mardi 27 janvier 2009

penser à la rente viagère

Sur Corse matin.fr, il est à souligner un excellent article sur la rente viagère qui est trop souvent décriée en France et qui pourtant a de nombreux avantages surtout en période de remise en cause de la répartition.



lire l'article de Daniel Haguet, professeur à l'EDHEC

Quel avenir pour les complémentaires

Comme il avait été convenu en 2008, les partenaires sociaux doivent s'entendre d'ici la fin du mois de mars pour maintenir le paiement des retraites complémentaires à partir de 60 ans. Les salariés partant à la retraite à 60 ans bénéficient de leurs complémentaires grâce au dispositif AGFF qui est financé à travers une cotisation s'ajoutant aux cotisations d'assurance vieillesse. En effet, pour les complémentaires, l'âge légal de départ à la retraite reste fixé à 65 ans. En 1982, un accord a été institué pour faire la jonction entre 60 et 65 ans. le coût est évalué à 800 millions d'euros par an. A défaut de reconduction du dispositif, les pensions subiraient un abattement de 22 % en moyenne. Le MEDEF entend utiliser les négociations pour faire avancer ces idées, en particulier sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite.
L'AGIRC et l'ARRCO devraient enregistrer des pertes avant 2018 du fait de la diminution des rentrées de recettes et l'augmentation des prestations. Actuellement, les deux régimes complémentaires gèrent les cotisations de 18 millions d'actifs et versent des pensions à 11 millions de retraités. Les versements des complémentaires représentent en moyenne 30 % des pensions des non cadres et 55 % des pensions des cadres. L'ARRCO qui concerne tous les salariés disposent de 18 millions de cotisants, de 11 millions de retraités, versent 31,2 milliards d'allocations et perçoit 33,3 milliards d'euros de cotisations. L'AGIRC qui ne s'adresse qu'aux cadres possède 3,7 millions de cotisants et 2,2 millions d'allocataires. Elle verse 16,6 milliards d'euros d'allocations et reçoit 15,1 milliards d'euros de cotisations. l'AGIRC serait déficitaire avant 2014 et l'ARRCO avant 2022. Les deux régimes disposent de réserves qui permettent de lisser la montée en charge des dépenses.
Les syndicats souhaitent tout à la fois maintenir le dispositif AGFF et arrêter la dégradation du rendement de ces régimes. En 18 ans, le rendement du point a été abaissé de près d'un tiers. 1 euro de cotisation permet d'obtenir 7 centimes de pension. Il est fort probable que les partenaires sociaux reconduisent le système actuel jusqu'en 2010 année qui serait marquer à nouveau par un rendez-vous sur les retraites et une éventuelle réforme du régime de base.

jeudi 22 janvier 2009

Revalorisation des retraites, 2,1% ou pas au 1er avril

Depuis 1993, les retraites sont réévaluées en fonction de l'indice des prix à la consommation hors tabac. Avec l'adoption de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, la revalorisation intervient désormais au 1er avril de chaque année au lieu du 1er janvier. Ce choix est censé permettre au gouvernement de mieux appréhender l'évolution des prix de l'année passée et de celle en cours. Pour 2009, le gouvernement travaille sur un taux de 2,1% qui intègre 1,5 point au titre de 2009 et un rattrapage de 0,6 point pour 2008. Ce taux reste à confirmer.

le COR au rapport pour l'instauration d'un régime par points en lieu et place du régime général

A la demande du Parlement, le Conseil d'Orientation des Retraites a entamé les travaux en vue de l'élaboration d'un rapport sur l'instauration d'un régime par points en lieu et place du système à cotisations définies qui caractérise le régime général. Le régime par points permet de lisser plus finement les effets du vieillissement de la population en jouant tout à la fois sur la valeur d'achat du point et sur sa valeur de rachat au moment de la liquidation. En prenant en compte en plus les espérances de vie des différentes générations, comme cela pratique dans les systèmes suédois et italien (comptes notionnels), les variables d'ajustement sont multiples et modifiables à tout moment. Le système par points offre beaucoup plus de souplesse que le régime actuel. Les syndicats craignent que son instauration aboutisse à réduire la solidarité inter-générationnelle. Il est possible de compléter le dispositif par des mécanismes sociaux visant à assurer un minimum de pension et à tenir compte de certaines spécificités (chômage, maladie, maternité...). Le système général actuel du fait de la superposition de mécanismes de correction est devenu difficilement lisible. La dernière réforme du minimum contributif, minimum visant à garantir un montant de pension est lui même majoré sous certaines conditions..... symbolise la complexité de notre système. Le COR a jusqu'au 1er février 2010 pour travailler sur le sujet et rendre son rapport.

mardi 20 janvier 2009

Cumul emploi/retraite et complémentaires font-ils bon ménage ?

le Gouvernement a supprimé les obstacles pour le cumul emploi/retraite, notamment le plafonnement des revenus et la règle en vertu de laquelle il fallait attendre pour retourner chez son ancien employeur. Néanmoins, dans l'attente d'un accord des partenaires sociaux au niveau des complémentaires, le dispositif du plafonnement continue à s'appliquer pour ces dernières. Les négociations sont prévues en avril.... en espérant qu'elles s'alignent sur le régime général.

mercredi 14 janvier 2009

Plus de bébés mais la question des retraites demeure

L'INSEE vient de publier le bilan démographique 2008. Au 1er janvier 2009, la France comptait 64,3 millions d'habitants. Elle a enregistré 801 000 naissances l'année dernière soit un niveau jamais atteint depuis 1981. Pour la première fois depuis 30 ans, la fécondité par femme dépasse les deux enfants par femme en âge de procréer. L'âge moyen à la maternité continue de reculer pour atteindre 30 ans soit deux ans de plus qu'à la fin des années quatre-vingt.

