En droite ligne avec les résultats du sondage du Cercle du mois de février, le sondage IPSOS , souligne que 71% des Français se disent préoccupés à l’égard de leur niveau de vie au moment de la retraite et qu'ils sont encore plus nombreux à faire part de leur inquiétude concernant le montant de leur retraite (80% ; +4). Ce niveau est le plus élevé atteint dans le cadre de ce baromètre
Concernant le montant des pensions, les femmes sont inquiètes à 83%. Les personnes âgées de 35 à 44 ans le sont à 92% et les actifs occupés à 86%. Les retraités sont du fat de leur situation un peu moins inquiets (68% ; +5).
En dehors des questions financières, les Français se montrent par ailleurs majoritairement préoccupés par leur santé et leur accès aux soins (57% ; -1), et leur capacité à vivre de façon indépendante (58% ; +1).
Comme en février avec le sondage du Cercle, un Français sur deux (49%) déclare avoir épargné en vue de sa retraite : 26% le font régulièrement et 23% de façon irrégulière. A l’inverse, 48% ne l’ont pas fait, dont 12% qui n’ont pas l’intention de le faire.
Ainsi, invités à s’expliquer sur leur comportement, les Français n’épargnant pas pour leur retraite (mais qui ne sont pas opposés à l’idée) invoquent essentiellement le manque de moyen (80%). Cette raison arrive loin devant toutes les autres, qu’il s’agisse du manque d’information (32%), de la peur de perdre ses économies du fait de l’instabilité des marchés (32%), du manque d’intérêt pour l’épargne retraite (26%) ou de la confiance accordée au système actuel par répartition (16%). On notera que le manque d’information est davantage mentionné par les jeunes (42%) et par les femmes (35% contre 29% des hommes).
Le souhait d’une réforme « en profondeur » du système de retraite est majoritaire dans la quasi-totalité des catégories de population, chez les salariés du public (60%) et les sympathisants PS (65%). Seuls les sympathisants Front de gauche sont plus partagés (47% se prononcent en faveur d’une réforme systémique, 45% préférant plutôt un aménagement partiel sans risque de blocage social).
Comme en février aucune mesure ne reçoit l'approbation consensuelle Les mesures qui impactent les conditions de départ en retraite sont celles qui semblent les plus acceptées : les Français considèrent ainsi majoritairement que de telles évolutions sont nécessaires : augmentation de la durée de cotisation, que 66% des Français jugent nécessaire, 61% des interviewés estiment qu’il est nécessaire de relever l’âge de départ en retraite (dont 35% qui jugent cela souhaitable et 26% pas souhaitable). Seuls 36% considèrent que cette piste n’est ni nécessaire, ni souhaitable (50% des ouvriers et 56% des sympathisants Front de gauche).
72% des interviewés ne jugent ni nécessaire ni souhaitable de les taxer davantage. Les retraités eux-mêmes se montrent majoritairement hostiles à cette idée (68%), mais ils ne sont pas les seuls : l’idée est majoritairement rejetée dans toutes les tranches de population.
De même, la diminution des pensions est rejetée : 72% estiment que cette mesure n’est ni nécessaire, ni souhaitable. Là encore, c’est l’ensemble de la population qui rejette cette idée, et pas seulement les retraités. Enfin, l’idée de désindexer les pensions suscite également une opposition majoritaire (52%), même si c’est dans une moindre mesure.
Le régime par points n'est pas plébiscité : 24% jugent cette mesure nécessaire et souhaitable, 13% nécessaire mais pas souhaitable et 36% ni nécessaire ni souhaitable. Mais il convient de souligner que plus d’un quart des interviewés ne se prononce pas (27%). L 'opinion n'accorde pas sa confiance au gouvernement par les Français pour réformer le système de retraite. Ils ne sont que 24% à avoir confiance en lui. Plus de trois Français sur quatre (76%) qui déclarent ne pas avoir confiance en lui sur ce sujet, dont 50% « pas du tout ». Cette défiance est majoritaire dans toutes les catégories de population, à l’exception des sympathisants PS dont une petite majorité continue de lui conférer un certain crédit dans le domaine (52%). La défiance des Français est par ailleurs supérieure à celle exprimée à l’égard du gouvernement Fillon en mai 2010 (64%), avant le vote de la réforme portant l’âge légal de la retraite à 62 ans.
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