jeudi 30 mai 2013

Retraite, la France va devoir faire des efforts


La Commission de Bruxelles en contrepartie du délai de deux ans accordé à la France pour revenir en-dessous de la barre des 3 % du PIB de déficit public doit engager des réformes structurelles dont celle concernant les retraites. La Commission invite la France a reporter l'âge légal au-delà de 62 ans,d'augmenter la durée de cotisation et de désindexer les pensions. Elle demande aussi de revoir les régimes spéciaux. La feuille de route risque d'être bien difficile à respecter sur au moins deux points : la réforme des régimes spéciaux et l'âge légal.

lire les recommandations de la Commission à la France

lundi 27 mai 2013

La Chine se met à la retraite


Jusqu'à une date récente, le système de retraite chinois se réduisait à la couverture des membres du PC et aux salariés des grandes structures. Avec le développement de l'industrie et l'urbanisation mais surtout en raison du vieillissement de la population, le pouvoir a du prévoir la généralisation du système d'assurance-retraite pour les zones urbaines et rurales. Il couvrait 486 millions de personnes à la fin du mois d'avril, a annoncé samedi Liu Conglong, directeur adjoint du département des retraites rurales au ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale. Selon lui, 133 millions de personnes âgées touchent actuellement une pension mensuelle ce qui est peu compte tenu de la population qui dépasse 1,3 milliard d'habitants.

Ces dernières années, le gouvernement a adopté d'importantes mesures pour améliorer son système de retraites et de sécurité sociale, lançant en 2009 un programme pilote de retraites pour les zones rurales et annonçant en 2011 un programme pilote d'assurance-retraite sociale pour les habitants urbains.

mercredi 22 mai 2013

La dépendance 2001 - 2011


Le Ministère des Affaires sociales et de la santé a publié une étude sur l'évolution des dépenses liées à la dépendance entre 2001 et 2010. Depuis plusieurs années, les gouvernements promettent de réformer le système de couverture de la dépendance sans pour autant passer à l'acte. Aujourd'hui, les dépenses liées à la dépendance sont essentiellement supportées par les départements.  Ainsi, selon cette étude, le nombre de mesures d’aide sociale des conseils généraux à destination des personnes âgées dépendantes est passé de 370 000 à 1 350 000 environ. Cette évolution est imputable à la création de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2002 puis à sa montée en charge.

Les dépenses totales d’aide sociale à destination de ces personnes asont passées de  2,81 milliards d’euros de dépenses brutes en 2001 à 8,12 milliards en 2010, soit une augmentation de 150 % en euros constants. Déductions faites des recours et récupérations, le montant net des dépenses d’aide sociale s’établit à 6,89 milliards en 2010.

Lire l'ensemble de l'étude

lundi 20 mai 2013

Les Belges mettent au rencart la préretraite


Le Gouvernement belge a décidé de porter de 60 à 62 ans l'âge d'entrée dans le régime de retraite anticipée avec en outre une durée de travail d'au moins 42 ans contre 35 ans auparavant. Dans le système dit de préretraite, l'âge d'admission est porté de 58 à 60 ans et le nombre d'années de travail passe de 35 à 40 ans. Dans le système de crédits temps, l'âge requis passe de 50 à 55 ans

samedi 18 mai 2013

La semaine économique et financière



Le coin des Epargnants

Les actions, nouveaux refuges pour des investisseurs en mal de rendement ?
Le CAC 40 a terminé la semaine à 4001 points au plus haut depuis le mois de juillet 2011. La hausse est de 11 % en un mois et de 32 % en un an. Cette progression qui intervient en pleine entrée dans la récession de la France est alimentée par les politiques monétaires accommodantes des Banques centrales et par les bons résultats de l’économie américaine. Il faut souligner que les entreprises du CAC 40 dépendent de moins en moins du marché national et évoluent en fonction de leurs propres marchés. Il faut noter également que la bourse anticipe, en règle générale, les rebonds de la conjoncture. L’évolution de ces dernières semaines pourrait annoncer un futur plus clément.
Il n’en demeure pas moins que la bourse de Paris est loin de ses records de 2007 ou de septembre 2000 où le CAC avait frôlé les 7000 points. La bourse de Paris est pénalisée par l’affaiblissement de l’économie française et également par la réduction de la valorisation des compagnies financières.
Depuis le mois de janvier, l’action Renault a fortement progressé, 50 %, grâce à Dacia et à Nissan dont les bénéfices vont dans la poche du constructeur français. Sans surprise, EADS enregistre une hausse de plus de 46 % depuis le début de l’année portée par l’envolée des commandes. Sanofi est également bien orientée.

