samedi 17 mai 2014

Les TNS et la retraite : Question d'Argent sur France Info de Patrick Lelong avec Philippe Crevel

Après la publication de la lettre de l'épargne et de la retraite du mois de mai 2014 consacrée à la retraite des TNS, Philippe Crevel a été interrogé par Patrick Lelong sur France info.

Retrouver l'intervention de Philippe Crevel 

La lettre écodata N°75 du 17 octobre 2014

Philippe Crevel réalise la lettre économique de LOrello Ecodata qui décrypte les dernières données économiques.

La semaine dernière a été riche en résultats économiques et en mesures fiscales.

Retrouver la lettre de Lorello Ecodata du 17 mai 2014


samedi 10 mai 2014

La lettre éco de Lorello Ecodata

Comme chaque semaine, Lorello Ecodata décrypte l'actualité économique et financière.




Le coin des épargnants

 La bourse de Paris n’arrive toujours pas à se maintenir au-dessus de la barre des 4500 points. Le CAC 40 a terminé la semaine à 4 477,28 points en hausse de 0,43  % la semaine.

Plusieurs facteurs auraient dû jouer positivement comme en particulier les annonces de Mario Draghi en faveur de la baisse de l’euro. Autre facteur favorable, le président de la BCE a affirmé que son institution ne s’interdirait pas à intervenir, dès le mois de juin, pour lutter contre la déflation ou pour réguler l’appréciation de la monnaie européenne.

L’autre facteur positif qui aurait dû favoriser la hausse du CAC 40 a été la déclaration de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen devant le Congrès américain. Elle a indiqué clairement que la FED maintiendrait une politique monétaire accommodante, synonyme de liquidités abondante le temps nécessaire.
Le ralentissement confirmé de l’économie chinoise, les évènements persistants en Ukraine et des résultats moyens en Europe en ce qui concerne la production manufacturière l’ont emporté.

 France, beaucoup de bruit mais pas encore de résultats

La guerre médiatique fait rage sur le front économique avec le pacte de responsabilité, le pacte de solidarité, les allégements de charges auxquels s’ajoutent des mesures fiscales pour relancer la consommation. Mais au-delà des effets d’annonce, les grandes lignes économiques changent peu. La consommation des ménages a reculé sur le premier trimestre et la production manufacturière recule.

La production, industrielle comme manufacturière a enregistré, au mois de mars, une baisse de 0,7 %. Sur le premier trimestre, la production industrielle est encore en recul de 0,5 %.
Au niveau de la demande extérieure, la France n’arrive toujours pas à regagner des parts de marchés. Ainsi en mars, les exportations n’ont progressé que de 0,6% m/m quand les importations ont augmenté de 3,4% m/m. De ce fait, le déficit commercial s’est accru passant à près de 5 milliards d’euros soit en base annuelle un déficit de près de 3 % du PIB.

En mars, pour rappel, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi a, par ailleurs, augmenté certes faiblement mais il n’en demeure pas moins que l’amélioration de la situation de l’emploi n’est pas encore au rendez-vous.

Dans ces conditions, la croissance risque d’être nulle et non de 0,1 % comme cela était espéré il y a encore peu.  Nous assistons même à un renversement des indicateurs avancés. Ainsi, les enquêtes de confiance, auprès des entreprises comme des ménages marquent un repli en avril de manière.
La France reste en décalage par rapport à ses partenaires que ce soit évidemment ceux de l’Europe du Nord mais aussi ceux de l’Europe du Sud comme le Portugal ou l’Espagne.

Et pendant ce temps-là le chômage recule chez nos partenaires…

Le chômage a poursuivi son recul en Espagne. Au mois d’avril, le nombre de demandeurs d'emplois a reculé de 111.565 par rapport au mois précédent pour s'établir à 4.68 millions. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a reculé de 304.892. En Allemagne, le chômage poursuit également son recul. Il s’élève au mois d’avril à 6,7%. Au Royaume-Uni, le taux de chômage a, avec un taux de 6,9 %, atteint son taux le plus bas depuis 5 ans. En dehors de l’Europe, aux Etats-Unis, le taux de chômage s’est établi à 6,3 % au mois d’avril contre 6,7 % en mars soit son plus bas niveau depuis 2008.

 Mais que se passe-t-il en Chine ?

