vendredi 23 septembre 2011
Retraite, les premiers effets de la réforme de 2012
Avec le recul de l'âge légal de départ à la retraite dont la première étape est intervenue au mois de juillet dernier (passage à 60 ans et 4 mois), la réforme des retraites impacte les comptes de l'assurance-vieillesse. Au-delà des nouvelles recettes votées en 2011, c'est le relèvement progressif de l'âge légal de départ permet de réaliser des économies sur les pensions servies.
Le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale souligne que le nombre de départs devrait être inférieur d'environ 100.000 à une situation sans réforme pour le seul régime général du privé. En 2010, 718.000 personnes avaient liquidé leurs droits à retraite auprès de la CNAV. Ce nombre devrait se situer autour de 640.000 en 2011 (soit une baisse de plus de 10 %). Le nombre de retraités du régime général n'augmenterait dès lors « que » de 3 % (à 12,8 millions).
Au 1er janvier 2012, l'âge légal de départ sera relevé à 60 ans et 8 mois pour les personnes nées en 1952. La CNAV prévoit pour l'année prochaine 620.000 départs, soit « une réduction de 138.000 par rapport à une situation sans réforme ».
« Nous observons un repli sensible des demandes de départ, et c'est la même chose du côté des régimes complémentaires », confirme Danièle Karniewicz, présidente CGC de la CNAV. Le nombre de départs anticipés pour carrières longues devrait rester reste limité du fait du durcissement du régime et l'obligation de la scolarité à 16 ans instituée dans les années 50. Ainsi, le nombre de départs pour carrières longues devrait être de 39.000 cette année, après 45.000 en 2010.
Les prestations vieillesse devrait en 2011 augmenter de +4,8 %. cette hausse s'explique par la revalorisation plus forte que prévue des pensions liée à l'inflation. Elle devrait se ralentir en 2012 avec une hausse de +4,2 % (la revalorisation des pensions devant s'établir à environ 2 % en moyenne annuelle en 2012).
Les dépenses de la CNAV progressaient d'environ 6 % par an en moyenne entre 2005 et 2008. L'économie liée à la réforme est estimée à 260 millions d'euros en 2011, puis 1,3 milliard en 2012.
Le déficit de l'assurance-vieillesse devrait ainsi être de 5,8 milliards d'euros en 2012, après 6 milliards en 2011 et de 8,9 milliards en 2010.
Le Fonds de solidarité vieillesse qui prend notamment en charge les cotisations des chômeurs et finance le minimum vieillesse, devrait enregistrer un déficit de 3,7 milliards d'euros en 2012
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