les ministres du Travail et du Budget ont décidé de le reconduire jusqu'à la fin 2010.

dimanche 20 décembre 2009

Le PERP a peut être de l'avenir ?

Depuis son lancement en 2004, le PERP est souvent décrié du fait de sa sortie en rente, du fait des multiples règles qui le rend coûteux pour les gestionnaires, il n’en demeure pas moins que ce produit comporte de nombreux avantages en particulier pour les contribuables imposés dans les hautes tranches de l’impôt sur le revenu. En effet, il est doté d’une déduction sur le revenu professionnel (plafond de 10 % des revenus professionnels dans la limite de 8 fois le plafond de la sécurité sociale avec possibilité de doubler le plafond pour les couples et de cumuler les droits à déduire sur trois ans).

vendredi 18 décembre 2009

Le régime par points a du plomb dans l'aile

A l'occasion de sa dernière réunion de travail, le Conseil d'Orientation des Retraites, le 16 décembre dernier, a étudié les modalités de passage du régime général en régime par points. Compte tenu des éléments fournis, il apparaît que le COR considère que cette réforme systémique est difficile à réaliser. La prise en compte des droits familiaux et des dispositifs de solidarité ainsi que la reconstitution des carrières passée sont délicates. La position définitive du COR devrait intervenir au début de l'année 2010 mais ces premières indications confortent le Gouvernement dans sa volonté de jouer sur les paramètres classiques pour tenter d'équilibrer nos régimes de retraite.


lire l'article des Echos


lire les notes du COR

mercredi 16 décembre 2009

La fusion des régimes complémentaires est-elle enclenchée ?

La convergence informatique des régimes complémentaires est en cours comme l'a déclaré le directeur général de l'Agirc/Arrco. La création d'une plate forme commune permettra des gains de productivité et favorisera les rapprochements entre les différentes caisses. Elle sous-tend une éventuelle fusion juridique et des rapprochements au sein des Institutions de Prévoyance.

lire l'article

samedi 12 décembre 2009

Comment contourner le problème de l'âge légal de départ à la retraite ?

La France, avec son âge légal de départ à la retraite à 60 ans, reste une exception au sein de l'OCDE. Nos partenaires ont, en moyenne, ces dernières années, reculé cet âge à 65 ans. Certains ont déjà prévu de le reculer à 67 voire 69 ans.
Face au symbole des 60 ans, l'idée de contourner le problème fait son chemin au sein du gouvernement. Déjà, en allongeant la durée de cotisation à 41 puis à 42 ans, la possibilité de partir à 60 ans deviendra de plus en plus coûteuse compte tenu de l'entrée tardive sur le marché du travail, la moyenne se situe désormais à 22 ans.
Par ailleurs, en travaillant sur une réforme systémique du système de retraite à travers la migration de notre régime à prestations définies en système par points intégrant des comptes notionnels, le débat des 60 ans pourrait être effacé. Le départ à 60 ans serait toujours possible mais financièrement pénalisant pour les éventuels candidats. En effet, pour le calcul de leur pension, il serait pris en compte le nombre de points accumulés et leur espérance de vie au moment de leur cessation d'activité.

Cette voie permettrait de surmonter l'hostilité syndicale. Bernard Thibault a rappelé à l'occasion du Congrès de la CGT qu'il s'opposerait à toute réforme remettant en cause la barre des 60 ans. Pour obtenir l'appui des syndicats, le gouvernement devra lâcher du lest et ce sera sans nul doute sur la question de la pénibilité ; or le système à points avec comptes notionnels permet une plus facile prise en compte de cette fameuse pénibilité soit à travers l'octroi de points, soit à travers le coefficient de conversion lié à l'espérance de vie.

mercredi 9 décembre 2009

Un bon livre pour l'hiver

François Charpentier, diplômé de l’Ecole supérieure de Journalisme et de l’IEP de Paris, journaliste à l’agence de presse AEF, est devenu au fil des années, un des meilleurs spécialistes des questions de retraite. Son ouvrage sur les fonds de pension qui en est à sa troisième réédition fait référence. Il vient de publier un livre très complet sur les retraites "Les retraites en France et dans le monde, Nouvelles Problématiques (Edition Economica - 533 pages - 29 euros) qui analyse l’ensemble de notre système de retraite en intégrant les réformes qui ont été adoptées depuis 1993. Il passe en revu tous les régimes, de base et les complémentaires ainsi que les régimes spéciaux. En s’intéressant aux expériences étrangères, il réalise un benchmark qui pourrait être exploité par les représentants des pouvoirs publics à la veille du rendez-vous de 2010.

mardi 8 décembre 2009

la CGT campe fermement sur la retraite à 60 ans

Dans le cadre du Congrès de la CGT, Bernard Thibault a souligné qu'il était opposé à toute remise en cause de la retraite à 60 ans.

lire l'article de Capital.fr sur le sujet

Patrimoine des Français à la hausse

Avec la reprise des cours de la bourse et la relative stagnation des prix de l'immobilier, le patrimoine des ménages est de nouveau en hausse. Selon le Bipe, après une baisse de 3 %, le patrimoine augmenterait de 0,6 % cette année et de 1 % en 2010. Entre 2003 et 2006, le patrimoine augmentait de 11 à 14 %. La richesse des Français représente environ 10 200 milliards d'euros. Elle est constituée pour les deux tiers de biens immobiliers et fonciers, les placements financiers représentant le tiers restant. L'assurance-vie qui était à la peine depuis deux ans renoue avec une croissance de 10 % et un encours de plus de 1200 milliards d'euros.

Les Français ont, par ailleurs, légèrement accru leur effort d'épargne avec un taux qui dépasse 16,7 % du revenu disponible brut. «Les sommes épargnées par les Français n'ont pas changé avec la crise, elles devraient représenter cette année un peu plus de 70 milliards dans l'immobilier et près de 120 dans les placements financiers», estime l'économiste André Babeau.

samedi 5 décembre 2009

Plus de 700 000 nouveaux retraités en 2008

Selon la CNAV, 708 758 nouvelles retraites ont été attribuées en 2008. La CNAV a, par ailleurs, réalisé 901 054 régularisations de carrière et versé 87 milliards d’euros de prestations. 2,6 millions de personnes sont passées par ses guichets. La CNAV gère plus de 17 millions de cotisants et 12 millions de retraités.

vendredi 4 décembre 2009

La lettre du Cercle du mois de décembre 2009

Au sommaire de la lettre d'information du Cercle des Epargnants du mois de décembre 2009 :

- les nouveaux plafonds de l'épargne retraite pour 2010
- l'économie mondiale face au choc démographique
- les rendez-vous de 2010 pour les retraites
- l'actualité sur l'épargne et la retraite


lire la lettre N°41

jeudi 3 décembre 2009

le COR tient colloque

Le Conseil d’Orientation des Retraites a tenu son colloque annuel jeudi 3 décembre 2010 sur le thème "les systèmes de retraite face à la crise en France et à l’étranger".

De nombreux experts ont analysé les conséquences de la crise sur les systèmes de retraite et présenté les mécanismes de correction que certains systèmes ont prévu pour tenter de réduire la dérive des déficits.

Dominique Libault, direteur de la Sécurité sociale a souligné que depuis le début de l’année la dégradation de la conjoncture a généré une perte de recettes pour le régime retraite de 5 milliards d’euros.

Il a souligné que « notre système joue son rôle de protection des retraités. Leur niveau de vie est maintenu et le taux de pauvreté (10%) reste inférieur à celui de la population globale (13%). Le minimum vieillesse a augmenté de 25%, et le mécanisme de revalorisation fonctionne indépendamment de la situation économique, ce qui explique l’augmentation des dépenses »,

Pour 2010, le directeur de la Sécurité sociale a été assez pessimiste : « D’après les prévisions, la masse salariale va continuer à se réduire ou bien stagner l’année prochaine. Un tel scénario sur deux années consécutives, c’est sans précédant ».

Par ailleurs, l’impossibilité de transférer les cotisations chômage sur les cotisations retraites entrainé un manque à gagner de quelques 6,7 milliards d’euros.

Dans ces conditions, pour 2010, le déficit de la caisse nationale d’assurance vieillesse estimé à 8 milliards pour 2009 devrait atteindre 14 milliards en 2013.

mercredi 2 décembre 2009

Réforme des retraites, Sarkozy offensif

A l'occasion du discours sur la relance économique prononcé à la Seyne sur Mer le 1er décembre 2009, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il serait offensif sur le dossier de la retraite qui est, à ses yeux, "un marqueur de la poursuite des réformes structurelles". Il a indiqué "qu'il ne reculera pas sur la réforme des retraites".

Proposition de loi sur les transferts de contrats d'assurance-vie

Le député Alain Suguenot (UMP) a déposé le 27 novembre 2009 une proposition de loi visant à faciliter le transfert des contrats d'assurance-vie non dénoués.

Prenant appui sur des pratiques commerciales qui avantagent les nouveaux souscripteurs au détriment des anciens, il propose que les épargnants puissent transférer leur contrat sans pénalité d'une compagnie à une autre. Cette proposition de loi a été renvoyé pour examen à la Commission des Finances.

lire la proposition de loi

samedi 28 novembre 2009

Les plafonds 2010 pour les pensions et l'épargne retraite

Les nouveaux plafonds de la sécurité sociale ont été publiés au Journal Officiel du 26 novembre dernier.

Au 1er janvier 2010, le plafond annuel sera de 34 620 euros en augmentation de 0,9 % par rapport à 2009. Le plafond mensuel mensuel est fixé à 2 885 euros.

Ces plafonds sont utilisés tant pour le calcul des droits en matière de retraite par répartition que pour déterminer le plafond de l'enveloppe de déduction applicable à l'épargne retraite.

Pour le calcul des droits à la retraite par répartition, le plafond de la sécurité sociale permet de déterminer le montant maximal de la pension de base que les salariés pourront obtenir de la part de la CNAV ou des autres régimes de base.

Pour les régimes complémentaires des salariés, le plafond de la sécurité sociale permet de fixer le montant des cotisations en fonction des différentes tranches de salaire.

A l'Agirc (caisse de retraite des cadres) par exemple, les cotisations sont t différentes selon que la rémunération est inférieure à quatre plafonds de la Sécurité sociale, ou est située entre quatre et huit plafonds. Au-delà de huit Pass, on ne cotise plus.
L'augmentation de 2010 permet donc aux cadres supérieurs de cotiser sur une base de 2.496 euros (312 x 8) supplémentaires par rapport à 2009.

{{Pour les Contrats Madelin}}

Il sera possible en 2010 de déduire jusqu'à 64.047 euros, contre 63.470 en 2009. Soit une économie d'impôts supplémentaire de 577 euros.