 Selon la Banque mondiale, la Chine pourrait ravir la première place aux Etats-Unis en ce qui concerne le PIB, en parité de pouvoir d’achat, dès cette année. Les Etats-Unis occupaient cette place depuis 1872. Dans les faits, la Chine récupère la place qu’elle avait cédée au cours du 17ème siècle. Le calcul en parité de pouvoir d’achat est une évaluation. En effet, la parité de pouvoir d'achat est un taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services.

 En valeur absolue, le PIB de la Chine pourrait dépasser celui des Etats-Unis autour de 2020.
 Si l’avènement de la Chine comme première puissance est incontournable, le plus dur reste à faire. L’économie chinoise doit évoluer à grande vitesse pour éviter l’enlisement. En effet, le modèle de croissance reposant sur les exportations avec une forte croissance des investissements a atteint ses limites. La Chine ne pourra guère accroitre ses parts de marchés durant les prochaines années. Elles pourraient même reculer du fait de l’augmentation des coûts (généralisation de la couverture sociale, revalorisation des salaires…). En outre, nous arrivons au terme d’un processus de mondialisation. Le commerce international qui enregistrait des taux de progression supérieurs au taux de croissance du PIB a tendance depuis la crise financière à croître moins vite voire stagner comme cela est le cas depuis le début de l’année 2014.

La crise européenne, l’amélioration de la compétitivité de l’économie américaine ont contribué à réduire le rythme de progression des exportations chinoises.

Le taux de croissance s’est abaissé au premier trimestre à 7,4 % soit le taux le plus faible enregistré depuis 18 mois. Ce ralentissement n’est pas sans poser des problèmes d’ordre financier. L’endettement des acteurs économiques s’est fortement accru ces trois dernières années d’autant plus en prenant en compte le shadow banking. Tout affaiblissement de la croissance remet en cause les plans de remboursement. Plusieurs cas de faillite ont été enregistrés notamment dans le secteur immobilier.

Le programme du Président, Xi Jinping, vise à rééquilibrer par la demande interne le mode de développement de la Chine. Cet objectif pour être atteint nécessite du temps. En effet, il faut monter des réseaux de distribution, des réseaux de communication dans l’ensemble du pays, avoir une répartition équitable du pouvoir d’achat… 

Aujourd’hui, le taux d’épargne des Chinois est de plus de 50 % et la consommation ne représente que 30 % du PIB quand il devrait se rapprocher de 50 %. Il reste du chemin à parcourir. Pour mémoire, dans les pays occidentaux, la consommation représente plus de 60 % du PIB.

La mutation économique chinoise prendra de 7 à 10 ans avec une décélération de la croissance. Elle devrait vers 2020 se situer autour de 5 %. Cette baisse est assez logique car la croissance reposera alors moins sur l’exportation de biens industriels mais sur les services qui génèrent moins de gains de productivité.
La gestion de ce changement de mode de croissance sera délicate en particulier au niveau politique et social.

Russie, quelles limites économiques ?

La Russie est entrée en récession au cours du premier trimestre de cette année du fait de la dépréciation du rouble, des fuites de capitaux mais également en raison de l’atonie européenne. Du fait de ses réserves financières, la Russie peut supporter ce trou d’air sans que cela mette en danger ses équilibres financiers. La dette publique russe s’élevait à 13,4 % du PIB en 2013 (10,5 % pour l’Etat russe). Pour mémoire, elle était de 99 % du PIB en 1999. Le budget qui était en excédent de 0,4 % du PIB est redevenu légèrement déficitaire en 2013 à hauteur de 0,3 % du PIB.
Du fait de ses positions de force dans l’énergie et dans les matières premières en règle générale, la Russie bénéficie d’une balance commerciale structurellement excédentaire (8,5% du PIB en 2013).

La stagnation des niveaux de production, la faiblesse de la reprise économique actuelle en Europe et le repli de la demande ukrainienne réduisent le volume des exportations russes d’hydrocarbures.

La réduction de l’excédent commercial, observée en 2012 pour la première fois depuis la crise de 2008-2009 et confirmée en 2013, se traduit par une réduction de l’excédent du compte courant. Ce dernier a atteint 1,6% du PIB en 2013 contre 11% du PIB en 2005. Selon le FMI, la Russie pourrait perdre son excédent autour de 2016.
La balance des paiements doit faire face à des sorties nettes de capitaux à hauteur de 2-4% du PIB par an depuis 2008 (54 Mds USD en 2012 et 63 Mds USD en 2013).

