vendredi 30 août 2013

Réforme des retraites, juste ou pas juste ?


Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction de Sicavonline au sujet de la réforme des retraites version 2013.

Responsable, juste, équilibrée et structurelle", c'est ainsi que Jean-Marc Ayrault a défini sa réforme des retraites. Les mesures annoncées assurent-elles la préservation et la survie de notre système de retraite ? Marc Touati, président du cabinet d'analyse économique ACDEFI et Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, n ont ainsi répondu aux question de Sicavonline.

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Jeunes ou Vieux ? A vous de choisir !


Philippe Crevel a répondu à une interview sur le site d'information d'Atlantico  avec Jacques Bichot et Julien Damon au sujet du financement de la réforme des retraites et sur le point de qui entre les jeunes et les seniors devaient contribuer pour assurer le retour à l'équilibre des régimes de retraite.

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Economie Matin : tribune sur l'avenir du système de retraite français


Dans le prolongement de l'annonce de la réforme version 2013 des retraites, Philippe Crevel a publié une tribune sur le site Internet "Economie Matin".

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mercredi 28 août 2013

Réaction de Philippe Crevel à la réforme des retraites


Philippe Crevel a réagi à la présentation de la réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault, mardi 27 août sur le site d'Atlantico. Il indique que le choix de l'ajustement paramétrique a primé au détriment du traitement structurel.

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La réforme des retraites version 2013


Le Premier Ministre a annoncé mardi 27 août la réforme des retraites, version 2013. Cette réforme comporte deux volets, un volet de réduction des déficits et un volet social avec la prise en compte de la pénibilité et une amélioration des pensions des femmes ayant eu des enfants.

Les mesures de financement à court terme

Le Gouvernement a renoncé pour financer le déficit des retraites d'augmenter la CSG. En revanche, les cotisations des actifs et des entreprises seront augmentées dans la même proportion, . Tous les régimes seront concernés. La hausse sera progressive sur 4 ans : 0,15 point pour les actifs et les employeurs en 2014, puis 0,05 pour les 3 années suivantes. Au final en 2017, l’accroissement aura été de 0,3 point pour les actifs et 0,3 point pour les employeurs. Cette mesure pénalisera les entreprises et réduira le pouvoir d'achat des salariés. Pour un salaire modeste, la ponction sera d'environ 50 euros par an.

Les retraités sont appelés à financer en partie la réforme à travers deux mesures. Les majorations de pensions de 10% des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus qui sont aujourd’hui exonérées d’impôt sur le revenu seront désormais assujetties à l'IR. Si le Gouvernement a renoncé à la désindexation, il a choisi de décaler la date de la revalorisation en fonction de l’inflation qui interviendra le 1er octobre en lieu et place du 1er avril.

La mesure d'équilibre à long terme

A côté de ces mesures de financement à court terme, le Premier Ministre a annoncé que la durée de cotisation passera progressivement à 43 ans à compter de 2020 et cela jusqu'en 2035.

Pour un assuré né en Et atteignant 62 ans en La durée requise pour le taux plein sera de 1958 2020 41 ans et trois trimestres 1961 2023 42 ans 1964 2026 42 ans et un trimestre 1967 2029 42 ans et demi 1970 2032 42 et trois trimestres 1973 2035 43 ans

Pour les assurés nés après 1973, la durée requise restera de 43 ans

Cette mesure vise à reporter la charge du financement des régimes sur les générations les plus jeunes.

Le pilotage Le Gouvernement a institué un petit dispositif de pilotage sera mis en place. Le Conseil d’orientation des retraites réalisera chaque année. Un bilan public sur le système de retraite et un Comité de surveillance des retraites rendra un avis annuel et notifiera une alerte en cas d’écarts significatifs. Le Gouvernement, après consultation des partenaires sociaux, sera censé proposer au Parlement les mesures de redressement. Cette annonce complète le dispositif des rendez-vous prévu par les précédentes réformes.

La pénibilité

Le Gouvernement a décidé la création d'un compte personnel de prévention de la pénibilité qui sera effective en 2015. Ce compte profitera à tout salarié du secteur privé exposé à des conditions de travail réduisant l’espérance de vie. Le compte permettra de cumuler des points en fonction de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. Chaque trimestre d’exposition donnera droit à un point (deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs). Le nombre total de points sera plafonné à 100. Les critères de pénibilité sont ceux qui avaient été retenus par les partenaires sociaux en 2008. Environ 20% des salariés du privé sont concernés.

