mercredi 30 octobre 2013

Projet de loi retraite : le chemin de croix du Gouvernement au Sénat


La discussion au Sénat du projet de loi sur les retraites est un véritable chemin de croix pour le Gouvernement. A défaut d'avoir une majorité du fait de l'hostilité des communistes voire des verts sur le sujet, le Gouvernement est contraint de battre en retraite. Il avait déjà demandé au groupe socialiste de voter contre le texte en commission des affaires sociales afin d'éviter d'avoir à discuter sur un texte profondément modifié. En séance publique, rebelote, les articles devraient être soit rejetés soit remaniés obligeant le Gouvernement à demander le rejet pur et simple. La Commission mixte paritaire qui devrait se réunir la semaine prochaine devrait échouer. De ce fait, l'Assemblée nationale devrait examiner son propre texte le 20 et 21 novembre prochain avant un nouveau passage au Sénat et une dernière lecture de confirmation à l'Assemblée nationale.

samedi 26 octobre 2013

La semaine économique et financière


Le coin des épargnants

Les épargnants mis à l'amende

Mauvaise semaine pour les épargnants ; les titulaires de PEA, certains détenteurs de Plan d’épargne logement et de contrats d’assurance-vie ont appris que désormais le taux des prélèvements sociaux étaient de 15,5 % pour les revenus tirés de leur placement et cela quel que soit leur année de réalisation. Auparavant, il était appliqué au moment de la sortie de l’argent le taux historique. Il en résulte une augmentation d’environ de 40 % des prélèvements à acquitter. Cela représente 0,1 point de rendement. Le coût est de 600 millions d’euros. Au-delà de son montant non négligeable, cette mesure contribue à saper la confiance des épargnants. Le reniement de la parole de l’Etat peut dissuader les ménages à placer leur argent sur des supports longs. Cette mauvaise manière laisse des traces. Les épargnants ont le sentiment que la pause fiscale ne s’applique pas à eux. Il ne faudrait pas que cette disposition ne soit que le hors d’œuvre d’augmentations plus substantielles que le Gouvernement pourrait mettre en œuvre dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Face à la grogne des épargnants, la majorité tente une parade en essayant de dissocier petits épargnants des épargnants dits plus aisés. Ce traitement différencié constitue une habile manœuvre mais se saurait masquer la hausse des prélèvements.

Calme plat  à la bourse de Paris 

La bourse de Paris a perdu cette semaine 0,32 % et a terminé à 4 272 points. Les places financières ont stabilisé leur niveau après avoir enregistré des gains après la fin du shutdown. Les indicateurs américains en demi-teinte laissent entrevoir le maintien du statuquo pour la politique monétaire américaine ce qui est plutôt bien perçu par les investisseurs. Néanmoins, la croissance américaine fait du surplace et est demeure peu créatrice d’emplois.

 La France, dans l’attente des résultats du troisième trimestre

 Après la surprise du second trimestre, les experts n’attendent pas sa réédition pour le 3ème. Les mauvais résultats du chômage du mois de septembre ne laissent pas envisager un rebond de croissance. Les indices avancés ont certes laissé percevoir une amélioration mais qui ne devrait pas se traduire immédiatement dans les chiffres. La prévision de croissance pour le troisième trimestre est de 0. Ils seront officiellement annoncés le 14 novembre prochain.

 Le dernier rapport sur la compétitivité française établi par Rexecode devrait réjouir le Gouvernement. En effet, après plusieurs années de recul, la compétitivité s’améliorerait avec de possibles gains à l’exportation.

 Etats-Unis vers une croissance fade

En matière de chômage, les derniers résultats sont mitigés : l’industrie manufacturière et la construction ont créateurs nets d’emplois, avec une progression des effectifs de respectivement 15 000 et 22 000 en août et septembre. Les collectivités locales se sont également remis à recréer des emplois,  les effectifs salariés ont progressé en août et septembre (67 000 en deux mois), principalement dans l’éducation (72 000 en deux mois). En revanche, l’emploi dans le secteur des services, enregistrent des résultats moins bons avec seulement 100 000 postes créés en septembre, contre une moyenne de 148 000 entre juin et août et de 181 000 au cours des cinq premiers mois de l’année.

Le ralentissement des créations d’emplois concerne le secteur des finances mais aussi les services aux entreprises, les personnels hospitaliers et le tourisme.