Toutes les bourses étant au plus haut, des prises de bénéfices devraient intervenir après la distribution des bénéfices. Ces prises de bénéfices pourraient d’autant plus intervenir que la FED pourrait remettre en cause ses injections de liquidités. Certains estiment que le déversement monétaire génère une spéculation dont profitent artificiellement les actions avec un risque d’éclatement soudain et violent. Les faibles taux d’intérêt sur les titres d’Etat incitent les investisseurs à jouer en bourse avec de ce fait une progression rapide des cours.

Bonjour madame la récession, la sortie est par là

Ce ne fut pas une surprise, l’INSEE a annoncé officiellement l’entrée de la France en récession avec laquelle elle flirtait depuis plus d’un an. La question ce n’est pas de se lamenter sur cette destruction de richesses que nous connaissons depuis six mois mais de trouver les moyens de l’éconduire.
La France étant face au vent, le Gouvernement espère que ce dernier changera de direction. Il attend avec impatience un dégel de la consommation en Allemagne et une reprise en Europe du Sud afin d’amener un peu de vigueur en fin d’année. L’autre espoir repose sur le maintien de la croissance américaine qui pourrait également se faire ressentir jusqu’en Europe même si désormais pour notre allié nous sommes un peu moins prioritaire.

A défaut d’une solution par l’extérieur, le Gouvernement recourt à quelques expédients comme le déblocage de l’épargne salariale afin d’atténuer la chute de la consommation.
Evidemment, le retour de la croissance suppose la restauration durable de la confiance sur les marchés financiers et une reprise des gains de productivité avec en sous-jacent une augmentation de l’investissement.

16 mai 2013, le Président se soumet à la réalité économique

En écho à un certain 16 mai 1877 où le Président Mac Mahon avait le choix entre la démission et la soumission, lors de sa conférence de presse, le Président François Hollande a dû reconnaître à demi-mots que la France devait se réformer. La réforme des retraites est désormais officiellement sur les rails tout comme celle de l’épargne. Certes, la conférence de presse a donné lieu à une synthèse des nombreuses déclarations passées. Il n’en demeure pas moins que la question des dépenses publiques 
reste taboue.

Et ailleurs pendant ce temps là

La zone euro reste au premier trimestre récession pour le sixième trimestre consécutif. Seuls trois pays ont enregistré une croissance positive au premier trimestre dont l’Allemagne mais avec un taux de croissance très faible d’autant plus que le recul avait été marqué au quatrième trimestre.
En revanche, au Japon, le taux de croissance trimestrielle a été évalué à 0,9%, tirée par  la consommation et les exportations. Ces résultats semblent donner raison aux autorités qui ont engagé une politique de relance monétaire. La promesse d’un policy-mix accommodant à l’extrême a conduit le yen à une forte dépréciation. La base monétaire sera doublée grâce à des achats de titres de la dette souveraine.

A suivre

Mardi 21 mai, au Royaume-Uni, le taux d’inflation du mois d’avril sera publié. Il devrait rester au-dessus de l’objectif d’inflation de la Banque centrale (de 2%).

Mercredi 22 mai, le Japon publiera le résultat de la balance commerciale du mois d’avril avec une possible hausse de la valeur des exportations du fait de la faiblesse du yen, et une décélération des importations. Le déficit commercial devrait de ce fait diminuer. 

Jeudi 23 mai, au Royaume-Uni sera communiqué le résultat détaillé du PIB du premier trimestre. Le PIB a enregistré une croissance de 0,3% t/t au T1 2013 après s’être contracté au trimestre précédent. En variation sur un an, l’activité a progressé de 0,6%.
Toujours, jeudi sera rendu public les enquêtes PMI de mai pour la zone euro.
En avril, l’indice composite d’activité avait légèrement progressé, à 46,9. En hausse dans la périphérie, l'indice s'était détérioré dans le noyau dur de la zone.

Vendredi, l’INSEE publiera ses enquêtes sur le climat des affaires (mai). Après leur détérioration prononcée en avril, les enquêtes INSEE sur le climat des affaires devrait légèrement s’améliorer. L’Allemagne présentera les résultats détaillés du PIB du premier trimestre et l’indicateur IFO qui devrait rester stable soulignant que la reprise se fait attendre.
Enfin, toujours vendredi, aux Etats-Unis, seront communiqués les résultats des commandes de biens durables pour le mois d’avril. Elles devraient subir le contrecoup des baisses des dépenses militaires.

vendredi 17 mai 2013

C dans l'air spécial retraite


L'émission d'Yves Calvi, "C dans l'air" sur France 5 du 15 mai dernier était consacrée au sujet de la retraite et de la future réforme. Philippe Crevel a été interviewé au sujet de la future réforme.