Les points accumulés sur le compte pourront être utilisés pour :

- suivre des formations permettant de se réorienter vers un emploi moins pénible, car l’objet principal est bien d’aider les salariés à sortir de la pénibilité
- financer un maintien de rémunération lors d’un passage à temps partiel en fin de carrière ;
- bénéficier de trimestres de retraite.

Le barème de conversion des points en trimestres de formation, temps partiel et retraite est le suivant : 10 points sur le compte = 1 trimestre. Mais les 20 premiers points seront obligatoirement consacrés à la formation.

Le dispositif sera financé par une cotisation des employeurs : une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise tenant compte de la pénibilité qui lui est propre.

Les pensions des femmes
Le Gouvernement avait annoncé son intention d'améliorer les pensions des femmes. Il utilise le système des droits familiaux. À compter du 1er janvier 2014, les femmes pourront valider autant de trimestres que de périodes de 90 jours de congé maternité.

Le décret du 2 juillet 2012 élargissant la possibilité de départ à 60 ans a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, tous les trimestres de congé maternité seront réputés cotisés.

Le Gouvernement entend permettre la validation des trimestres pour les petits temps partiels, qui touchent essentiellement les femmes

Le nombre de trimestres d’assurance vieillesse validés au titre d’une année est établi en fonction du montant de la rémunération annuelle soumise à cotisations : sont validés autant de trimestres que le salaire annuel représente de fois 200 heures rémunérées au Smic. Cette disposition ne permet pas aux assurés à temps très partiel, à faible durée de travail ou à faible revenu dans l’année de valider quatre trimestres. À l’inverse, il est possible pour certains salariés percevant une rémunération élevée, de valider 4 trimestres en moins de 2 mois et demi d’activité.

À compter du 1er janvier 2014, les modalités de validation d’un trimestre seront modifiées : - acquisition d’un trimestre avec 150 heures Smic de cotisations au lieu de 200 ; - création d’un plafond afin de limiter les effets d’aubaine : ne seront prises en compte pour le calcul de la durée que les cotisations portant sur un revenu mensuel inférieur à 1,5 Smic ; - report des cotisations non utilisées pour valider un trimestre sur l’année suivante.

Les majorations de pension pour enfant seront revues.

Aujourd’hui, la majoration de 10% des pensions ne concerne que les parents de trois enfants et plus Elle profite plus les hommes que les femmes. Pour les retraités actuels et ceux partant à la retraite d’ici à 2020, les règles actuelles ne sont pas modifiées. Au-delà de 2020, la majoration actuelle sera progressivement plafonnée et transformée en majoration forfaitaire par enfant. Elle bénéficiera principalement aux femmes.

Le Gouvernement a également prévu de faire quelques gestes en faveur des jeunes en particulier les apprentis et les jeunes en alternance afin de faciliter la validation de leurs trimestres d’apprentissage.

Les apprentis cotisent sur une assiette forfaitaire, inférieure à leur rémunération et trop faible pour leur permettre de valider une durée d’assurance vieillesse au moins égale à celle de leur contrat. assiette de cotisation des apprentis sera réformée afin de leur permettre de valider à l’avenir un nombre de trimestres de retraite correspondant aux nombres de trimestres travaillés, quelle que soit leur rémunération. Ces cotisations seront prises en charge par la solidarité nationale

Le Gouvernement entend faciliter le rachat pour les jeunes de lurs périodes d’études post bac. Les assurés peuvent déjà racheter jusqu’à 12 trimestres d’assurance au titre des années d’études supérieures depuis 2003. Le tarif de ce rachat varie selon l’âge et le niveau de revenu. Il est cependant relativement élevé pour des jeunes entrant dans la vie active, ce qui le rend très peu utilisé.

Un tarif préférentiel de rachat de trimestres d’études sera ouvert aux jeunes entrant dans la vie active, dans les conditions suivantes :

- rachat effectué dans un délai de cinq ou dix ans suivant la fin des études ;
- quatre trimestres au maximum seront rachetables à ce tarif ;
- le montant de l’aide sera forfaitaire afin d’avantager relativement les assurés les plus jeunes et aux revenus les plus faibles lors du rachat..

