Demandeurs d’emploi
Résultats du mois de février
Février ne rime pas avec amélioration
Le nombre de demandeurs d’emploi qui avait baissé, en
janvier, de 19 100, progresse de 12 800 en février. Le nombre de
demandeurs d’emploi, catégorie A, s’élevait donc à la fin du mois dernier à 3 494 400
en hausse de 0,4 % par rapport à janvier. Sur un an, la progression est de 4,6
%. La barre des 3,5 millions pourrait être malheureusement franchie durant le
printemps. Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi
atteint le chiffre de 5,561 millions en hausse de 0,3 % sur un mois et de
4,4 % sur un an.
Bonne nouvelle, le chômage des jeunes de moins de 25 ans est
à nouveau en baisse, -0,3 % en février. Les emplois aidés continuent de faire
effet sur cette tranche d’âge. En revanche, la situation continue de se
dégrader pour les plus de 50 ans. Le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru
de 0,7 % en un mois pour cette catégorie et de 9,1 % sur un an. Sur les 3,494
millions de chômeurs, 828 900 ont plus de 50 ans. Ils représentent près du
quart des demandeurs d’emploi.
Au niveau géographique, la Corse continue à être fortement
touchée. Sur un an, la hausse du nombre de chômeurs atteint 13,2 %, plus du
double de la moyenne nationale. 24 900 Corses sont à la recherche d’un
emploi. La baisse d’activité dans le bâtiment et les travaux publics expliquent
cette rapide détérioration de la situation en Corse. Parmi les autres régions
connaissant une forte augmentation du chômage, figurent les Pays de la Loire
(+8,2 %), Aquitaine (+8 %) et Rhône-Alpes (+7,8 %). En-dessous de la
moyenne nationale (6,4 %) se trouvent la Haute-Normandie, la Picardie et le
Nord-Pas-de-Calais. Ce sont des régions à vocation industrielle qui avaient été
fortement touchées par la précédente montée du chômage.
L’ancienneté au chômage continue de progresser. Elle est de
545 jours en progression de 3 jours en un mois et de 28 jours en un an. Le
nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an est de 2,446
millions au mois de février en hausse de 0,7 % en un mois.
L’amélioration de la conjoncture est trop récente pour avoir
des effets sur l’emploi. Le Gouvernement s’était d’ailleurs montré très prudent
en ce qui concerne les résultats positifs du mois de janvier. L’amélioration
interviendra au cours du second semestre. Le point noir reste la faible
progression des investissements des entreprises obérant d’autant la création d’emploi.
Le taux d’utilisation des capacités de production demeure bas ce qui conduit
les entrepreneurs à retarder tant les investissements que les embauches. En
revanche, les faibles taux d’intérêt et le contexte économique porteur
devraient dans les prochains débloquer la situation, du moins il faut l’espérer.