lundi 29 juin 2009

Mais quand pourrais-je partir à la retraite ?

Si à l'occasion du sondage du Cercle du mois de mars 2009, une majorité relative de sondés s'était déclarée pas opposée au report à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite, le sondage de l'IFOP pour Ouest France réalisé les 25/26 juin souligne que 69 % des Français sont opposés au recul de l'âge de départ à la retraite. Le débat public engagé par le Gouvernement aboutit à raidir les opinions sur un sujet sensible. La retraite à 60 ans figure au panthéon des acquis sociaux...

En revanche, sur les autres thèmes abordés, le sondage confirme les résultats du Cercle. Ainsi, 75% des personnes se déclarent inquiètes face au problème des retraites.

L'allongement de la durée de cotisation reçoit un accueil favorable pour 38 % des sondés et 62 % sont opposés.

Seulement 9 % des Français seraient prêts à accepter la baisse des pensions. Or, de manière implicite, c'est ce qui risque de se passer à défaut d'engager une réelle réforme des retraites.

La moitié des sondés sont favorables au développement de compléments par capitalisation soit un score quasi identique à celui du Cercle (52 %).

samedi 27 juin 2009

Dossier Retraite dans le Fig Mag du 27 juin

Le Fig Mag de ce fin de mois de juin comprend un dossier sur les retraites : solutions pour l'améliorer, la question de l'âge légal de départ à la retraite... Un test réalisé par le Cercle des Epargnants pour savoir si nous sommes bien préparés pour faire financièrement face à la cessation d'activité.

Lire l'article sur la question de l'âge de départ à la retraite

Lire l'article "faire les bons choix pour de belles années"

Lire l'article "le PERP en attente de réforme"

vendredi 26 juin 2009

Dossier spécial Retraite dans l'hebdo "Le Point"

Dans son numéro 1919, Le Point consacre un dossier de plus de 12 pages à la retraite, aux réformes en cours, aux solutions pour la préparer ainsi qu'aux produits d'épargne retraite.

pour en savoir plus

jeudi 25 juin 2009

Faut-il souscrire aux emprunts obligataires ?

Après EDF, c'est au tour de l'Etat de sortir de son panier un emprunt destiné au grand public. Depuis le Gouvernement d'Edouard Balladur (1993-1995), nous avions perdu l'habitude de donner à l'Etat en plus des impôts une part de notre épargne. Est-ce une bonne idée de remettre l'argent chèrement gagné à la sueur de notre front à l'Etat afin qu'il investisse, du moins selon les dires de ses plus hauts représentants, dans des projets porteurs d'avenir. Le grand emprunt est avant tout un instrument de communication visant à mobiliser l'opinion publique autour du projet présidentiel. En effet, l'Etat n'a pas besoin de notre argent pour financer ses déficits. Il empruntera plus de 100 milliards d'euros sur les marchés ou auprès des institutionnels. Non, l'objectif du grand emprunt est de démontrer que l'Etat s'endette pour mieux préparer demain, pour construire la future croissance.

Au-delà des mots, l'épargnant devra prendre en compte le taux, autour de 4 % certainement, le montant des prélèvements fiscaux et sociaux, environ 30 % et les frais de gestion.

Par ailleurs, le montant du capital est garanti au terme de l'emprunt ; entre temps, le capital évolue en fonction des taux. Si les taux augmentent, la valeur des obligations baissent. En outre, en cas d'inflation, le capital n'est pas sauf clause d'indexation réévalué.

En règle générale, les actions supportent mieux l'inflation que les obligations....

Le Cumul emploi/retraite expliqué

Depuis le 1er janvier 2009, le cumul emploi/retraite a été libéralisé pour un certain nombre d'assurés. Le Cercle a élaboré sous la forme d'une fiche pratique une synthèse des modalités du nouveau dispositif.


télécharger la fiche pratique

lundi 22 juin 2009

L'assurance vie, le couteau suisse de l'épargne française

Après le Conseil d'Analyse Economique, c'est au tour du CES d'étudier l'assurance-vie à travers un rapport baptisé "l'assurance vie : protection individuelle et financement du développement économique".
Le rapport rappelle sans surprise que l'assurance vie avec ses 12 millions de contrats est le placement préféré des Français. Son essor n'est pas sans lien avec l'absence dans notre pays de fonds de pension.

L'assurance-vie représente 40 % des placements financiers des ménages en 2007 contre 30 % en 1998. A la fin de l'année 2008, l'encours de l'assurance-vie représentait 1144 milliards d'euros. En 1994, elle pesait moins de 300 milliards d'euros.

La progression de l'assurance-vie est d'autant plus à signaler que sa fiscalité a été alourdie au fil des années. Au départ, l'exonération était quasi la règle.