Pour les carrières heurtées, le Gouvernement étend la validation de périodes de formation professionnelle et de chômage non indemnisé. À compter du 1er janvier 2015, toutes les périodes de formation professionnelle seront assimilées à des périodes d’assurance, dans les mêmes conditions que les périodes de chômage indemnisé (validation d’un trimestre pour chaque période de 50 jours de stage). Afin d’éviter que l’alternance entre chômage non indemnisé et emploi se traduise par de moindres validations de droits, les périodes de chômage non indemnisées seront validées si l’assuré reste inscrit à Pôle emploi, même en cas de reprise d’emploi.

Mieux prendre en compte les accidents de carrière pour les assurés à carrière longue

Le décret du 2 juillet 2012 a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres de chômage et 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, seront réputés cotisés 2 trimestres supplémentaires de chômage et 2 trimestres d’invalidité.

Pour les petites pensions, le minimum contributif sera amélioré. Le minimum contributif n’est versé que si l’ensemble des pensions de retraite personnelles légalement obligatoires est inférieur à 1028€. En cas de dépassement, le minimum contributif est écrêté. Le seuil d’écrêtement sera relevé à 1120€ à compter du 1er janvier 2014.

Le Gouvernement a également pris l'engagement d'améliorer les pensions agricoles conformément aux engagements du président de la République.

Pour les polypensionnés, une fois de plus, il est prévu des mesures de simplification.

Le Premier Ministre a également prévu des mesures de simplification. Il est ainsi prévu avant la liquidation des retraites,, la création d’un compte retraite unique pour chaque Français qui permettra d’avoir une vision consolidée, à jour, de la carrière de chaque assuré, en regroupant l’ensemble des informations sur les droits acquis sur l’ensemble de leur carrière, pour tous les régimes. Il sera associé à un simulateur de retraite en ligne, intégrant les informations sur la carrière pour les périodes passées, et projetant la fin de carrière. Au moment de la liquidation, il est prévu la création d’une demande unique de retraite en ligne avec une déclaration préremplie. Les accueils unifiés inter-régimes seront développés une fois la pension liquidée. Le Gouvernement entend à travers la simplification du paiement et l'utilisation du compte unique de retraite faciliter pour les retraités l'accès à l’ensemble de ses pensions de retraite, de retrouver tous les documents et formulaires utiles et de déposer les informations nécessaires aux caisses.

Une structure inter-régimes sera créée, associant l’ensemble des organismes de retraite obligatoire (de base et complémentaire), et sera chargée d’assurer le pilotage des principaux projets interrégimes. Elle absorbera à terme le GIP Info retraite

Lire le dossier de presse du Gouvernement

mardi 27 août 2013

Retraite, les premières annonces de réforme


Le Premier Ministre après avoir entendu les partenaires sociaux a a annoncé aujourd'hui les détails de la réforme du financement des retraites. Comme prévu la durée de cotisation sera allongé mais après 2020. En effet, la durée de cotisation passera à 43 ans en 2035, contre 41,5 aujourd'hui. Il est prévu une hausse des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014. Par ailleurs, un compte pénibilité financé par les entreprises est institué. Le gouvernement n'a pas prévu pour le moment d'augmenter la CSG.

lundi 26 août 2013

Réforme des retraites : coût de la non réforme : interview de Philippe Crevel

Philippe Crevel et  Vincent Touzé économiste senior au département des études de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) ont répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico sur le coût de la non réforme du système des retraites au moment où le premier Ministre entame officiellement un tour de piste avec les partenaires sociaux.

lire l'interview sur Atlantico.fr

samedi 17 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des Epargnants

 Après la publication de résultats encourageants pour la zone euro et la France en particulier, la bourse a enregistré une huitième semaine de hausse. Le CAC 40 a terminé vendredi à 4.123,89 points. Comme toujours au mois d’août, les volumes d’échanges sont faibles avec en moyenne environ 2 milliards d’euros de transactions quotidiennes ces derniers jours.
 Sur cette semaine, la Bourse de Paris a augmenté 1,16 %. Depuis le début de l’année, la progression est de 13 %.

 Etats-Unis, quelques bonnes nouvelles

 Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont augmenté de 5,9 % en juillet. Le nombre de permis de construire accordés en juillet par les autorités a augmenté de 2,7 %.
 De ce fait, de nouvelles rumeurs circulent sur un durcissement de la politique monétaire ce qui a pesé sur la bourse de New York.

