jeudi 28 février 2013

Retraite de base, les premiers résultats 2012


L'assurance-vieillesse a communiqué les résultats de l'année 2012. Le régime de base de l'assurance retraite a versé une pension à plus de 13,2 millions de personnes. Le montant moyen d’une pension au régime général, pour une carrière complète dans ce régime, s’élève en 2012 à 1 040 € contre 1 015€ en 2011 et 993€ en 2010. Cette progression s'explique par l'arrivée à la retraite de personnes ayant des carrières complètes et avec des droits supérieurs à ceux de leurs aînés.

En 2012, le nombre de nouveaux retraités baisse comme en 2011 s avec - 4% pour les droits directs du fait en autre des mesures de report de l'âge légal. En revanche, Le nombre des retraites anticipées a plus que doublé par rapport à 2011. Sur les 87 531 retraites anticipées comptabilisées en 2012, 57% des départs se situent entre 60 ans et l'âge légal du fait des dispositifs de la réforme de 2010 et du décret du 2 juillet 2012 élargissant les possibilités de départ à la retraite avant l’âge légal pour les assurés ayant eu une longue carrière.

Retraite : le gouvernement pourrait allonger la durée de cotisation


A défaut de jouer sur l'âge de départ à la retraite, le Gouvernement pourrait opter pour l'allongement de la durée de cotisation. L'inconvénient de cette mesure est qu'elle n'a peu d'effet à court terme sur le montant des dépenses. Elle joue pour les générations à venir. Actuellement fixée à 41,5 années pour la génération 56 et les suivantes, elle pourrait être relever à 42 ans pour la génération 1962 et à 43 ans pour la génération 1975 et 44 ans pour la génération 1989.

Cette mesure pourrait être complétée par une désindexation qui permettrait d'agir très rapidement sur le montant des déficits.

La Commission pour l'avenir des retraites qui s'installe aujourd'hui devrait établir ses propositions pour le mois de juin. Elle est présidée par Yannick Moreau et comprend comme membres notamment l'économiste Daniel Cohen et l'ancienne ministre du budget sous Lionel Jospin, Florence Parly.

mercredi 27 février 2013

Les régimes à cotisations définies ou article 83


Les contrats « article 83 » (en référence à l’article du code général des impôts qui fixe le régime fiscal de ce produit) sont des contrats d’assurance de groupe à cotisations définies souscrits par les entreprises au profit de leurs salariés.

Les cotisations versées sont investies sur des supports financiers.
La sortie s’effectue en rente et est fonction du capital accumulé. Des sorties en capital sont possibles en cas de décès, d’invalidité ou en cas d’expiration des droits à l’assurance chômage.

En tant que système à cotisations définies, le montant de la rente n’est connu qu’au moment de la liquidation.En cas de changement d’entreprise, le compte peut être transféré. Si la nouvelle entreprise n’est pas équipée d’un contrat « article 83 », le salarié peut conserver son compte dans son ancienne entreprise ; en revanche, il ne peut pas  y effectuer de versements, ni bénéficier de ceux de son ancien employeur.

Mise en place

La création  s'effectue par accord collectif négocié entre l'entreprise et les institutions représentatives du personnel, par référendum ratifiant un projet d'accord proposé  par l'employeur ou par décision unilatérale de l'employeur.

Ces contrats peuvent bénéficier à tous les salariés ou à des catégories définies à partir de critères objectifs (ensemble des salariés, cadres au sens de la convention AGIRC, non cadres au sens de la convention AGIRC...)

L’employeur doit financer obligatoirement tout ou partie des cotisations. Leur montant peut être modifié annuellement. Elles représentent, en moyenne, entre 3 et 5 % du salaire brut.

Cotisations

- les cotisations sont financées, soit exclusivement par l’employeur, soit avec une quote-part salariale,
- le versement régulier des cotisations s’effectue sur la base d’un taux de cotisation uniforme pour l’ensemble des salariés de la catégorie assurée,

Le taux de cotisation est exprimé en pourcentage du salaire annuel brut de chaque assuré avec des taux différents possibles selon les tranches de salaire  le cas échéant, revalorisé en fonction de Plafond Annuel de la Sécurité Sociale.

