jeudi 29 septembre 2011

La prise en compte de l'espérance de vie, une idée qui progresse au Canada

La question des retraites est une affaire internationale. Le Canada n’échappe pas à la règle. Ainsi selon Jean-Claude Ménard, actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières qui régit le Régime de pensions du Canada, «les trois principes clés d'un système réussi sont l'équité intergénérationnelle, la solidarité et la responsabilité», a-t-il souligné au cours d'une rencontre internationale d'actuaires à Édimbourg. Il a souligné que ces objectifs étaient difficiles à atteindre dans un contexte d'agitations boursières, qui minent les actifs et de très faibles taux d'intérêt, qui gonflent les passifs des régimes à prestations déterminées (PD) ou les coûts d'achat d'une rente viagère pour les détenteurs d'un régime à cotisations déterminées (CD). Il a mentionné qu'«il est raisonnable de s'attendre à ce que la société assure à toutes et à tous un niveau minimal de revenu de retraite, qu'elle redistribue le revenu dans une certaine mesure et qu'elle inculque au public des connaissances de base sur la planification de la retraite et l'obligation d'épargner en prévision de la retraite». L'actuaire plaide pour'un système de retraite à multiples volets: public obligatoire, privé obligatoire ou optionnel, et individuel. Il faut souligner qu'au Canada comme ailleurs l'espérance de vie accrue pèse sur les régimes de retraite. L'actuaire prône la prise en compte de l'espérance de vie pour déterminer le montant des pensions afin d'alléger la facture globale des retraites. M. Ménard suggère aussi qu'un participant à un régime à cotisations définies puisse acheter une rente avant sa retraite plutôt qu'au moment de la prendre. Cela lui permettrait d'atténuer les risques d'un rendement défavorable des placements tout juste avant l'achat de la rente ou celui du coût de la rente causée par la chute des taux d'intérêt.

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