jeudi 19 février 2015

Est-il possible d'instituer une couverture individuelle pour la dépendance

L'INSEE vient de publier une étude très intéressante sur la dépendance. En effet, elle pose la question de la couverture individuelle.

Selon la dernière évaluation de la Drees, les ressources financières consacrées au niveau national à la prise en charge des personnes âgées dépendantes étaient en 2011 évaluées à 28,3 milliards d’euros soit 1,41 points de PIB. Pour l'INSEE ces dépenses sont largement socialisées. Évalué à 21,1 milliards d’euros en 2011, soit 1,05 point de PIB, l’effort public en faveur des personnes âgées dépendantes représentait 75 % du coût financier global de la prise en charge. L'organismes statistique souligne que les restes à charge n’en demeurent pas moins importants pour les personnes âgées ayant besoin d’une aide dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne.

Au niveau national, le coût à la charge des ménages est estimé à 7,2 milliards d’euro. En effet, si les financements publics couvrent 99 % des dépenses de santé, ils ne couvrent que 83 % des dépenses médico -sociales et seulement 28 % des dépenses d’hébergement.

Rapporté au nombre de bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa), cela représente approximativement un reste à charge individuel moyen de 396 euros par mois. Pour les personnes les plus dépendantes (GIR 1 et GIR 2), le reste à charge est estimé à environ 3,6 milliards d’euros au niveau national, soit au niveau individuel de 692 euros par mois en moyenne .

 Selon les estimations de la Drees, le reste à charge men - suel moyen en institution est estimé à 1 468 euros en 2007 (Fragonard, 2011). Dans le cas des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le reste à charge mensuel moyen est estimé à 570 euros à domicile et 2 300 euros en institution (Association France Alzheimer, 2010).

Par ailleurs, L'INSEE évalue les dépenses non monétaires.  L’aide informelle représente en effet une ressource majeure dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Or celle -ci implique des coûts pour les aidants, que ce soit en termes de réduction de l’offre de travail ou de détérioration de l’état de santé (Fontaine, 2011). Selon l’enquête Handicap Santé Aidant réalisée en 2008 (Drees et Insee), l’aide informelle serait au niveau natio - nal évaluée à 8,3 milliards d’euros (Davin et al., 2014). Ajoutés aux coûts monétaires évalués par la Drees, on arrive à un coût global approximatif de 36,6 milliards d’euros (1,65 points de PIB), dont 42 % à la charge des ménages.


lire la suite de l'étude

vendredi 13 février 2015

Les retraites chapeaux encadrées et limitées !!!!!

François Fillon avait promis de tordre le coup aux retraites chapeaux. Il s'y employa en augmentant les taxes auxquelles sont assujetties les entreprises. Le Gouvernement de Manuel Valls a défaut de réformer les régimes de retraite à prestations définies a décidé d'en modifier l'accès


Le montant de la rente des retraites chapeaux sera conditionné à la performance de la société et à une approbation annuelle par le conseil d’administration – cette dernière condition permettant en outre de renforcer l’information de nos concitoyens. Un rapport annuel sera réalisé et sera rendu public.

Il est prévu de plafonner la vitesse d’acquisition des droits à une retraite chapeau à un taux de remplacement de 3 % par an. Il prévoit enfin qu’un décret précisera le contenu des obligations d’information des sociétés, celui-ci devant notamment inclure, conformément à une préconisation de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale des affaires sociales, le régime juridique, le rythme d’acquisition des droits, les modalités de financement ou encore une comparaison avec les autres régimes de l’entreprise.

mardi 10 février 2015

Les travailleurs âgés sont de plus en plus nombreux

7 % des 65 -69 ans travaillaient, en 2013, en France soit plus de deux fois plus q'en 2006 où ils étaient 3,1 %. En 1975, un Français sur cinq âgés de 65 à 69 ans travaillaient. Le taux a baissé jusqu'en 2006 avant de remonter progressivement.

8 % des plus de 70 ans travaillaient en 1975. Ce taux était tombé à 0,6 % en 2003 avant de remonter à 1,2% en 2012. En 2013, ce taux est de 1,1 %.

Le taux d'activité des 60 - 64 ans connait une forte baisse de 1975 à 1998 avant de remonter. Il passe de 52,5 à 10,9 %. Avec les réformes sur les retraites, il repasse à 26,4 % en 2013.

mardi 3 février 2015

Retraite progressive, un dispositif méconnu

La dernière réforme des retraites en date, celle de 2014, a modifié le régime de la retraite progressive afin de le rendre plus attractif.

A la différence du cumul emploi-retraite, la retraite progressive n'a jamais trouvé son public. Le nombre de bénéficiaires du dispositif est passé de 2 409 en 2012 à 2 769 en 2013.

Le nouveau régime est entré en vigueur après la publication du décret du 17 décembre 2014.

Dans le cadre de ce nouveau régime, l'âge à compter duquel les assurés peuvent pré- tendre à une retraite progressive est de 60 ans et non plus l’âge légal

La retraite progressive était au départ conditionnée au fait d’avoir atteint l’âge légal et à la validation de 150 trimestres (puis de 160 trimestres lorsque la durée d’assurance a été relevée en 1993).

Pour bénéficier de la retraite progressive, l’assuré doit toujours justifier d’une durée d’assurance (ou de périodes reconnues équivalentes) égale à 150 trimestres, mais cette durée tient désormais compte de l’ensemble des régimes de retraite.

En cas d’interruption de la retraite progressive, l’assuré peut demander la liquidation de sa retraite, bien entendu s’il remplit les conditions d’ouverture des droits à la retraite.  En cas de reprise d’un travail à temps plein, le versement de la pension est suspendu.

Auparavant,  le montant de la pension versée au salarié était fixé selon un barème par tranche allant de 30 à 70 % en fonction de la durée du travail à temps partiel. Dans le cadre du nouveau régime, le pourcentage de la retraite perçue sera égal à la différence entre 100 % et la quotité de travail à temps partiel par rapport à la durée du travail à temps complet dans l’entreprise. Par exemple, pour un travail à 70 %, l’assuré percevra 30 % de sa retraite. La durée du travail à temps partiel devra en tout état de cause être comprise entre 80 et 40 %.

Le régime de retraite progressive concerne les assurés dont la durée du travail hebdomadaire est comprise entre 28 et 14 heures.

Il est fort probable que ce nouveau dispositif reste assez confidentiel...