{{
Pour le PERP}}

la déduction des versements effectués sur un PERP est plafonnée à 10 % des revenus professionnels dans la limite de huit fois le plafond annuel soit pour les revenus 2010, {{27 696 euros}} pour une personne seule ou à défaut de revenus professionnels le titulaire d'un PERP pourra déduire jusqu'à 10 % du PASS {{soit 3 462 euros}}. Entrent dans cette enveloppe fiscale également les abondements au PERCO.

Report pour la rapport 2010 du COR

Logiquement, le Conseil d'Orientation des Retraites est censé remettre son rapport avant le 1er février 2010. Selon des rumeurs, ce rapport ne pourrait être rendu public qu'au mois de mars après les régionales... Au-delà des aléas politiques, le COR a prévu de poursuivre l'examen des simulations de la mutation du régime général actuel en régime par points et en comptes notionnels au mois de janvier rendant difficile l'établissement du rapport pour le début du mois de février... A suivre...

jeudi 26 novembre 2009

Les Etats Généraux du Bien Vieillir

A l'initiative de François Sarkozy qui codirige la société LongeviTV consacré aux séniors, les "Etats Généraux du Bien Vieillir" se tiendront à Paris les 28 et 29 novembre prochains. Cette manifestation gratuite et ouverte au grand public proposera sept tables rondes de deux heures chacune faisant le point sur l’ensemble des questions clés liées à la longévité, en parallèle du Forum scientifique UNESCO-PARIS MATCH (3 heures de conférence sur : Arthrites, arthrose, ostéoporose).

Des conférences pour tous. Ces événements se dérouleront le samedi de 10h à 18h30 et le dimanche de 10h30 à 17h. L’ensemble des conférences seront en accès libre dans trois amphithéâtres de l’UNESCO, d’une capacité de 350 à 1350 places. L’UNESCO accueillera le public une heure avant le début de chaque table ronde et sera ouvert durant les deux journées du week-end. L’ensemble des conférences seront gratuites et ouvertes à tous sur inscription préalable. Près de 90 experts et personnalités, se succèderont durant 2 jours, pour apporter connaissances et témoignages au grand public :

- Dr Jean-Marie Bourre (Nutrition)
- Pr Bruno Dubois (mémoire),
- Pr Philippe Humbert (peau)
- Dr Olivier de Ladoucette (bien vieillir dans sa tête),
- Pr José Alain Sahel (vision)
- Pr Jean-Noel Fabiani (coeur)
- Pr Françoise Forette (activité),
- Pr Maxime Dougados (arthrites, arthrose, ostéoporose) pour le VIème Forum scientifique UNESCO-Paris Match

Mais également Simone Veil et son époux, Gilbert Montagné pour la vision, Jean Piat pour la mémoire, Philippe Bouvard pour l’activité, etc.

Au sein de l’UNESCO, un village sur la longévité sera organisé avec une douzaine de stands et kiosques dédiés aux différents partenaires de l’événement.

Y seront présentées des innovations technologiques et médicales en matière de nutrition, de vision, de cosmétiques, de cardiologie et des tests de mémoire par des jeux cérébraux. Des dépistages gratuits et rencontres avec des spécialistes seront également possibles.

se rendre sur le site Longevi TV

Emploi des seniors, l'heure est à la mobilisation

Le Gouvernement, en cette période de progression du chômage, mobilise les acteurs économiques et sociaux en faveur de l'emploi des seniors. Un site Internet est désormais consacré à cette problématique : aller sur le site

Par ailleurs, un bilan des actions a été réalisé :

Consulter le bilan

mercredi 25 novembre 2009

Les plans senior décortiqués

D'ici la fin de l'année, les entreprises de plus de 50 salariés auront du adopter leur plan senior. A défaut, une taxe de 1 % de ma masse salariale devra être versée à la CNAV. Les entreprises ou groupe dont l'effectif est compris entre 50 et 300 salariés ne seront pas soumis à pénalité si elles appliquent un accord de branche étendu respectant les prescriptions légales.

le plan qui est soumis à l'approbation du Préfet de région doit comporter un objectif chiffré de maintien dans l'emploi des plus de 50 ans ou de recrutement pour les plus de 55 ans. Il doit également comporter des dispositions favorables au maintien dans l'emploi et au recrutement des salariés âgés sur trois domaines d'action au moins choisi dans une liste fixée par décret et auxquels sont associés des indicateurs chiffrés.
Il doit prévoir des modalités de suivi de la mise en oeuvre du plan.

Les 6 domaines d'action fixés par décret sont :

- recrutement de salariés âgés dans l'entreprise ;
- anticipation de l'évolution des carrières professionnelles ;
- amélioration des conditions de travail et prévention des situations de pénibilité;
- développement des compétences et des qualifications et accès à la formation ;
- aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite ;
- transmission des savoirs et des compétences ainsi que du développement et du tutorat.

Retraite chapeau taxé à 30 %

La commission mixte paritaire du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010, en charge d'établir le texte qui sera soumis en dernière lecture à l'Assemblée et au Sénat, a modifié le texte de l’article 14 concernant les retraites chapeau.

Du fait du texte retenu par la CMP, les prestations de retraite versées dans le cadre des régimes à prestations définies à droits conditionnels (article L. 137-11 du code de la sécurité sociale) dont le montant est supérieur à huit fois le plafond de la sécurité sociale seront assujetties au premier euro à une contribution additionnelle dont le taux est fixé à 30 %.

Ce dispositif s’appliquera aux retraites liquidées à compter du 1er janvier 2010.


Par ailleurs, au moment où le Gouvernement et le Parlement entendent modifier le régime des retraites chapeau, deux avocats le décortique dans le Figaro

mardi 24 novembre 2009

L'équation de tous les dangers

L'incidence financière en 2013 des gains en matière d'espérance de vie, du papy-boom et du dispositif de carrière longue est évaluée à 15,2 milliards d'euros soit 17,6 % de la masse des pensions prévues pour cette même année.

Le dispositif de carrière longue même si le nombre de départs en 2009 est en décrue du fait du durcissement des conditions et du nombre moins élevé de personnes concernées (allongement de la scolarité) génère un surcoût de 2 milliards d'euros par an.

jeudi 19 novembre 2009

Les 5 catégories d'épargnants français

Les épargnants français peuvent être classés en cinq catégories :

- la première comprend près d'un tiers des ménages. Leur épargne est exclusivement de livrets. Ils se retrouvent chez les jeunes et les personnes âgées et ont de fiables revenus. L'épargne est constituée afin de satisfaire des besoins de consommation et de précaution.

- La deuxième catégorie comprend 11 % des ménages qui détiennent des livrets mais aussi de l'assurance-vie. Il s'agit essentiellement de personnes âgées à faibles revenus. L'épargne vise à permettre le financement de besoin de transaction et à préparer la retraite.

- la troisième catégorie rassemble 17 % des ménages qui ont un portefeuille constitué de livrets et d'épargnes logement. Il s'agit de ménages de moins de 40 ans aux revenus modestes qui épargnent afin d'acquérir leur résidence principale.

- la quatrième catégorie qui regroupe le quart des ménages se caractérise par la possession de livrets, d'épargne logement, d'assurance-vie et de titres. Les ménages concernés sont dans le dernier décile de revenus et de patrimoines. Ils ont un niveau de formation supérieure.

- la dernière catégorie rassemble des ménages qui ont investi essentiellement dans les valeurs mobilières, en assurance-vie. Ces ménages ont entre 50 et 60 ans ; ils disposent de revenus importants et sont propriétaires de leur résidence principale. leurs objectifs sont la préparation de la retraite et la succession.


60 % des ménages français placent leur épargne en produits peu risqués et peu rentables sur longue période. Pour le moins il constaté que les Français intègrent la notion de cycle de vie dans leur politique d'allocation d'actifs.

mercredi 18 novembre 2009

Partir à 57 ans...

Selon la dernière étude commandée par la CNAV auprès de LH2, les Français souhaitent partir à la retraite à 57 ans mais ils jugent qu'ils seront contraints de travailler jusqu'à 64 ans. Ils considèrent que l'âge acceptable pour partir à la retraite est de 62 ans.
A travers ce sondage, la contradiction sur l'emploi des seniors est clairement exprimés. La retraite à 60 ans est considérée comme le dernier grand acquis social. Même s'il apparaît de plus en plus irréaliste à maintenir, les Français rêvent de le maintenir en état.

Ils sont 64% à juger qu'il faut "réformer pour mieux le préserver" le système de retraite actuel par répartition, tandis que 23% estiment qu'il "faut le conserver en l'état" et 7% qu'il "faut l'abandonner au profit d'un système d'épargne individuel". 47% des personnes interrogées se sont dites d'accord ("probablement" ou "certainement") pour "cotiser davantage", contre 48% pas d'accord ("certainement pas" et probablement pas"), 5% ne se prononçant pas.

42% sont d'accord pour "travailler plus longtemps", contre 52% qui y sont opposés, et 6% qui ne se prononcent pas. Enfin, 18% sont prêts à "percevoir une plus petite retraite", contre 80% qui s'y opposent, 2% ne se prononçant pas.

Sur les moyens pour pérenniser notre système de retraite, aucun consensus n'existe ce qui augure mal des futures négociations.

retrouver les résultats du sondage

mardi 17 novembre 2009

L'épargnant français face à la crise

En période de crise, les Français jouent à la fourmi en augmentant leur effort d’épargne. En 2008, ils auraient eu d’autant plus de raison à opter pour ce comportement que la baisse sans précédent des valeurs mobilières pouvait les inciter à vouloir reconstituer leur encaisse. Il faut souligner que pour la première fois depuis 30 ans le patrimoine a baissé en 2008 d’environ 3 %.

Or le taux d’épargne des Français n’a commencé à augmenter qu’à la fin de l’année 2008 en passant de 15 % du revenu disponible brut au mois d’août pour atteindre 16,7 % au mois de mai 2009 en passant par 15,8 % au mois de novembre 2008.

Cet attentisme peut s’expliquer par la méfiance que pouvait inspirer la sphère financière en pleine tourmente, puis la volonté de maintenir la consommation. Ce n’est qu’avec les garanties données par les Etats aux établissements bancaires et l’approfondissement de la crise que les Français ont accru leur effort d’épargne.

La crise a modifié leur comportement d’épargne en les conduisant à privilégier dans un premier temps les produits d’épargne sûre voire les liquidités. En 2008, pour la première fois depuis 1990, les Français ont privilégié en flux l’épargne liquide du fait de l’inversion des taux et de la chute du CAC 40 de 42,7 %.

La crise a été marquée au début par le boom du Livret A qui était rémunéré à 4 % au 1er août 2008 au moment où l’inflation s’effondrait. Le Livret A a été également dopé par le processus de libéralisation de sa distribution. Depuis le taux est de 1,25 % depuis le 1er août 2009.

De janvier 2008 à août 2009, l’encours du Livret A a progressé de 20 % passant de 123 à plus de 160 milliards d’euros.