Regarder l'émission 

jeudi 16 mai 2013

Retraite et assurance-vie au programme de la Conférence du Président


Le Président de la République a confirmé que l'assurance-vie serait réformée afin de mieux orienter l'épargne vers les entreprises. Il semble rependre la philosophie du rapport Berger/ Lefebvre. Il a confirmé qu'un Plan d'Epargne en Actions destiné aux PME.

Le Président a, par ailleurs, pris parti pour la prise en compte de l'allongement de la durée de la vie pour le calcul des retraites. Il a ainsi déclaré "est-ce que, comme président de la République, je peux laisser 20 milliards d'euros de déficit en 2020'" a-t-il interrogé, jugeant ce déficit "insoutenable". "Je refuse, comme président de la République, de reporter sur les générations à venir le fardeau du financement des retraites". Il a ajouté que "c'est par responsabilité que nous allons ouvrir le dossier des retraites et aussi par esprit de justice"."Ce n'est pas simplement pour diminuer un déficit, c'est pour améliorer une confiance, parce que si les jeunes pensent que leurs retraites ne seront jamais financées, mais pourquoi feraient-ils confiance aux régimes par répartition'" "Trois principes me guident: premier principe, nous devrons rétablir durablement (...) les régimes par répartition, en tenant compte de notre démographie". "Dès lors que l'on vit plus longtemps, parfois beaucoup plus longtemps, on devra travailler aussi un peu plus longtemps". "Le deuxième principe, c'est la justice", a-t-il souligné, citant "les inégalités entre régimes", celles qui "frappent les femmes" ou "ceux qui ont des carrières incomplètes"."Troisième principe, le dialogue, la concertation", qui "s'ouvrira dès la conférence sociale du mois de juin et se poursuivra jusqu'à la fin de l'été", a-t-il mentionné.

Il prend ainsi fait et cause pour l'allongement de la durée de cotisation. Il a aussi jugé positivement l'accord des partenaires sociaux sur les complémentaires donnant l'impression qu'il ne rejette pas l'idée de la désindexation pour les régimes de base.

Le scénario du Gouvernement en matière de retraite


Après la concertation avec les partenaires sociaux, le Gouvernement semble avancer l'allongement de la durée de cotisation. Mais si on respecte le calendrier proposé par le Conseil d'Orientation des Retraites, la durée de cotisation augmenterait à 42 ans pour la génération née en 1962, 43 ans pour celle née en 1975, 44 ans pour celle née en 1989 et atteindrait 44,75 ans pour celle née en 2000. Ce calendrier ne permet pas de loin de revenir à l'équilibre financier. L’économie serait 0,2% de PIB en 2030 sur un total de financement de 1 point de PIB.

De ce fait, à défaut de jouer sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, le Gouvernement pourrait retenir une désindexation des pensions de base. Un point de revalorisation de moins générerait 1 milliard d'euros d’économie. François Hollande souhaiterait que cette mesure ne s'applique pas aux petites pensions. Par ailleurs, un accroissement de la CSG sur les pensions est également envisagé.

mardi 14 mai 2013

réforme des retraites : NouvelObs.com


Le Premier Minsitre, Jean-Marc Ayrault, a rencontré les partenaires sociaux le 13 mai afin d'engager la concertation sur la réforme des retraites version 2013. Parmi les pistes avancées, l'allongement de la durée de cotisation, la désindexation et l'augmentation de la CSG des retraités. Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, est cité dans l'article du Nouvel Obs.com retraçant ces réunions.

Lire l'article du Nouvel Obs.com

Réforme des Retraites : réaction de Philippe Crevel


Philippe Crevel a été interrogé par Sarah Lemoine sur France Info au sujet de l'éventuel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein.