Il faut néanmoins noter qu’en 2012, les flux entrants d’Investissement d’origine étrangère (51 Mds USD) dépassent les flux sortants (48 Mds USD) pour la première fois depuis 2007. En 2013, la Russie a occupé le 3ème rang mondial pour le volume des IDE entrants (environ 79 Mds USD). La France est le 2ème investisseur en Russie.
En 2013, les IDE sortants se maintiennent à un niveau élevé (95 Mds USD en hausse de 42%) prouvent que les entreprises russes s’insèrent de plus en plus dans l’économie mondiale.

Les réserves de change du pays restent très élevées, autour de 500 milliards de dollars à fin 2013, plaçant la Russie au 4ème rang mondial derrière la Chine, le Japon et l’Arabie Saoudite. Elles ont baissé du fait de la nécessité pour les autorités monétaires de soutenir le rouble. Elles s’élèvent ainsi à 486,1 milliards de dollars au 1er avril 2014. Une partie de ces réserves correspond à la stérilisation des recettes pétro-gazières dans le Fonds de réserve (87,3 Mds USD au 1er mars 2014) et dans le Fonds du bien être national (87,3 Mds USD au 1er mars 2014).

La Russie a besoin d’un cours du baril de pétrole autour de 110 dollars. La zone de danger pour les finances publiques se trouve à 90 dollars. Le cours actuel du baril est de 100 dollars. Les excédents de la balance des paiements russe fondent en raison de la diminution des exportations premières et de la fuite des capitaux. En revanche, la dépréciation monétaire valorise les exportations énergétiques qui sont réalisées en dollar.
Les pays occidentaux pourraient être tentés de jouer de l’arme du cours du baril sous réserve d’avoir l’accord des pays de l’OPEP ce qui n’est pas certain.

A suivre, next week, une semaine très économique

Après le 1er et le 8 mai, c’est le grand retour des données économiques. La semaine sera marquée par la publication des résultats du PIB du premier trimestre pour la zone euro. Il faudra également regarder les indices des prix et les données sur l’emploi.

 Lundi 12 mai 2014

 Aux Etats-Unis, seront présentés les résultats du budget fédéral.

 En France, en attendant les résultats du premier trimestre 2014, nous pourrons prendre connaissance de l’étude de conjoncture de la Banque de France.

 Mardi 13 mai 2014
 En France, il faudra suivre les résultats de la balance des paiements courants du mois de mars pour apprécier si les services ont en parti compensé le déficit de la balance commerciale.

 En Italie, sera connu le taux d’inflation du mois d’avril qui devrait ressortir à 0,2 % avec une croissance annuelle en légère hausse passant de 0,4 à 0,6 %.

 Pour l’Allemagne, il sera intéressant d’étudier l’enquête ZEW sur le sentiment économique qui devrait marquer une pause dans le cycle haussier de ces derniers mois. De même, il faudra suivre l’indicateur NFIB publié aux Etats-Unis sur l’optimisme des affaires qui devrait ressortir en hausse pour le mois d’avril.

 Mercredi 14 mai 2014

 En Allemagne, sera communiqué l’indice des prix pour le mois d’avril. Les prix auraient diminué de 0,3 %. Le taux d’inflation annuelle serait de 1,1 %.

 Les résultats de l’inflation seront également publiés en France. Les prix ont dû augmenter de 0,1 % en avril ; le taux annuel étant de 0,9 %.

 Il faudra également suivre les résultats du chômage au Royaume-Uni et l’évolution de la production industrielle en zone euro qui est attendue en baisse de 0,3 % pour le mois de mars dernier.

 Jeudi 15 mai 2014

 Le Conseil européen se réunira quelques jours avant les élections européennes.

 La journée de jeudi sera consacrée à la publication des résultats de la croissance du PIB du premier trimestre 2014.
 Ainsi, l’INSEE publiera pour la France ses résultats. La croissance est attendue nulle, à l’origine, un gain de 0,3 % était attendu, dans un second temps, il avait été révisé à 0,1 %.
 Les autorités allemandes devraient annoncer un taux de croissance de 0,7 % pour le premier trimestre.