Néanmoins, depuis le mois de mai 2009, une stabilisation et une décrue sont enregistrées. La décollecte a été, depuis le mois de mai, de 6,4 milliards d’euros.

Les comptes à terme qui avaient connu une vive progression sur les trois premiers trimestres de 2008 connaissent également une décollecte de plus de 28 milliards d’euros du 1er janvier au 31 août de cette année.

Depuis le 1er janvier, les comptes courants enregistrent un reflux alors qu’ils avaient fortement augmenté durant l’année 2008.

L’assurance-vie a pâti de la crise durant toute l’année 2008 et le début de l’année 2009 tant en raison de la méfiance générale que par la concurrence des produits d’épargne à court terme comme le Livret A. Depuis le mois de mars 2009, un renversement de tendance est constaté.

En 2008, les cotisations nouvelles versées sur les contrats d’assurance vie à adhésion individuelle et les bons de capitalisation enregistrent une baisse de 12 % par rapport à l’année 2007 pour atteindre 85milliards d’euros. Ce recul d’activité, qui concerne tous les trimestres de l’année, résulte de la poursuite en cours d’année de la dégradation de l’environnement économique et surtout financier déjà présente fin
2007.

Sur les huit premiers mois de l’année, l’assurance-vie progresse de plus de 39 milliards d’euros.

La désaffection sur les unités de compte se poursuit même si une stabilisation est constatée avec près de 5 milliards d’euros de flux net depuis le 1er janvier 2009. Le point bas en matière de cotisations pour les unités de compte a été atteint au mois de février avec une collecte de 855 millions d’euros pour une collecte mensuelle moyenne qui dépassait 3 milliards en 2007.

Les Français ont toujours tendance à aller à contretemps sur le marché des actions. Il faudra plusieurs mois afin que ce placement retrouve un intérêt pour les épargnants. Il faut néanmoins noter un léger retour tant sur les UC des contrats d’assurance-vie que sur les actions cotées (+3 milliards d’euros depuis le 1er janvier 2009 sur un encours total de 102 milliards d’euros). Les OPCVM généraux sont en revanche stables à 123 milliards d’euros.

Sinon, sur moyenne période, l’assurance-vie est devenue de facto le véritable produit d’assurance retraite des Français au-delà de son rôle de couteau suisse de l’épargne. En moyenne, depuis 1997, les Français ont investi 50 milliards d’euros dans l’assurance-vie chaque année avec une pointe à 100 milliards d’euros en 2006. Sur les 1200 milliards d’euros, 200 milliards d’euros sont investis en unités de comptes.

Le PERP qui depuis sa création ne rencontre qu’un succès relatif souffre en période de crise. Sur les six premiers mois de l’année, seulement 29 000 nouveaux plans ont été ouverts soit une baisse de 38 % par rapport à la même période de 2008. Sur le premier semestre, les cotisations ont baissé de 3 % et l’encours s’élève à 2,057 milliards d’euros en progression de 2 %. Le surplace du PERP est lié au refus des Français de s’engager dans un produit tunnel en période crise. L’aliénation du capital avec un dispositif contraignant de réversion est difficilement conciliable avec le souhait des Français de disposer d’une épargne de précaution afin de faire face en particulier au risque chômage.

Au début de la crise, l’épargne réglementée a été sans nul doute la grande gagnante, aujourd’hui les Français réorientent leur épargne vers l’assurance-vie. Dans les prochains mois, la question centrale sera l’existence ou non d’un risque d’inflation. L’injection de liquidités, les tensions sur les matières premières et la baisse du dollar ainsi que le niveau excessif de l’endettement public pourraient conduire à une spirale inflationniste. Néanmoins, l’excès d’offre sur les marchés des biens du fait de la montée en puissance en continu des pays émergents et le niveau élevé en occident du chômage pèsent durablement sur les prix. De ce fait, il y a certainement aujourd’hui une surestimation du risque inflationniste. Sur les cours de bourse, il y a après l’euphorie de ces derniers mois, un courant dominant pour penser que la sortie de crise sera longue et que la bourse mettra des années à retrouver ses niveaux d’avant 2007. Il faut prendre en compte que l’accroissement des dépenses de recherche développement autour de la planète et la montée de la concurrence devraient déboucher sur d’importants gains de productivité capables de générer un surcroît de croissance.

mercredi 11 novembre 2009

Prendre sa retraite pour avoir une meilleure santé ?

Selon une enquête réalisée auprès de plus de 14 000 personnes, par des chercheurs de l'Inserm, avec des scientifiques suédois, finlandais et anglais et publiée dans la revue britannique The Lancet le lundi 9 novembre dernier, la cessation d'activité professionnelle aurait un impact positif sur l'état des personnes concernées.

Selon cette enquête, pendant les années qui précèdent le départ en retraite, la proportion de personnes déclarant un mauvais état de santé ne cesse d'augmenter pour atteindre 20 % des personnes interrogées.

Cette tendance est inversée avec la liquidation de la retraite. 14 % des personnes concernées signalent un an après la cessation d'activité professionnelle un problème de santé.

En moyenne, les sujets retrouvent après le départ à la retraite l'état de santé qu'ils déclaraient huit à dix ans plus tôt.

Ce sont les actifs confrontés aux conditions de travail les plus dures qui tout normalement enregistrent la plus forte amélioration.

Il est en particulier constaté une diminution des troubles du sommeil après le départ à la retraite.


L'état de santé perçu par les participants a été mesuré chaque année sur une échelle allant de 1 (très bon) à 8 (très mauvais). "L'état de santé perçu est en général un très bon reflet de l'état de santé réel de la personne", souligne Marcel Goldberg, chercheur à l'Inserm.

Les auteurs de l'enquête mettent en garde les lecteurs sur d'éventuelles conclusions hâtives. "Il ne s'agit pas de conclure trop vite qu'il est mauvais pour la santé de travailler après 55 ans", expliquent-ils. Mais "à l'heure où l'âge du départ en retraite est un enjeu complexe, où les débats sont nombreux sur le travail des seniors, il faut améliorer les conditions de travail, notamment chez les plus âgés", insiste Marcel Goldberg.


L'enquête a débuté en en 1989, et a concerné, à l'origine, de plus de 20 000 agents d'EDF-GDF. Les chercheurs ont suivi les agentssept ans avant et sept ans après leur départ en retraite, sur la période 1989-2007. Les trois quarts ont pris leur retraite avant 56 ans, et la quasi-totalité avant 61 ans.

lundi 9 novembre 2009

Retraite, pensez à alimenter vos PERP et vos Contrats Madelin

Les Contrats Madelin et les PERP bénéficient d'avantages fiscaux non négligeables et qui ne sont pas soumis au plafonnement des niches fiscales alors autant en profité. Les titulaires ont jusqu'au 31 décembre pour effectuer leur versement.

Pour les revenus 2009, les titulaires de PERP peuvent déduire de leurs revenus professionnels jusqu'à 27 446 euros. En ce qui concerne les contrats Madelin, la déduction est possible dans la limite de 10 % des revenus professionnels plafonné à 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale auxquels s'ajoutent 15 % du revenu compris entre 1 et 8 fois le même plafond ou 10 % du plafond de la sécurité sociale si ce montant est plus avantageux.

lundi 2 novembre 2009

La Lettre du Cercle Novembre 09

Au sommaire de la la lettre n° 40 du Cercle :
- le Rendez-Vous des Retraites de 2010
- les plans seniors
- les droits familiaux
- pauvreté et richesse chez les retraités

et l'édito de Philippe Crevel "Ne tirer pas sur l'équilibriste"


lire la lettre n°40



La révolution démographique se poursuit

L'hebdomadaire "The Economist" consacre sa une à la mutation démographique mondiale. En effet, la baisse du taux de fécondité qui a commencé à la fin du XVIIIème siècle en France avant de se diffuser au reste de l'Occident au XIXeme et au XXeme siècles se propagent à très grande vitesse dans les pays émergents. Entre 2020 et 2050, le taux de fécondité devrait tendre vers 2,1 qui est le taux de remplacement des générations.

Ainsi, pour passer de 5 à 2 enfants par femme, les Anglais auront mis 130 ans de 1800 à 1930 quand les Sud Coréens n'auront mis que 20 ans de 1965 à 1985. De 1980 à 2000, le nombre d'enfants par femme au Bangladesh est passé de 6 à 3. En Mauritanie, le même résultat a été obtenu en dix ans de 1963 à 1973.

L'Iran des Mollahs n'échappent pas à la règle. Le nombre d'enfants par femme est passé de 7 à 1,9 de 1979 à 2006 et est de 1,5 à Téhéran. En 1970, seulement 24 pays avaient un taux de fécondité inférieur à 2,1. Aujourd'hui, 70 pays sont concernés. De 1950 à 2000, le taux moyen de fécondité des pays en voie de développement a été divisé par deux passant de 6 à 3.

De ce fait, la stabilisation de la population mondiale est toujours confirmée pour 2050 voire un peu avant. Elle devrait passer e 6,8 à 9 milliards d(habitants. Certains experts pensent que le pic serait atteint avant 2050 avec une population maximale e 8,5 milliards.

vendredi 30 octobre 2009

Retraite Chapeau sur la scellete

Les députés ont en première lecture du PLFSS 2010 n'ont pas suivi le rapporteur Yves Bur qui voulait aller au-delà du texte gouvernemental. L'amendement du rapporteur prévoyait de substituer au dispositif existant un système de taxation unique assis sur les rentes applicable à compter du 1er janvier 2010 aux rentes liquidées depuis le 1er janvier 2001. Ils ont simplement adopté une mesure de suppression de la gestion interne des retraites "chapeau".
Par ailleurs, comme nul ne sait réellement le nombre de personnes et les montants concernés, un rapport a été commandé. En matière de retraite chapeau, les fantasmes sont nombreux et la démagogie facile. Les chiffres varient de quelques centaines à 1 million. Le chiffre de 200 000 bénéficiaires est le plus souvent cité...

dimanche 25 octobre 2009

les fonctionnaires partent de plus en plus tard à la retraite

En 2008, les fonctionnaires sont partis à 59 ans et 4 mois à la retraite contre 58,7 ans en 2004. Les femmes partent, en moyenne, un an après les hommes, 59,8 ans contre 58,9 ans en 2008. Ce recul est lié au passage de la durée d'activité de 37,5 à 40 puis à 41 ans. Les dépenses de l'Etat pour financer les retraites de ses anciens fonctionnaires atteindra 47 milliards d'euros en progression de 2 % par rapport à 2008. Cette progression est plus faible que celle enregistrée ces dernières années du fait de l'absence d'inflation.

Droits familiaux, le dossier est réouvert

Le nouveau dispositif des droits familiaux doit être logiquement adopté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010. Le compromis bancal ne risque pas de satisfaire la Commission de Bruxelles d'autant moins qu'elle vient de s'attaquer à la solution qui avait été élaborée en 2003 pour les fonctionnaires et qui pourtant moins avantageuse que celle prévue pour les salariés.

