Le nombre de demandeurs d’emploi ne s’est accru que de 100 au mois de mai quand ces derniers mois la progression évoluait entre 10 000 et 30 000. En intégrant les chômeurs en activité réduite, le nombre est en baisse de 3600.
Cette amélioration repose sur une progression de l’intérim (augmentation de 4,6 % en six mois), une légère reprise de la production industrielle et une stabilisation des dépenses de consommation.
Néanmoins, l’optimisme n’est pas de rigueur. Le mois de mai avec ses jours fériés ne constitue pas un bon mois de référence. Par ailleurs, de nombreux demandeurs d’emploi du fait de la morosité de la conjoncture ont arrêté de faire des démarches positives. De nombreuses radiations ont été prononcées en mai.
Toujours en raison des jours féries et du découragement, le nombre d’entrées s’est contracté de 2 %.
En revanche, la situation demeure très sombre en ce qui concerne le chômage de longue durée. 40,2% des inscrits à Pôle emploi le sont depuis plus d’un an, soit une hausse de 10 points depuis le début de la crise en 2008.
Le nombre de sans emploi depuis plus de trois ans augmente de 1,3% en mai, et s’élève à 540.000, soit une augmentation de 19% sur un an.
De ce fait, à la fin du mois de mai la France comptait 3.264.500 chômeurs inscrits en catégorie A à Pôle emploi et 4.795.600 dans les catégories A, B et C et 5.418.400 toutes catégories confondues.
Le Gouvernement est demeuré très prudent sur la possible amélioration de la situation de l’emploi dans les prochains mois. Il pourra compter sur la montée en puissance des « emplois d’avenir » et des contrats de génération. Il pourra surtout espérer que la forte croissance des départs à la retraite qui devraient intervenir autour de l’été compensera les destructions d’emplois. Cette année se caractérise par un fort volant de départs à la retraite, plus de 750 000 du fait des effets de la réforme Sarkozy corrigée Hollande. Certes, à compter du mois de juin, arriveront les jeunes ayant terminé leurs études ce qui devrait également créer quelques tensions sur les résultats du chômage cet été. Il n’en demeure pas moins que la gestion statistique et sociale du chômage pourrait donner raison à François Hollande. Affaire à suivre !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire