mercredi 29 février 2012

Assurance-vie, quel avenir ?

Le régime fiscal de l'assurance-vie a survécu aux dernières alternances politiques. Michel Sapin, ancien Minsitre de l'Economie et Premier Ministrable de l'équipe Hollande avec Martine Aubry a annoncé qu'il faudrait étudier l’assujettissement de l'assurance-vie au barème de l'impôt sur le revenu en lieu et place du système actuel (35 % pour les rachats avant 4ans, 15 % entre 4 et 8 ans et 7,5 % après 8 ans). Une telle réforme pénaliserait fortement le premier produit d'épargne des Français, près d'un ménage sur deux détient un tel contrat et également l'épargne longue. Il n'y aurait plus davantage à conserver dans la durée l'épargne. Certes, une telle mesure pourrait viser à relancer la consommation. Il n'en demeure pas moins qu'elle modifierait la donne sur le marché de l'épargne. Ce changement radical serait-il rétroactif et concernerait-il les 1360 milliards d'euros d'encours ou simplement les nouveaux versements ou les nouveaux contrats ? S'agit-il d'une formule de campagne, d'un propos visant à pousser la profession de l'assurances à accepter des aménagements ou une promesse qui n'engage que ceux qui les écoutent ? Réponse après le 6 mai...

vendredi 24 février 2012

Retraites chapeaux encore menacées


Depuis plusieurs années, les retraites à prestations définies sont dans le collimateur des pouvoirs publics. L'actuel Gouvernement a accru les taxes portant sur les entreprises et a institué  une taxe sur les bénéficiaires. Dans le cadre de la campagne électorale, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir supprimer les retraites chapeaux des dirigeants des grandes entreprises. 


En France, il faut distinguer le système obligatoire de retraite constitué d'un régime de base (le régime général pour les salariés) et des régimes complémentaires (Agirc/Arrco toujours pour les salariés) des régimes supplémentaires. Ces derniers  s'ajoutent à la couverture obligatoire. Plusieurs types de produit co-existent. Il faut distinguer les produits collectifs et les produits individuels. 


Dans les produits collectifs, il y a le PERCO qui est dans la filiation de l'épargne salariale et qui est facultatif. Il y a les dispositifs à cotisations définies. Les employeurs et les salariés cotisent selon un taux prédéfini, le montant de la rente versée n'est connue qu'à la fin de la période d'activité. Il s'agit essentiellement de l'article 83. 


Et, il y a les retraites à prestations définies qui regroupent deux types de produits (versement d'une rente représentant un pourcentage du salaire ou en fonction d'un objectif de pension fixé par rapport au dernier salaire par exemple). L'obtention d'un retraite à prestations définies est conditionnée au maintien dans les effectifs de l'entreprise jusqu'à la cessation d'activité. Ces régimes ont été créés avant même le régime général par certaines entreprises pour palier l'absence de retraite en France. Ils 's'inspirent des règles en vigueur dans la fonction publique.  


Le nombre de bénéficiaires donne lieu à interrogations car l'individualisation s'effectue au moment du départ à la retraite. Il y a au moins 200 000 bénéficiaires et selon la Fédération Française des Sociétés d'Assurances, plus d'un million. La fédération estime à plus de 11 000 les entreprises concernées. 


Les retraites dits chapeaux ont été montré du doigt du fait de quelques cas atypiques de PDG mais selon un rapport datant de 2010, environ 50% des bénéficiaires de ces régimes ont une rente, ou complément de retraite, inférieure à 2.000 euros annuels.


La question ne devrait pas être de vouloir supprimer les retraites chapeaux mais bien d'en assurer la généralisation. En effet, le taux de remplacement (pension de retraite sur dernier salaire) est amené à baisser dans les prochaines années du fait des réformes adoptées. Cette baisse sera de 10 à plus de 20 points notamment pour les cadres. Les retraites à prestations définies permettent pour les cadres supérieurs et les dirigeants de conserver des revenus à la retraite en phase avec leur pouvoir d'achat d'activité. La suppression des ces dispositifs sauf à vouloir niveler tous les revenus par le bas posera la question des rémunérations des retraités cadres et dirigeants. Il faudra soit passer par le PERCO, soit par des dispositifs alimentant l'épargne retraite individuelle (PERP/Assurance-vie). En lieu et place des retraites chapeaux qui par les mécanismes d'assurances financent l'économie, des systèmes de primes à la cessation d'activité seront développés. Il n'est pas certain que la transparence et le pays y gagent. 