Le taux de chômage a diminué néanmoins à 7,2% en septembre. Il reste deux points au-dessus du taux jugé normal. Les horaires hebdomadaires et les salaires continuent de ne progresser que très lentement. La durée moyenne des épisodes de chômage ne se réduit pas. Le taux d’emploi demeure au plus bas depuis trente ans et le taux de chômage des jeunes des 16-24 ans au plus haut en trente ans également.

La Russie achète du temps

 La Russie souffre du faible taux d’investissement qui conduit à une dégradation de sa compétitivité. Le pays demeure cruellement dépendant du cours du baril de pétrole. Il faut absolument que ce dernier soit au-dessus de 90 barils pour financer l’imposant secteur public. Certains économistes considèrent que le budget est  à l’équilibre à 110 dollars le baril soit 10 au-dessus du cours actuel. La Russie peut néanmoins encaisser un choc économique compte tenu de son faible niveau de dette et de ses réserves. Il n’en demeure pas moins que le modèle économique reposant sur la consommation est peu tenable à long terme. Le taux de croissance de la Russie oscille entre 2 et 2,5 % loin des taux des autres pays émergents.

  L’exécutif conscient de la situation a engagé des plans de modernisation qui ont du mal à se mettre en œuvre du fait de l’importance des besoins et des difficultés rencontrées pour monter les projets. Le Président Poutine mise sur les Jeux Olympiques d’Hiver pour créer un élan chez les investisseurs internationaux et des entreprises étrangères. Le refroidissement avec les Etats-Unis favorise tout à la fois les entreprises allemandes et chinoises. La Russie a réussi à sortir par le haut de la crise syrienne en soulignant qu’un accord nécessitait son aval. En Outre, les Président Poutine a pu démontrer que son pays comptait toujours sur la scène internationale. La légitimité du pouvoir repose à la fois sur l’ordre et sur l’adhésion du peuple russe à son dirigeant. Nationalistes, les Russes ont besoin de reconnaissance afin d’oublier les conséquences de la chute de l’URSS qui date de plus de 20 ans. Même si Vladimir Poutine est à mi mandat, la question du successeur commence à poindre. Actuellement, aucun dirigeant ne s’impose. La solution de facilité sera le renouvellement du Président actuel.

 A venir

 Lundi 28 octobre, à Washington sera connu le résultat de la production industrielle.

 Mardi 29 octobre, sera communiqué à Berlin l’indice Gfk sur le sentiment des consommateurs. A Washington, il faudra suivre les prix de a production industrielle ainsi que les résultats des ventes de détail et l’indice des prix de l’immobilier.
 Au Japon, il faudra suivre le rapport sur l’emploi qui devrait être marquée par une amélioration.

 Mardi et Mercredi 30 octobre, le FMOC de la FED se réunit avec sans doute pas de changement à prévoir.

 Mercredi 30 octobre, en Allemagne sera connu le taux de chômage et la première estimation de l’inflation du mois d’octobre. A Bruxelles sera dévoilé l’indice du climat des affaires et du sentiment économique de la zone euro. Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’enquête emploi du mois d’octobre. Les résultats de l’inflation du mois de septembre seront également communiqués.

 Jeudi, seront connus à Bruxelles les résultats de l’inflation et ceux de l’emploi au sein de la zone euro pour le mois de septembre. A Washington, les inscriptions au chômage de la semaine du 26 octobre seront communiquées.

A Tokyo, il faudra regarder l’actualisation des prévisions de croissance pour le Japon.

 En France, il sera important de suivre les dépenses de consommation des ménages. Elles sont attendues en baisse du fait de la réception des avis d’imposition et du contexte peu porteur.

 Vendredi, les indices avancés PMI chinois, anglais et américain sur la production industrielle seront communiqués. Il faudra également suivre les résultats du mois d’octobre des ventes d’automobiles aux Etats-Unis. 

mercredi 23 octobre 2013

L'hébergement des personnes retraitées en établissement spécialisé


La Drees du Ministère des Affaires sociales vient de publier une étude sur les conditions de vie des personnes âges vivant en établissements.

A la fin de l'année 2007, près de 660 000 personnes vivent dans les 10 300 établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA). . Ces établissements ont acquis ou non le statut d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) en signant une convention tripartite avec leur conseil général et l’assurance maladie. Il faut savoir que la  majorité des Français souhaitent demeurer à leur domicile à l’arrivée aux grands âges, 60 % estimant inenvisageable l’éventualité de vivre dans un EHPA en 2011. Il faut souligner que les pouvoirs publics ont facilité le maintien à domicile avec  la création de la prestation spécifique dépendance (PSD) en 1997, puis  de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 20023, permettant de « solvabiliser » en partie les personnes âgées pour l’emploi d’une aide à domicile. Fin 2007, les résidents des EHPA représentent néanmoins environ 10 % des personnes âgées de 75 ans ou plus.

lire le document de la DREES

Etre grands parents en France !