La part des personnes de moins de 20 ans diminue au sein de la population (24,9 % contre 26 % en 1999) et la part des plus de 65 ans progresse (16,5 au lieu de 15,7 %). 8,7 % de la population a plus de 75 ans soit 5,6 millions de personnes.
Le nombre de naissances hors mariage atteint 52% soit 10 % de plus qu'il y a 10 ans. Depuis sa création, plus de 500 000 PACS ont été signés. 94 % des PACS signés en 2008 l'ont été par des couples hétérosexuels.
En 2008, 543 500 personnes sont décédées soit 2,3 % de plus qu'en 2007. L'espérance de vie est restée stable en 2008 avec même un léger recul pour les femmes. Ainsi, pour un garçon né en 2008, l'espérance de vie est de 77,5 ans ; pour une fille de 84,3 ans. le taux de mortalité infantile demeure à 3,8 pour 1000 soit un taux moyen au sein de l'Europe.


En matière de financement des retraites, l'amélioration de la fécondité est une bonne nouvelle mais ne change pas réellement la donne pour deux raisons.
La forte baisse de la natalité entre 1965 et les années 2000 se fera sentir sur la répartition actifs/inactifs durant près de 30 ans mais surtout l'allongement de la durée de vie après 60 ans pèse sur les équilibres financiers des régimes de retraite de manière plus forte que les variations démographiques qui sont restées limitées en France.

lire le document de l'INSEE

mardi 13 janvier 2009

droits conjugaux et familiaux: le COR joue la montre

Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics tournent autour du pot des droits familiaux pour le calcul de la retraite. En effet, les actifs ayant eu des enfants, et en particulier les femmes, bénéficient d'avantages pour le calcul de leurs pension (trimestres supplémentaires, majoration des droits...) Le coût annuel dépasse pour les régimes de pensions plusieurs milliards d'euros. Au vertu de la non discrimination en fonction du sexe, certaines de ces mesures pourraient être illégales...
Néanmoins, du fait du caractère très sensible de la question et des répercussions financières possibles pour les mères célibataires ou pour les veuves, en particulier, le Conseil d'Orientation des Retraites a indiqué qu'il était urgent d'attendre avant de se lancer dans une réforme qui ne pourrait être que lente et très progressive....


lire le rapport

Préretraite, le nouveau formulaire est arrivé

Obligation déclarative sur les préretraites, mises à la retraite et licenciements

Le gouvernement entend favoriser l'emploi des seniors et suivre l'évolution des pratiques des entreprises en la matière. Avant l'introduction du dispositif de sanction prévu dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, l'administration a revu les obligations déclaratives. Ainsi, tout employeur ayant procédé soit à la mise en préretraite, à la mise à la retraite d’office d'au moins un salarié, soit au licenciement ou à la rupture conventionnelle du contrat d’au moins un de ses salariés âgés de 55 ans au moins au cours de l’année civile précédente doit déclarer à l’Urssaf au 31 janvier de chaque année :

- d’une part le nombre de salariés partis en préretraite d’entreprise ou mis à la retraite d’office quel que soit l'âge du salarié, et de salariés licenciés ou ayant fait l'objet d'une rupture conventionnelle lorsqu'ils sont âgés de 55 ans au moins,
- d’autre part l’âge du salarié et le montant de l’avantage qui lui est alloué.Le défaut de production de cette déclaration dans les délais prescrits donne lieu à une pénalité d’un montant égal à six cents fois le taux horaire du SMIC.

Toutefois, les entreprises, qui effectuent leur déclaration annuelle en dématérialisée par DADS-U, sont dispensées de cette déclaration spécifique lorsque les données portant sur les préretraites, mises à la retraite d’office ou licenciements, sont renseignées dans la DADS. A cette fin, de nouveaux codes de motif de fin de période d’activité ont été créés.

télécharger le formulaire

Lire la notice d'information

lundi 12 janvier 2009

41 années de cotisation pour qui et pour quand ?

Pour les salariés dépendants du régime général et des régimes affiliés, la durée de cotisation pour obtenir une retraite a taux plein passe progressivement de 160 à 164 trimestres.


Ainsi,

- les assurés nés jusqu'au 31 décembre 1948 doivent justifier de 160 trimestres,
- les assurés nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1949 doivent justifier de 161 trimestres,
- les assurés nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1950 doivent justifier de 162 trimestres,
- les assurés nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1951 doivent justifier de 163 trimestres,
- les assurés nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1952 et au-delà doivent justifier de 164 trimestres.