 L’Italie et la Grèce communiqueront également leurs résultats de croissance du PIB. Eurostat communiquera le taux de croissance de la zone euro ; il a dû atteindre les 0,4 %.
 Au niveau de la zone euro, sera publié l’indice des prix du mois d’avril qui devrait ressortir à 0,7 % en base annuelle.

 Aux Etats-Unis, de nombreux indicateurs seront publiés dont l’indice des prix à la consommation (0,2 % attendu sur le mois), la production industrielle d’avril (+0,4 % attendu) et le taux d’utilisation des capacités de production (attendu stable à 79,2 %).

 Vendredi 16 mai 2014

 Au Japon, il faudra regarder l’évolution de la production industrielle qui a dû ressortir en hausse à 0,4 %. Elle a été soutenue par les achats d’anticipation avant l’augmentation de la TVA intervenue au mois d’avril.
 Pour la zone euro, il faudra suivre la balance commerciale du mois de mars.

 Aux Etats-Unis, il sera intéressant d’analyser plusieurs indicateurs immobiliers (permis de construire d’avril, mises en chantier d’avril). Il faudra suivre également l’indice de confiance des consommateurs du mois de mai (Reuters / Michigan) qui est attendu en hausse.

vendredi 9 mai 2014

Légère amélioration du solde budgétaire au mois de mars


Le solde général du budget de l'Etat s'est élevé  au 31 mars 2014  à -28,0 Md€  en baisse de  3 Md€ par rapport à fin mars 2013 (-31,0 Md€).

Ce résultat s'explique par une légère baisse des dépenses mais également par une augmentation des recettes fiscales. 

Les dépenses Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 88,7 Md€ au 31 mars 2014, contre 90,2 Md€ au 31 mars 2013, soit une diminution de 1,5 Md€. 

Les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s’établissent à 73,7 Md€, contre 69,6 Md€ à fin mars 2013, soit une progression de 4,1 Md€.
Le Ministère du budget souligne que cette évolution positive reste cependant encore peu significative en ce début de gestion.

jeudi 8 mai 2014

Près d'un Français sur cinq dispose d'un produit d'épargne retraite


Selon l'INSEE, 18,6% des Français possèdent un produit d'épargne dédié à la préparation financière de la retraite. Comme le sondage du CSA-CECOP l'avait mentionné au mois de février de cette année, l'assurance vie reste le produit financier numéro un pour préparer sa retraite avec 7,1 % des personnes sondée. Il est suivi par les livrets d'épargne réglementés avec 5,6% des personnes interrogées un produit d'épargne réglementée. Le Perp obtient 2,7% et l'épargne entreprise 2,6%. 17,9% des sondés déclarent percevoir une rente de retraite supplémentaire en 2010, dont 11,1% pour la seule retraite supplémentaire individuelle, loi Madelin, régimes exploitants agricoles, Prefon ...

mardi 6 mai 2014

Retraite et classes moyennes : déclaration de François Hollande sur BFM TV

François Hollande à l'occasion de son intervention sur BFM TV a souligné que les Français avaitent droit à "une retraite décente". "Mon devoir est de permettre à ceux qui ont travaillé longtemps d'avoir des retraites décentes. Il faut que tout le monde puisse vivre avec un minimum décent. Les mesures que nous avons prises doivent permettre à ces gens de ne pas payer d'impôts". 
Il a également fait une déclaration en creux concernant les classes moyennes 
"Les catégories moyennes, ceux qui ne sont ni pauvres ni riches mais ont le sentiment de payer pour tous, c’est cette catégorie-là vers laquelle nous devons assurer la redistribution, a affirmé le Président. Je veux aider cette catégorie des ni riche-ni pauvre, c'est elle qui doit avoir une baisse d'impôts. Il n'y aura pas de prélèvements supplémentaires pour l'année à venir et les années d'après".

lundi 5 mai 2014

Près de 850 000 attributions de droits retraite en 2013


La CNAV a procédé pour 2013 à 847 484 attributions de droits directs et droits dérivés dont  683 044 droits directs (augmentation de 16,8% par rapport à 2012) et 147 208 retraites anticipées « carrière longue » (86 975 en 2012) ainsi qu'à - 164 440 droits dérivés. 

Au cours de l’année 2013, on a dénombré 144 825 attributions de retraites anticipées « carrière longue » (98 788 hommes et 46 037 femmes) ; soit une augmentation de plus de 59% par rapport à 2012 (85 575  retraites anticipées).