La Commission européenne demande à l'Etat de rembourser le préjudice subi par les pères de famille partis à la retraite depuis 1990 du fait de l'application de la majoration des droits dont bénéficient les femmes ayant eu des enfants. Le coût de cette réparation est évalué à 5 milliards d'euros... pour la seule fonction publique d'Etat. Or, il faut y ajouter le coût pour les fonctions publiques locale et hospitalière.

Depuis le 1er janvier 2004, pour les enfants nés après cette date, les mères fonctionnaires reçoivent une bonification de 6 mois par enfant au lieu d'un an. Elles peuvent bénéficier de trimestres supplémentaires si elles prennent un congé parental mais dans les mêmes conditions que les hommes.
Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2004, c'est l'ancien dispositif qui s'applique.

La Commission de Bruxelles considère qu'il y a une discrimination qu'il convient de corriger pour les fonctionnaires qui liquideront leur retraite mais également pour ceux qui l'ont fait depuis 1990. Cette date a été retenue car elle correspond à l'année à partir de laquelle les Etats européens se sont engagés à respecter le principe d'égalité homme/femme.

La facture totale est évaluée à plus de 7,5 milliards d'euros en prenant en compte les trois fonctions publiques. La décision européenne pose une série de problèmes :

- financier, l'Etat n'ayant guère actuellement les moyens de se permettre d'accroître de 5 milliards d'euros le déficit;
- juridique car l'effet rétroactif obligerait de recalculer des pensions logiquement devenues définitives. Les retraités ont la possibilité de contester que dans l'année qui suit la liquidation.

Par ailleurs, le respect de l'avis européen rendrait caduque la solution retenue pour les salariés car elle repose sur les mêmes règles.

Xavier Darcos a prévu de répondre très rapidement à tous les arguments de la Commission afin d'éviter une condamnation par la CJCE.

mardi 20 octobre 2009

Minimum vieillesse

Le Ministre du Budget et des Comptes publics a annoncé dans le cadre d'une interview au quotidien "Les Echos"une revalorisation du minimum vieillesse de 4,7 % au 1er avril 2010. Il faut rappeler que le Président s'est engagé sur une augmentation de 25 % du minimum qui s'appelle dans les faits "allocation de solidarité aux personnes âgées". Cette allocation est de 643 euros pour une personne seule en 2009.

lundi 19 octobre 2009

Fraude sur les retraites anticipées

Ce n'est pas une surprise ; en effet, le gouvernement avait, l'année dernière, durci les conditions pour bénéficier du dispositif de départ anticipé à la retraite pour carrière longue. L'attestation sur l'honneur en vertu de laquelle on pouvait mentionner que l'on avait travailler avant 16 ans avait été supprimée. Au moins 1200 dossiers seraient litigieux et pourraient donner lieu à des poursuites de la part de l'URSSAF.


lire l'article des Echos

lire l'article du Figaro

Il faudra avoir 67 ans pour partir à la retraite en Allemagne

Depuis les années 90, les gouvernements allemands tentent de réduire le poids des cotisations sociales afin d'améliorer la compétitivité de l'économie et ainsi de favoriser les exportations. Cette stratégie a conduit de transférer une partie des cotisations sociales sur la taxe à la valeur ajoutée.

Le taux des cotisations retraite atteigne 22 %. De ce fait, avec l'arrivée à la retraite des générations nombreuses du 3ème Reich et la forte dénatalité enregistrée depuis plus de 30 ans, les ratios démographiques sont en forte dégradation.

Depuis 1992, les Gouvernements ont supprimé les dispositifs de départ anticipé. L'âge effectif de liquidation a été aligné sur celui de l'âge légal de départ à la retraite, soit 65 ans. Ce processus s'étale de 1997 à 2012. La Grande Coalition a décidé de porter cet âge à 67 ans en 2029 et s'appliquera aux générations à partir de celle de 1964. Par ailleurs, le gouvernement SPD de Gehard Schröder avait opté pour une diminution du taux de remplacement en ce qui concerne le régime général. La valeur du point dépend de l'adhésion à des systèmes de retraite facultatifs.
Du fait des incertitudes liées au montant des retraites versées par les systèmes facultatifs, leur succès demeure limité pour le moment.

lundi 12 octobre 2009

Livret A en chute douce

Avec la baisse du taux du Livret A qui est désormais à 1,25 % et le retour de la confiance sur les marchés, les Français se détournent des placements courts au profit des placements style assurance-vie.

La collecte du Livret A a été négative pour le 3ème mois de suite au mois de juillet (61,1 milliard d'euros) tout comme celle du Livret de développement durable ou du Livret d'Epargne Populaire. Les Livrets soumis à l'IR ont aussi enregistré un flux négatif. Le total des liquidités est en baisse de 3,3 milliards d'euros. L'assurance-vie a progressé de 6,9 milliards d'euros ; les unités de compte ont enregistré une hausse de 1,n7 milliard d'euros. Le total des actifs des ménages s'élevait à 2 179 milliards d'euros en ce qui concerne leur patrimoine financier. Sur les 12 derniers mois, les grands gagnants sont l'assurance-vie avec +35,6 milliards d'euros et le Livret A avec 28 milliards d'euros.

L'assurance-vie en fonds euros représenté 45,5 % des actifs des ménages, les comptes à vue 11,8 %, les Livrets A et bleu 8,4 %, l'assurance-vie en unités de compte 9,1 %, les PEl 7,7 %, les Livrets soumis à l'IR 6,6 %, les CEL 1,7 %, les lep et Livrets jeunes 3,1 %.

mercredi 7 octobre 2009

Placements financiers et épargne retraite

L'Express consacre un dossier aux placements financiers et à la préparation de la retraite. Les travaux du Cercle des Epargnants y sont mentionnés.

retrouver les articles sur le site de l'Express

mardi 6 octobre 2009

La Lettre du Cercle : N°39 - Oct 2009

Au sommaire de la lettre du Cercle des Epargnants, les mesures fiscales et sociales du projet de loi de finances et du projet de financement de la Sécurité sociale concernant l'épargne, les déficits sociaux, les plans seniors au sein des entreprises...


Lire la lettre




vendredi 2 octobre 2009

12 milliards de perte en 2010 pour l'Assurance Vieillesse

Le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2010 prévoit qu'en 2009 le déficit de l'assurance vieillesse dépassera 9,5 milliards d'euros. Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 25 milliards d'euros.
Les dépenses de l'assurance vieillesse devraient s'élever à 188 milliards d'euros cette année.

Pour 2010, les dépenses de l'assurance-vieillesse sont évaluées à 195 milliards d'euros et les recettes à 182 milliards d'euros. Le solde de la branche vieillesse serait déficitaire de plus de 12 milliards d'euros. L'ensemble de la Sécurité sociale enregistrerait une perte de plus de 31,5 milliards d'euros.

jeudi 1 octobre 2009

1200 milliards d'assurance vie !!!!

Plus de 1200 milliards d'euros sur les contrats d'assurance vie au 31 août 2009 contre 1 147 milliards d'euros un an auparavant. Depuis le début de l'année, le montant des cotisations a progressé de 9 % et s'est établi à 92,8 milliards d'euros. Le montant des prestations a été de 55 milliards d'euros. La collecte a été positive de 37 milliards d'euros.
Les supports euros représentent 997 milliards d'euros en progression sur un an de 5 % ; les supports en unités de compte ont atteint 204 milliards d'euros en hausse de 12 % depuis le mois de décembre 2008 mais en baisse de 5 % sur un an. L'encours a progressé de 5 % en un an et de 7 % depuis le début de l'année avec un montant de 1 220,4 milliards d'euros. (source FFSA-GEMA)

Vivre jusqu'à 270 ans, rêve, réalité ou horreur ?

Le monde compte plus de 200 000 personnes âgées de plus de 110 ans. En 1920, les experts affirmaient que l'espérance de vie ne pourrait pas dépasser 64 ans aux Etats-Unis. Elle atteint 85 ans au Japon. A l'échelle mondiale, depuis 1840, la longévité masculine a plus que doublé passant de 25 à 65 ans. Pour les femmes, un triplement a été enregistré (25 à 70 ans).

Si au cours de la première partie du 20ème siècle, les gains ont été obtenus grâce au recul de la mortalité infantile ; depuis 1950 c'est surtout à l'allongement de la vie.

Il est à souligner que les crises n'affectent pas le processus. Elles peuvent même être positives en diminuant la consommation de tabac et d'alcool. Il a été constaté que la grande crise de 29 avait permis un bond de 6 ans de l'espérance de vie des hommes entre 1929 et 1932.

La durée maximale de la vie reste difficile à fixer. Actuellement seulement 1 % des centenaires survivent au-delà de 110 00 ans et 1 pour 100 000 au-delà de 120 ans. La possibilité de reculer l'espérance de vie à 150 ans en 2190 est évoquée. Certains experts avancent la possibilité "théorique" de vivre jusqu'à 270 ans (travaux de Graziella Caseli et Jacques Vallin de l'INED)....

mercredi 30 septembre 2009

Comment réformer notre système de retraite ?

Selon un sondage commandé par France Retraite, les Français sont de plus en plus conscients qu'il faudra agir pour assurer la pérennité de notre système de retraite. Bien évidemment, les Français optent pour l'augmentation des cotisations patronales (69 %). Néanmoins 48 % des Français sont favorables à une augmentation de la durée de cotisation. En revanche, 52 % des sondés ne veulent pas aller au-delà de la période nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein.

Comme pour les sondages du Cercle, les personnes interrogées considèrent être mal informées.



Les résultats du sondage

dimanche 27 septembre 2009

Droits familiaux, le statu quo sur fond de changement

Le Gouvernement espère que son projet de réforme sur les droits familiaux ne sera pas censuré par la justice européenne et française. Sur le fond, à travers un habile habillage, c'est le statu-quo qui prévaut.

Lire l'article de l'Express.fr

dimanche 20 septembre 2009

La surcote décolle

Depuis son introduction par la loi Fillon en 2003, la surcote n'avait guère rencontré de succès. Ainsi, en 2005 et 2006, seulement des retraités ayant liquidé dans l'année leur pension avaient bénéficié d'une surcote. Ce taux est monté à 9,5 % en 2007 et à 12,5% en 2008. Certes, les Français sont toujours favorables à la retraite à 60 ans mais ne rechignent pas à améliorer l'ordinaire. Chaque trimestre cotisé au-delà des 40 années de cotisation (41 années en 2012) donne droit à 1,25 % de majoration de sa pension.