Depuis deux ans, une association, l'ADRESE, défend les retraites supplémentaires d'entreprise. Elle a été à l'origine du recours devant le Conseil constitutionnel concernant l'instauration d'une taxe sur les rentes non déductible à l'impôt sur le revenu.  Elle interpelle les pouvoirs publics sur le sujet qu'il faut cesser de faire l'amalgame entre retraites à prestations définies et quelques cas atypiques (pour contacter cette association : adrese.asso@orange.fr) 









jeudi 23 février 2012

Les retraités de 2011 : départ plus tardif et légère augmentation des pensions


Le report de l'âge légal de départ à la retraite entre en vigueur progressivement (âge fixé à 60 ans et 4 mois pour la génération 52 et 60 ans et 9 mois pour la génération de 1953). Il n'en demeure pas moins que sous l'effet de cette réforme et de l'augmentation de la durée de cotisation qui passera progressivement à 41 et 6 mois (applicable à la génération 1955, la génération 1952 est à 41 ans et les générations 53 et 54 à 41 ans et 3 mois), l'âge effectif de départ à la retraite est, dans le secteur privé, de 61 ans et 11 mois soit six mois de plus qu'en 2010. 


Le nombre de nouveaux retraités a diminué de 15 % et s'élève à 630 000 selon la CNAV  soit un nombre inférieur à ceux enregistré depuis près de 10 ans. 


Dans cette évolution, il y a un effet de classe d'âge. la classe très nombreuse de 1945 a atteint l'âge de 65 ans et a donc pu bénéficier du départ à la retraite à taux plein augmentant d'un coup le nombre de départ à des âges plus élevés. 


Le nombre de départs anticipés, avant 60 ans, a été de 39 000 dans le cadre du dispositif de carrière longue soit un montant équivalent à celui e 2010 (40 000). 


Les nouveaux pensionnés ont cotisé 149 trimestres soit 37 années et un trimestre.  C'est une baisse de deux trimestres par rapport à 2010. Cette diminution résulte de l'arrivée de la classe d'âge de 1946 avec de nombreuses salariées à la carrière incomplète.


Au titre du régime général,  la pension moyenne est de 1020 euros par mois soit une augmentation de 3 % par rapport à 2010. Cette augmentation s'explique par des départs à la retraite avec des carrières plus longues, en particulier pour les femmes. le montant moyen versé aux hommes est de 118 euros contre 918 euros pour les femmes. 


15 % des salariés ont bénéficié en 2011 d'une surcote du fait d'avoir poursuivi leur activité au-delà de la durée de cotisation nécessaire. En revanche, 9 % ont fait l'objet d'une décote. 


La France comptait au 31 décembre 2011 13,1 millions de retraités du régime général soit une augmentation de 1,7 %. 425 000 retraités sont au minimum vieillesse.  

mardi 21 février 2012

Grèce, ce n'est pas la fête pour les retraités

Dans le cadre du dernier plan d'assainissement, le Gouvernement grec a décidé de réduire le montant des pensions. Ainsi, les pensions de retraites principales supérieures à 1300 euros par mois seront diminuées de 12 % qui s'ajoutent à la réduction de 10 % instituée en 2010. Les marins bénéficient d'un régime particulier avec une réduction limitée à 7 %.

Les retraites complémentaires n'échappent pas à l'austérité avec une réduction à partir du seuil de 200 euros par mois, avec un taux progressif atteignant 20 % pour les pensions de 300 euros mensuels et plus.