L'INSEE a publié une étude très intéressante sur les grands parents en France.Ainsi, en 2011,la France compte  8,9 millions de grand-mères et 6,2 millions de grands-pères, soit 15,1 millions de grands-parents.

Parmi les personnes âgées de 75 ans ou plus, une sur cinq n’est pas devenue grand-parent, soit parce qu’elle n’a pas eu d’enfant (14 %), soit parce que ses enfants n’en ont pas eu (6 %). Les personnes qui ont eu plusieurs enfants sont toutefois pratiquement assurées d’être grands-parents. Les femmes deviennent grand-mères à 54 ans en moyenne et les hommes grands-pères à 56 ans. Après 75 ans les grands-parents ont en moyenne 5,2 petits-enfants. Le Nord - Pas-de-Calais et la Lorraine sont les régions qui comptent le plus de grands-parents parmi les 75 ans ou plus (85 %), tandis que l’Île-de-France est celle qui en compte le moins (75 %). Plus on a de frères et sœurs, plus on a d’enfants puis de petits-enfants. Enfin, les petits-enfants connaissent plus souvent leurs grand-mères que leurs grand-pères, et plus souvent leurs grands-parents maternels que paternels.

  Lire la note 

samedi 19 octobre 2013

La semaine économique et financière du Cercle

Le coin des épargnants

 La semaine aura été rythmée par les atermoiements des Etats-Unis. La bourse de Paris a été rassurée par l’accord obtenu à l’arraché et qui soumis néanmoins à clause de revoyure. La bourse de Paris a augmenté de 1,7 % sur la semaine et a terminé à 4286 points. Depuis le 1er janvier, la hausse atteint plus de 17 %.

 Etats-Unis, soulagement mais de courte durée

 Les Etats-Unis ont évité la banqueroute avec l’élaboration d’un accord entre démocrates et républicains. 

Ces derniers apparaissent comme les perdants de ce bras de fer digne d’une tragédie antique. L’économie américaine mais aussi l’économie mondiale ont été pris en otage par un Congrès dont les membres sont en campagne électorale. Les Républicains sortent de la crise affaiblie. En effet, ils ont dû reculer face à la volonté farouche du Président de maintenir en état sa loi sur l’assurance-maladie. L’opinion publiques s’est plutôt rangée du côté du Président qui était pour en difficulté dans les sondages. Sa fermeté a été louée et a effacé sa faiblesse constatée lors de la crise syrienne.  

 Après 16 jours de joutes et de discussions feutrées, le Congrès a adopté un accord permettant la « réouverture » de l’administration fédérale américaine. Il a également décidé de suspendre la validité du plafond de la dette fédérale. La dotation budgétaire provisoire (continuing resolution) garantit le bon fonctionnement de l’Etat fédéral jusqu’à la mi-janvier, tandis que la question du plafond de la dette est repoussée jusqu’au début du mois de février. La paix est retrouvée mais est temporaire.

 Avec l’adoption de cet accord, les fonctionnaires peuvent retrouver leur travail et leur traitement. Il est prévu que les Etats qui ont financé certaines activités assumées normalement par l’Etat fédéral seront remboursés. Néanmoins, la loi prévoit que le financement des activités de l’Etat fédéral expire le 15 janvier 2014 et que la validité du plafond de la dette ne sera en vigueur que jusqu’au 7 février 2014. Par ailleurs, au début de 2014, les Etats-Unis devront subir l’application de la deuxième tranche de la réduction des dépenses discrétionnaires fédérales. Le débat promet d’être animé. Les démocrates souhaitent abroger ces réductions des dépenses automatiques. Certains républicains, notamment les élus des Etats et districts accueillant d’importantes bases militaires ou des industries privées travaillant pour le ministère de la Défense souhaitent également des modifications.

 La France à la recherche d’une ligne fiscale

 La discussion du projet de loi de finances pour 2014 donne lieu à de nombreuses têtes à queues fiscales. Après les errements sur l’excédent brut d’exploitation, c’est au tour de la TVA de faire les frais d’une majorité un peu nerveuse à l’approche des élections municipales.