Les salariés peuvent également effectuer des versements complémentaires libres ou programmés si leur article 83 leur permet. Il y a également la possibilité d’affecter des droits issus des Comptes Epargne temps dans la limite de 10 jours par an hors abondement de l'employeur. En l'absence de CET dans l'entreprise, il y a la possibilité d'affceter les sommes correspondantes à des jours de repos non pris dans la limite de 5 par an.

La gestion

La gestion du produit s’effectue au choix du salarié et/ou de l’entreprise avec des possibilités d’arbitrage.
Les droits sont immobilisés jusqu’au départ à la retraite sauf dans les cas de rachats exceptionnels, ou de décès,

A l’occasion de la sortie, au moment de la liquidation des droits, le salarié assuré a le choix entre différentes solutions : la rente viagère simple, la rente viagère avec réversion, la rente viagère avec
annuités garanties, la rente viagère par paliers, la rente viagère avec garantie dépendance

Régime fiscal et social pour l’entreprise

Déductibilité fiscale des cotisations

Les cotisations de l’entreprise sont intégralement déductibles du résultat imposable de l’entreprise.

Exonération sociale des cotisations

Les versements de l’employeur aux régimes de retraite sont exonérés de charges sociales dans la limite d’un plafond dit disponible social.
Ce disponible est égal à la différence entre la plus élevée de la valeur suivant  5 % de la rémunération brute de l’année N ou 5 % du Plafond annuel de la sécurité sociale (9 258 euros en 2013)  et l’abondement de l’entreprise perçu à titre personnel pour l’année N sur le PERCO (plafond annuel de 5925 euros )
La contribution dite « forfait social » de 20 % depuis le 1er août 2012  s’applique sur la partie des cotisations exonérées de charges sociales versées par l’employeur.

Le régime fiscal et social pour le salarié

Régime fiscal et social des cotisations

Les cotisations versées, aussi bien celles provenant de l’entreprise que celles, le cas échéant, du salarié, sont exonérées d’impôt sur le revenu, dans la limite du plafond individuel.
Le disponible fiscal est fixé à 8 % de la rémunération brute de l’année N dans la limite de 5 fois le PASS soit un plafond annuel de 23 700 euros en 2013  diminué de l’abondement de l’entreprise perçu à titre personnel pour l’année N sur le PERCO plafonné à 16 % du PASS soit 5 925 euros en 2013 et diminué des sommes correspondant à des droits issus du CET ou des jours de repos non pris en l'absence de CET dans l'entreprise et affectés au PERCO

Les versements volontaires du salarié sont déductibles au titre de l'impôt sur le revenu dans le cadre du déductible fiscal individuel défini de la manière suivante :

Le déductible fiscal correspond à la plus élevée des deux valeurs :
10 % des revenus professionnels de l'année N-1 net de cotisations sociales et de frais professionnels ou 10 % du PASS soit un plafond annuel de 29 098 euros en 2013 ou au minimum de 3 6837 euros auquel il faut imputer les cotisations obligatoires versées dans le cadre de l'article 83 de l'année N-1 et les sommes correspondant à des droits issus du CET ou de jours de repos non pris en l'absence de CET affectées pour l'année N-1 sur le PERCO.

Les cotisations obligatoires  versées par l’employeur sont assujetties à la CSG (7,5 %) et à la CRDS (0,5 %) dès le 1er euro après application de l’abattement pour frais de 3 %,

Régime fiscal et social de la rente

La rente est assujettie à l'impôt sur le revenu après abattement de 10 %
La rente viagère est soumise à des prélèvements sociaux à hauteur de 8,4 % (CSG, CRDS et cotisations maladies, 0,3 % de contribution de Solidarité pour l'autonomie).

Les rachats exceptionnels

La loi a prévu des cas de rachats exceptionnels permettant à l’assuré de disposer de son épargne avant la cessation d’activité. 6 cas de rachats sont prévus
  • décès du conjoint ou du partenaire du PACS
  • invalidité (2e et 3e catégorie de la Sécurité sociale),
  • cessation d’activité non salariée liée à une liquidation judiciaire ou à une procédure de conciliation
  • situation de surendettement
  • fin de droits à l’assurance chômage,
  • absence de contrat de travail ou de mandat social depuis au moins deux ans suite au non renouvellement du (des) mandat(s) social (sociaux) ou de la(leur) révocation.
En cas de changement d’entreprise ou de licenciement

En cas de départ de l’entreprise, avant la retraite, les cotisations du salarié cessent d’être dues mais l’épargne retraite constituée sur le compte individuel continue d’être valorisée chaque année jusqu’à son départ à la retraite. Néanmoins, l'assuré peut continuer à verser à titre individuel sous réserve d'avoir procédé à des versements volontaires avant son départ de l'entreprise et de ne pas disposer d'un régime de même nature chez un autre employeur.
L’épargne retraite constituée peut également être transférée sur un autre contrat retraite, un autre 83 dans la nouvelle entreprise, un contrat « Madelin », un Plan d’Epargne Retraite d’Entreprise (PERE) ou un Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP).