Ces mesures permettront d'économiser 400 millions d'euros.

lundi 20 février 2012

Les propositions de la Commission de Bruxelles en matière d'épargne retraite


Dans le cadre de son livre blanc sur les retraites, la Commission de Bruxelles entend favoriser le développement de l'épargne retraite. Elle a décidé de ce fait de mettre en oeuvre un plan de travail. Elle a ainsi prévu :
  • l'engagement avec les Etats membre d'un processus d'identification des bons pratiques en vu d'évaluer et d'optimiser l'efficacité des régimes fiscaux d'incitation à l'épargne retraite. Dans le même esprit que le rapport de la Cou des Comptes, la Commission attire l'attention sur la nécessité que le plus grand nombre d'Européens puisse accéder à l'épargne retraite. La Commission a prévu d'accorder son soutien financier aux Etats membres et aux partenaires sociaux souhaitant concevoir des régimes d'épargne retraite d'un bon rapport coût efficacité;
  • le recensement des bonnes pratiques en matière de relevés de pensions individuels et plus globalement en matière d'information des assurés
  • la révision de la directive sur les institutions de retraite professionnelle (IRP) afin d'assurer une égalité de traitement par rapport à la directive Solvabilité 2 et afin de mieux promouvoir les opérations transfrontalières.
  • la mise en oeuvre de protections afin de mieux garantir les droits des salariés en cas d'insolvabilité des employeurs.
  • l'amélioration de la qualité des produis d'épargne retraite individuels
  • l'élaboration d'un code de bonne conduite pour les régimes de retraite professionnels
  • la reprise des travaux pour l'élaboration de la directive sur la portabilité des pensions
  • l'examen des règles freinant la mobilité des actifs
  • l'étude de la nécessité de supprimer certains obstacles dans la conception des produits d'assurance-vie en afin de faciliter la mobilité transfrontalière

vendredi 17 février 2012

Retraites à prestations définies, précisions fiscales


Dans une circulaire de la direction de la sécurité sociale du 10 février, le délai d'option pour les employeurs concernant la possibilité d'arbitrer entre la taxe sur les ou celle sur les primes est rallongé de 6 mois. 


Les employeurs qui, au 21 décembre 2010, calculaient la contribution patronale due au titre des régimes de retraite à prestations définies sur les rentes versées peuvent jusqu'au 30 juin 2012 changer de régime et choisir le calcul sur les primes finançant ces régimes.


Dans le cadre des régimes de retraite à prestations définies, l'employeur doit acquitter une contribution  assise, sur option de sa part soit sur les rentes versées à compter du 1er janvier 2001 aux retraités, soit sur les primes versées à un organisme tiers ou sur la partie de la dotation aux provisions ou du montant mentionné en annexe au bilan.


La loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 a supprimé l'abattement forfaitaire pratiqué sur les rentes pour calculer la contribution. En contrepartie de ce changement d'assiette, elle permet aux employeurs ayant choisi la contribution sur les rentes à modifier cette option. 


Une circulaire ministérielle du 10 février 2012 reporte au 30 juin 2012, au lieu du 31 décembre 2011, la date limite de ce changement d'option. 


La circulaire du 10 février 2012 mentionne les modalités de calcul du différentiel  et les conditions des sommes éventuellement dues.

jeudi 16 février 2012

Contrats de capitalisation : imputation fiscale des moins-values


L'administration fiscale considère que la perte subie lors du rachat d'un contrat de capitalisation en moins-values est assimilable à une perte en capital. De ce fait, elle n'ouvre pas droit à une déduction du revenu imposable.


Sur ce sujet,  la cour administrative d'appel de Lyon a mentionné que 


•ni l'article 125-0 A du Code général des impôts relatif à l'imposition des produits des contrats de capitalisation ni aucune autre disposition du CGI ne prévoit la prise en compte des pertes éventuellement subies lors du rachat d'un contrat ; 


•s'agissant d'une perte en capital, une telle perte ne peut être déduite dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers en tant que dépense effectuée en vue de l'acquisition et de la conservation de ce revenu. 


La même solution est déjà de règle pour les contrats  d'assurance-vie.

mercredi 15 février 2012

La Pologne envisage de passer l'âge de départ à la retraite à 67 ans


Le Premier Ministre polonais, Donald Tusk entend porter l'âge de départ à la retraite de 60 à 67 ans pour les femmes d'ici 2040 et de 65 à 67 ans pour les hommes d'ici 2030.  D'ici 2042, plus de la moitié de la population polonaise aura plus de 50 ans et un tiers de la population sera active. la population polonaise a déjà commencé à diminuer du fait d'une faible natalité.