Pour 2014 : près de 840 000 attributions de droits directs et droits dérivés sont prévues au titre  de l’année 2014 dont près de 667 000 droits directs et 173 000 droits dérivés. 

Au 15 avril 2014, 95,8% des droits propres ont été attribués dans le mois suivant l’échéance. Le nombre de  droits propres attendus en 2014 devraient poursuivre un flux croissant tout au long de l’année. Une  décroissance du volume d’entrées devrait néanmoins être constatée à partir du 4ème trimestre 2014, le pic  d’activité suivant devant être observé en septembre 2015. 

samedi 3 mai 2014

La lettre économique hebdomadaire de Lorello Ecodata






Le coin des épargnants

La bourse de Paris a terminé la semaine à 4 458 points en petite progression de 0,34 % sur une semaine. Le point fort de la semaine a été le franchissement du cap des 4500 points mardi pour la première fois depuis le début du mois de septembre 2008. Le retour des grandes opérations de fusions et acquisitions a expliqué l’engouement du début de la semaine. La bourse de Paris n’a pas été capable de ternir ce seuil. En effet, les mauvais résultats de l’économie américaine durant le 1er trimestre ont, en revanche, calmé les ardeurs des investisseurs. Ils ont été également refroidis par la reprise des hostilités en Ukraine ainsi que par le ralentissement plus fort que prévu en Chine.

Les Etats-Unis un  premier trimestre pour rien !

Le taux de croissance de l’économie américaine n’a été que de 0,1% au premier trimestre 2014. Ce résultat décevant est mis un peu vite sur le compte des intempéries du début de l’année. Le ralentissement avait commencé dans les faits à la fin de l’année dernière. La diminution des injections des liquidités a pu sans nul doute, freiner la reprise. La contribution des exportations nettes a été négative de 0,8 point. Il faut noter que qu’au second semestre 2013, les exportations avaient été très dynamiques. Il y a donc eu un mouvement de correction d’autant plus que le commerce international a été très poussif au cours du premier trimestre. De manière inattendue, la consommation des ménages a bien résisté avec une hausse de 3 % en base annualisée. En revanche, les dépenses d’investissement et les dépenses publiques sont orientées à la baisse.

Le chômage a  enregistré une forte baisse en se repliant à 6,3% en avril contre 6,7% en mars. Il tombe à son plus bas niveau depuis septembre 2008. 288 000 emplois ont été créés soit plus que prévus. Le nombre de chômeurs s'élève à 9,8 millions, en baisse de 733.000.

En revanche, le nombre des demandeurs d'emploi qui ont cessé de chercher du travail a concerné 806 000 personnes. Le taux de participation à la population active, qui regroupe les demandeurs d'emploi et les travailleurs en poste, n’est que de 62,8% en baisse de 0,4 point soit le même pourcentage que l'amélioration du taux de chômage.

Pour le deuxième trimestre 2014, la croissance attendue en base annuelle ne devrait pas atteindre les 2 %.
Au niveau de la politique monétaire, les membres du FOMC ont opté pour le statu quo sur les taux et ont décidé de poursuivre la réduction des achats mensuels de titres de 10 milliards de dollars.

La Russie en récession sur fond de crise ukrainienne

La Russie est entrée en récession. Au 1er trimestre, le PIB a reculé de 0,5 point. Il pourrait encore reculé au deuxième. La croissance devrait être de 0 % en 2014 et de 1 % en 2015 selon le FMI. Les autorités russes prévoient de leurs côtés une croissance de 0,5 et de 1,1%. La croissance avait commencé à ralentir avant la crise ukrainienne avec une croissance de 1,3 % en 2013, contre 3,4 % en 2012 et 4,3 % en 2011. L’affaiblissement de la demande européenne et surtout la chute du cours du pétrole et du gaz ont pénalisé l’économie russe.
Les départs de capitaux ont été multipliés par deux au premier trimestre, dépassant 50 milliards de dollars, affectant le marché boursier russe et le rouble. Le FMI prévoit des fuites de capitaux de 100 milliards de roubles sur l'année. Pour contrecarrer la fuite des capitaux et freiner l’inflation, la Banque centrale a dû augmenter les taux d’intérêt qui dépassent 7,5 % ce qui pénalise la distribution des crédits.