Décès du salarié

Si le salarié décède avant le départ à la retraite, l’épargne retraite constituée sera versée sous forme de capital au(x) bénéficiaire(s) librement désigné(s) en exonération de droits de succession.

lundi 25 février 2013

Xavier Bertrand favorable à la capitalisation et au report de l'âge légal de départ à la retraite


A l'occasion du Grand Jury RTL du dimanche 24 février, Xavier Bertrand a indiqué qu'il fallait aller plus vite en matière de report de l'âge de la retraite en anticipant la réforme de 2010 et en portant à terme l'âge légal à 64 ou à 65 ans. Il a par ailleurs défendu l'idée que le système de répartition devait être complété par la capitalisation.


Xavier Bertrand invité du Grand Jury du 24... par rtl-fr

vendredi 22 février 2013

Retraite, quelles réformes pour 2013 ? interview de Philippe Crevel sur SIcavonline


Philippe Crevel a répondu aux questions de Vincent Bezault de Sicavonline après la présentation de l'étude du Cercle des Epargnants sur l'épargne et la retraite.

Le Gouvernement entreprendra-t-il une réforme en 2013, quels seront les axes retenus ? L'âge d'or de la retraite est-il derrière nous ?

Pour en savoir plus, regarder la vidéo  

L'âge de départ à la retraite dépasse 62 ans dans le privé


2n 2012, l'âge moyen des personnes ayant liquidé leurs droits est de 62 ans et 2 mois dans le privé. Cet âge était de 61 ans en 2008. l'allongement de la durée de cotisation et l'application de la réforme de 2010 conduit à ce report. Pour la génération 52, l'âge légal est passé à 60 ans et 9 mois. Le seuil des 62 ans concernera la génération 55.

En 2012, 88 000 actifs ont bénéficié des dispositifs de carrière longue pour partir avant l'âge légal.

La pension moyenne hors complémentaire est de 1 162 euros pour les hommes et de 955 euros pour les femmes.

le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse diminue de 1 % à 442 000 et le nombre de retraités atteint 13,2 millions en hausse de 1 %.

jeudi 21 février 2013

Une commission pour lancer la réforme 2013 des retraites


Le Gouvernement installera la commission pour l’avenir des retraites pilotée par Yannick Moreau, conseillère d’Etat et ancienne présidente du COR, mercredi 27 février. Cette commission devra proposer des pistes de réformes à plus ou moins long terme pour les systèmes de retraite. Les conclusions sont attendues pour la fin du printemps pour être ensuite soumises à la concertation des partenaires sociaux. Cette commission devra trancher la question de la réforme systémique avec création d'un régime unique par points ou le maintien du système actuel. Dans ce dernier cas,quels seront les curseurs modifiables, durée de cotisation, calcul de la retraite sur l'ensemble de la carrière en lieu et place des 25 meilleurs années, âge légal de départ à la retraite, cotisation, indexation... Affaire à suivre

mercredi 20 février 2013

Les retraites chapeaux vont-elles tirer leur révérence ?


Face aux retraites chapeaux, deux options se dessinent. D'un côté, les parlementaires de gauche souhaitent supprimer ce dispositif mis en place initialement pour les hauts fonctionnaire s pantouflant ; de l'autre, la direction du Trésor avance un contre projet visant à plafonner les rentes et à garantir une portabilité. Des conditions d'ancienneté seraient imposées pour bénéficier de l'avantage d'une retraite chapeau.

Le Gouvernement pour assurer la survie des régimes à prestations définies devra sans nul doute donner du grain à moudre à sa majorité à travers des avancées en matière de plafonnement des rémunérations. Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel pourra être amené à jouer l'arbitre si les dispositifs adoptés allaient à l'encontre de la liberté de l'entreprise.
BR> La suppression ou la refonte des retraites chapeaux devrait intervenir au moment de la discussion du texte sur la rémunération des dirigeants.

lundi 18 février 2013

La réversion en question


Le montant des pensions de réversion s'élève à 30 milliards d'euros soit 13 % de l'ensemble es pensions versées. 4,25 millions de personnes en sont bénéficiaires dont 91 % de femmes. Elles représentent plus de 20 % des droits de retraite des femmes.