Ce dispositif s'applique également aux fonctionnaires? pour les bénéficiaires des régimes spéciaux, le passage à 164 est étalé jusqu'en 2016 compte tenu du fait qu'ils sont actuellement entrain de passer à 160 trimestres.

Ces dispositifs devraient être confirmés prochainement par un décret.

dimanche 11 janvier 2009

les changements pour la retraite en 2009

Après le rendez-vous sur les retraites de 2008, notre système de retraite a fait l'objet de plusieurs adaptations :

- passage d'ici 2012 à 41 ans de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein
- majoration de la surcote qui passe à 5 % pour les actifs ayant déjà acquis l'ensemble de leurs trimestres et poursuivant leur activité
- refonte du minimum contributif afin de le recentrer en faveur des actifs ayant cotisé un grand nombre de trimestres mais avec un faible salaire
- report de la mise à la retraite d'office de 65 à 70 ans
- obligation pour les entreprises de favoriser l'emploi des seniors
- revalorisation de l'allocation de solidarité pour les personnes âgées
- revalorisation du taux de la pension de réversion avec en contrepartie son obtention possible qu'après 55 ans
- revalorisation du montant de pensions en fonction de l'indice de prix à la consommation hors tabac au 1er avril au lieu du 1er janvier afin de mieux appréhender les évolutions de l'inflation.

jeudi 8 janvier 2009

La Retraite par Philippe Crevel ( à paraître le 26 février)



La retraite 2009
Régime général – Régimes spéciaux – Produits d’épargne


Philippe Crevel

Préface Jean-Pierre Gaillard




La retraite est aujourd'hui un sujet d’inquiétude. Déficit de le Sécurité sociale, dette publique, papy boom, étirement de l’espérance de vie mettent à rude épreuve notre système et suscite d'innombrables questions. Quels revenus en fin de carrière ? Comment se préparer financièrement pour vivre cette période, sereinement ? Comment gérer son capital ? …

Ce guide, pratique et pédagogique, dresse un état des lieux de la retraite en France pour mieux comprendre les différents régimes ou systèmes de retraite complémentaire existants.
Il apporte, également, des pistes pour, de manière simple et efficace, maintenir - voire améliorer - ses revenus à l’heure de la retraite. On y apprend à évaluer ses ressources, à compléter ses revenus, à choisir ses placements, à gérer, valoriser et diversifier son patrimoine, à prévoir et limiter ses dépenses.

Des encadrés, des témoignages et un test/bilan de sa propre situation émaillent le texte dans un souci de précision et de clarté. Enfin, un carnet d’adresses permet de retrouver tous les sites internet mentionnés, afin de trouver toutes les précisions complémentaires (actualisation des chiffres et barèmes, tableaux de calculs, etc.) qui pourraient se révéler nécessaires.

Un guide clair pour prévoir et vivre une retraite sereine !

Philippe Crevel est spécialiste des questions macroéconomiques, relatives à l'épargne et à la retraite et suit plus particulièrement, les dossiers des finances publiques et de l'emploi.
Depuis 2004, il est Secrétaire Général du Cercle des Epargnants et chargé de mission auprès de la direction générale du Groupe Generali.


Collection «Argent et Patrimoine »
Solar
• 130 pages
9,90 euros
Mise en vente le 26 février 2009

mercredi 7 janvier 2009

Retraite d'office à 70 ans, le décret est publié

La loi de financement de la sécurité sociale de 2009 a reporté à 70 ans l'âge limite de la mise à la retraite d'office. Un décret du 30 novembre 2008 précise les modalités d'application de ce report ainsi que les règles applicables pendant la période transitoire.


Ainsi, pour les salariés ayant de 65 à 69 ans en 2009, pour la mise à la retraite d'office, il faut que l'employeur ait notifié notifier sa décision au salarié avant le 1er janvier 2009. Si l'employeur la notifie au cours de l'année 2009 (au moins trois mois avant la date de la mise d'office à la retraite), le salarié a un mois pour s'opposer faute de quoi elle est considérée comme acceptée.


A partir du 1er janvier 2010, un employeur souhaitant mettre d'office à la retraite d'office un salarié âgé de 65 à 69 ans doit trois mois avant la date anniversaire du salarié l'interroger, par écrit, sur ces intentions. Le salarié a un mois pour donner son accord. A défaut d'accord, l'employeur doit attendre un an pour lui reposer la question. A 70 ans, en revanche, l'employeur peut sans l'accord du salarié le mettre à la retraite d'office.


lire le décret

Demain n'attend pas

Comment expliquer le défi de la retraite, les conséquences financières de l'allongement de la retraite et les différents produits d'épargne retraite existant sur le marché ?
Il y a la possibilité de consulter les sites financiers qui ne sont guère explicites ou de consulter des experts utilisant la langue de bois.
Afin d'éviter ces travers l'équipe du Cercle des Epargnants qui est un centre d'étude et de réflexion sur l'épargne et la retraite a édité une petite nouvelle expliquant de manière pédagogique les enjeux de la retraite.

lire la nouvelle