  Allemagne, le retour de la grande coalition

 Sans trop de surprise, l’Allemagne sera dirigée par une grande coalition CDU-CSU et SPD pour les prochaines années. Pour des Français, c’est difficilement compréhensible que le parti ayant gagné de loin les élections doivent composer pas à pas avec celui qui a été battu. Un contrat sera dans les prochaines semaines élaboré. Il prévoira les mesures que la nouvelle majorité s’engage à prendre, les limites à ne pas dépasser de la part des partenaires membres de la coalition. Il s’agit d’un véritable contrat de mariage entre deux partenaires qui n’avaient pas l’intention au départ de s’accoupler. Deux tiers des Allemands souhaitent la constitution de cette grande coalition. Le problème, ce sont les désirs du SPD qui veut l’instauration d’un salaire minimum et le poste de ministre des finances tenu par Schaüble. Si ce dernier est très populaire dans l’opinion, en revanche, sa rivalité avec la Chancelière est forte. Elle pourrait se servir de l’exigence du SPD pour s’en débarrasser même si son âge n’en fait plus un concurrent au sein de la CDU.

 Royaume-Uni, l’exemple américain de l’Europe

 Le Royaume-Uni en étant pas membre de la zone euro a fait le pari de l’injection de liquidités monétaires assortis d’un programme favorable à l’entreprise pour sortir de l’ornière de la récession. Ce pari semble pour le moment gagnant avec un redémarrage certain de l’économie britannique.

 L’Italie, la réforme malgré les soubresauts politiques

 Conformément au « Two-Pack » prévu dans le cadre du traité budgétaire européen, le gouvernement Letta a présenté cette semaine sa loi de finances 2014 qui couvre les trois prochaines années. Le projet de loi comporte un dispositif visant à la fois à consolider les finances publiques et à promouvoir la croissance. Le gouvernement a, notamment, adopté des mesures en faveur de l’emploi.

 L’Italie souffre d’un faible taux d’emploi en particulier en ce qui concerne la population féminine. A 55,7 %, le taux d’emploi est l’un des moins élevés de la zone euro. Seules la Grèce et l’Espagne enregistrent de plus mauvais résultats. En 2012, le gouvernement Monti avait pris des mesures pour répondre à ces problèmes. Les procédures d’embauche ou encore de rupture de contrat de travail ont été simplifiées, les contrats à durée indéterminée ont été encouragés au détriment des CDD.

 Pour les prochaines années, le gouvernement a décidé de réduire la fiscalité sur le travail qui est supérieure de 4 points de PIB environ à la moyenne de la zone euro. L’allègement porte sur 10,6 milliards d’euros sur les trois prochaines années.

Du fait de la nécessité de réduire le poids de la dette, l’Italie n’a pas une grande marge de manœuvre. Le ratio de la dette est supérieur à 130 % du PIB et les paiements d’intérêts représentent 5 % du PIB, contre 3 % en moyenne dans la zone euro.

 Le Gouvernement a également prévu de réaliser 16 milliards d’euros d’économies sur trois ans. Le gouvernement a également décidé de créer un nouvel impôt destiné à remplacer la taxe immobilière sur la résidence principale, la vente de biens publics et la réduction des dépenses courantes. Le projet de loi prévoit un gel des salaires dans la  fonction publique pour l’année prochaine, le blocage de l’indexation des pensions au-delà de 3 000 euros par mois et une contribution sociale pour les retraites supérieures à 100 000 euros par an. Face à ce nouveau plan, des manifestations sont prévues dans les prochains jours et les syndicats menacent de faire grève.

  A venir…

  Lundi 21 octobre, il faudra suivre les résultats de la balance commerciale du mois de septembre au Japon. Sera également communiqué les prix de la production allemande de septembre

 Toujours lundi, il faudra regarder aux Etats-Unis les résultats des reventes de logements du mois de septembre. Le taux de chômage devrait rester à 7,3 %.

 Mardi sera consacré au rapport de l’emploi des Etats-Unis pour le mois de septembre. Ces résultats ne seront pas par définition impactés par le shutdown. Une amélioration est attendue.

 Mercredi, l’indice de confiance du consommateur zone euro du mois octobre sera rendu public. L’indice du climat des affaires français sera également communiqué. Une progression est attendue mais moins forte qu’en août. Il est possible également que les services souffrent en particulier dans le secteur touristique.