lundi 13 mai 2013

Heure des choix en matière de retraite

La Commission européenne demande à la France de revoir son régime de retraite. Avant l’audition du Président de la République devant la Commission, le Gouvernement en laissant filer quelques informations sur la future réforme des retraites, entend amadouer les commissaires. Avec le vieillissement de la population et les règles en vigueur, les charges de retraite devraient augmenter de 4 à 6 % par an quand les ressources stagnent du fait du faible taux d’emploi. Les ressources des régimes retraite dépendent essentiellement des cotisations sociales assises sur la masse salariale. Ce n’est pas l’ampleur du déficit actuel qui est une source de préoccupation mais l’évolution de la charge des retraite à terme. Le déficit est, en prenant en compte le Fonds de solidarité vieillesse, de 12 milliards d’euros soit 8 % du déficit public total. Ce déficit pourrait doubler d’ici la fin de décennie et voire plus en cas de stagnation prolongée de l’économie. La réforme de 2010 avait été établie sur la base d’un retour à un taux de chômage inférieur à 7 % et avec des gains de productivité de 1,5 %. Le Conseil d’Orientation des retraite a souligné que la mesure la plus efficace sur le plan financier est le report de l’âge de retraite. En repoussant cet âge à 63 ans d’ici 2017, le déficit pourrait être effacé. En revanche pour obtenir ce même résultat, il faudrait accroître les prélèvements obligatoires d’un point de PIB ou diminuer les pensions de 5 %. Le Gouvernement semble de plus en plus retenir le principe de l’allongement de la durée de cotisation qui pourrait passer de 41,5 à 44 ans. En jouant sur la durée de cotisation, le gouvernement ne veut pas pénaliser les actifs ayant commencé à travailler tôt.. En revanche, cette mesure a un moindre rendement que le report de l’âge légal surtout si l’augmentation entre en vigueur de manière progressive. Il n’en demeure pas moins qu’à terme avec l’allongement de la durée des études, l’augmentation de la durée de cotisation aboutira les actifs à partir plus tard ; en outre, les pensions devraient être pénalisées du fait d’un risque plus grand de ne pas avoir l’ensemble des retraites. L’augmentation de la durée de cotisation génère des ressources à moyen terme obligeant le Gouvernement de trouver des ressources à court terme. De ce fait, le Gouvernement réfléchit au relèvement de la CSG des retraités. Actuellement, le taux de CSG applicable aux pensions varie en fonction des revenus de 0 à 6,6 % contre 7,5 % pour les actifs. L’autre mesure envisagée est la désindexation partielle ou totale des retraites de base. Si cette mesure était appliquée sur les salaires servant de référence pour le calcul des pensions, il y aurait une double peine : réduction des pensions au moment de leur calcul et diminution du pouvoir d’achat des pensions après liquidation. La désindexation a un impact majeur financier générant un écart croissant entre les revenus des actifs qui ont tendance à progresser plus vite que l’inflation.

jeudi 9 mai 2013

les dépenses de retraite en France selon la Dress


Les prestations du risque vieillesse-survie ont atteint selon le ministère des affaires sociales 278,5 milliards d'euros en 2010. Elles représentent 45 % de l'ensemble des prestations sociales. Le poids des dépenses vieillesse représente également 14,4 % du PIB.

Le risque vieillesse proprement dit représente 241,4 milliards d'euros. le risque survie est de 37,1 milliards d'euros qui intègre les droits dérivés dont 35,1 milliards d'euros pour la réversion et des pensions aux veuves et orphelins.

Le risque vieillesse a vu ses dépenses augmenter de 3,5 % en 2010 contre 4,2 % en 2009 et 5 % en 2008 en euros courants. Cette moindre croissance est liée à l'application de la réforme de 2010.

mercredi 8 mai 2013

Moins de trimestres validés pour les jeunes actifs par rapport à leurs aînés


La durée d’assurance validée en début de carrière évolue en fonction des générations. Elle dépend de la scolarisation et de la conjoncture économique . Avant 30 ans, cette durée a augmenté jusqu’à la génération née en 1950, passant de 37,2 trimestres pour la génération 1942 à 41,6 trimestres pour celle de 1950. Pour ces générations espacées de 8 ans, la durée d’assurance validée par les femmes a augmenté de 18,3 % en raison de leur participation croissante au marché du travail, alors que cette hausse n’est que de 8 % pour les hommes. Pour les hommes, cette augmentation est en partie liée à un effet de composition : la proportion des personnes nées à l’étranger décroît entre les générations 1942 et 1950. Depuis la génération née en 1950, avec une entrée plus tardive sur le marché du travail, la durée d’assurance validée à 30 ans diminue passant de 39,8 trimestres pour la génération 1954 à 30,8 trimestres pour celle de 1974.

L’âge moyen de première validation de 4 trimestres la même année diminue. Lâge de fin de scolarité obligatoire porté à 16 ans à partir de la génération née en 1953 a modifié la répartition des trimestres avant 30 ans : 12 % des individus nés en 1950 ont validé plus de 60 trimestres à 30 ans, ce qui correspond à un début de carrière à 15 ans. Cette proportion est quasi nulle pour ceux nés en 1958. La poursuite des études après le baccalauréat pour les générations nées à partir de la fin des années 1960 a, quant à elle, entraîné une hausse de l’âge de fin d’études d’environ un an entre 1986 et 1996 pour se stabiliser autour de 21 ans. Ainsi, 28 % de la génération née en 1954 a validé entre 51 et 60 trimestres à 30 ans, contre seulement 6 % de la génération 1970. Ceci correspond à un début de carrière entre 15 et 17 ans. D’autre part, la réduction du nombre de trimestres validés à 30 ans traduit une plus grande difficulté d’insertion sur le marché du travail : les jeunes nés en 1950 n'étaient pas ou peu concernés par la montée du chômage au cours des années 1980 contrairement aux générations plus récentes.