 France et la zone euro, sortie du pot au noir

  La zone euro a mis un terme à 6 trimestres de recul du PIB avec un taux de croissance de 0,3 % au deuxième trimestre 2013. Ce taux est également celui de l’Union européenne.  Au cours du premier trimestre 2013, les taux de croissance avaient été respectivement de -0,3% et -0,1%. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,7% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE au cours du deuxième trimestre 2013, contre respectivement -1,1% et -0,7% au trimestre précédent. Au cours du deuxième trimestre 2013, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent (après +0,3% au premier trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a  augmenté de 1,4% (après +1,3% au trimestre précédent). L’Union européenne a bénéficié du bon taux d’activité de la France et de l’amélioration de la situation dans les pays d’Europe du Sud. Les efforts budgétaires ont été concentré en 2012 et au début 2013. DE ce fait, leur impact récessif a été moindre au deuxième trimestre. Ce regain de croissance est lié à l’amélioration de la compétitivité des pays d’Europe du sud et à la décision de Bruxelles de relâcher la pression sur l’assainissement des finances publiques. La fin de l’année avec les élections allemandes et certains rendez-vous financiers pourrait être plus compliquée.
 Miracle ou pas mais il n'en demeure pas moins que la France a connu un taux de croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013, % après un recul de 0,2 % chacun des deux trimestres précédents.  Cette augmentation  est selon l'INSEE  la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2011. L’acquis de croissance annuelle à mi-année est de +0,1 %.

Cette croissance repose sur une accélération des dépenses de consommation des ménages  (+0,4 % après –0,1 %). L'investissement ou la formation brute de capital fixe (FBCF) totale continue de diminuer, mais moins fortement qu’en début d’année (–0,5 % après –1,0 %).  De ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue nettement à l’accélération du PIB : +0,3 point au deuxième trimestre, après –0,1 point au trimestre précédent.
 Les exportations (+2,0 % après –0,5 %) et les importations (+1,9 % après +0,1 %) rebondissent de conserve. En conséquence, le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre (après –0,2 point).

Les variations de stocks des entreprises contribuent de nouveau positivement à la croissance de l’activité : +0,2 point, après +0,1 point au premier trimestre 2013.
 Au niveau de la production, la progression a été au rendez-vous  au niveau des biens et des services : +0,9 % après 0,0 %. La production de biens manufacturés augmente de +2,0 % après +0,2 % grâce à l'augmentation de la production de matériels de transport (+8,2 % après –1,0 %), notamment dans les industries automobile et aéronautique. L’activité progresse dans toutes les autres branches manufacturières. La production de services marchands accélère également (+0,7 % après 0,0 %), notamment dans les services aux entreprises.
 Au deuxième trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau avec +0,4 % après –0,1 %. Les dépenses d’énergie restent dynamiques (+2,4 % après +2,0 %). Les augmentations des prélèvements ont impacté les ménages surtout en 2012 et début 2013. Le deuxième trimestre a bénéficié d'un contexte extérieur plus porteur avec un début d'infléchissement de la situation d'Europe du sud. Les Français ont décidé de maintenir leur niveau de consommation à la veille des vacances favorisant ainsi l'activité.

 La France en a-t-elle fini avec la crise. Il est un peu tôt pour le dire. le deuxième trimestre est en règle générale assez porteur. Après plusieurs mois d'attentisme, les Français ont légèrement renoué avec la consommation en particulier en ce qui concerne l'achat de voitures. Par ailleurs, l'impact des prélèvements obligatoires a été concentré en fin d'année 2012 et en début d'année 2013. Il faudra attendre le 3ème trimestre pour avoir une vision plus nette de la capacité de rebond de l'économie française.

 L’Allemagne qui n’a pas été officiellement en récession cette année a enregistré un bon deuxième trimestre avec une hausse de son PIB de 0,7 %. Toutes les composantes de la croissance seraient passées au vert même si l’investissement reste en retrait.

Point estival

Après le 15 août, la France reprend progressivement le chemin du travail. Un premier bilan de la saison touristique peut être réalisé. Le mois de juillet a été en demi-teinte. Si le mois d'août a enregistré un fort taux de départ, en revanche, les touristes ont été contraints de mesurer leurs achats. L'augmentation des tarifs et la crise freinent les sorties. Dans un marché fort concurrentiel, des différences entre types de restauration et d'hébergement peuvent se faire sentir d'autant plus qu'Internet permet de comparer les prix et d'avoir en direct plus ou moins réellement le jugement des consommateurs.