La tendance chez nos partenaires est à l'extinction des droits à réversion. pour les conjoints survivants qui ne sont pas à la retraite ou proche de la retraite. certains pays ont durci les conditions d'attribution comme en Allemagne et en Italie. Du fait de la multiplication des formes d'organisation de la vie en couple, certains pays comme le Canada, l'Allemagne ou le Royaume-Uni pratiquent le splitting qui correspond à un partage des droits à la retraite entre conjoints . Les droits à la retraite sont acquis collectivement par le couple et répartit en cas de séparation.

Les minima en matière de pension


Les régimes de base de retraite ont prévu un montant minimum de pension. Avec l'objectif de pension à 85 % du SMIC, le dispositif s'est élargi. En 2012, le minimum est attribué das la limite d'un plafond de pension totale fixé à environ 90 % du SMIC. Au 1er avril, ce minimum est égal à 620,92 euros par mois hors majoration. Il faut y ajouter le montant des pensions complémentaires. En 2011, le minimum contributif concerne 5 millions de retraités de la CNAV et 46 % des nouveaux retraités. Ce taux est de 40 % pour le RSI et de 75 % pour la MSA.

Par ailleurs, 600 000 personnes sont bénéficiaires de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

départ anticipé à la retraite


Selon la CNAV, en 2011, 84 600 personnes ont liquidé leur retraite pour inaptitude et 38 800 ont bénéficié d'un départ anticipé pour carrière longue. Ce dispositif a en tout profité à 645 000 personnes. 1000 personnes sont parties de manière anticipée pour raison d'handicap et seulement 6 136 demandes ont été effectuées dans le cadre du dispositif de pénibilité institué par la loi de 2010.

dimanche 17 février 2013

L'étau fiscal se resserre sur les retraités


Le Gouvernement a du admettre que la France ne respecterait pas le seuil des 3 % du PIB du fait que la croissance serait inférieure à 0,8 % en 2013. Pour ne pas s'exposer à des sanctions de la part de l'Europe, un nouveau plan de mesures fiscales pourrait être rapidement être annoncé. L'objectif serait de contenir le déficit public en dessous de 3,5 %.
Il apparaît de plus en plus que les retraités pourraient être mis à contribution. Cela pourrait prendre la forme d'un gel partiel des pensions au 1er avril prochain ou du moins une moindre revalorisation. Serait également à l'étude une augmentation de la CSG des retraités qui est de 6,6 % contre 7,5 % pour les actifs. Il y aurait également la possibilité de supprimer l'abattement de 10 % accordé aux retraités pour l'impôt sur le revenu comme les actifs. Ces 10 % correspondent logiquement aux frais professionnels. L'Etat pourrait ainsi récupérer de 2 à 4 milliards d'euros. Initialement, ces harmonisations auraient du servir au financement de la dépendance...

vendredi 15 février 2013

Sondage "Epargne et Retraite " interview vidéo de Marc Fabayre


Marc FAbayre Directeur de la Distribution chez Generali Investments Europe décrypte en quelques minutes la dernière enquête du cercle des Epargnants sur l'épargne et la retraite des Français.

Interview de Jean-Pierre Gaillard sur l'enquête 2013 "Epargne et Retraite"


Jean-Pierre Gaillard analyse dans le cadre d'une interview rapide les derniers résultats de l'enquête du Cercle sur l'épargne et la retraite

mardi 12 février 2013

Réforme des retraites en suspens


Interrogé sur Europe 1, le Ministre des Affaires sociales n'a pas confirmé qu'en 2013 il y aurait une réforme des retraites. Le Ministre a renvoyé la question à la négociation entre partenaires sociaux. Sa prudence témoigne de la volonté de ne pas ouvrir un nouveau front social.

lundi 11 février 2013

Les Français boudent le mariage

Le mariage pour tous permettra de redonner des couleurs au mariage car jamais depuis le 19ème siècle il n'y avait aussi peu de mariages civils enregistrés en France en 2011.