Le cumul emploi-retraite continue de séduire


En 2011, selon le Ministère des Affaires sociales et de la Santé, 311 000 retraités de droit direct du régime général, soit 2,7 % des titulaires d’une pension de droit direct dans ce régime (hors nouveaux retraités de l’année), bénéficient du régime de cumul emploi-retraite. Avec l’assouplissement des règles de cumul en 2008, le nombre de bénéficiaires avait nettement augmenté en 2009 et 2010. En 2011, la progression se ralentir avec une hausse de de 7 % en 2011 après une progression de de 11 % en 2010. Dans les régimes du RSI, l’augmentation de la proportion des retraités qui cumulent emploi et retraite est plus forte. Le cumul emploi-retraite concerne principalement des hommes et des jeunes retraités. En 2008, 8,8 % des retraités âgés de 66 ans ont cumulé emploi et retraite, dont deux tiers dans le régime général.

La Retraite en France : étude de la Dress



La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques vient de publier son édition 2013, la retraite et les retraités. Ainsi, dans cette publication, il apparaît qu'en 2011, il y avait   un peu plus  de 15 millions de retraités, vivant en France ou à l’étranger. Ces retraités sont titulaires d’une pension de droit direct d’au moins un régime de retraite français.13 millions dépendent du régime général de la CNAV. 11,6 millions sont bénéficiaires d'une complémentaire Arrco et 2,6 millions  d'une retraite complémentaires Agirc. Leur nombre croît à un rythme moins soutenu que les années précédentes du fait de la réforme des retraites de 2010 qui progressivement reporte  l’âge légal d’ouverture des droits à partir de juillet 2011.

La pension moyenne de droit direct, tous régimes, atteint 1 256 euros mensuels en 2011. Sa croissance de 0,8 % en euros constants résulte notamment du renouvellement de la population des retraités. Les écarts de pensions entre hommes et femmes se réduisent. Les départs à la retraite interviennent à 60 ans dans un tiers des cas et sont un peu plus précoces dans la fonction publique.

La proportion de départs avec une surcote progresse dans les régimes du privé. Elle reste plus élevée dans la fonction publique d’État civile. Les liquidations avec une décote sont moins fréquentes dans le privé que dans la fonction publique civile mais ont lieu avec un nombre nettement plus important de trimestres manquants. Les pensions portées au minimum sont, quant à elles, plus nombreuses dans les régimes du privé. Les dispositifs de retraite supplémentaire facultative restent marginaux par rapport à la retraite obligatoire. Ils représentent 2,3 % de l’ensemble des prestations versées au titre de la retraite en 2011 et 4 % de l’ensemble des cotisations.

  Lire le dossier de la Dress

lundi 6 mai 2013

Retraite, emploi, quelles réformes pour demain ? interview sur Atlantico.fr


La rédaction d'Atlantico.fr a réalisé une interview croisée sur le bilan de François Hollande et sur les objectifs à atteindre pour la suite du quinquennat avec la participation Erwan Le Noan est président d’une association qui prépare des lycéens de ZEP aux concours des Grandes écoles et à l’entrée dans l’enseignement supérieur, de Alexandre Giuglaris est délégué-général de l’Institut pour la Justice et de Philippe Crevel.

Un an à l'Élysée : quel plan de route pour François Hollande pour répondre aux préoccupations des Français pendant les 4 années qui restent ? Après un an de présidence Hollande, les Français sont 79% à déclarer la lutte contre le chômage prioritaire (sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France). Emploi, croissance, école, justice, l'opinion est déçue par le bilan de cette première année de quinquennat. Quels caps François Hollande devrait-il suivre pour redresser la barre ? Le point sur quatre enjeux cruciaux où le président est attendu.