En matière d'impôt sur le revenu, le régime dépend de trois facteurs :
- la date de conclusion du contrat

- la date de versement des primes avec deux dates à prendre en compte (le 1er janvier 1983 fin de l'exonération des contrats d'assurance vie quelle que soit leur durée; le 26 septembre 1997, fin du régime d'exonération totale des contrats de plus de 8 ans)

- durée de détention du contrat à la date de rachat (contrat de moins de 8 ans, imposition majorée, contrat de plus de 8 ans, imposition allégée).

Depuis 1983, le taux d'imposition est de 35 % pour les contrats de moins de 4 ans et de 15 % pour ceux de 4 à 8 ans.

A l'exception des contrats DSK et NSK, depuis le 1er janvier 1998, les contrats de plus de 8 ans sont soumis à une imposition de 7,5 % avec application d'un abattement de 4600 euros pour une personne seule et 9200 euros pour un couple.

Les prélèvements sociaux qui n'existaient pas il y a 20 ans se sont accrus ces dernières années.

Pour les contrats en unités de compte, ils sont acquittés au moment du rachat ; pour les fonds euros, ils sont perçus annuellement.

Depuis le 1er janvier 2009, les prélèvements sociaux représentent 12,1 % (0,5 % de CRDS, 8,2 % de CSG, 2 % de prélèvements sociaux, contributions additionnelles de 0,3 % et de 1,1 % pour le RSA).

Le régime fiscal au moment de la succession reste avantageux. 20 % des contrats se dénouent au moment du décès du titulaire.

Les montants des contrats de l'assurance vie ne rentrent pas dans l'actif successorale. La fiscalité applicable dépend de trois facteuurs :

- la date d'ouverture du contrat

- la date de versement des primes

- l'âge du souscripteur.


Pour les contrats ouverts depuis le 20 novembre 1991,
- pour les assurés de moins de 70 ans, exonération totale (jusqu'au 13 octobre 1998) puis depuis cette date imposition à 20 % avec abattement de 152 000 euros;

- pour les assurés de plus de 70 ans, droits de succession applicable pour les primes supérieures à 30 500 euros.

La dépense fiscale du régime de l'assurance-vie est de 2,8 milliards d'euros.

Le CESE préconise une simplification du régime fiscal.

Les multiples objectifs de l'assurance-vie :

- la constitution d'une épargne de précaution
- la préparation de l'achat d'un logement ou de la construction d'une résidence principale ou secondaire
- la préparation de la retraite
- la constitution d'une épargne en vue de la dépendance
- la préparation de la succession

Les contrats d'assurance-vie ont bénéficié d'importantes innovations. Autrefois, constitués en fonds garanti, ils se sont mués en enveloppe accueillant tout type d'instruments financiers (fonds en unités de compte, fonds multisupports, fonds diversifiés).

Avec l'amendement Fourgous (2005), le bénéficiaire d'un contrat d'assurance-vie souscrit en euros peut sans perdre les avantages fiscaux qui y sont attachés le transformer en contrats multi-supports à condition de consacrer 20 % de l'actif aux actions. Plus de 1,3 million de contrats ont été transformés représentant 47 milliards d'euros.

La force des contrats d'assurance-vie provient de leur souplesse : différents types de gestion, versements programmés ou libres, prime unique, sortie en rente, en capital....)


lire le rapport

Trou noir dans le monde de la retraite

En 2050, le scénario sera le suivant : 22,1 millions de retraités, 18,9 millions d'actifs et un déficit pour l'assurance vieillesse de 44,5 milliards d'euros. C'est en 2030 que les retraités l'emporteront sur les actifs si aucune réforme n'est mise en oeuvre. En 2020, le déficit de l'assurance retraite sera de 25 milliards d'euros contre 7,7 milliards d'euros prévus en 2009 et encore à condition que le chômage soit de 4,5 % et que la croissance soit de retour. Beaucoup de conditions à la réalisation non garantie.
Le gouvernement a demandé au COR d'étudier la transformation du régime général en régime par points qui permettrait de lisser plus finement les effets du vieillissement et de mieux valoriser la poursuite de l'activité au-delà de 60 ans.

dimanche 21 juin 2009

Age de départ à la retraite, le débat est lancé ?