En effet, en 2011, 236 826 mariages ont été enregistrés en France dont 231 100 en France métropolitaine soit 15 000 de moins par rapport à 2010. Il atteint son niveau le plus bas depuis le début du XXe siècle en dehors des années de guerre (1914-1918 et 1940-1944).

L'an 2000 avait vu un pic de mariages avec plus de 300 000 enregistrés. Il a diminué depuis régulièrement de 70 000, soit 22 %, avec quelques années de pause (2005, 2007 et 2010).

En moyenne, l'âge moyen des hommes qui se sont mariés pour la première fois en 2011 est de 33,2 ans. Pour les femmes, l'âge moyen est de 31,1 ans.

Depuis 1997, ces âges au premier mariage ont progressé de trois années pour les deux conjoints ; l'écart d'âge moyen entre époux et épouses se maintient ainsi à deux années.

La part des remariages représente 21 % des mariages pour les hommes et de 19 % pour les femmes. En quarante ans, elle a presque triplé.

En 2011, 71 % des mariages sont célébrés entre deux célibataires, 10 % entre deux divorcés, 9 % entre un homme divorcé et une femme célibataire et 8 % entre une femme divorcée et un homme célibataire.

La part des mariages où au moins un des deux époux est de nationalité étrangère augmente en 2011 par rapport à l'année précédente, passant de 15 % à 16 %. Le niveau le plus haut avait été atteint en 2003 avec 20 %.

En 2011, 62 % des mariages sont célébrés entre juin et septembre.

Question d'Argent de Patrick Lelong spécial PERP et assurance-vie


Le journaliste de France Info, Patrick Lelong,  répond aux questions des auditeurs sur l'assurance-vie et le PERP.

Parmi les questions posées, un rendement de 3,50% pour l'assurance-vie en 2012 se situe-t-il dans la bonne moyenne ? Pourquoi un PERP rapporte-t-il moins qu'un contrat d'assurance-vie ? Combien faut-il épargner pour avoir une rente de 1000 euros sur un PERP ? L'avantage fiscal du PERP est-il intéressant ? Faut-il opter pour l'assurance-vie ou le PERP ?...

dimanche 10 février 2013

Pourquoi il y aura une réforme des retraites en 2013 ?


François Hollande choisira-t-il de traiter l'épineuse question des retraites en 2013 ou prendra-t-il le risque de différer cette difficile réforme ? Dans un premier temps, le pouvoir semblait vouloir gagner du temps mais désormais, face à la nécessité de maintenir le cap de la réduction des déficits, une accélération du calendrier est envisageable. Une autre raison plus politique s'impose avec force. En effet, le Gouvernement a tout intérêt à conduire cette difficile réforme assez tôt dans le quinquennat et la placer la plus éloignée possible des élections. Or, en 2014, les élections municipales et les élections européennes rythmeront la vie politique ; en 2015, ce sera le tour des élections cantonales et régionales. Il y aurait un risque de déplacer la réforme des retraites autour de 2015/2016 avec à la clef de véritables tensions financières surtout si la croissance n'est pas de retour.

François Hollande est donc un peu contraint à traiter les retraites dès 2013 surtout que les partenaires sociaux attendent que le pouvoir avance ses propositions sur les régimes de base pour conclure un accord sur les complémentaires.

Le Gouvernement pourrait vouloir lier le dossier de la retraite avec celui de la dépendance dont la résolution devient urgente du fait des problèmes financiers croissants que rencontrent les départements en charge de l'allocation personnalisée d'autonomie. Le pouvoir pourrait mettre à contribution les retraités à travers un alignement partiel de la CSG ou de la suppression de l'abattement pour frais professionnels de 10 % au titre de l'IR. Ces mesures peu populaires pourraient évidemment avoir un impact sur les résultats des prochaines élections. Concernant la réforme plus globale des retraites, le Gouvernement est très discret sur les pistes envisagées. Il devra sans nul doute se dévoiler dans les prochaines semaines. Après l'adoption du projet de loi sur le mariage pour tous, une nouvelle étape politique se dessine certainement plus compliquée.

Dépendance, la réforme obligatoire !