Lire l'interview

dimanche 5 mai 2013

Les retraités courtisés au niveau international : le Portugal se place sur ce marché


Le Portugal a décidé d'attirer les retraités étrangers afin de soutenir la croissance. En effet, selon une circulaire du 3 août 2012, entrée en vigueur le 1er janvier 2013, les résidents portugais percevant des retraites de source étrangère sont exonérés d'impôts sur leurs pensions privées. Une condition cependant pour éviter les effets d'aubaine: que le candidat potentiel au nouveau statut de «résident non habituel» n'ait pas eu de résidence fiscale au Portugal durant les cinq dernières années. Ce régime fiscal devrait être appliqué durant 10 ans.

Pour bénéficier de ce régime incitatif il faut attester de 183 jours au minimum de présence annuelle au Portugal. D'autres pays ont mis en oeuvre de telle pratique comme au Maroc. En effet, attirer des retraités ayant des revenus issus de l'étranger est tout bénéfice. Cela contribue à améliorer la balance des paiements et cela favorise la consommation sans rien couter aux caisses de retraite du pays.

vendredi 3 mai 2013

La semaine économique et financière

Le Coin des Epargnants

Au moins, il y a quelque chose qui rigole La bourse de Paris a terminé la semaine au plus haut depuis le mois de juillet 2011. Cette progression s’explique par l’annonce de la Banque centrale de diminuer ses taux d’intervention et par les bons résultats de l’économie américaine.

 Le CAC 40 a clôturé à 3912 points avec une hausse de 1,4 % vendredi.Toutes les places atteignent des sommets. Ainsi, le Dax francfortois a augmenté de de 2,02 % pour finir à 8122,29 points. A Londres, le Footsie s’est adjugé 0,94 % pendant qu’à Wall Street le Dow Jones progressait de 1,17 % parvenant pour dépasser 15000 points, un nouveau sommet. Le Standard & Poor’s 500, indice de référence des gérants de fonds a augmenté de  1,15 %, dépassant son maximum à plus de 1600 points.

 Sur une semaine, le CAC 40 a augmenté de 0,48 % et de 1,4 depuis un mois. Depuis la premier janvier, la hausse est de 5,98 % et de 19,60 % sur un an.

 France, deux ans de répit au prix cher

Pour la France, la Commission prévoit un taux de croissance de -0,1 % et un déficit public de 3,9 % du PIB en 2013 ce qui correspond à la moyenne des prévisions économiques. Pour l’année 2014, la Commission prévoit une croissance de 1,1 % et un déficit public de 4,2 % du PIB.

Cette dérive du déficit est imputable aux mauvaises rentrées fiscales sur l’IS et l’IR qui sont décalées d’un an. Le Gouvernement devrait intégrer un nouveau volant de réduction de dépenses et d’augmentation d’impôt dans la loi de finances pour 2014 : économies de dépenses, réduction des niches fiscales, lutte contre la fraude fiscale… Pour 2014, la prévision de déficit de la Commission repose sur une hypothèse de croissance de 1,1 % contre 1,2 % dans le programme de stabilité.

 La Commission européenne a accordé deux ans à la France pour abaisser son déficit en dessous des 3 % du PIB. Ce répit devra s’accompagner de la mise en œuvre de réformes afin de maîtriser les dépenses sociales et tout particulièrement les dépenses de retraite.

 BCE, une baisse  mais pourquoi faire ?

Si la baisse de 25 points de base du principal taux de la BCE a été saluée par les marchés, certains s’interrogent sur son utilité car il apparaît de plus en plus que l’arme des taux est inefficace surtout pour des pays confrontés à la crise des dettes publiques. Le problème n’est plus le coût du crédit de refinancement auprès de la BCE mais l’accès aux crédits ou aux marchés. Ainsi, le coût du crédit au Sud de l’UEM (Italie, Espagne, Portugal…) demeure deux à trois fois plus cher pour les entreprises qu’au Centre et au Nord. Les taux d’intérêt des emprunts d’Etat, bien qu’en baisse, restent trop élevés en regard de la faiblesse des économies. Les écarts de taux sanctionnent les Etats trop endettés et aux structures financières vulnérables.

 Etats-Unis, la décrue du chômage enfin au rendez-vous ?

 Attendue depuis des semaines, l’amélioration du marché de l’emploi aux Etats-Unis semble se confirmer. Le taux de chômage est revenu à 7,5 % au mois d’avril. Il revient à un niveau inférieur à celui atteint au mois de décembre 2008. Le solde net des créations d'emplois s’est élevé à 165.000 et a dépassé les prévisions des analystes  qui n’espéraient que 155 000. Pour le mois de mars, le ministère en charge de l’emploi a revu à la hausse les premières estimations, 138.000 emplois ont finalement été créés en mars contre initialement 88.000. Il en est de même pour le mois de février où entre les premières estimations et les dernières, les créations sont passées de 268 000 à 332 000 En revanche, le taux d'activité, qui mesure la part des actifs dans la population en âge de travailler, demeure à 63,3%, son niveau le plus faible depuis 1979. Ce mauvais résultat témoigne que de nombreux Américains sont sortis volontairement ou involontairement des statistiques. Il est fort à parier que ces données inciteront la Réserve Fédérale à maintenir sa politique de son soutien monétaire.