Dans son édition du 21/22 juin, le journal "Le Monde" consacre un dossier à la vie après soixante ans. Soulignant que le déficit de l'assurance-vieillesse et aussi le raccourcissement de la période d'activité posent immanquablement la question du recul de l'âge de départ à ma retraite.
Il est noté que la France se caractérise par son faible taux d'emploi des seniors (38,2 %) et également un âge moyen de départ à la retraite très bas (59,5 ans pour les hommes et 59,4 ans pour les femmes). En Suède, le taux d'emploi des 55/64 ans est de 70,3 % ; l'âge moyen de sortie du marché du travail y est de 64,2 ans pour les hommes et de 63,6 ans pour les femmes. Au Royaume-Uni, le taux d'emploi des seniors est de 58,2 % avec un âge de départ de 63,6 ans pour les hommes et de 61,7 pour les femmes. En Allemagne, le taux d'emploi est de 53,8 % et l'âge de départ est de 62,6 pour les hommes et de 61,5 ans pour les femmes.
Les journalistes du Monde indiquent que si le MEDEF veut porter l'âge légal 63,5 ans, les syndicats sont assez opposés à toute modification et mettent comme préalable la prise en compte de la pénibilité. Or, les négociations sur le sujet ont échoué l'année dernière après plus de trois ans de discussion.


lire le dossier du Monde

mardi 16 juin 2009

les âges de départ à la retraite

Le retour sur le devant de la scène de la question de l'âge de départ à la retraite ne doit pas nous faire oublier qu'il n'y a pas, en la matière, pas un âge mais plusieurs âges rentrant en jeu pour partir à la retraite.

Ainsi, il y a l'âge réel de départ à la retraite, l'âge à partir duquel on ne travaille plus et à partir duquel on perçoit une pension. En 2008, les Français sont partis à la retraite, en moyenne à 61,03 ans contre 60,91 ans en 2007. Néanmoins, de très nombreux actifs prennent leur retraite avant 60 ans (préretraite, retraite anticipée, dispense de recherche d'emploi, régimes spéciaux). Seulement 49 % des Français sont encore actifs après 59 ans.

L’âge réel de départ à la retraite est de 53,8 ans à la RATP, de 58,5 ans pour les fonctionnaires de l’Etat, de 61,1 ans pour les salariés su privé et de 65 ans pour les avocats.

L'âge légal de départ à la retraite qui est fixé depuis 1982 renvoie à la notion de l'âge à partir duquel un actif peut prendre de sa propre initiative sa retraite ce qui ne signifie pas qu'il obtiendra une retraite à taux plein. Sa retraite sera calculée en fonction des droits accumulés durant sa période d'activité. Pour obtenir la retraite à taux plein sans condition de droits, il faut avoir 65 ans.

Enfin, depuis le 1er janvier 2009, tout salarié ne peut pas être mis d'office à la retraite jusqu'à 70 ans. Si un employeur souhaite se séparer d'un salarié de plus de 65 ans, il faut qu'il passe par un licenciement. Cette barrière fixée à 70 ans est certainement illégale car elle constitue une discrimination en fonction de l'âge.

De nombreux pays ne disposent pas d'âge légal de départ à la retraite. Ils retiennent simplement des âges permettant de partir avec une retraite à taux plein sans décote.

En moyenne, l'âge de la retraite sein de l'OCDE est aujourd'hui de 65 ans. Plusieurs pays ont prévu de la porter progressivement à 67 voire 69 ans.

En Australie, l'âge de la retraite a été reculé de 60 à 65 ans. En Autriche, il est en voie de passer de 62 à 65 ans. En Corée, il a été relevé de 60 à 65 ans. Au Danemark, un système de relèvement progressif de 65 à 67 ans a été adopté. En Grèce, il est porté de 58 à 65 ans. En Hongrie, il a été fixé à 62 ans tout comme en Italie. Au Japon, l'âge a été fixé à 65 ans tout comme en Nouvelle Zélande et au Portugal. En République Slovaque, l'âge a été relevé à 62 ans ; en république Tchèque à 63 ans. Au Royaume-Uni, l'âge d'éligibilité des droits est de 65 ans. En Turquie, l'âge de la retraite est de 65 ans. En Norvège, en Islande et aux Etats-Unis, l'âge de la retraite est fixé à 67 ans. La France avec son âge fixé à 60 ans est le pays où l'âge est le plus bas.

Si le Gouvernement décidait de fixer la retraite à 62 ans, cette mesure génèrerait une économie de près de 7 milliards d'euros (6,6 milliards d'euros). Selon le dernier sondage du Cercle des Epargnants, une majorité de Français n'était pas opposée à travailler jusqu'à 62 ans ce qui constituait une inflexion par rapport aux précédents résultats.

dimanche 14 juin 2009

Les 60 ans en question

Après avoir indiqué que le Gouvernement n'entendait pas encourager les préretraites, Brice Hortefeux, Ministre des Affaires sociales a déclaré le dimanche 14 juin que le recul de l'âge légal de départ à la retraite qui est fixé à 60 ans depuis 1982 constituait "une piste de réflexion". Selon le dernier sondage du Cercle, les Français sont majoritairement prêts travailler jusqu'à 62 ans.
Face aux réalités démographiques, l'allongement de la durée de la vie, le mythe des 60 ans se fissure. A savoir quelles seront les contreparties pour les salariés?