Chine, un atterrissage en douceur

L'Académie chinoise des sciences sociales, l'un des principaux think tank gouvernementaux, a publié une prévision de croissance pour 2014 à 7,4%, en deçà de l'objectif officiel de 7,5%. L’Académie a même admis que ce taux croissance pourrait même tomber à 7%.

Cette révision fait suite à la publication des statistiques du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, montrant un ralentissement à 7,4% en rythme annuel, soit un plus bas de 18 mois après 7,7% entre octobre et décembre. La Chine souffre du ralentissement du commerce international, de la faiblesse de la reprise européenne et de la saturation en biens industriels. La Chine doit faire face à une augmentation de ses coûts. Par ailleurs, certaines banques éprouvent quelques problèmes face à un endettement mal maîtrisé.

L’Union européenne est forte mais ne le sait pas

Trop souvent décriée, trop souvent méprisée, trop souvent caricaturée, l’Union est contre vent et marée, la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis et la Chine.
Certes, l’Union européenne n’est pas un Etat au sens classique du terme mais c’est une puissance économique dont 18 pays sur 28 ont la même monnaie. C’est un marché unique où les produits circulent librement. L’Union européenne est faible de son manque de confiance, de son incapacité à se projeter en avant. Le politologue américain, Robert Kagan, considère que l’Europe passe trop de temps à essayer d’arbitrer ses conflits internes et de ce fait ne se participe pas à l’évolution de l’économie mondiale. Moins de nombrilisme permettrait à l’Europe de grandir.

Ainsi, en 2011, le produit intérieur brut (PIB) de l’Union européenne représentait  18,6% du PIB mondial, exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA). Les États-Unis étaient la deuxième économie mondiale avec une part du PIB de 17,1% et la Chine la troisième avec 14,9%.
L’autre preuve de la force de l’Europe qui est de fait le premier marché commercial mondial, c’est quand elle est en panne que les pays émergents souffrent en raison de la baisse de leurs exportations.

Et en plus la zone euro sort du trou

La zone euro retrouve quelques couleurs qu’en France nous avons encore du mal à percevoir. Les indicateurs de confiance sont, en effet, soit en hausse, soit stabilisés à des niveaux qui n’avaient plus été observés depuis l’été 2011.

L’Allemagne confirme ses bons résultats mais elle est désormais rejointe par d’autres pays de la zone. La croissance espagnole a atteint 0,4 % (t/t) au premier trimestre 2014, soit le rythme le plus soutenu depuis six ans, à la faveur notamment d’une accélération de la demande intérieure.

La reprise dans la zone euro devrait se renforcer dans les prochains mois ; après +0,3 % (t/t) au quatrième trimestre 2013, la croissance du PIB pourrait avoir été de 0,4 %0,5 % au 1er trimestre. Les enquêtes de conjoncture annoncent une poursuite au même rythme au deuxième trimestre.
Certes, le point de départ était très bas, de ce fait l’embellie reste modeste. Pour effacer les stigmates de la crise passée, il faudra au moins deux ans. Si Allemagne opère déjà sur ses niveaux d’activité de 2008, les pays périphériques en sont loin. Le taux de chômage reste à des niveaux records, au-dessus de 25 % en Espagne et en Grèce et de 15 % au Portugal.

A suivre, next week

Lundi 05 mai

L’Eurogroup se réunit et la Commission de Bruxelles devrait présenter ses prévisions de croissance.

Mardi 06 mai 2014

Au Royaume-Uni, il faudra suivre les indices PMI services pour le mois d’avril qui devrait se maintenir à un niveau élevé en phase avec les résultats macro-économiques. Il faudra également suivre la publication de ces indicateurs en Espagne, en Italie et en France ainsi que pour l’Union européenne pour apprécier la vitalité de la reprise économique.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder la publication de la balance commerciale du mois de mars qui devrait être un peu moins déficitaire qu’en février. Il faudra également suivre l’indice d’optimisme économique.

Mercredi 07 mai 2014

En France sera attendu le résultat de la production industrielle du mois de mars.
La production, industrielle comme manufacturière, est attendue en hausse en mars mais le rythme de reprise devrait rester modeste au regard de l'amélioration limitée du climat des affaires. La production industrielle aurait augmenté de 0,3 % en mars après 0,1 % en février.
En France, il faudra regarder les résultats du commerce extérieur du mois de mars. Le déficit est attendu en progression par rapport à février.