Le sondage 2012 "les Français, l'épargne et la retraite" du Cercle des Epargnants



Le Cercle des Epargnants a présenté sa dixième enquête, "Les Français, l'épargne et la retraite" le 15 février 2012. Ce sondage aborde les points suivants :

  • L'épargne des Français face à la crise

  • L'assurance-vie et les Français, amour ou divorce ?

  • L'avenir de notre système de retraite


Les résultats détaillés de l'enquête 2012
L'analyse de Jérôme Jaffré
Les slides présentées à la conférence de presse
Le communiqué de presse

Les points marquants de l’enquête « 2012 » du Cercle des Epargnants :

  • Les Français anticipent une baisse des pensions d’ici la cessation de leurs activités. Ils sont prêts à accepter un éventuel report de l’âge de départ à la retraite
  • La crise commence à modifier le comportement des épargnants français en pesant sur leur capacité d’épargne. Les Français entendent privilégier la sécurité et refusent tout engagement à risque à long terme
  • Les Français restent profondément attachés à l’assurance-vie qui demeure le principal support d’épargne pour la préparation de la retraite et ils sont favorables au maintien de son régime fiscal


***

LA RETRAITE, LES FRANÇAIS ENTRE PESSIMISME ET REALISME

La retraite, un sujet majeur de préoccupation pour les Français

La retraite comme les années précédentes reste en tête des priorités sociales des Français avec 10 points de plus par rapport à l’assurance-maladie et 20 points devant l’aide au logement. Néanmoins, fort logiquement, le chômage constitue une préoccupation croissante pour les Français.

Les Français anticipent une baisse future des pensions

63 % des Français pensent que les pensions diminueront pour ceux qui prendront leur retraite d’ici quelques années. 23 % pensent qu’elles resteront stables et 13 % qu’elles augmenteront.

Ce sont les jeunes actifs, les cadres et les indépendants qui sont les plus inquiets face à l’évolution des pensions. 78 % des indépendants pensent que les pensions diminueront contre 56 % pour les employés.

La sensibilité vis-à-vis des retraites est la plus forte chez les employés, les ouvriers et les retraités. Elle est plus forte que la moyenne chez les revenus moyens et aisés ainsi que chez les sympathisants de droite. La retraite est un sujet prioritaire chez les plus de 35 ans.

Degré d’inquiétude face à la retraite

Seulement 19 % des Français sont confiants quand ils pensent à la retraite contre 25 % en 2011 et 26 % en 2008.

60 % des Français se déclarent inquiets pour leur retraite contre 57 % en 2011 et 61 % en 2010.

La question des retraites ne semble pas réglée pour les Français et ils sont de ce fait inquiets face aux éventuelles solutions que les pouvoirs publics pourraient mettre en œuvre.

Les Français semblent admettre que la pérennité du système de retraite imposera de nouveaux efforts Les Français n’ont pas une vision très claire des évolutions envisageables pour notre système de retraite. Ils se partagent entre le statuquo, l’instauration d’un régime par points ou le développement d’un système mixte associant répartition et capitalisation. Les Français de 50 à 64 ans ainsi que le cœur des classes moyennes se prononcent en faveur du maintien du système actuel et expriment une crainte d’une remise en cause éventuelle de leur future retraite.

La réforme des retraites de 2010 semble actée par les Français
BR> Le principal point de la réforme 2010 était le report de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite à taux plein. Les Français ne se font pas beaucoup d’illusion sur un éventuel retour de l’âge de la retraite à 60 ans en cas d’alternance au mois de mai prochain.

L’âge légal à 65 ans pourquoi pas

Cette acceptation du report à 65 ans a évolué de 2011 à 2012. Ainsi 58 % des sondés estiment que ce report sera nécessaire d’ici une dizaine d’années contre 30 % en 2011.

En 2011, 61 % des sondés jugeaient un tel report comme « pas nécessaire » contre 39 % au mois de janvier 2012.

EPARGNER POUR LA RETRAITE, UN OBJECTIF QUI RESISTE A LA CRISE

53 % des sondés déclarent épargner pour leur retraite contre 54 % en 2011. Le taux le plus élevé de ces sept dernières années avait été atteint en 2009 avec 59 %. Il y a une stabilité sur les intentions en la matière. En revanche, le fait d’épargner régulièrement a baissé passant de 22 à 17 % de 2006 à 2012. Il est resté stable par rapport à 2011 (16 %).