  A suivre

 Lundi, au Japon, les résultats de la balance commerciale de juillet seront publiés.

 Mardi, toujours au Japon, il faudra suivre l’indice d'activité industrielle de juin.
 En Allemagne, il faudra regarder l’orientation des prix à la production de juillet. Pour la zone euro, les statistiques de la production du secteur de la construction de juin seront rendus publiques.
 Aux Etats-Unis, l’indice national d'activité du mois de juillet sera publié par la Réserve fédérale de Chicago.

 Mercredi, au Japon, il faudra regarder l’orientation annuelle des ventes de supermarchés en juillet.
 Au Royaume-Uni, il faudra également suivre la situation budgétaire du mois de juillet et l’enquête de la Chambre de commerce et d'industrie du mois d'août.
 Aux Etats-Unis, sera communiquée la demande de prêts hypothécaires au cours de la semaine achevée le 16 août. Il faudra également suivre les ventes de logements anciens du mois de juillet et la publication du compte rendu du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale des 30 et 31 juillet.

 Jeudi, au Japon, il faudra examiner l’estimation finale de l'évolution des commandes de machines-outils en juillet
 En Chine, il faudra suivre l’indice PMI HSBC instantané des directeurs des achats du secteur manufacturier du mois d'août. En France, il sera rendu public les créations d'entreprises en juillet
 Au sein de la zone euro, il faudra suivre l’indice PMI Markit instantané des directeurs des achats des secteurs manufacturier et non manufacturier du mois d'août.
 En Espagne, sera communiquée la balance commerciale de juin.

Vendredi, sera communiqué en Allemagne, la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre 2013. Il faudra suivre avec attention, au Royaume-Uni, l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013.

Pour la zone euro sera publié l’indice de confiance des consommateurs du mois d'août, publié par la Commission européenne. Au Brésil, sera rendue publique la balance courante de juillet Enfin, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs du mois de juillet seront publiées. 

mardi 13 août 2013

Réforme des retraites : tout ça pour ça !


Le Gouvernement semble vouloir retenir les solutions fiscales pour équilibrer le régime des retraites. Il n'y aurait pas d'allongement de la durée de cotisation avant 2020 soit presque une éternité. Le Gouvernement opterait pour l'augmentation de la CSG à hauteur de 0,3 à 0,5 point. Il pourrait également réformer les droits familiaux et supprimer la déduction de 10 % dont bénéficient les retraités au titre de l'IR. Il s'agit de gagner un peu de temps sur le emps et de passer 2014 au chaud.

Est-il urgent de réformer le système des retraites en France


Après la déclaration de Julien Dray sur la non-urgence de la réforme des retraites, Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico. lire l'interview

lundi 12 août 2013

Nous n'échapperons pas à la hausse de la CSG


La hausse de la CSG s'avance. Reste à connaître l'ampleur de l'augmentation. Le Gouvernement hésite entre une hausse de 0,2 à 0,3 point destiné au seul financement des retraites avec en plus la suppression de l'abattement de 10 % applicable aux pensions des retraités et une hausse de 0,5 point qui rapporterait plus de 6 milliards d'euros. Une telle augmentation servirait tout à la fois au renflouage de l'assurance-maladie, de l'assurance-vieillesse voire de la branche famille.

Une hausse de la CSG aurait un impact sur la conjoncture en pénalisant le pouvoir d'achat des Français. Elle réduirait encore plus le rendement de l'épargne mis à mal par la faiblesse des taux et le relèvement des prélèvements sociaux.

UMP / PS : si on refaisait le match des retraites


L'UMP dévoilera son projet sur les retraites au mois de septembre mais Hervé Mariton a déjà vendu la mèche en publiant quelques axes de réflexion. Par rapport au PS qui nie la réalité économique, l'UMP joue le classicisme  en demandant le report de l'âge légal et l'augmentation de la durée de cotisation.

lire le papier sur le site d'Atlantico.fr

samedi 10 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

La bourse de Paris a terminé la semaine à 4076 points réussissant à ne pas retomber au-dessous du seuil des 4000 points. Elle enregistre ainsi sa septième semaine de hausse soit le plus long cycle depuis le printemps 2009. Depuis le mois de janvier, la progression est de 11,96 %.