Selon une enquête du cabinet d'audit KPMG dans le cadre de l‘Observatoire annuel des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, le coût de l'hébergement serait de 1857 euros par mois soit un montant supérieur à la retraite moyenne française qui est de 1600 euros par mois. Cette étude a été réalisée à partir des résultats issus de 323 établissements publics et privés non lucratifs. Ce montant s'élève à 2242 euros par mois en Ile-de-France, contre 1819 euros hors Ile-de-France, soit en moyenne 26% de plus que dans les autres régions.

Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait évalué en 2009 à 2200 euros en moyenne le coût mensuel d'une maison de retraite. La question de l'accès des classes moyennes à ces établissements est posée. En effet, l'allocation personnalisée d'autonomie est accordée sous condition de ressources ; les classes moyennes n'en bénéficient pas.

Le vieillissement de la population française constitue donc un véritable défi surtout avec la montée en puissance de la dépendance. Il faut savoir qu'un tiers des Français auront plus de 60 ans en 2035.

Depuis plusieurs années, l'âge d'entrée en maison de retraite recule ce qui peut être interprété comme une amélioration de la santé des personnes âgées et une volonté de rester plus longtemps à domicile mais aussi la conséquence du coût des maisons de retraite. L'âge moyen d'entrée en maison de retraite a reculé de 5 ans en 25 ans, passant de 80,2 ans à 85,06 ans aujourd'hui, ce qui a eu pour effet d'accroître le niveau de dépendance.

La réforme de la dépendance promise par François Hollande comme elle l'avait été par Nicolas Sarkozy devient avec le défilement du temps de plus en plus prioritaire.

jeudi 7 février 2013

Appli Secu retraite

Si vous vous ennuyez en attendant le train ou le RER et que vous avez usez tout le charme des appli jeux et information, la Sécurité sociale met à votre disposition une appli spécial retraite permettant de connaître votre future pension et d'obtenir les éléments clefs de votre future retraite.

Pour la petite histoire, le Cercle des Epargnants dispose depuis le début de l'année 2012  de son application  I Phone et Android avec un petit logiciel permettant d'évaluer votre future retraite.

Appli retraite Secu

Appli du Cercle

Négociations sur les complémentaires, entre jeux de dupes et petits pas


Le bras de fer continue au sujet de la négociation budgétaire des régimes complémentaires Agirc/Arrco. D'un côté, les syndicats se sont unis pour demander une augmentation des cotisations ; de l'autre le MEDEF a fait un petit pas en acceptant le principe d'une augmentation du taux d'appel des cotisations. Mais, cette augmentation ne serait applicable qu'à partir de 2015 et sous réserve que le contexte économique se soit amélioré et que les autre cotisations sociales n'aient pas augmenté. Cette hausse qui pourrait rapporter 1,5 milliard d'euros ne créerait pas de nouveaux droits pour les salariés. Les syndicats n'acceptent pas cette propositions et voudraient une garantie sur le pouvoir d'achat des retraités. Ils souhaiteraient une application plus rapide.

Du fait de l'absence de visibilité sur les régimes de base, les partenaires jouent la montre et attendent de l'Etat des précisions sur ses intentions. Néanmoins, une nouvelle réunion est prévue le 7 mars pour tenter de rapprocher les positions.

mercredi 6 février 2013

Près de 500 000 personnes dans les maisons de retraite


En France, en 2009, 488 600 personnes vivent en maison de retraite selon l'INSEE ce qui correspond à la principale forme de vie en communauté devant les internats scolaires.  En tout, un habitant sur 40 vit en communauté en France soit 1 620 300 personnes. La définition de la vie en  communauté est la vie dépendant d' un ensemble de locaux d’habitation gérés par un même organisme et dont les habitants partagent à titre habituel un mode de vie commun comme la prise de repas. Que ce soit par choix ou par nécessité, à titre provisoire ou durable, ce type d’hébergement répond à des situations très variées et la population concernée est donc très hétérogène.

Depuis vingt ans, la population vivant dans les communautés a diminué avec le recul de l'internat et le maintien à domicile des personnes âgées. En outre, il y a 20 ans, il ya vait les soldats du contingent qui entraient dans cette catégorie. 

 Répartition des personnes vivant en communauté en France en 2009
Graphique 1 - Répartition des personnes vivant  en communauté en France en 2009

le sondage du Cercle, vedette de l'édito d'Eric Le Boucher sur Europe 1


Eric Le Boucher a commenté mercredi 6 février 2013 les résultats du sondage du Cercle de 2013 et en particulier le fait que 60 % des Français jugent nécessaire le report de la retraite à 65 ans.