Quand le taux de remplacement plonge, autour de 60 % actuellement mais autour de 50 % voire 40 % d'ici 2040, une majoration de la pension est toujours bon à prendre.

vendredi 18 septembre 2009

Droits familiaux : 6 mois pour la Cour des Comptes

Au moment où le gouvernement négocie avec les partenaires sociaux la répartition des droits familiaux afin de les rendre conforme au droit européen, la Cour des Comptes dans son rapport sur la Sécurité Sociale souligne que la moyenne de ces droits ne dépasse pas 6 mois en Europe. La situation financière de l'Assurance vieillesse devrait amener les pouvoirs publics à trouver des économies et non à inventer des machines à gaz. Il n'en demeure pas moins que sans les majoration de droits, le montant des pensions des femmes serait fortement amputé.


lire le rapport de la Cour des Comptes

mercredi 16 septembre 2009

Révolution sur la retraite

Antoine Bozio, économiste à l'Institute for Fiscal Studies souhaite une remise à plat général. Avec l'économiste Thomas Piketty, il a présenté un projet de réforme qui prévoit que tous les Français bénéficient d'un système de retraite identique par répartition, auquel s'ajouterait la mise en place de comptes individuels de cotisations. Cette proposition a fait l'objet d'une présentation au Conseil d'Orientation des Retraites et aurait reçu un accueil positif.

lire l'interview d'Antoine Bozio dans le mensuel Capital

lundi 14 septembre 2009

Préparer au mieux sa retraite

Sébastien Bey, journaliste à Nice Matin, a écrit un article sur comment bien placer son argent en ce fin d'année. Philippe Crevel a été consulté sur l'intérêt de l'assurance-vie et l'évolution des taux des fonds euros.

retrouver l'article dans Nice Matin

dimanche 6 septembre 2009

barack Obama se lance dans la réforme des retraites

Avec la crise financière, de nombreux fonds de pension ont du enregistrer une diminution substantielle de la valeur de leurs actifs. Par ailleurs, de nombreux actifs américains n'ont pas accès à des systèmes collectifs d'entreprise du fait qu'ils travaillent au sein de PME.

Afin d'améliorer la situation, Barack Obama a annoncé une plusieurs mesures ce samedi 5 septembre.

lire les principales mesures

vendredi 4 septembre 2009

La lettre n°38 du Cercle des Epargnants du mois de septembre

Au sommaire de la lettre d'information du Cercle du mois de septembre 2009 :


- le rendez-vous des retraites de 2010
- les derniers résultats du PERP et de l'assurance-vie
- l'évolution de l'épargne au sein de l'OCDE
- la tournée du Cercle en France


lire la lettre




dimanche 30 août 2009

Droits Familiaux, le casse tête de la rentrée

Du fait de la jurisprudence de la Cour de Cassation et de la position de la Halde, le Gouvernement et les partenaires sociaux ont entamé de difficiles négociations pour réformer le dispositif de majoration des droits dont bénéficiaient jusqu'à maintenant les femmes ayant eu des enfants.

En moyenne, les femmes partant à la retraite en 2005 avaient obtenu 18 trimestres de réduction du fait d'avoir eu un ou plusieurs enfants. Le coût de cette mesure est évalué à plus de 4 milliards d'euros. 90 % des femmes qui sont parties à la retraite en 2005 ont bénéficié de ce type de majoration.

Cette mesure atténue le fait que les salaires des femmes sont toujours inférieurs à ceux des hommes au sein des entreprises, en moyenne 20 % de moins. Il en résulte que la retraite des femmes ne représente que 77 % de celle des hommes. sans les majorations, ce taux tomberait à 64 %.

Mme Karniewicz qui préside la CNAV a souligné qu'il était "trop tôt pour dire les pistes qui se dessinent" renvoyant "à la fin de la semaine prochaine" pour de premiers éléments.

La CNAV travaille sur une solution qui prévoit de découper les deux ans de validation d'assurance (retraite) pour les mères" avec "une partie réservée à la mère qui ne serait pas sujette à discrimination, parce que liée à l'accouchement. Elle pourrait être d'un an, si cette durée n'est pas jugée discriminatoire", a-t-elle expliqué.

"La deuxième partie, fixée pour l'instant à une année, serait ouverte au père ou à la mère, au titre de l'éducation des enfants".

"C'est aux parents de choisir, ou bien on pourrait mettre cette partie là sous condition, comme avoir interrompu une partie de son activité pour élever l'enfant", a-t-elle ajouté sans pour autant "inciter la femme à arrêter de travailler".

la CGT refuse une réforme qui aboutirait à diminuer les droits des femmes. La CFDT est pour le moment opposée à toute modification.

La discussion sur les droits familiaux permettra de tester le degré d'ouverture des partenaires avant le rendez-vous des retraites de 2010.

jeudi 27 août 2009

Espérance de vie, toujours plus...

L'espérance de vie des hommes à la naissance est passée de 72,9 à 77,3 ans de 1990 à 2006 soit un gain de plus de 4 ans. pour les femmes, elle est passée de 81 à 84,1 ans soit également un gain de 4 ans. Si auparavant, les gains d'espérance de vie des femmes augmentaient plus vite que ceux des hommes, il y a depuis plusieurs années une convergence. Cette situation s'explique par le fait que l'espérance de vie des femmes en France a atteint un niveau élevé. Par ailleurs, les femmes sont de plus en plus exposés aux risques alcool et tabac ce qui freine d'autant les potentiels gains.

Au niveau régional, une certaine harmonisation est constatée. Néanmoins reste en dessous de la moyenne nationale, l'Alsace, la Bretagne, le Nord-Pas de Calais, la Picardie, la Lorraine et la Haute Normandie. La Corse qui était en dessous de la moyenne en 1996 figure désormais au-dessus.


Le tableau de l'INSEE

mardi 25 août 2009

Baby et papy boom

Avec l'Irlande, la France reste la championne d'Europe pour le nombre de naissances, plus de 800 000 en 2008, soit le chiffre le plus élevé enregistré depuis 1981. Avec un taux de fécondité de 2,1, le nombre de naissances s'est accru de 1,2 % par rapport à 2007. L'âge moyen à la maternité continue de progresser pour atteindre près de 30 ans soit deux ans de plus que sur la précédente décennie.

De plus en plus d'enfants naissent hors mariage. 140 000 PACS ont été signés en 2008 contre 273 000 mariages. En 2008, l'Insee a recensé un pacs pour deux mariages alors qu'il en comptait seulement un pour neuf il y a cinq ans, en 2003. 52 % des naissances ont lieu hors mariage.

Cette augmentation du nombre de naissances intervient au moment où, le nombre de femmes en âge de procréer diminue. Depuis dix ans, leur nombre a ainsi baissé de 2 % par an, ce qui représente 200 000 mères potentielles de moins depuis 1999.

21,5 % des bébés avaient une mère de plus de trente-cinq ans, contre seulement 16,5 % il y a dix ans.

Ces bons résultats ne doivent pas occulter le vieillissement de la population liée à l'allongement de la durée de la vie. En dix ans, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans a augmenté de plus de 35 %, soit presque cinq fois plus vite que la population totale. Dans le même temps, la part des personnes âgées de moins de 20 ans est restée quasiment stable. "Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, constate L'INSEE 5,6 millions de personnes de plus de 75 ans et plus vivent en France."

En 2008, l'espérance de vie s'est stabilisée : elle a atteint 84,3 ans pour les femmes et 77,5 ans pour les hommes. Depuis 1950, les hommes ont gagné quatorze ans de vie et les femmes quinze.

jeudi 6 août 2009

500 milions d'Européens

Selon une étude publiée par Eurostat le 3 août 2009, l'Union européenne comptait au 1er janvier de cette année, 499,8 millions d'habitants en progression de 2,1 millions par rapport à 2008 soit un taux annuel de progression de 0,4 %. L'accroissement naturel a été de 0,6 million et le solde migratoire positif de 1,5 million.

le taux de natalité a progressé en 2008 avec 5,4 millions de naissance. Le taux de natalité est de 10,9 pour mille soit une augmentation de 0,3. Dans tous les Etats, le taux de natalité a progressé sauf en Allemagne.

En 2008, 4,8 millions de décès ont été enregistrés. Le taux de mortalité a été de 9,7 pour 1000 soit le même taux qu'en 2007.

La France se démarque de ses partenaires par un fort taux de natalité, 13,3 pour 1000 en augmentation par rapport à 2007 12,9 pour mille. Notre pays arrive en seconde position derrière l'Irlande (14,4) et devant le Luxembourg (13,1). En matière de taux de mortalité, la France (8,9 pour 1000) se situe légèrement au-dessous de la moyenne (10,0 pour 1000) en augmentation par rapport à 2007 (8,3). Chypre, Malte et l'Estonie ont de taux de mortalité inférieurs.

L'augmentation de la population française est de 7 pour 1000 soit plus de trois fois la moyenne européenne. Plus de la moitié de l'accroissement de la population française est liée à la natalité.

Les pays qui connaissent la plus grande croissance démographique sont : l'Irlande, l'Espagne, le Luxembourg, Chypre.

mardi 4 août 2009

62, 67 ans ou 42 ans de cotisation ? A vous de choisir ?

En 1993, Edouard Balladur a décidé de porter à 160 trimestres la durée de cotisations nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein et par ailleurs retenir non plus les 10 meilleures années mais les 25 meilleures années pour le calcul des droits.

La DREES revient sur cette réforme en soulignant qu'elle a aboutit à allonger la durée de cotisation de 8 mois contre 6 mois espéré.

Ces données ont « une importance considérable, écrit Antoine Bozio, le rapporteur de l'étude. La question est en effet de savoir sur quel curseur joué, La loi de 2003 prévoit de maintenir constant le rapport entre durée d'assurance et durée de la retraite. Au vu des dernières estimations disponibles sur l'évolution de l'espérance de vie, cela conduirait à relever de 41 ans à 41 ans et demi la durée de cotisation d'ici à 2020. L'autre possibilité est de reculer l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans voire au-delà. Le simple passage à 62 ans génèrerait une économie de 6,6 milliards d'euros soit le montant du déficit prévu pour la CNAV cette année.

lire l'article des Echos

lire le rapport de la DREES

dimanche 2 août 2009

Report de l'âge de départ à la retraite le FMI le demande aussi

Après le Président de la République, après le Premier Ministre, le Ministre des Affaires sociales, le FMI demande à la France de reporter l'âge légal de départ à la retraite qui est le plus faible de l'OCDE.

lire l'article du Figaro

lire l'analyse du FMI

jeudi 30 juillet 2009

La lettre n° 37 du Cercle est publiée

La lettre N°37 du Cercle est consultable en ligne. Au sommaire du numéro du mois d'août :

- les taux et les actions
- l'étiquetage des produits financiers
- le phénomène mondial du vieillissement
- l'avenir des retraites chapeau


lire la lettre


jeudi 23 juillet 2009

La mise à la retraite d'office à 70 toujours incomprise

Dans le secteur privé, 30 000 personnes travailleraient au-delà de 65 ans en tant que salarié.
Depuis le 1er janvier 2009, ils ne peuvent plus être mis d'office à la retraite. L'employeur doit demander chaque année l'intention de son salarié concerné, à savoir s'il entend ou non cesser son activité. A défaut, il ne peu s'en séparer qu'en recourant à une procédure de licenciement.
Ce dispositif vise à protéger les salariés qui souhaitent poursuivre leur activité professionnelle. Il demeure incompris ; les Français considèrent que cette mesure constitue une remise en cause de leurs droits à la retraite.

mardi 21 juillet 2009

1,3 milliard de personnes de plus de 65 ans et nous et nous

Les plus de 65 ans étaient, selon une étude américaine, 506 millions en mi 2008. Ils seront 1,3 milliard en 2040 soit 14 % de la population mondiale. "Les personnes âgées de 65 ans et plus vont bientôt dépasser les enfants de moins de 5 ans pour la première fois dans l'histoire", soulignent les auteurs du rapport, rédigé sous la direction de Kevin Kinsella et de Wan He.

