mercredi 7 mars 2012

La dépendance, toujours en jachère ?


Promise en 2007, rangée du fait de la crise en 2011, la refonte de la couverture de la dépendance est l’arlésienne de l'action publique.

Certes, la France dispose de quelques années de répit avant de faire face à la montée rapide de la population de plus de 85 ans. Certes, les Français vivent de plus en plus longtemps en meilleure santé. Il n'en demeure pas moins que le système actuel n'est pas tenable.

Selon une récente étude de l’INED (Institut national d’études démographiques), la France pourrait compter entre 1,9 et 2,7 millions de personnes dépendantes en 2060. Les dépenses pour la dépendance s'élève à 25Mds d’euros dont 24Mds d’euros de dépenses publiques. 500M d’euros sont pris en charge par les assureurs.

Dans une récente conférence, la député UMP, Valérie Rosso-Debord, a indiqué que « L’assurance privée peine à décoller car le risque de dépendance n’est pas suffisamment quantifiable », elle a ajouté que « C’est aujourd’hui une assurance à fonds perdus (…) les assureurs n’y vont pas franchement, ce n’est pas rentable ».

En effet,plusieurs compagnies demandent la révision de la grille AGGIR (grille qui permet de classifier les personnes dépendantes) ou la revalorisation du niveau de dépendance GIR 4 que de nombreux assureurs excluent de leur contrat en raison de son coût trop élevé.

Comme solution, la députée considère que l'assurance-vie pourrait être utile. « Les taxes sur les contrats en rentes permettraient de libérer des fonds pour la dépendance ».

Consulter le dossier du Cercle sur la dépendance

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