 Il n’en demeure pas moins que les résultats économiques américains semblent donner à la politique d’ajustement ferme des finances publiques en association avec une politique monétaire accommodante. Entre 2009 et 2012, le déficit fédéral structurel a été réduit de 0,9 point par an, soit plus rapidement qu’en zone euro (0,7 point). La  Fed a utilisé toutes les armes dites non conventionnelles pour soutenir l’activité. Elle a ainsi soutenu la demande des titres des dettes publique et hypothécaire, ce que la BCE n’a pas fait.

  A suivre

 Le 6 mai sera consacré au bilan de la première année de François Hollande. Le 7 mai, il faudra suivre les résultats de la production industrielle du mois de mars en France qui est attendue stable en mars. Le reste de la semaine sera consacré au 8 mai et à l’ascension. De ce fait, une trêve économique bien que les grandes décisions sont toujours prises durant ses périodes.

 Lundi 13 mai, aux Etats-Unis, les résultats des ventes de détail du mois d’avril seront publiés.

 Mardi 14 mai sera connu la production industrielle de la zone euro du mois de mars qui a progressé de 0,4% m/m en février. Les enquêtes signalent une légère baisse ou une stabilisation en mars.

Mercredi 15 mai sera communiquée la situation de l’emploi au Royaume-Uni du mois de mars. Une légère baisse est attendue mais une possible dégradation au mois d’avril.

 Toujours mercredi, la croissance du PIB de la zone euro du premier trimestre avec une contraction attendue suivant celle de 0,6% t/t au cours du dernier trimestre 2012. Sera également connu le résultat du premier trimestre du PIB allemand qui était en recul de 0,6% t/t au dernier trimestre 2012. Une légère reprise est attendue. Le même jour, la France communiquera la progression de son PIB du 1er trimestre. Après une contraction de 0,3 % au dernier trimestre 2012, les avis divergent sur la situation du premier trimestre 2013 entre recul de 0,1 point à légère croissance de 0,1 point en passant sur une stagnation totale. Les paris sont ouverts. L’indice des prix à la consommation du mois d’avril sera également rendu public avec un taux de 1% attendu ce qui pourrait rouvrir le débat sur la diminution du taux du Livret A. 

Jeudi 16 mai, aux Etats-Unis sera également publié l’indice des prix à la consommation. Du fait d’une baisse des prix de l’énergie, l’indice générale devrait suivre le mouvement avec un taux ramené à 1,3 %  ce qui est très faible pour les Etats-Unis.  

Marisol Touraine opte pour l'allongement de la durée de cotisation en matière de réforme des retraites


Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la santé, à travers une interview au Figaro a précisé la pensée du Gouvernement sur le dossier des retraites "Un effort sera nécessaire", et "tous les Français devront y participer", a-t-elle mentionné.

Elle a précisé que les mesures seront prises d'ici la fin de l'année. Ces mesures devront selon le Ministre répondre à "trois défis : le financement à court terme, la pérennité à long terme de notre système de répartition et des mesures de justice".

La ministre souligne que la durée de cotisation était le critère le plus juste en raison de l'augmentation de la durée de vie. Mais "elle doit tenir compte des réalités des carrières", a précisé la ministre.

Sans surprise, Marisol Touraine a rappelé que "la retraite par répartition doit rester le socle. Je ne pousse pas à un bouleversement des principes existants. Nous voulons consolider les principes, les inscrire dans la durée".

Sondage Retraite Ipsos : Interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr


Une récente étude Ipsos a mis en lumière la crise de confiance des Français envers le gouvernement sur la question des retraites. En effet, puisque 76% de nos concitoyens ne le croit pas capable d'assurer l'avenir de leurs retraites, se pose la question des solutions alternatives. Les Français souhaitent épargner pour leur retraite mais sont limités par leur pouvoir d'achat. Philippe Crevel a été amené à réagir sur les résultats de ce sondage.