Ce sont les plus de 80 ans qui connaitront la plus forte croissance, +233 % entre 2008 et 2040.

lundi 20 juillet 2009

Retraite au bord de la crise de nerf

Dans le cadre du débat sur les finances publiques au Sénat, le sénateur, André Vasselle, a réalisé un rapport sur l'état des finances sociales. Sans retenue, il souligne que le rendez-vous de 2008 sur les retraites a été manqué et que le régime vieillesse est en danger. Ainsi son déficit se rapproche de celui de l'assurance-maladie et devrait très rapidement le dépasser.

pour en savoir plus, lire le rapport

jeudi 16 juillet 2009

Les motivations de départ à la retraite selon l'IRDES

Une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) a établi un rapport sur les motivations des départs à la retraite en Europe.

Un des problèmes de l'Europe est la faible taux d'emploi des seniors. L'objectif est fixé à 50 % pour 2010. selon les statistiques produites par Eurostat le taux d’emploi est passé de 36,4% en 1997 à 44,7% en 2007.

Le taux d’emploi des seniors s'élève en Suède à 70%, à 58,6 % au Danemark, à 57,4 % au Royaume-Uni, à 51,5 % et en Allemagne quand en Autriche, il est de 38,6%, en France de 38,3%, en Belgique de 34,4% et en Italie de 33,8%.

L'étude souligne que les résultats dépendent tant des contraintes liées à la demande de travail que âgés et des choix personnels liés par exemple à l’état de santé, à l’environnement familial, à la structure du marché du travail, ou aux différences institutionnelles entre les pays.



Les déterminants individuels :


- le genre et le niveau d’étude,
- la santé

Ce dernier point est clef en ce qui concerne le maintien en emploi et donc de l’offre de travail des seniors.

L’espérance de vie anticipée est un autre indicateur lié à la santé qui a un effet propre sur la décision de départ en retraite. Les actifs semblent donc avoir une idée assez précise de leur espérance de vie individuelle et ajusteraient leur départ à la retraite en fonction de leur espérance de vie après leur départ à la retraite.


Les facteurs de contexte familial et professionnel


- la situation de famille joue un rôle dans la décision du départ en particulier avec la question de la coordination des dates de départ à la retraite des conjoints.

Parmi les autres contraintes sociales pesant sur les décisions individuelles, l’état de santé du conjoint ou d’un autre membre de la famille constitue également un facteur significatif du départ à la retraite.

Le rapport à son travail joue également un rôle non négligeable. Un haut taux de satisfaction et l'adéquation entre ses capacités physiques et le travail demandé sont des paramètres importants.

Le rôle des systèmes de protection sociale

Le développement des préretraites a accru naturellement les départs anticipés. Leur abandon progressif devrait avoir un impact sur l'âge moyen de départ à la retraite.

Tous les pays européens ont pris des mesures favorisant l’employabilité » des seniors et le cumul emploi-retraite. La quasi totalité ont pris également des mesures de recul de l’âge légal du départ à la retraite.

Depuis quelques années, l’état de santé occupe une place de plus en plus importante ; de nouveaux dispositifs « individualisés » ont été créés : des pensions d’invalidité et des dispositifs qui permettent aux seniors d’anticiper leur cessation d’activité pour raison de santé. Cependant, ces dispositifs d’invalidité qui ont, à l’origine, pour but de compenser un état de santé détérioré, ne bénéficient pas toujours à l’ensemble de la population en mauvaise santé.

Les dispositifs d'incapacité ont également favorisé le faible taux d'emploi des seniors.

Retrouver l'étude de l'IRDES

mardi 14 juillet 2009

Réforme du régime spécial de la RATP, le oui mais de la Commission

LA Commission de Bruxelles a le lundi 13 juillet 2009 donné un avis favorable pour la réforme du mode de financement du régime de retraite de la RATP.
Depuis le 1er janvier 2006, il a été institué une caisse de retraite du personnel de la RATP, la CRP-RATP qui perçoit les cotisations retraite de la rATP auxquelles s'ajoute une subvention d'équilibre versée par l'Etat. Par ailleurs, afin d'assurer la neutralité financière de l'adossement du régime de la RATP sur le régime général, il est prévu que l'Etat prenne en charge le versement de soultes.

Ces subventions ont fait l'objet d'une étude approfondie de la part des services de la Commission. Si elle a reconnu qu'elles constituaient une aide en faveur de la RATP, elle a admis qu'elles étaient compatibles avec le droit européen. Néanmoins, elle a demandé à la France de poursuivre la réforme du régime de retraite de la RATP. La Commission a demandé son alignement sur le régime général.

lundi 13 juillet 2009

La retraite, grand sujet d'inquiétude

Selon le sondage réalisé par l'IFOP entre le 25 et le 26 juin dernier, les Français sont sceptiques face aux différentes solutions en matière de retraite. Néanmoins, une majorité se dégage en faveur du développement d'un système mixte associant capitalisation et répartition.


retrouver les résultats du sondage

vendredi 10 juillet 2009

Xavier Darcos ose la capitalisation

Xavier Darcos a souligné que le développement de la capitalisation constituait une solution pouvant atténuer le recul de l'âge de départ à la retraite. Contrairement aux allégations des syndicats, la crise n'a pas ruiné les fonds de pension qui ont une logique de gestion fondée sur le long terme et non courtermiste. Les pertes sur les enveloppes actions existent mais il faut le rappeler les fonds ont des allocations diversifiées. Ce sont les fonds internes aux entreprises qui peuvent être menacés. Il n'est pas dans l'intention des pouvoirs publics de développer de tels systèmes mais au contraire de favoriser la capitalisation externe individuelle ou collective.

lire la dépêche sur les propos de Xavier Darcos

mercredi 8 juillet 2009

Le rapport Houillon veut faire la peau aux retraites chapeau

Philippe Houillon (UMP, Val-d'Oise) a présenté le mardi 7 juillet, les seize propositions du rapport sur les nouvelles régulations de l’économie relatifs aux rémunérations des dirigeants mandataires sociaux et des opérateurs de marchés. Ces propositions ont été élaborées par dix parlementaires de droite et de gauche.

Ce rapport suggère ainsi la transformation du comité des sages AFEP/MEDEF un observatoire des rémunérations, l'interdiction du cumul d'un contrat de travail et d'un mandat social et l'encadrement des stock-options.


Sur les retraites dites chapeau, le rapport prévoit un encadrement dissuasif afin d'en limiter l'attrait.

Le rapport souligne sur ce sujet que "aspect peu critiqué car assez peu connu du grand public, les retraites supplémentaires à prestations définies constituent un élément différé très substantiel des rémunérations consenties aux mandataires sociaux. La loi n° 2003 775 du 21 août 2003, portant réforme des retraites, a donné un cadre juridique, fiscal et social à ce type particulier de pensions, désormais définies et régies par l’article L. 137-11 du code de la sécurité sociale.
Financées par les entreprises employeurs, elles garantissent à leurs bénéficiaires un niveau de pension prédéterminé, correspondant à un pourcentage du dernier salaire annuel perçu. Compensant la différence entre les montants versés par les régimes de cotisation obligatoire (AGIRC et ARRCO) et le plancher garanti, elles donnent lieu, le plus souvent à des provisions considérables au moment du départ de leur bénéficiaire. Le cas le plus emblématique de ces dernières années est celui de l’ancien président-directeur général du groupe Carrefour, M. Daniel Bernard. Afin de lui assurer une retraite annuelle de 1,2 million d’euros, l’entreprise avait dû provisionner dans ses comptes pas moins de 29 millions d’euros. Dans une décision rendue le 7 octobre 2008, la Cour d’appel de Paris a néanmoins prononcé la nullité de la convention sur laquelle reposait cette retraite supplémentaire, en raison non seulement d’un défaut d’autorisation préalable du conseil d’administration du groupe Carrefour et, de surcroît, des conséquences dommageables que cet avantage revêtait pour la société ( ).
Il n’en demeure pas moins que de tels montants semblent monnaie courante dans les grandes sociétés cotées. À titre d’illustration, on mentionnera qu’Antoine Zacharias (ancien PDG de Vinci) est assuré de percevoir 2,2 millions d’euros chaque année à ce titre, que MM. Jean-René Fourtou (Vivendi) et Alain Joly (Air Liquide) bénéficient d’une retraite annuelle de 1,2 million d’euros, tandis que M. Bertrand Colomb (Saint-Gobain) se voit verser une rente de 1 million d’euros tous les ans du fait de ses anciennes fonctions.
Il existe des variantes, qui peuvent prendre la forme d’une distribution d’actions gratuites (Eiffage) ou d’une prime exceptionnelle, équivalente à la somme des bonus perçus sur une certaine durée (Publicis). Dans le dernier de ces deux cas particuliers, le document de référence de la société concernée indique une provision cumulée de 9,7 millions d’euros. De tels dispositifs présentent toutefois l’avantage de coûter un peu moins cher à l’entreprise ou d’être mieux indexés sur les performances des intéressés.
Tous ces avantages sont nécessairement avalisés par les conseils d’administration ou de surveillance des entreprises. Cette formalité ne pose cependant pas beaucoup de problèmes, dans la mesure où les membres de ces conseils entretiennent le plus souvent des relations étroites avec les dirigeants opérationnels, quand ils ne bénéficient pas pour une part d’entre eux des mêmes acquis".

Le rapport propose ainsi de revoir les avantages consentis pour la retraite.

Selon le rapport, "Les retraites supplémentaires à prestations définies des dirigeants mandataires sociaux, plus connues sous le vocable de « retraites chapeaux », peuvent apparaître choquantes aux salariés relevant du régime général dans la mesure où elles reviennent à faire supporter par l’entreprise employeur, parfois même en cas de départ consécutif à un échec, le coût du différentiel de revenus entre la pension liquidée et les derniers émoluments perçus.

Actuellement, trente-quatre des quarante valeurs les plus importantes de la place de Paris font bénéficier leurs dirigeants de telles retraites additives. Dans certains cas, le régime est partagé par l’ensemble des salariés du groupe, à l’instar du mécanisme en vigueur au sein de Saint-Gobain, GDF-Suez ou Suez environnement. Dans d’autres cas, plus nombreux à vrai dire, le régime de retraite supplémentaire est réservé à un petit nombre de cadres supérieurs, quand il n’a pas pour seul bénéficiaire le président-directeur général de la société, comme c’est le cas de France Télécom. Le dirigeant de cette entreprise est ainsi en situation d’obtenir une retraite supplémentaire égalant 20,8 % de la meilleure moyenne annuelle de ses rémunérations brutes des trente-six derniers mois d’activité. Pour mémoire et, à titre de comparaison, le régime général des salariés du privé est déterminé sur la base de la rémunération perçue lors des vingt-cinq meilleures années, ce qui induit un effet de lissage considérablement plus fort.
Le mécanisme des retraites supplémentaires à prestations définies engendre le plus souvent à la charge des sociétés concernées des provisions de plusieurs millions d’euros pour un nombre très réduit de bénéficiaires. Les organisations professionnelles des entreprises ont reconnu implicitement l’existence d’abus, à l’occasion de l’élaboration de leurs dernières recommandations sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux. À cette occasion, elles ont souhaité poser certaines exigences de bon sens, à savoir que :
– le groupe de bénéficiaires potentiels soit sensiblement plus large que les seuls mandataires sociaux ;
– les bénéficiaires satisfassent des conditions raisonnables d’ancienneté dans l’entreprise, fixées préalablement par le conseil d’administration ou le directoire ;
– les droits potentiels ne représentent qu’un pourcentage limité de la rémunération fixe de chaque bénéficiaire ;
– la période de référence prise en compte pour le calcul des prestations soit de plusieurs années, tout gonflement artificiel de rémunération sur cette période à seule fin d’augmenter le rendement du régime de retraite se voyant proscrit.
Ces prescriptions ont représenté une réelle innovation par rapport aux recommandations publiées en janvier 2007. Il convient peut-être d’attendre un peu pour leur laisser le temps de produire leurs effets, avant d’envisager d’intervenir formellement sur la question. Néanmoins, si les aménagements proposés par le MEDEF et l’AFEP ne se révèlent pas suffisamment efficaces, il conviendra de réfléchir à un système différent. En l’espèce, la suggestion de l’institut Montaigne consistant à mettre fin à la compensation financière des entreprises en contrepartie de la mise en place pour leurs dirigeants d’un régime de retraite par capitalisation assorti le cas échéant de déductions fiscales ne manque pas d’attrait. Il s’agit d’une alternative intéressante à l’instauration d’une fiscalité confiscatoire, qui résoudrait certainement le problème en cette période de crise mais ouvrirait la voie à la réitération des excès passés une fois la reprise venue."

lire le rapport

vendredi 3 juillet 2009

La lettre d'information du Cercle du mois de juillet 2009

Au sommaire de la lettre n°36 du Cercle, la question de l'âge légal de départ à la retraite, la pris en compte de la pénibilité du travail en Italie, le PERP, le PERCO, l'emprunt public....


Lire la lettre



mercredi 1 juillet 2009

le phénomène mondial du vieillissement de la population

Selon une étude de l'INED, il a fallu 114 ans à la France afin que la part des personnes de plus de 65 ans passe de 7 à 14 % de la population totale ; pour le Royaume-Uni, il a fallu 45 ans,; pour les Etats-Unis 71 ans. Pour les pays émergents, le vieillissement en cours sera encore plus brutal. Ainsi, pour la Chine il faudra 25 ans, pour le Brésil 24 ans, pour le Vietnam 17 ans comme pour la Syrie. Tous ces pays auront vu le doublement de la part des personnes âgées intervenir d'ici 2050. Toujours selon l'INED, le nombre de personnes de plus de 65 ans triplera d'ici 2050 quand la population mondiale n'augmentera que de 33 %.

Le défi du financement des retraites est bien mondial et imposera de modifier en profondeur le système économique et social.

lire l'étude de l'INED

lundi 29 juin 2009

Mais quand pourrais-je partir à la retraite ?

Si à l'occasion du sondage du Cercle du mois de mars 2009, une majorité relative de sondés s'était déclarée pas opposée au report à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite, le sondage de l'IFOP pour Ouest France réalisé les 25/26 juin souligne que 69 % des Français sont opposés au recul de l'âge de départ à la retraite. Le débat public engagé par le Gouvernement aboutit à raidir les opinions sur un sujet sensible. La retraite à 60 ans figure au panthéon des acquis sociaux...

En revanche, sur les autres thèmes abordés, le sondage confirme les résultats du Cercle. Ainsi, 75% des personnes se déclarent inquiètes face au problème des retraites.

L'allongement de la durée de cotisation reçoit un accueil favorable pour 38 % des sondés et 62 % sont opposés.

Seulement 9 % des Français seraient prêts à accepter la baisse des pensions. Or, de manière implicite, c'est ce qui risque de se passer à défaut d'engager une réelle réforme des retraites.

La moitié des sondés sont favorables au développement de compléments par capitalisation soit un score quasi identique à celui du Cercle (52 %).

samedi 27 juin 2009

Dossier Retraite dans le Fig Mag du 27 juin

Le Fig Mag de ce fin de mois de juin comprend un dossier sur les retraites : solutions pour l'améliorer, la question de l'âge légal de départ à la retraite... Un test réalisé par le Cercle des Epargnants pour savoir si nous sommes bien préparés pour faire financièrement face à la cessation d'activité.

Lire l'article sur la question de l'âge de départ à la retraite

Lire l'article "faire les bons choix pour de belles années"

Lire l'article "le PERP en attente de réforme"

vendredi 26 juin 2009

Dossier spécial Retraite dans l'hebdo "Le Point"

Dans son numéro 1919, Le Point consacre un dossier de plus de 12 pages à la retraite, aux réformes en cours, aux solutions pour la préparer ainsi qu'aux produits d'épargne retraite.

pour en savoir plus

jeudi 25 juin 2009

Faut-il souscrire aux emprunts obligataires ?

Après EDF, c'est au tour de l'Etat de sortir de son panier un emprunt destiné au grand public. Depuis le Gouvernement d'Edouard Balladur (1993-1995), nous avions perdu l'habitude de donner à l'Etat en plus des impôts une part de notre épargne. Est-ce une bonne idée de remettre l'argent chèrement gagné à la sueur de notre front à l'Etat afin qu'il investisse, du moins selon les dires de ses plus hauts représentants, dans des projets porteurs d'avenir. Le grand emprunt est avant tout un instrument de communication visant à mobiliser l'opinion publique autour du projet présidentiel. En effet, l'Etat n'a pas besoin de notre argent pour financer ses déficits. Il empruntera plus de 100 milliards d'euros sur les marchés ou auprès des institutionnels. Non, l'objectif du grand emprunt est de démontrer que l'Etat s'endette pour mieux préparer demain, pour construire la future croissance.

Au-delà des mots, l'épargnant devra prendre en compte le taux, autour de 4 % certainement, le montant des prélèvements fiscaux et sociaux, environ 30 % et les frais de gestion.

Par ailleurs, le montant du capital est garanti au terme de l'emprunt ; entre temps, le capital évolue en fonction des taux. Si les taux augmentent, la valeur des obligations baissent. En outre, en cas d'inflation, le capital n'est pas sauf clause d'indexation réévalué.

En règle générale, les actions supportent mieux l'inflation que les obligations....

Le Cumul emploi/retraite expliqué

Depuis le 1er janvier 2009, le cumul emploi/retraite a été libéralisé pour un certain nombre d'assurés. Le Cercle a élaboré sous la forme d'une fiche pratique une synthèse des modalités du nouveau dispositif.


télécharger la fiche pratique

lundi 22 juin 2009

L'assurance vie, le couteau suisse de l'épargne française

Après le Conseil d'Analyse Economique, c'est au tour du CES d'étudier l'assurance-vie à travers un rapport baptisé "l'assurance vie : protection individuelle et financement du développement économique".
Le rapport rappelle sans surprise que l'assurance vie avec ses 12 millions de contrats est le placement préféré des Français. Son essor n'est pas sans lien avec l'absence dans notre pays de fonds de pension.

L'assurance-vie représente 40 % des placements financiers des ménages en 2007 contre 30 % en 1998. A la fin de l'année 2008, l'encours de l'assurance-vie représentait 1144 milliards d'euros. En 1994, elle pesait moins de 300 milliards d'euros.

La progression de l'assurance-vie est d'autant plus à signaler que sa fiscalité a été alourdie au fil des années. Au départ, l'exonération était quasi la règle.

En matière d'impôt sur le revenu, le régime dépend de trois facteurs :
- la date de conclusion du contrat

- la date de versement des primes avec deux dates à prendre en compte (le 1er janvier 1983 fin de l'exonération des contrats d'assurance vie quelle que soit leur durée; le 26 septembre 1997, fin du régime d'exonération totale des contrats de plus de 8 ans)

- durée de détention du contrat à la date de rachat (contrat de moins de 8 ans, imposition majorée, contrat de plus de 8 ans, imposition allégée).

Depuis 1983, le taux d'imposition est de 35 % pour les contrats de moins de 4 ans et de 15 % pour ceux de 4 à 8 ans.

A l'exception des contrats DSK et NSK, depuis le 1er janvier 1998, les contrats de plus de 8 ans sont soumis à une imposition de 7,5 % avec application d'un abattement de 4600 euros pour une personne seule et 9200 euros pour un couple.

Les prélèvements sociaux qui n'existaient pas il y a 20 ans se sont accrus ces dernières années.

Pour les contrats en unités de compte, ils sont acquittés au moment du rachat ; pour les fonds euros, ils sont perçus annuellement.

Depuis le 1er janvier 2009, les prélèvements sociaux représentent 12,1 % (0,5 % de CRDS, 8,2 % de CSG, 2 % de prélèvements sociaux, contributions additionnelles de 0,3 % et de 1,1 % pour le RSA).

Le régime fiscal au moment de la succession reste avantageux. 20 % des contrats se dénouent au moment du décès du titulaire.

Les montants des contrats de l'assurance vie ne rentrent pas dans l'actif successorale. La fiscalité applicable dépend de trois facteuurs :

- la date d'ouverture du contrat

- la date de versement des primes

- l'âge du souscripteur.


Pour les contrats ouverts depuis le 20 novembre 1991,
- pour les assurés de moins de 70 ans, exonération totale (jusqu'au 13 octobre 1998) puis depuis cette date imposition à 20 % avec abattement de 152 000 euros;

- pour les assurés de plus de 70 ans, droits de succession applicable pour les primes supérieures à 30 500 euros.

La dépense fiscale du régime de l'assurance-vie est de 2,8 milliards d'euros.

Le CESE préconise une simplification du régime fiscal.

Les multiples objectifs de l'assurance-vie :

- la constitution d'une épargne de précaution
- la préparation de l'achat d'un logement ou de la construction d'une résidence principale ou secondaire
- la préparation de la retraite
- la constitution d'une épargne en vue de la dépendance
- la préparation de la succession

Les contrats d'assurance-vie ont bénéficié d'importantes innovations. Autrefois, constitués en fonds garanti, ils se sont mués en enveloppe accueillant tout type d'instruments financiers (fonds en unités de compte, fonds multisupports, fonds diversifiés).

Avec l'amendement Fourgous (2005), le bénéficiaire d'un contrat d'assurance-vie souscrit en euros peut sans perdre les avantages fiscaux qui y sont attachés le transformer en contrats multi-supports à condition de consacrer 20 % de l'actif aux actions. Plus de 1,3 million de contrats ont été transformés représentant 47 milliards d'euros.

La force des contrats d'assurance-vie provient de leur souplesse : différents types de gestion, versements programmés ou libres, prime unique, sortie en rente, en capital....)


lire le rapport

Trou noir dans le monde de la retraite

En 2050, le scénario sera le suivant : 22,1 millions de retraités, 18,9 millions d'actifs et un déficit pour l'assurance vieillesse de 44,5 milliards d'euros. C'est en 2030 que les retraités l'emporteront sur les actifs si aucune réforme n'est mise en oeuvre. En 2020, le déficit de l'assurance retraite sera de 25 milliards d'euros contre 7,7 milliards d'euros prévus en 2009 et encore à condition que le chômage soit de 4,5 % et que la croissance soit de retour. Beaucoup de conditions à la réalisation non garantie.
Le gouvernement a demandé au COR d'étudier la transformation du régime général en régime par points qui permettrait de lisser plus finement les effets du vieillissement et de mieux valoriser la poursuite de l'activité au-delà de 60 ans.

dimanche 21 juin 2009

Age de départ à la retraite, le débat est lancé ?

Dans son édition du 21/22 juin, le journal "Le Monde" consacre un dossier à la vie après soixante ans. Soulignant que le déficit de l'assurance-vieillesse et aussi le raccourcissement de la période d'activité posent immanquablement la question du recul de l'âge de départ à ma retraite.
Il est noté que la France se caractérise par son faible taux d'emploi des seniors (38,2 %) et également un âge moyen de départ à la retraite très bas (59,5 ans pour les hommes et 59,4 ans pour les femmes). En Suède, le taux d'emploi des 55/64 ans est de 70,3 % ; l'âge moyen de sortie du marché du travail y est de 64,2 ans pour les hommes et de 63,6 ans pour les femmes. Au Royaume-Uni, le taux d'emploi des seniors est de 58,2 % avec un âge de départ de 63,6 ans pour les hommes et de 61,7 pour les femmes. En Allemagne, le taux d'emploi est de 53,8 % et l'âge de départ est de 62,6 pour les hommes et de 61,5 ans pour les femmes.
Les journalistes du Monde indiquent que si le MEDEF veut porter l'âge légal 63,5 ans, les syndicats sont assez opposés à toute modification et mettent comme préalable la prise en compte de la pénibilité. Or, les négociations sur le sujet ont échoué l'année dernière après plus de trois ans de discussion.


lire le dossier du Monde

mardi 16 juin 2009

les âges de départ à la retraite

Le retour sur le devant de la scène de la question de l'âge de départ à la retraite ne doit pas nous faire oublier qu'il n'y a pas, en la matière, pas un âge mais plusieurs âges rentrant en jeu pour partir à la retraite.

Ainsi, il y a l'âge réel de départ à la retraite, l'âge à partir duquel on ne travaille plus et à partir duquel on perçoit une pension. En 2008, les Français sont partis à la retraite, en moyenne à 61,03 ans contre 60,91 ans en 2007. Néanmoins, de très nombreux actifs prennent leur retraite avant 60 ans (préretraite, retraite anticipée, dispense de recherche d'emploi, régimes spéciaux). Seulement 49 % des Français sont encore actifs après 59 ans.

L’âge réel de départ à la retraite est de 53,8 ans à la RATP, de 58,5 ans pour les fonctionnaires de l’Etat, de 61,1 ans pour les salariés su privé et de 65 ans pour les avocats.

L'âge légal de départ à la retraite qui est fixé depuis 1982 renvoie à la notion de l'âge à partir duquel un actif peut prendre de sa propre initiative sa retraite ce qui ne signifie pas qu'il obtiendra une retraite à taux plein. Sa retraite sera calculée en fonction des droits accumulés durant sa période d'activité. Pour obtenir la retraite à taux plein sans condition de droits, il faut avoir 65 ans.

Enfin, depuis le 1er janvier 2009, tout salarié ne peut pas être mis d'office à la retraite jusqu'à 70 ans. Si un employeur souhaite se séparer d'un salarié de plus de 65 ans, il faut qu'il passe par un licenciement. Cette barrière fixée à 70 ans est certainement illégale car elle constitue une discrimination en fonction de l'âge.

De nombreux pays ne disposent pas d'âge légal de départ à la retraite. Ils retiennent simplement des âges permettant de partir avec une retraite à taux plein sans décote.

En moyenne, l'âge de la retraite sein de l'OCDE est aujourd'hui de 65 ans. Plusieurs pays ont prévu de la porter progressivement à 67 voire 69 ans.

En Australie, l'âge de la retraite a été reculé de 60 à 65 ans. En Autriche, il est en voie de passer de 62 à 65 ans. En Corée, il a été relevé de 60 à 65 ans. Au Danemark, un système de relèvement progressif de 65 à 67 ans a été adopté. En Grèce, il est porté de 58 à 65 ans. En Hongrie, il a été fixé à 62 ans tout comme en Italie. Au Japon, l'âge a été fixé à 65 ans tout comme en Nouvelle Zélande et au Portugal. En République Slovaque, l'âge a été relevé à 62 ans ; en république Tchèque à 63 ans. Au Royaume-Uni, l'âge d'éligibilité des droits est de 65 ans. En Turquie, l'âge de la retraite est de 65 ans. En Norvège, en Islande et aux Etats-Unis, l'âge de la retraite est fixé à 67 ans. La France avec son âge fixé à 60 ans est le pays où l'âge est le plus bas.

Si le Gouvernement décidait de fixer la retraite à 62 ans, cette mesure génèrerait une économie de près de 7 milliards d'euros (6,6 milliards d'euros). Selon le dernier sondage du Cercle des Epargnants, une majorité de Français n'était pas opposée à travailler jusqu'à 62 ans ce qui constituait une inflexion par rapport aux précédents résultats.

dimanche 14 juin 2009

Les 60 ans en question

Après avoir indiqué que le Gouvernement n'entendait pas encourager les préretraites, Brice Hortefeux, Ministre des Affaires sociales a déclaré le dimanche 14 juin que le recul de l'âge légal de départ à la retraite qui est fixé à 60 ans depuis 1982 constituait "une piste de réflexion". Selon le dernier sondage du Cercle, les Français sont majoritairement prêts travailler jusqu'à 62 ans.
Face aux réalités démographiques, l'allongement de la durée de la vie, le mythe des 60 ans se fissure. A savoir quelles seront les contreparties pour les salariés?

jeudi 11 juin 2009

Retraite anticipée, fin d'une époque

En 2008, plus de 120 000 actifs avaient demandé de bénéficier du dispositif de retraite anticipée au titre d'une carrière longue mis en place par la loi Fillon et qui permet aux personnes ayant commencer de travailler avant 18 ans de prendre leur retraite avant 60 ans. En cinq ans, 600 000 personnes ont eu recours à cette mesure dont le coût a été évalué à 2,3 milliards d'euros pour 2008. Le Gouvernement a décidé de durcir les conditions d'accès à la retraite anticipée en appliquant immédiatement et non de manière progressive le passage de 40 à 41 années de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein. Par ailleurs, le contrôle des validations de trimestres a été renforcé. Il suffisait initialement de déclarations sur l'honneur pour valider des trimestres anciens ce qui a généré de nombreux abus. Para ailleurs, l'obligation de scolarité jusqu'à 16 ans commence à se faire sentir. Il en résulte depuis le début de l'année une décrue rapide des demandes. Seulement 35 000 dossiers devraient être validés soit quatre fois moins qu'en 2008. Le gain pour la CNAV serait de 100 millions d'euros par rapport aux prévisions. De même, le recul de l'inflation devrait amener une économie de plus de 700 millions d'euros en raison d'une plus faible revalorisation des pensions (1 % au mois d'avril)

mardi 9 juin 2009

Rente et rente, fiscalité varie

De nombreux produits d'épargne prévoient des sorties en rente. Mais elles ne sont pas toutes imposées de la même manière. En effet, en France, il y a deux catégories de rente, les rentes viagères et les rentes à titre onéreux. Ces dernières sont considérées comme des salaires et sont donc assujetties aux mêmes règles d'imposition. Pour les rentes à titre gratuit, leur imposition varie en fonction de l'âge duquel le titulaire du produit d'épargne en bénéficie.

Ainsi, le titulaire d'un contrat d'assurance-vie sortant en rente ne sera imposé que sur une fraction de celle ci à hauteur de :

- 70 % de sa valeur s'il a moins de 50 ans ;
- 50 % de sa valeur s'il à entre 50 et 59 ans ;
- 40 % de sa valeur s'il a entre 60 et 69 ans
- 30 % de sa valeur s'il a plus de 70 ans.

Ce régime s'applique au PERCO et au PEA.

En revanche, pour le PERP, c'est le plein assujettissement à l'IR. En contrepartie, ce produit bénéficie d'un avantage fiscal à l'entrée (déduction sur les revenus).

De toute façon, les prélèvements sociaux s'appliquent soit 12,1 %.

lundi 8 juin 2009

la lettre n°35 du Cercle des Epargnants

Comme tous les mois,le Cercle des Epargnants publie sa lettre consacrée aux produits de l'épargne et de préparation de la retraite.

Au sommaire de la lettre n°35 du Cercle des Epargnants :

- les derniers résultats de l'assurance-vie
- l'emploi des seniors
- la directive Solvency 2
- le rapport du Conseil d'analyse économique sur l'épargne
- l'emploi des seniors
- la dépendance.



télécharger la lettre n°35

samedi 6 juin 2009

Pour préparer sa retraite, le placement action demeure pertinent

Dans le cadre du Conseil d’Analyse Economique, un rapport sur l’épargne et les risques financiers, rédigé par Olivier Garnier et David Thesnar a été remis au Premier Minstre. Ce rapport souligne que sur longue période le placement action reste le meilleur ; son rendement étant supérieur de 3 à 4 points à celui des obligations ou des titres monétaires.

consulter le rapport