lundi 24 octobre 2011
L'assurance-vie on the edge
Au mois de septembre 2011, les cotisations versées sur les contrats d'assurance-vie ont atteint 9,7 milliards d'euros et ont été inférieurs aux prestations (rentes et rachats) qui se sont élevées à 11,5 milliards d'euros.
Une telle situation est assez rare, il faut remonter à 2008 et la faillite de Lehman Brothers pour enregistrer des rachats de contrats supérieurs à la collecte (en octobre et décembre 2008). Depuis 1997, il n'y a donc eu en prenant en compte le mois de septembre 2011 que trois mois de solde négatif. L'encours de l'assurance-vie a baissé passant de 1373 à 1367 milliards d'euros du mois d'août au mois de septembre 2011
Les raisons de ce phénomène sont multiples :
La crise financière depuis le mois d'août incite les épargnants à rechercher la sécurité et le court terme. Si les premiers mois de l'année avaient été favorables au LIvret A, cela est moins vrai en septembre avec une collecte de 1,13 milliards d'euros.
Les banques à la recherche de liquidités ont orienté leurs clients vers les livrets bancaires en proposant des taux comparables à ceux de l'assurance-vie voire supérieurs (néanmoins la fiscalité est plus élevée)
Cette recherche de liquidités est en partie liée aux difficultés que rencontrent les banques pour se financer sur le marché interbancaire et aussi sur leur obligation de s'adapter au plus vite aux nouvelles exigences réglementaires de Bâle III.
Autre facteur qui joue en défaveur de l'assurance-vie, l'immobilier qui est la valeur refuge en période de crise.
Il y aussi pour certains épargnants la tentation de s'expatrier du fait des annonces d'alourdissement fiscal.
Les rachats sont d'autant plus aisés qu'une grande partie des contrats d'assurance-vie arrive à maturité. 64 % de l'encours de l'assurance-vie a plus de 8 ans et 47 % des contrats ont plus de 12 ans. Les épargnants craignant une hausse d'impôts peuvent être incités à sortir tout ou partie de leur argent des contrats.
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