L'Institut National des Etudes Démographiques dans son dernier numéro de "Population et Sociétes" publie une étude sur "Comment corriger les inégalités de retraite entre hommes et femmes? L'expérience de cinq pays européens".
A travers cette étude, il est souligné qu'en France, la retraite des femmes représente 48 % de celles des hommes, 62 % avec les droits de réversion contre respectivement 52 et 72% en Allemagne, 54 et 69 % en Italie et 68 et 79 % en Suède. Cette inégalité résulte du fait que les femmes sont plus souvent contraintes à occuper des emplois à temps partiel et que leur carrière est moins progressive que celle des hommes.
Plusieurs mécanismes ont été mis en œuvre pour atténuer les écarts de pension résultant des modes de calcul. Ainsi, au Royaume-Uni, il existe un système de pension forfaitaire et en France il y a le minimum contributif. Toujours en France, il existe des majorations en fonction du nombre d'enfants élevés. La Halde a considéré que ce dispositif était discriminant. Par ailleurs, les dernières réformes lient davantage le montant des pensions aux cotisations effectivement versées durant la carrière professionnelle ce qui pénalise les femmes.
Certains proposent de familiariser les pensions afin de supprimer les écarts mais avec la montée du nombre de divorces, le système de calcul ne sera pas simple. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont ainsi admis un système de partage des droits à la retraite au sein du couple. Les droits acquis au cours de leur union sont ajoutés puis partagés à égalité. En Italie, en Suède et aussi en Allemagne, les droits obtenus en fonction du nombre d'enfants élevés peuvent être répartis sur l'un ou l'autre membre du couple en fonction de leurs souhaits de manière à inciter à une répartition plus équilibrée des taches familiales.
lire l'étude de l'INED
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