Ce sont les 25/34 ans qui déclarent le plus épargner (59 %) devant les 35/49 ans (56 %).

Ce sont les indépendants et les cadres supérieurs qui peuvent épargner pour leur retraite. 70 % de ceux qui ont une rémunération de plus de 4500 euros par mois déclarent épargner contre 37 % de ceux qui gagnent moins de 1000 euros par mois.

LES EPARGANTS FACE A LA CRISE

Les Français attentistes en 2012

Les Français, à 52 %, n’ont pas, en effet, l’intention, en 2012, de puiser dans l’épargne, ni d’accroitre leur effort d’épargne.

Les Français, des fourmis qui jouent la prudence

Les Français, face à la crise, sont assez conservateurs et n’ont pas l’intention de souscrire de nouveaux produits d’épargne.

Les intentions de souscription reculent quels que soient les produits à court ou long terme. Plus le produit d’épargne est lié aux actions, plus la réticence est forte. Ainsi, 83 % des sondés n’ont pas l’intention de souscrire un Plan d’épargne en actions contre 26 % pour les Livrets A.

Quels sont les meilleurs placements pour l’épargne ?

En période de crise, les Français plébiscitent les valeurs sûres : l’immobilier, le Livret A et l’assurance vie.

L’immobilier est choisi par les tranches d’âge de 25 à 49 ans avec un taux supérieur à 40 %. Les contrats d’assurance-vie sont préférés par les plus de 35/49 ans et les plus de 65 ans.

Les Français ne veulent pas une remise en cause de la fiscalité de l’assurance-vie En cette période de chasse aux niches fiscales, 41 % des sondés sont favorables au maintien des dispositifs en faveur de l’épargne à long terme (PEA, assurance-vie…) et 26 % au maintien des avantages fiscaux en faveur de l’épargne à court terme.

29 % indiquent que l’Etat ne doit encourager ni l’épargne à court terme, ni celle à long terme. Ce sont les jeunes qui sont les plus favorables au maintien des incitations en faveur de l’épargne à long terme.

90 % des Français sont pour le maintien du régime en faveur de l’assurance-vie et 82 % pour celui en faveur du PERP. Sans surprise, le Livret A fait l’objet d’un consensus avec 93 % des Français favorables au maintien de l’exonération. L’épargne salariale qui fait l’objet de remises en cause périodiques bénéficie du soutien de 95 % des Français.

PAS DE DIVORCE ENTRE LES FRANÇAIS ET L’ASSURANCE-VIE

La préparation de la retraite et l’assurance-vie, un couple solide

La retraite reste le premier motif d’épargne dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie. 51 % des détenteurs d’un tel contrat mettent en avant ce motif devant la constitution d’une réserve d’argent pour aider sa famille (40 %) et la préparation de sa succession (26 %).

La motivation « retraite » arrive en tête pour toutes les classes d’âge sauf pour les plus de 60 ans qui sont par nature à la retraite.

Pas de rachats massifs en perspective

85 % des détenteurs de contrats d’assurance-vie n’entendent pas effectuer de rachats dans les prochains mois.

Parmi ceux qui pensent effectuer un rachat, seuls 2 % veulent le faire afin de placer leur épargne sur un autre produit financier.

mardi 14 février 2012

La France des célibataires


Que ce soit voulu ou non, lié au vieillissement de la population, il y a de plus en plus de personnes vivant seules en France. Certes, ce sont les plus de 60 ans qui sont les plus concernées mais également de plus en plus les 25/60 ans. Ainsi, à  40 ans, 15 % des hommes et 8 % des femmes résident seuls dans leur logement en 2008 ; ils étaient respectivement 8 % et 5 % en 1990.

La France compte sur 65 millions de personnes,  9 millions de personnes qui résident seules. Près de la moitié sont âgées de 60 ans ou plus (44 %), mais cette proportion ea diminué par rapport à  1990 (50 %.

Il faut souligner que le nombre de personnes seules augmente surtout avant 60 ans (+ 2 millions de personnes). Entre 20 et 29 ans, 18 % des jeunes habitent seuls en 2008. le départ du domicile familial est de moins en moins synonyme d'installation en couple.