 Jeudi, il sera intéressant de regarder l’indice PMI HSBC manufacturier flash du mois d’octobre en Chine ainsi que les indices PMI Markit flash allemands. De même seront rendus publics les indices PMI Markit zone euro flash pour octobre.

Jeudi et vendredi, l’actualité sera marquée par la réunion du Conseil européen 0 Bruxelles.
 Jeudi sera communiqué à Washington les inscriptions au chômage de semaine au 19 octobre. Sera également rendu public l’indice PMI Markit manufacturier flash du mois d’octobre

 Vendredi à Berlin, l’indice Ifo du climat des affaires du mois d’octobre sera publié. Il faudra également suivre l’évolution de la masse monétaire M3 et le crédit au privé zone euro du mois de septembre, informations données par la BCE.
A Londres, des informations sur le PIB au 3ème trimestre seront données. 

vendredi 18 octobre 2013

Majoration pour enfants fiscalisée, l'Assemblée nationale a adopté la mesure


Dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances pour 2014, l'Assemblée nationale a adopté le dispositif de fiscalisation des majorations de 10 % des pension pour les retraités ayant eu au moins 3 enfants. Cette mesure doit rapporter 1,2 milliard d'euros. Seraient concernés 3,8 millions de foyers fiscaux sur les 5,4 millions de foyers qui bénéficient de cette majoration.

Cette fiscalisation avait été annoncée dans le cadre de la réforme des retraites pour 2013. Par ailleurs, ces majorations devraient être modifiées et transformées en forfaits par enfant et accordés aux femmes.

Les rendements des contrats d'assurance-vie et des PERP vue par l'ACPR


En 2012, le rendement des fonds euros des contrats d'assurance-vie a été de 2,92 % et celui des PERP de 2,4 % selon l'Autorité de Contrôle Prudentiel. Pour les PERP, le rendement était de 2,7 % en 2011.

Pour 2013, compte tenu de l'évolution des taux d'intérêt, il n'y a pas de hausse à attendre. Le taux des PERP devrait se situer entre 2,3 et 2,4 points et celui des fonds euros d'assurance-vie devrait se situer autour de 2,8 %. Pour les PERP compte tenu de l'attrait retrouvé de ce produit, il est fort probable que les assureurs fassent des efforts et que certains plans proposent des taux plus attractifs. Lire le document de l'ACPR  

lundi 14 octobre 2013

Retraite, le texte à l'issu de la première lecture à l’Assemblée nationale


Mardi 15 octobre, les députés approuveront en première lecture le projet de loi sur les retraites. Les députés ont peu modifié le texte initial. Les débats ont porté sur la durée de cotisation et sur le compte de pénibilité. Le Gouvernement n'a rien lâché sur le premier point mais a accru la portée du compte individuel de pénibilité dont a montée en puissance sera progressive à compter de 2015.

Lire le projet de loi après première lecture à l'Assemblée 

dimanche 13 octobre 2013

Fin de l'examen du projet de loi sur les retraites par l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale a terminé vendredi 11 octobre l'examen en première lecture le projet de loi sur les retraite. Le texte sera soumis aux voies mardi 15 octobre avant de partir au Sénat. Les députés ont peu modifié le texte. Les principales modifications portent sur le compte de pénibilité et sur la gestion de la caisse nationale des professions libérales.

Le texte prévoyait que le directeur de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), actuellement désigné par son conseil d'administration, soit nommé par le gouvernement mais un amendement a décidé de sa désignation par le conseil d'administration, mais dans une liste de trois noms établi par le gouvernement.

Les députés ont adopté les modifications suivantes  :
  •  allongement de trois à cinq ans la période de redressement par les caisses des éléments déclarés par l’employeur ayant conduit à la détermination du nombre de points inscrits sur le compte du salarié.
  • les CHSCT émettront un avis sur le bilan annuel du dispositif prévu par la loi, que l’employeur devra réaliser;
  • réduction des  possibilités de refus de l’employeur pour une demande de réduction de la durée du travail du salarié au cas où cette réduction serait impossible compte tenu de l’activité économique de l’entreprise ;
  • -instauration en cas de différend sur une demande du salarié d’utiliser son compte pour un passage à temps partiel, un recours devant le conseil de prud’hommes ;
  • autorisation pour un  salarié d’être assisté ou représenté par une personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise en cas de réclamation auprès d’une caisse, ou en cas de recours juridictionnel ;
  • suppression de la mention par la caisse des voies de recours ouvertes au salarié lors de la transmission annuelle à ce dernier du nombre de points acquis au titre des expositions aux facteurs de pénibilité .
Avec ces différentes modifications, environ un cinquième des salariés pourrait bénéficier des comptes de pénibilité avec à la clef un problème de financement à régler. 

jeudi 10 octobre 2013

Les résultats 2012 de la natalité française

L'INSEE vient de publier les résultats définitifs de la natalité de 2012. Ainsi, l'année dernière, 821 047 bébés sont nés en France  dont 790 290 en métropole.
Ce nombre est en baisse par  rapport à 2010 de 1,4 % par rapport à 2010 qui était le  deuxième point le plus haut depuis la fin du baby-boom en 1974 et, dans une moindre mesure, par rapport à 2011 (-0,3 %).