France, un retour très modéré de la croissance sur fond de déficit budgétaire croissant

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA) de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, le produit intérieur brut devrait augmenter de 0,1 % au 3ème trimestre. L’INSEE table sur un recul de l’activité de 0,1 % en 2013 quand le FMI prévoit une récession de 0,2 %.
L’OCDE est moins optimiste concernant le 2ème trimestre concernant la  prévision de croissance du PIB du deuxième trimestre avec un recul de  0,2 %. La reprise se matérialiserait par une reprise de la croissance de+ 0,2 % au 3ème trimestre et de + 0,6 % au 4ème. La Commission de Bruxelles table sur une croissance nulle au 2ème et sur une reprise de l’ordre de + 0,2 % au 3ème trimestre. Pour l’année 2013, elle prévoit une contraction de 0,1 % et une reprise limitée à 1,1 % pour 2014
Si la saison estivale a démarré lentement, avec l’arrivée du mois d’août, la France a pris ses quartiers d’été avec une activité économique tournant au ralenti. La saison touristique risque d’être cette année très concentrée entre le 3 août et le 20 août.

Finances publiques, le déficit entre deux eaux

Le déficit budgétaire français s'est accru en juin. Il a atteint 59,3 milliards d'euros contre 56,7 milliards un an auparavant. Hors éléments non récurrents, qui ont pesé pour 7,5 milliards d'euros, il serait en amélioration de près de cinq milliards d'euros d'un an sur l'autre. En 2012, l’Etat avait enregistré des recettes exceptionnelles en provenance de la vente des licences 4G quand en 2013, il a dû doter en capital les fonds européens institué par le traité budgétaire.

A suivre

Lundi au Japon, il faudra suivre l’évolution des prix des biens d'équipement du mois de juillet. Le Gouvernement conserve son objectif d’accélération de l’inflation afin de sortir de la déflation. Il faudra suivre également les statistiques de la production industrielle du mois de juin ainsi que le taux de croissance économique du deuxième trimestre 2013. Le PIB aurait augmenté de 0,9 % après un gain de 1 % au cours des trois mois précédents
En France, la balance des paiements de juin sera rendue publique quand en Italie sera communiqué le montant de la dette publique à la fin juin 2013 qui devrait être en recul de 3,7 % par rapport à juin 2012.
Aux Etats-Unis, sera communiquée la situation budgétaire de juillet.

Mardi, au Japon seront communiquées l’orientation des commandes de machines en juin  et le compte rendu du Conseil de politique monétaire de la Banque du Japon
En Allemagne, le taux d’inflation du mois de juillet sera diffusé ainsi que l’indice Zew du climat économique.
En Espagne sera communiqué le taux d’inflation de juillet tout comme pour le Royaume-Uni.
Pour la zone euro, toujours mardi seront rendus publics l’indice Zew du climat économique tel qu'il est perçu par les analystes financiers et les investisseurs au mois d'août ainsi que l’évolution de la production industrielle de juin. Aux Etats-Unis, il faudra regarder la publication de l'indice NFIB de l'optimisme des dirigeants de petites entreprises, la progression des ventes au détail en juillet, l’orientation des prix du commerce extérieur en juillet et les stocks des entreprises de juin.

Avant le pont du 15 août qui marque le début de la fin des vacances, il faudra regarder mercredi les premiers résultats des comptes nationaux du deuxième trimestre. Il faudra aussi étudier l’estimation de l'emploi salarié au deuxième trimestre et le taux d’inflation de juillet.
Pour l’Allemagne, il faudra également scruter l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013 tout comme pour la zone euro.
Au Royaume-Uni sera publié le compte rendu du conseil de politique monétaire de la Banque d'Angleterre du 31 juillet et du 1er août
Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’orientation des prix à la production en juillet

Jeudi 15 août, fête de la Vierge Marie et date anniversaire de la naissance de Napoléon Bonaparte, il faudra regarder chez la perfide Albion, les ventes au  détail du mois de juillet et aux Etats-Unis, l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de New York du mois d'août ainsi que l’évolution des prix et des revenus réels en juillet. Seront également suivies les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 9 août et la production industrielle de juillet. Toujours aux Etats-Unis, seront publiés l’indice NAHB de la confiance des promoteurs constructeurs du mois d'août et l’enquête de Réserve fédérale de Philadelphie pour le mois d'août.