Le fait nouveau provient des 30/59 ans avec une montée rapide des personnes seules. Les femmes habitent moins souvent seules (12 %) que les hommes (15 %). Ces derniers se mettent en couple plus tardivement et ont moins souvent la garde des enfants lors d’une séparation.

Après 60 ans, 38 % des femmes et 17 % des hommes habitent seuls. Les personnes seules sont alors majoritairement des femmes (les trois quarts).

lire la note de l'INSEE  

Plus de décès du fait du vieillissement de la population



L'INSEE a publié les résultats sur les décès en France en 2010. Ils se sont élevés à 551 218  dont 540 469 en France métropolitaine.

Du fait du vieillissement de la population, le nombre de décès progresse en  France pour la quatrième année consécutive : +0,5 % par rapport à 2009 après +1,1 % entre 2008 et 2009 et 2,1 % entre 2007 et 2008.

Il se rapproche du niveau de 2003, année de la canicule, année qui avait enregistré  562 500 décès
Les décès  les plus nombreux interviennent à 85 ans pour les hommes et à  90 ans pour les femmes.
Avec l'élévation de l'âge de décès,  ces derniers interviennent de plus en plus dans les maisons de retrait. En 2010 en France, près de 12 % des décès dont le lieu est connu (soit 96 % des décès) se produisent en maison de retraite, contre 10 % seulement il y a dix ans ; près de 60 % des décès ont lieu à l'hôpital ou en clinique privée, soit autant qu'il y a dix ans, et 27 % au domicile (contre 28 % en 2000).
Depuis 1994, la mortalité infantile a reculé ainsi  le nombre de décès d'enfants de moins d'un an a baissé de 33 % en France  en passant de 4 478  de 3 020 en 2010. ce taux a en France métropolitaine  diminué de 73 % en 35 ans.

samedi 11 février 2012

Les premiers bénéfices d'Alcatel Lucent - Le journal de l’éco - Économie - France Info

Les premiers bénéfices d'Alcatel Lucent - Le journal de l’éco - Économie - France Info

Les premiers bénéfices d'Alcatel Lucent - Le journal de l’éco - Économie - France Info

Les premiers bénéfices d'Alcatel Lucent - Le journal de l’éco - Économie - France Info

Suède, il faudra peut-être travailler jusqu'à 70 ans...

La Suède a été un des premiers pays à mettre en oeuvre un système de retraite à comptes notionnels permettant de calculer le montant des pensions en fonction de l'espérance de vie. L'âge moyen de départ à la retraite se situe à 65 ans avec une ouverture possible des droits à 61 ans mais avec une décote substantielle.

Le Gouvernement a évoqué le fait que l'âge de départ de la retraite puisse être reculé jusqu'à 70 ans voire au-delà du fait qu'un quart des Suédois aura plus de 65 ans en 2030.

Cette éventualité n'a guère reçu d'échos favorables de la part des syndicats mais cela a le mérite de poser la question du financement des retraites dans un pays qui a réussi à rééquilibrer ses comptes publics et qui bénéficie d'un taux de croissance supérieur à la moyenne de l'Union européenne.

Livre Blanc sur les retraites par la Commission européenne

Le 14 février, la Commission européenne devrait rendre publique le livre blanc sur les retraites qui fait suite au débat qu'elle a lancé en 2010. Ce livre blanc devrait tout à la fois aborder la question de la pérennité des systèmes de retraites, les voies de réforme et également les moyens de favoriser la mobilité au sein de l'Union.

vendredi 10 février 2012

Premier bilan du dispositif "pénibilité" institué par la loi portant réforme des retraites en 2010


La loi portant réforme des retraites pour 2010 a introduit un dispositif  relatif à la pénibilité. Les salariés ayant un aux d'invalidité de 20 % peuvent partir dès 60 ans et ceux ayant un taux compris entre 10 et 20 % peuvent partir à 60 ans après passage devant une commission technique. Ce système est en vigueur depuis le second semestre 2011. la CNAV a réalisé un premier bilan. 

2520 demandes ont été reçues  par l'Assurance-vieillesse qui en a accepté 1243. 418 ont été rejetées et 841 sont en cours d'instruction.