Jeudi 08 mai 2014

Au Royaume-Uni, il faudra suivre la réunion de la BoE. La BoE devrait conserver son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d’actifs à GBP 375 mds. Elle attendra  que la reprise soit davantage assise avant de durcir sa politique monétaire.
En parallèle se tiendra la réunion de la BCE. La BCE devrait laisser l’orientation de sa politique monétaire inchangée au cours de la réunion de mai. La persistante faiblesse de  l’inflation pourrait, cependant, forcer la BCE à agir le mois prochain. 

En Allemagne sera publié le résultat de la production industrielle de mars. Après une hausse de 0,4% m/m en février, la production industrielle a probablement légèrement augmenté en mars. Au T1, elle devrait  avoir progressé de près de 2% t/t, en ligne avec une forte hausse du PIB.

Vendredi 09 Mai 2014

Au Royaume-Uni sera présentée la production industrielle de mars. La production industrielle, soutenue par l’activité manufacturière, avait affiché, en février (+0,9% m/m), sa plus forte progression depuis  juin 2013. La situation reste favorable, mais l’activité devrait peu évoluer en mars après cette hausse marquée
En Allemagne seront connus les résultats de la balance commerciale du mois de mars qui a dû dégager un excédent de plus de 16 milliards d’euros.
En Italie sera publié le résultat de la production industrielle du mois de mars.


La semaine économique est une publication réalisée par Lorello Eco Data, société d’études et de stratégies économiques dirigée par Philippe Crevel
Téléphone : 01 45 00 37 37 / 06 88 87 16 59
Mail : phcrevel@lorello.fr
Sites Internet : www.philippecrevel.com

vendredi 2 mai 2014

Les retraités : état des lieux de 2012

La France compte, selon le rapport  sur les retraites de la DRESS de 2014, 15,5 millions de personnes, vivant en France ou à l’étranger qui bénéficient de pensions endroit direct d’au moins un régime français à la fin de l’année 2012. Avec les droits dérivés, le nombre atteint 16,6 millions.  Chaque année, durant la période 2006 à 2010, le nombre de retraités augmente de 360 000 personnes. Cette croissance est néanmoins ralentie en 2011 et 2012 (avec respectivement 210 000 et 225 000 personnes de plus), en raison principalement de la réforme des retraites de 2010, qui repousse progressivement l’âge légal d’ouverture des droits à partir de juillet 2011.

Le montant des pensions distribuées continue à augmenter du fait d'un effet noria. La pension moyenne tous régimes s’établit à 1 288 euros mensuels en 2012, soit 2,6 % de plus qu’à la fin 2011. Cette hausse provient de la revalorisation légale des pensions appliquée par chaque caisse de retraite et de l’effet de noria, c’est-à-dire du remplacement des retraités les plus âgés, décédés au cours de l’année, par de nouveaux retraités disposant en général de carrières salariales plus favorables. Contrairement à la tendance des années précédentes, l’écart de pension entre les hommes et les femmes s’accroît en 2012 à la suite notamment de la fermeture progressive du dispositif de départ anticipé pour les fonctionnaires parents de 3 enfants ou plus. Il s’agit cependant d’un effet transitoire.

13,3 millions de retraités dépendent de la CNAV. 11,3 millions de retraités sont affiliés à l'ARRCO et 2,7 millions à l'AGIRC. Il y 1,6 million de retraités de la fonction publique et 500 000 de la fonction publique militaire.Il y a 1 million de retraités dépendants de la CNRACL et 1,8 million de l'IRCANTEC ; le premier régime spécial est celui de la SNCF avec 276 000 retraités.
81 % des retraités ont une pension de la CNAV et un retraité sur trois est polypensionné, 39 % des hommes et 25 % des femmes.
4,4 millions de personnes touchent une retraite en droit dérivé et 1,1 million d'entre eux ne touchent aucune pension en droit direct.
En 2012, 628 000 personnes ont touchés pour la première fois leur pension. Ce nombre est en baisse de 7,9 % en 2012. En 2011, la baisse avait été de 12,3 %. Cette diminution est imputable au report de l'âge légal de départ à la retraite.
En 2012, en euros constants, la revalorisation des pensions a été de 0,23 %. Au 1er avril 2012, les pensions avaient été augmentées de 2,1 % quand l'inflation s'est élevée à 1,87 %. Entre 2007 et 2012, les pensions nettes diminuent de 0,15 % en euros constants par an.