Vendredi 16 août, il faudra suivre la balance courante de juin de la zone euro et le taux d’inflation de juillet.
Pour l’Italie, il conviendra de regarder la balance courante de juin. Enfin, pour les Etats-Unis, il conviendra de regarder la première estimation des gains de productivité du deuxième trimestre 2013  et les mises en chantier et permis de construire de juillet ainsi que l’indice de confiance de l'université du Michigan du mois d'août.

vendredi 9 août 2013

Portugal, les retraites à la diète


Le Portugal étudie la possibilité de repousser l'âge de départ à la retraite de 65 à 66 ans. Par ailleurs, Le gouvernement prévoit également de baisser de 10% le montant des retraites des fonctionnaires qui perçoivent plus de 600 euros par mois.Un plan de départs volontaires dans la fonction publique est en outre à l'étude L’objectif est de réduire de 30.000 postes les effectifs de la fonction publique qui s'élève à 700.000.

De plus des négociations sont engagées afin de relever de 35 à 40 heures le temps de travail.

Les négociations sont en cours entre le gouvernement portugais et les syndicats. Fin juillet, le Parlement avait approuvé une augmentation du temps de travail des fonctionnaires, désormais fixé à 40 heures par semaine au lieu de 35.

mercredi 7 août 2013

Pénibilité et Retraite


Philippe Crevel a été interrogé au sujet du projet de création de comptes individuels de pénibilité par la rédaction d'Atlantico. Le compte pénibilité est un système de points cumulés selon la pénibilité de travail du salarié. Ces points permettraient de racheter des trimestres pour partir à la retraite plus tôt. Mais ces propositions cachent plusieurs effets pervers...

  Lire l'interview

lundi 5 août 2013

Retraite des agriculteurs : 75 % du SMIC


Reprenant les engagements de la précédente majorité et son engagement de la campagne présidentielle, François Hollande a annoncé vendredi 2 août "un plan de rattrapage" pour les petites retraites des agriculteurs. L"'objectif est que la retraite minimale atteigne au moins 75 % du smic", soit 1 072,66 € par mois. Ce résultat devra être atteint dans les trois ans. « Nous préparons l’avenir des retraites, des petites pensions, et notamment dans le domaine de l’agriculture où il y a des femmes et des hommes, beaucoup de femmes, qui vivent avec des pensions qui sont très faibles », a déclaré le chef de l’État. Selon la FNSEA, les 1,2 million de retraités de l’agriculture ont une retraite moyenne de 722 € par mois après une carrière complète.

le combat de la pénibilité est lancé


Parmi les priorités du Gouvernement figure le traitement de la pénibilité. Le dispositif adopté dans la loi de 2010 n'a concerné que 5 695 personnes à fi juin 2012. La possibilité de partir à 60 ans est maintenue pour les actifs ayant un taux d'invalidité d'au moins 20 %. Entre 10 et 20 % d'invalidité, les actifs doivent remplir certaines conditions. Ils doivent ainsi prouver qu'ils ont été exposés à des travaux pénibles durant pendant au moins 17 ans. 30 000 personnes seraient susceptibles d'en bénéficier mais un grand nombre faute d'information n'aurait pas demander d'en profiter.

Afin de mieux traiter cette question le gouvernement travaille sur l'idée d'un compte pénibilité sur lequel serait versé des points ouvrant droit à des trimestres permettant de partir plutôt. Les entreprises seraient amenées à financer ces comptes. Le coût est évalué à 2 milliards d'euros. Les comptes pourraient être gérés par la Caisse des dépôts. Une telle mesure pourrait pénaliser le secteur industriel. Par ailleurs,la définition de la pénibilité étant évolutive, il y a des risques de sous-capitalisation ou de mauvaise utilisation des fonds recueillis. Un gouvernement pourrait être tenté de toucher à la cagnotte pour financer des fins de mois difficiles.

Une solution serait d'instituer des systèmes d'assurance pénibilité. Les entreprises devraient se couvrir face à ce risque ; leurs efforts afin d'améliorer les conditions de travail se traduisant par une réduction des primes versées. Par ailleurs, un système privé permettrait d'instiller de la concurrence.