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jeudi 2 mai 2013

Sondage retraite : les Français de plus en plus inquiets


En droite ligne avec les résultats du sondage du Cercle du mois de février, le sondage IPSOS , souligne que 71% des Français se disent préoccupés à l’égard de leur niveau de vie au moment de la retraite et qu'ils sont encore plus nombreux à faire part de leur inquiétude concernant le montant de leur retraite (80% ; +4). Ce niveau est le plus élevé atteint dans le cadre de ce baromètre
Concernant le montant des pensions, les femmes sont inquiètes à 83%. Les personnes âgées de 35 à 44 ans le sont à 92% et les actifs occupés à 86%. Les retraités sont du fat de leur situation un peu moins inquiets (68% ; +5).
En dehors des questions financières, les Français se montrent par ailleurs majoritairement préoccupés par leur santé et leur accès aux soins (57% ; -1), et leur capacité à vivre de façon indépendante (58% ; +1).
Comme en février avec le sondage du Cercle, un Français sur deux (49%) déclare avoir épargné en vue de sa retraite : 26% le font régulièrement et 23% de façon irrégulière. A l’inverse, 48% ne l’ont pas fait, dont 12% qui n’ont pas l’intention de le faire.
Ainsi, invités à s’expliquer sur leur comportement, les Français n’épargnant pas pour leur retraite (mais qui ne sont pas opposés à l’idée) invoquent essentiellement le manque de moyen (80%). Cette raison arrive loin devant toutes les autres, qu’il s’agisse du manque d’information (32%), de la peur de perdre ses économies du fait de l’instabilité des marchés (32%), du manque d’intérêt pour l’épargne retraite (26%) ou de la confiance accordée au système actuel par répartition (16%). On notera que le manque d’information est davantage mentionné par les jeunes (42%) et par les femmes (35% contre 29% des hommes).
Le souhait d’une réforme « en profondeur » du système de retraite est majoritaire dans la quasi-totalité des catégories de population, chez les salariés du public (60%) et les sympathisants PS (65%). Seuls les sympathisants Front de gauche sont plus partagés (47% se prononcent en faveur d’une réforme systémique, 45% préférant plutôt un aménagement partiel sans risque de blocage social).

Comme en février aucune mesure ne reçoit l'approbation consensuelle Les mesures qui impactent les conditions de départ en retraite sont celles qui semblent les plus acceptées : les Français considèrent ainsi majoritairement que de telles évolutions sont nécessaires : augmentation de la durée de cotisation, que 66% des Français jugent nécessaire, 61% des interviewés estiment qu’il est nécessaire de relever l’âge de départ en retraite (dont 35% qui jugent cela souhaitable et 26% pas souhaitable). Seuls 36% considèrent que cette piste n’est ni nécessaire, ni souhaitable (50% des ouvriers et 56% des sympathisants Front de gauche).

72% des interviewés ne jugent ni nécessaire ni souhaitable de les taxer davantage. Les retraités eux-mêmes se montrent majoritairement hostiles à cette idée (68%), mais ils ne sont pas les seuls : l’idée est majoritairement rejetée dans toutes les tranches de population.

De même, la diminution des pensions est rejetée : 72% estiment que cette mesure n’est ni nécessaire, ni souhaitable. Là encore, c’est l’ensemble de la population qui rejette cette idée, et pas seulement les retraités. Enfin, l’idée de désindexer les pensions suscite également une opposition majoritaire (52%), même si c’est dans une moindre mesure.

Le régime par points n'est pas plébiscité : 24% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable, 13% nécessaire mais pas souhaitable et 36% ni nécessaire ni souhaitable. Mais il convient de souligner que plus d’un quart des interviewés ne se prononce pas (27%). L 'opinion n'accorde pas sa confiance au gouvernement par les Français pour réformer le système de retraite. Ils ne sont que 24% à avoir confiance en lui. Plus de trois Français sur quatre (76%) qui déclarent ne pas avoir confiance en lui sur ce sujet, dont 50% « pas du tout ». Cette défiance est majoritaire dans toutes les catégories de population, à l’exception des sympathisants PS dont une petite majorité continue de lui conférer un certain crédit dans le domaine (52%). La défiance des Français est par ailleurs supérieure à celle exprimée à l’égard du gouvernement Fillon en mai 2010 (64%), avant le vote de la réforme portant l’âge légal de la retraite à 62 ans.

mercredi 1 mai 2013

La lettre N°82 - Mai 2013 du Cercle des Epargnants, l'actualité de l'épargne et de la retraite vue par le Cercle

P1 L82



 Au sommaire de la lettre N°82 du mois de mai :
  • L'édito sur les suites du rapport de Karine Berger et Dominique Lefebvre "Sortir de la logique du bâton"
  • ANI du 11 janvier 2013 ou quand une bonne idée devient liberticide
  • A la recherche des anges 
  • L'actualité du patrimoine, de l'épargne et de la retraite
Lire la lettre N°82