En 2012, pour la troisième année consécutive, les mères âgées de 30 à 34 ans sont plus nombreuses que celles de 25 à 29 ans marquant l'arrivée plus tardive des enfants.
La part des naissances de mères de 25 à 29 ans n'a cessé de diminuer : de 38 % en 1994, elle baisse à 30 % environ en 2012. A l'inverse, 55 % des enfants nés en 2012 ont une mère âgée de 30 ans ou plus contre 51 % en 2002 et 42 % en 1994.
Autre symbole de l'arrivée plus tardive des enfants, depuis 1994, la proportion de mères de 40 ans ou plus a presque doublée, passant de 2,5 % à 4,8 %, soit près de 40 000 naissances en 2012 .
En 2012, 71 % des pères sont âgés d'au moins 30 ans et 16 % ont 40 ans ou plus . Ainsi, plus de la moitié des nouveau-nés (51 %) a des parents âgés tous deux d'au moins 30 ans.

Le nombre de naissances hors mariage se positionne nettement au-dessus de 50 %; ce taux est de 57 %  en 2012, contre 45 % dix ans auparavant et 37 % en 1994.
En 2012, c'est en Île-de-France (46 %) et en Alsace (49 %) que cette proportion est la plus faible. En revanche, dans les départements d'outre-mer, elle dépasse les trois quarts et atteint même 89 % en Guyane).

En 2012, 97 % des naissances vivantes et 83 % des naissances d'enfants sans vie ont lieu dans un établissement spécialisé.

C'est au mois d'octobre que l'on enregistre proportionnellement le plus de naissances en France avec 8,9 % des bébés de l'année. Suivent juillet et août avec chacun 8,7 % des naissances de l'année. Dans les départements d'outre-mer, le mois d'octobre enregistre même 9,2 % des naissances annuelles. La répartition mensuelle des naissances change lentement : depuis 1994, la part mensuelle des naissances entre les mois d'avril à juillet (mois traditionnellement les plus féconds) a diminué au profit des mois d'août à octobre.

Après une légère diminution entre 1994 et 1997, la part des enfants nés d'une mère de nationalité étrangère n'a cessé de progresser. En 2012, elle est de 14 %, contre 11 % en 2002 et moins de 10 % en 1997.

Cette proportion, très faible en Basse-Normandie (4 %) ou en Bretagne (5 %) atteint 27 % en Île-de-France, 23 % en Corse et 16 % en Alsace et en région PACA. La part de mère étrangère dans les DOM est très variable et passe de 3 % à la Réunion à près de 50 % en Guyane.

La part d'enfants nés en France en 2012 d'un père étranger est identique à celle d'enfants de mères étrangères, soit 14 % ; elle était de 1,3 point plus faible dix ans auparavant (tableau 37 France). Comme pour les mères, c'est en Île-de-France (26 %) et en Corse (23 %) qu'elle est la plus élevée, et en Bretagne (6 %) et Basse-Normandie (5 %) qu'elle est la plus faible.

19 % des enfants nés en 2012 ont une mère née à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), contre 16 % en 2002 . Pour la seule Métropole, cette proportion avait diminué, passant de 18 %, son point le plus haut en 1983, à 14 % en 1997 ; mais depuis l'an 2000 elle augmente régulièrement. Parmi les 157 449 naissances de mères nées à l'étranger, 38 % des mères sont nées au Maghreb, 22 % en Afrique subsaharienne, 15 % dans un pays européen autre que les pays de l'ancienne URSS et 14 % dans un pays asiatique. En Île-de-France, plus d'un tiers des mères sont nées à l'étranger (49 % en Seine-Saint-Denis). En Basse-Normandie, seules 6 % des mères sont dans ce cas.

La part des enfants de pères nés à l'étranger est légèrement plus importante que celle des mères nées à l'étranger et s'élève à 20 %.