Initialement, les pouvoirs publics tablaient sur 30 000 retraites pour pénibilité accordées par an
ce dispositif connait une montée en puissance faible du fait que le report de l'âge de la retraite n'a été que de 4 mois.  selon Vincent Poubelle, le directeur de la prospective de la Cnav , «le gain sera plus important pour les générations suivantes». 

Pierre Mayeur, directeur de la CNAV a indiqué qu'un certain nombre de bénéficiaires potentiels sont sans doute déjà en retraite, grâce au dispositif «carrières longues». «Il y a aussi probablement des situations de non-activité qui peuvent s'avérer être plus favorables pour leurs bénéficiaires que la retraite anticipée et donc les dissuader de faire une demande».

Les premiers «retraités pénibilité» sont des hommes, dans les trois quarts des cas. Le montant moyen de leur pension Cnav est assez faible: 790 euros mensuels. Moins de 2% touchent une retraite supérieure à 1350 euros par mois.

Variables Annuities, une solution pour la retraite ?


Depuis quelques années, les épargnants entendent parler d’un produit en provenance des Etats-Unis, les Variable Annuities ou «contrats à annuités variables».
Les « Variables Annuities » s’inscrivent dans le cadre de l’assurance-vie. Ce sont des Unités de Comptes avec des garanties en options, permettant la sécurisation de l’investissement de l’assuré. Une des caractéristiques des contrats des Variable Annuities est d’offrir des revenus viagers déterminés par avance d’où leurs intérêts pour la retraite. Le versement de ce revenu n’est possible qu’à partir d’un certain âge, souvent compris entre 55 ans et 75 ans (selon les contrats).
Les objectifs des « Variable Annuities » sont :
  • Se constituer un complément de revenus durant toute la période de retraite ;
  • Se dégager de la contrainte des fluctuations des marchés ;
  • Coupler sortie en capital et sortie en rentes.
Les contrats fonctionnent avec deux périodes : une phase d’épargne et une phase de versements.
 Pendant la phase d’épargne, l’assuré peut bénéficier de la valorisation des actifs sur les marchés tout en bénéficiant de garanties optionnelles de sécurisation de son investissement.
 A partir de la date de versement, l’assuré réalise des rachats programmés sur son contrat d’assurance vie. Quand capital est épuisé, une rente viagère équivalente au dernier montant du rachat programmé lui est versée jusqu’à sa mort.
 Les « Variable Annuities » permettent de bénéficier de certains avantages des fonds euros (garantie du capital) et de rendements potentiellement supérieurs. Néanmoins, la logique repose non pas sur un fonds euros mais sur des unités de compte.
 4 principaux types de garanties sont actuellement proposés avec possibilité de les associer :
 Garantie de capital minimum en cas de décès (GMDB) : en cas de décès de l’assuré, le capital versé aux bénéficiaires correspond au maximum entre la somme des primes versées et le montant de l’épargne atteinte. Le capital minimum peut dans certains cas faire l’objet d’une revalorisation. Elle reprend le principe des garanties planchers
  • Garantie de capital en cas de vie (GMAB) : cette garantie à la différence du premier repose non pas sur le décès de l’assuré mais sur sa survie à une date fixée. Ainsi, si l’assuré est toujours en vie à une date fixée, le capital qui lui est versé correspond au maximum entre les primes versées et le montant de l’épargne atteinte.
  • Garantie de revenus minimums (GMIB) : si l’assuré est toujours en vie à une date fixée, une rente viagère d’un montant minimum fixé à l’avance lui est garantie.
  • Garantie de rachats minimum (GMWB) : cette option donne à l’assuré la possibilité de protéger son investissement (son capital retraite) contre la baisse des marchés financiers en lui permettant de retirer un pourcentage maximum de son investissement total chaque année jusqu’à ce que son investissement initial ait été compensé.
Des revalorisations et des effets cliquet peuvent être ajoutés aux contrats ainsi qu’une multitude d’options.
Du fait de leur gestion complexe, les « Variables Annuities » donnent souvent lie à des frais importants qui peuvent varier de 1 à 4 %. Leur intérêt suppose des montants élevés d’épargne. Les clients doivent, en outre, bien appréhendés ces produits dont le schéma diffère des produits d’assurance-vie classique.


jeudi 9 février 2012

Les Canadiens inquiets pour leur retraite


La Banque Royale (RY) a sondé les Canadiens âgés entre 18 et 34 ans et ceux ayant entre 55 et 69 ans sur leur vision de la retraite.