Un sondage étonnant par Europe1fr

mardi 5 février 2013

Retraite et Epargne, le sondage 2013 du Cercle des Epargnants


 

La 11ème enquête du Cercle

 sur l'épargne et la retraite



Depuis 2005, le Cercle des Epargnants réalise au moins une fois par an une étude sur le comportement et les attitudes des Français face à l'épargne et à la retraite. L'enquête 2013 aborde deux thèmes d'actualité, les solutions pour assurer la pérennité du système des retraites et les modifications du régime fiscal de l'épargne. Après la publication du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites, il nous est apparu important de tester plusieurs mesures qui pourraient être éventuellement mises en oeuvre pour réduire le déficit des régimes de retraite. De même, la publication du rapport sur l'épargne longue de Karine Berger et de Dominique Lefebvre pose la question de l'aménagement du régime fiscal de l'épargne ainsi que de son allocation entre les différents types de placements.



Contact presse
Olivia Penichou et Shahina Akbaraly : Tel : 01 45 00 37 37 
o.penichou@o2p-conseil.com

 La crise et les débats sur les déficits pèsent sur le comportement des Français tant vis-à-vis du sujet de la retraite que de celui de l’épargne. Face aux menaces du quotidien, il est difficile de se projeter à long terme d’où tout à la fois une baisse de l’effort ‘d’épargne pour la retraite comme le recul de l’investissement immobilier. En revanche, cette enquête montre qu’il n’y a pas de défiance vis-à-vis de l’épargne. Les Français sont attachés à leurs produits et regrettent que les pouvoirs publics modifient les régimes fiscaux qui y sont attachés. 

Retraite : une inquiétude croissante qui incite les Français au réalisme avec le recul de l’âge de la retraite à 65 ans

En 2013, plus des deux tiers des Français se déclarent inquiets en matière de retraite (67 %), soit le plus haut niveau enregistré depuis 2006. La proportion des « très inquiets » progresse de 8 points en un an. L’inquiétude concerne l’ensemble de la population mais elle augmente fortement chez les jeunes actifs de 25/34 ans avec un taux d’inquiets de 77 % et de très inquiets de 38 %. De ce fait, il n’est pas illogique que les sondés placent parmi les priorités le financement de la retraite (56 %) devant l’assurance-maladie (43 %) et l’aide au logement (26 %). Un réformisme pragmatique : 58 % des Français sont pour le changement contre 35 % qui sont pour le statu-quo en matière de système de retraite. Parmi les 58 % qui veulent le changement, 32 % seraient favorables à un régime par points et 26 % à un système  par points à la Suédoise qui prend en compte l’espérance de vie. 

 Le départ à 65 ans s’impose dans l’opinion publique comme une nécessaire solution 

 Si le report à 65 ans n’est pas réellement souhaité, il s’impose, en revanche, dans les esprits. 60 % des Français considèrent ce report  comme nécessaire conte 37 % qui ne la jugent pas nécessaire. Un revirement net est constaté. En 2011, seulement 30 % des Français estimaient cette mesure comme nécessaire et 61 % étaient contre. L’année dernière, les chiffres étaient respectivement de 58 et 39 %. Sur ce sujet, le clivage n’est pas politique mais est fonction des catégories socioprofessionnelles. Les ouvriers sont les seuls à juger cette mesure comme non nécessaire. Cette position est liée à leur plus faible espérance de vie à la retraite.

Epargne : les Français ne veulent pas d’une révolution fiscale

Plus de la moitié (52 %) épargnent en vue de la retraite. Ce taux est en baisse par rapport à 2012 de 5 points. La crise pénalise sans nul doute cet effort de long terme. La retraite arrive en troisième position dans les motivations des Français à épargner. En matière d’épargne retraite, les Français sont attachés à l’avantage fiscal à l’entrée à 54 % contre 33 % qui préfèrent au moment de la liquidation. La crainte d’un changement de législation explique certainement cette prise de position. Les contrats Madelin, les PERP, la Prefon bénéficient d’un avantage à l’entrée. 

Les Français gèrent de manière plus dynamique leur épargne

Si 49 % des Français n’entendent pas modifier, en 2013, leur comportement en matière d’épargne, 19 % souhaitent puiser dans leur capital (14 % en 2010,18 % en 2012) et 31 % souhaitent épargner davantage (23 % en 2010, 29 % en 2012). Entre la volonté de maintenir de consommation et épargner précaution, le choix n’est pas simple. 