jeudi 11 juin 2009

Retraite anticipée, fin d'une époque

En 2008, plus de 120 000 actifs avaient demandé de bénéficier du dispositif de retraite anticipée au titre d'une carrière longue mis en place par la loi Fillon et qui permet aux personnes ayant commencer de travailler avant 18 ans de prendre leur retraite avant 60 ans. En cinq ans, 600 000 personnes ont eu recours à cette mesure dont le coût a été évalué à 2,3 milliards d'euros pour 2008. Le Gouvernement a décidé de durcir les conditions d'accès à la retraite anticipée en appliquant immédiatement et non de manière progressive le passage de 40 à 41 années de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein. Par ailleurs, le contrôle des validations de trimestres a été renforcé. Il suffisait initialement de déclarations sur l'honneur pour valider des trimestres anciens ce qui a généré de nombreux abus. Para ailleurs, l'obligation de scolarité jusqu'à 16 ans commence à se faire sentir. Il en résulte depuis le début de l'année une décrue rapide des demandes. Seulement 35 000 dossiers devraient être validés soit quatre fois moins qu'en 2008. Le gain pour la CNAV serait de 100 millions d'euros par rapport aux prévisions. De même, le recul de l'inflation devrait amener une économie de plus de 700 millions d'euros en raison d'une plus faible revalorisation des pensions (1 % au mois d'avril)

mardi 9 juin 2009

Rente et rente, fiscalité varie

De nombreux produits d'épargne prévoient des sorties en rente. Mais elles ne sont pas toutes imposées de la même manière. En effet, en France, il y a deux catégories de rente, les rentes viagères et les rentes à titre onéreux. Ces dernières sont considérées comme des salaires et sont donc assujetties aux mêmes règles d'imposition. Pour les rentes à titre gratuit, leur imposition varie en fonction de l'âge duquel le titulaire du produit d'épargne en bénéficie.

Ainsi, le titulaire d'un contrat d'assurance-vie sortant en rente ne sera imposé que sur une fraction de celle ci à hauteur de :

- 70 % de sa valeur s'il a moins de 50 ans ;
- 50 % de sa valeur s'il à entre 50 et 59 ans ;
- 40 % de sa valeur s'il a entre 60 et 69 ans
- 30 % de sa valeur s'il a plus de 70 ans.

Ce régime s'applique au PERCO et au PEA.

En revanche, pour le PERP, c'est le plein assujettissement à l'IR. En contrepartie, ce produit bénéficie d'un avantage fiscal à l'entrée (déduction sur les revenus).

De toute façon, les prélèvements sociaux s'appliquent soit 12,1 %.

lundi 8 juin 2009

la lettre n°35 du Cercle des Epargnants

Comme tous les mois,le Cercle des Epargnants publie sa lettre consacrée aux produits de l'épargne et de préparation de la retraite.

Au sommaire de la lettre n°35 du Cercle des Epargnants :

- les derniers résultats de l'assurance-vie
- l'emploi des seniors
- la directive Solvency 2
- le rapport du Conseil d'analyse économique sur l'épargne
- l'emploi des seniors
- la dépendance.



télécharger la lettre n°35

samedi 6 juin 2009

Pour préparer sa retraite, le placement action demeure pertinent

Dans le cadre du Conseil d’Analyse Economique, un rapport sur l’épargne et les risques financiers, rédigé par Olivier Garnier et David Thesnar a été remis au Premier Minstre. Ce rapport souligne que sur longue période le placement action reste le meilleur ; son rendement étant supérieur de 3 à 4 points à celui des obligations ou des titres monétaires.

consulter le rapport

vendredi 5 juin 2009

Retraite chapeau : proposition de loi de Michel Mercier

Le Président du Groupe Union Centriste-UDF, Michel Mercier, du sénat a déposé une proposition de loi concernant les retraites chapeau.
Prenant appui sur les récentes polémiques, Michel Mercier souhaite assujettir les contributions des employeurs pour le financement de ces retraites à la CSG et au RDS.

Cette proposition de loi n'est pas encore inscrite à l'ordre du jour du Sénat. Par ailleurs, le Gouvernement a institué un groupe de travail visant à élaborer des mesures sur le sujet d'ici la fin de l'été.

consulter la proposition de loi

jeudi 4 juin 2009

Interview de Jean-Pierre Gaillard et de Philippe Crevel

Jean-Pierre Gaillard et Philippe Crevel ont été interviewés par les journalistes de Newsassurances.com sur leur livre sur la retraite ainsi que sur la situation économique et financière.


retrouver l'interview