Plus de 70 pour cent des personnes interrogées dans les deux groupes jugent difficile de faire face aux dépenses courantes et à la préparation financière de la retraite.

Six jeunes sur dix déclarent ne pas avoir de plan de retraite. En revanche, 59 pour cent des 55/69 ans en ont un.

Le sondage a été mené pour le compte de RBC par Ipsos Reid du 24 octobre au 15 novembre 2011 auprès de 1224 adultes. Sa marge d'erreur est de plus ou moins trois pour cent, 19 fois sur 20

mardi 7 février 2012

Assujettissement des sommes allouées par des tiers aux cotisation Agirc/Arro

Les institutions Agirc et Arrco ont décidé que les sommes et avantages alloués aux salariés par une personne tierce sont assujettis aux seules cotisations Arrco. Cette disposition est la conséquence de l'article L 242-1-4 du CSS, modifié par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 en vertu duquel toute somme ou avantage alloué à un salarié par une personne n'ayant pas la qualité d'employeur en contrepartie d'une activité accomplie dans l'intérêt de celle-ci est une rémunération assujettie à cotisations et contributions.

lundi 6 février 2012

La semaine économique et financière vue par Generali Investments


Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investments décryptent l'actualité économique et financière.

Lire la lettre hebdomadaire
La vague de froid déferlant sur l’Europe n’a pas touché les marchés, qui tentent visiblement de corriger les excèsde pessimisme de 2011. Une série de statistiques encourageantes en provenance des quatre coins du monde a, en effet, alimenté l’espoir que la récession pourrait être évitée en Europe et que les pays émergents, tirés par la dynamique chinoise pourraient doper la croissance mondiale. En toute fin de semaine, c’est l’emploi américain qui a soutenu le moral des investisseurs. L'embellie s'est poursuivie en janvier, avec le plus fort rythme de créations d'emplois observé en neuf mois. Le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis près de trois ans (8,3%), reflétant l'impact de la croissance enregistrée au quatrième trimestre 2011 en ce début de nouvelle année. Sur le front de la dette grecque, pas de mauvaise nouvelle. Les discussions s’éternisent entre Athènes et ses créanciers privés (ils doivent accepter de renoncer à davantage de créances pour aider à redonner de la solvabilité au pays) mais il existe toujours une chance qu’un accord soit trouvé à court terme. En attendant, les levées de fonds de la part de pays européens (France, Espagne…) se poursuivent à des taux toujours inférieurs à ceux exigés il y a quelques mois. Enfin, l'anticipation de liquidités abondantes dans les prochaines semaines permet de maintenir une dynamique favorable, même si l’amélioration récente des indicateurs de conjoncture commence à rendre les investisseurs plus sceptiques sur les politiques monétaires envisagées par les principales banques centrales.      

mercredi 1 février 2012

La lettre N°67 du Cercle des Epargnants février 2012

Au sommaire de la lettre N° 67 du Cercle des Epargnants :
  • L'édito du Secrétaire général "L'épargnant est-il fou ?"
  • L'Asie/Pacifique n'échappera pas à la question des retraites
  • La City de demain sera-t-elle moscovite ?
  • To be or not to be rich ?
  • L'Afrique, le nouvel eldorado des épargnants ?
  • la France gagnée par une inflation de centenaires
  • les taux d'intérêt doivent remonter
  • L'immobilier face au freinage du crédit
Lire la lettre N°67-février 2012

De nouvelles projections en matière de retraite pour l'après présidentielle

Le Conseil d'Orientation des Retraites s'est réuni le 25 janvier dernier pour aborder les questions méthodologiques concernant les projections en matière de retraite. Les dernières projections datent de 2009/2010 et sont obsolètes du fait des réformes mises en oeuvre qui concernent les régimes de base et les régimes complémentaires  mais aussi du fait de la crise et de la publication de nouvelles données démographiques.

Le Conseil d'Orientation des Retraites a indiqué qu'il publierait de nouvelles évaluations au second semestre de quoi donner du coeur à l'ouvrage au prochain gouvernement.

Lire le dossier de la séance du 25 janvier 2012