L’immobilier souffre dans le trio de choc des placements

L'immobilier  perd son rang de meilleur placement au profit du Livret A. le premier chute de 5 points, le second de 3 points. L’assurance-vie demeure en troisième position. Il est à noter que les Français jugeant qu’il n’y a pas de bon placement sont passés de 15 à 28 % de 2012 à 2013. La décollecte de l’assurance-vie, en 2012, n’est pas liée à un mouvement de défiance. 87 % des titulaires d’un contrat d’assurance-vie n’ont pas, en 2013, l’intention d’effectuer des retraits. Ceux qui sont les plus tentés d’en réaliser un sont les personnes de plus de 65 ans. Disposant de contrats de plus de 8 ans, ils entendent bénéficier de l’avantage fiscal pour financer des dépenses exceptionnelles ou pour maintenir le niveau de vie.

Les régimes fiscaux de l’épargne sont admis par le plus grand nombre 

Les Français demeurent attachés aux régimes fiscaux du Livret A et de l’assurance-vie mais ils sont plus réservés pour ceux réservés à l’outre mer ou au cinéma. En revanche, l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur celle des revenus du travail n’est pas accepté. 66 % des sondés considèrent cette mesure comme « pas normale » contre seulement 29 % qui la jugent « normale ». 

*A la demande du Cercle des épargnants, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conçu et conduit cette 11ème enquête sur les Français, l’épargne et la retraite qui s’inscrit dans une série d’enquêtes annuelles. Les interviews, confiées à l’institut CSA, ont été réalisées par téléphone les 8 et 9 janvier 2013. L’enquête a été conduite auprès d’un échantillon national représentatif de 1009 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération. L’ensemble des résultats est disponible sur le site du Cercle : 

www.cercledesepargnants.fr (rubrique sondage ou actualité ou sur son blog http://cercledesepargnants.blogspot.com    

La lettre du mois de février du Cercle des Epargnants - spécial sondage


La lettre N°79 du Cercle des Epargnants du mois de février est consacrée à la 11ème enquête sur l'épargne et la retraite réalisée par CSA et le CECOP.

Au sommaire de la lettre
  • Ne touche pas à mon épargne !
  • La trilogie des placements
  • Le profil de l'épargnant type
  • Retraite, travailler plus pour sauver sa pension
  • Heureux comme un retraité français
 

Lire la lettre
Retrouver les autres résultats de l'enquête

lundi 4 février 2013

Complémentaires, Agirc/Arrco, la difficile négociation


D'ici la mi mars, les partenaires sociaux doivent logiquement signer un accord pour régler le problème du financement des régimes Agirc/Arrco. Laurence Parisot au nom du Medef reste opposée à toute augmentation des cotisations. Au Grand Jury RTL Le Monde du 3 février elle a demandé à ce la branche famille de la sécurité sociale ne soit plus financer par les cotisations sociales permettant ainsi un transfert d'une partie de ces cotisations sur les complémentaires. Il n'est pas certain du tout que le Gouvernement et les syndicats apprécient la proposition. En revanche, sur la désindexation, Laurence Parisot a tenté de calmer le jeu indiquant que les petites retraites ne seraient pas concernées.

Il n'en demeure pas moins qu'elle est restée ferme menaçant d'une faillite de l'Agirc d'ici trois ou quatre ans si rien n'était fait. Dans les faits, le Medef ne souhaite pas trancher sur les complémentaires attendant que le Gouvernement avance ses positions sur les régimes de base. Le kriegspiel en cours ne facilite pas la résolution du problème spécifique des complémentaires. Il faut souligner que le déficit des régimes Agirc/Arrco devrait être de 5 milliards d'euros cette année pour passer à 10,4 milliards d'euros en 2013 et pour atteindre 13,4 milliards d'euros en 2020.

vendredi 1 février 2013

2 milliards d'habitants de plus de 60 ans en 2050


Dans les trente prochaines années, la problématique du vieillissement sera au coeur des débats. La planète compte un milliard de personnes de plus de 60 ans sur sept milliards d'habitants. En 2050, ce sera plus de 2 milliards pour 9 milliards d'habitants. Que ce soit en termes de dépenses sociales, de santé, d'emplois, cette mutation démographique aura de profonds impacts.