La durée de vie vue par l'INED


L'INED a créé une animation ludique  visant à expliquer la notion de durée de vie, son évolution depuis trois siècles. Les hommes vivent en moyenne 68 ans aujourd'hui dans le monde, contre seulement 25 ans il y a un ou deux siècles. Quelles sont les raisons de ce formidable allongement de la durée de vie ? Va t-il se poursuivre, et jusqu'où ? Telles sont les questions auxquelles l'animation entend répondre.

lancer l'animation 

mardi 8 octobre 2013

Les Français ne savent pas quand ils partiront à la retraite


Selon un sondage réalisé par le groupe Menway deux seniors sur dix (21 %) ne savent pas jusqu'à quel âge ils devront travailler pour obtenir une retraite à taux plein.

Les autres interviewés répondent à 19 % qu'ils devront travailler jusqu'à 60 ans, à 25 % jusqu'à 62 ans, 19 % qu'ils arrêteront de travailler entre 63 et 65 ans et 10 % qu'ils devront au moins travailler jusqu'à 66 ans et plus pour obtenir une retraite à taux plein. Seuls 2 % ont dit pouvoir partir avant 60 ans. Concernant leurs desiderata, une majorité de seniors (61 %) a répondu 60 ans à la question "à quel âge auriez-vous souhaité prendre votre retraite", et 14 % ont dit qu'il auraient voulu partir avant 60 ans. Seuls deux répondants sur dix (23 %) ont dit avoir déjà "reçu, au sein de l'entreprise, une information sur la retraite", ou "bénéficié d'un bilan retraite". Pourtant, 83 % souhaiteraient bénéficier d'une telle information ou bilan, 7 % disant ne pas y tenir.

Le sondage a été réalisé grâce à un questionnaire envoyé par courrier électronique et mis en ligne sur le site Notretemps.com du 26 août au 8 septembre, auquel 1 281 personnes de plus de 45 ans ont répondu.

Les dirigeants de PME sont pour le report de l'âge légal de départ à la retraite


La Banque Palatine, filiale du groupe BPCE  (Banque Populaire-Caisse d’Epargne), a créé avec l’institut de sondage OpinionWay, un observatoire de la performance des PME-ETI (entreprises de taille intermédiaire).  la dernière enquête révèle que  « le moral des dirigeants remonte avec la légère reprise de la croissance, 70% de ceux que nous avons contactés se déclarent confiants dans leur entreprise ».  75% des dirigeants pensent maintenir leurs effectifs dans les six prochains mois et 11% des PME-ETI prévoient  d’augmenter le nombre de salariés. Néanmoins, 14% d’entre elles envisagent de réduire l’effectif. 70 % des sondés estiment que l’Allemagne représente « un modèle économique dont la France devrait s’inspirer » et 88% jugent les performances des entreprises allemandes supérieures. Enfin, sur la question des retraites, les dirigeants français se prononcent majoritairement (72%) en faveur d’une augmentation de l’âge de la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation. 

Lire l'ensemble des résultats

lundi 7 octobre 2013

Comment améliorer le quotidien financer de la retraite ?

Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction d'Atlantico sur les moyens de se constituer un complément de revenu au moment de la cessation d'activité.En effet, les discussions autour de la réforme des retraites annoncée le 27 août par Jean-Marc Ayrault débutent à l'Assemblée nationale ce lundi 7 octobre avant d'être débattue au Sénat le 28 octobre. Comme les précédentes, cette réforme ne permettra pas d'assurer la pérennité du système. Comment les Français les plus exposés, vulnérables, peuvent-ils déjà commencer à préparer leurs retraites sans se ruiner pour autant ? Comment la classe moyenne peut-elle préparer sa retraite indépendamment du système public 

Lire l'interview sur le site Atlantico.fr


jeudi 3 octobre 2013

Projet de loi sur les retraites, la Commission des Affaires sociales a modifié les dispositions sur la pénibilité