En 2012, le montant mensuel moyen de la pension était de 1288 euros contre 1256 euros en 2011. En 2004, ce montant était de 1029 euros. Pour les hommes, le montant de la pension était de 1654 euros contre 951 euros pour les femmes. Pour les retraités de la fonction publique, le montant moyen est de 1985 euros. Pour celui de la fonction publique militaire, ce montant est de 1647 euros. Pour le régime spécial de l'industrie de l'énergie, le montant moyen est de 2 431 euros contre 1887 euros pour celui de la SNCF et de 2 180 pour celui de la RATP. Ces montants moyens peuvent être difficilement être comparés les uns aux autres du fait des structures différentes des métiers. Il y a plus de cadres dans la fonction publique et les salaires sont plus élevés dans l'industrie de l'énergie avec une technicité élevée des postes...

La pension des nouveaux retraités est en moyenne de 1277 euros en augmentation de 2,3 %. Ce montant est de 2 105 euros dans la fonction publique d'Etat.

En 2012, 30 % des personnes ont liquidé un premier droit direct au cours de l'année des 61 ans soit une progression de 16 points par rapport  à 2011. Cette progression s'explique par l'application de la réforme 2010. 62 % des nouveaux retraités de 2012 avaient 61 ans ou moins. 25 % avaient plus de 65 ans. L'âge moyen de liquidation pour la génération de 1940 est de 61,7 ans à la CNAV, de 61,3 ans à la MSA, 58,4 ans à la CNRACL et 58,3 ans pour la fonction publique d'Etat. Pour la génération de 1946 titulaire d'une pension en 2012, l'âge moyen de liquidation est de 61,3 ans à la CNAV, de 60,8 ans pour la MSA, de 58,8 ans pour la CNRACL, de 58,9 ans pour la fonction publique d'Etat.

En 2012, 14 % des retraités ont bénéficié d'une surcote. Pour la fonction publique d'Etat, ce taux est de 35,6 %. Lé décote touche de 3 à 8 % des nouveaux retraités selon les régimes.Pour la fonction publique d'Etat, ce taux est de 16,1 %.

23 % des retraités du régime général ont bénéficié du minimum contributif qui constitue le plancher de versement. Les conditions d'attribution ont été durcies au 1er janvier 2012 ce qui a fait fortement diminué le nombre de bénéficiaires.

En 2012, 2,8 %des retraités de droit direct du régime général cumulent leur pension avec des revenus issuS d'une activité salarié dans le secteur privé soit 336 000 personnes. Dans le régime RSI, le cumul concerne 3 % des retraités anciens artisans soit 19 000 personnes.
563 300 personnes ont en 2012 touché le minimum vieillesse.

L'âge de la retraite à 70 ans en Australie

L'Australie franchit le cap des 70 ans pour l'âge de départ  à la retraite. En effet, le gouvernement veut fixer l'âge légal de la retraite à 70 ans en 2035 afin d'assurer l'équilibre des régimes de retraite. 

Le précédent gouvernement travailliste avait prévu un relèvement à 67 ans de l'âge minimum de cessation d'activité professionnelle en 2023 contre 65 ans actuellement.


Depuis 1908 en Australie, les hommes peuvent faire valoir leurs droits à la retraite à partir de 65 ans, les femmes à partir de 60.

Au cours des 30 prochaines années, le nombre d'Australiens de plus de 65 ans devrait doubler quand celui de plus de 85 ans triplera. L'Australie compte actuellement 23,4 millions d'habitants avec une espérance de vie à la naissance de 79 ans pour les hommes et de 84 ans pour les femmes.

Le Royaume-Uni a prévu de reculer à 68 ans l'âge de départ à la retraite. En Allemagne, cet âge est fixé à 67 ans. Des discussions sont en cours pour assouplir cet âge. Dans un très grand nombre d'Etats, l'âge varie entre 65 et 67 ans. 


jeudi 1 mai 2014

La lettre N°1 de l'épargne et de la retraite : mai 2014

Pour le premier mai, la première lettre de l'épargne et de la retraite est publiée.
Au sommaire de cette lettre :
  • l'édito de Philippe Crevel "Time is on my side"
  • les TNS, l'épargne et la retraite ou est-ce que les Indépendants ont-ils un comportement spécifique en matière d'épargne et de retraite
  • le PERP fête ses 10 ans