Le projet de loi sur les retraites a été adopté mercredi  2 octobre par la Commission des Affaires Sociales  de l'Assemblée nationale et sera examiné en séance publique 7 au 11 octobre.
Les principales modifications ont porté sur le compte de  pénibilité  qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015.  Ainsi, les députés ont décidé
  • d'inclure la pénibilité dans la mission des délégués du personnel ;
  • de  créer une obligation pour l’employeur de remise au CHSCT d’un bilan annuel sur l’application du dispositif pénibilité créé par la loi ;
  • d'imposer une information des salariés sur les possibilités de contestation liées à la fiche de pénibilité ;
  • de  préciser que les droits acquis au titre du compte de pénibilité donnent droit à une majoration de durée d’assurance vieillesse et, le cas échéant, à un départ anticipé jusque trois ans avant l’âge légal ;
  • d' ouvrir la possibilité à l’employeur de former un recours gracieux contre la décision de la CARSAT se prononçant sur les expositions déclarées par l’entreprise sur la fiche de chaque salarié exposé ;
  • d'allonger de 2 à 3 ans la prescription des actions en contestation par les salariés en vue de l’attribution de points au titre de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité ;
  • de  créer une possibilité de voie de recours des organisations syndicales, en lieu et place du salarié, en vue de l’attribution de points . 
Pour rappel, la réforme des retraites instaure un compte pénibilité permettant aux salariés du privé exposés à des risques professionnels (travail de nuit, port de charges lourdes, environnement bruyant...) de cumuler des points en fonction de leur durée d'exposition à ces risques (dans la limite de 100 points), sachant qu'un trimestre d'exposition permet d'acquérir 1 point. Les 20 premiers points placés sur le compte doivent être obligatoirement utilisés pour suivre une formation de reconversion professionnelle en vue d'exercer un métier moins pénible. Les 80 points restants donnent droit à une retraite progressive (un temps partiel payé à temps plein) ou à une retraite anticipée (dans la limite de deux ans).

Les députés ont également prévu de faciliter le départ anticipé des  actifs en assouplissant  le dispositif transitoire prévu par le projet de loi en l’élargissant aux personnes âgées, au 1er janvier 2015, de 52 ans au lieu de 57 ans.

Le viager l'avenir de la retraite ?


Le viager a longtemps eu mauvaise presse en France. De ce fait, il y a peu d'études sur le sujet. On estime entre 3500 et 7000 par an le nombre de viagers. Or, au moment où les pensions sont menacées; ce système permet de solvabiliser les retraités propriétaires (plus de 75 % des retraités le sont). Pour éviter l'aléa d'espérance de vie et pour éviter un face à face délicat à gérer entre l'occupant du viager et son bénéficiaire, la titrisation constitue une solution intéressante. Elle offre par ailleurs un outil de diversification dans l'allocation d'actifs des investisseurs institutionnels. La Caisse des dépôts devrait prochainement lancer son fonds. Il faut à ce titre mentionner également l'existence de Fundageo qui est sur le créneau depuis plusieurs années

Plafond de Sécurité sociale en progression de 1,4 %


Le plafond de la sécurité sociale qui sert de référence pour de nombreuses prestations sociales rentre également dans le calcul du plafond de déduction des PERP et des Contrats Madelin. La Commission des comptes de la sécurité sociale a retenu l'hypothèse d'un plafond de sécurité sociale porté à 37 548 euros pour l'année 2014 soit une hausse de 12,4 %. Cette proposition devra être confirmée par arrêté avant la fin de l'année 2013.

Régime spéciaux de retraite : 6,45 milliards d'euros de subvention


Les dotations aux régime spéciaux de retraite devrait atteindre en 2014 plus de 6,5 milliards d'euros. selon un document annexé au projet de loi de Finances.Ces dotations sont liées aux déséquilibres démographiques. Le régime de la SNCF a 280.000 retraités mais compte deux fois moins de cotisants. A la RATP, les cotisations des agents couvrent moins de la moitié des prestation.

Il est à noter que l'âge de départ à la retraite recule du fait de l'application de la loi de 2010 et des accords intervenus en 2007 et 2008. Ainsi, pour la SNCF, l'âge de départ a été en moyenne à la SNCF, quatre mois de plus qu’en 2011 :51 ans et 4 mois pour les conducteurs,56 ans et 2 mois pour les autres cheminots.A la RATP, les agents sont partis à 54 ans et demi en 2012, trois mois plus tard qu’en 2011.

mardi 1 octobre 2013

La lettre du Cercle des Epargnants : octobre 2013


Au sommaire de la lettre d'information du Cercle des Epargnants  N°87 du mois d'octobre 2013 :
    • L'édito : nous sommes un peu américains sans le savoir
    • Le taux d'épargne baisse en Europe
    • La contrainte économique de la démographie 
    • Les banques centrales ne font pas de cadeaux aux épargnants 
    • Les Pays-Bas, le pays des fonds de pension
 Lire la lettre

L 87 V1