L’année 2009 pourrait se résumer par ce titre "l’Etat s’endette et les Français épargnent". Jamais, en effet, en dehors des périodes de guerre, le niveau de l’endettement public n’avait atteint un tel sommet, il dépasse les 1400 milliards d’euros. Par ailleurs, les Français ont mis de côté les gains de pouvoir d’achat dont ils ont bénéficié en 2009. Ainsi, le taux d’épargne des ménages qui avait atteint un point bas au 3ème trimestre 2008 à 14,9 % du revenu disponible brut a remonté durant toute l’année 2009 pour s’établir à 17 % en 3ème trimestre, soit le niveau le plus élevé enregistré depuis 2002.
Cette augmentation du taux d’épargne s’explique par la volonté des Français qui restent les plus inquiets de l’Union européenne d’accroître leur épargne de précaution pour faire face aux différents risques auxquels ils pourraient être confrontés, en particulier le chômage. Par ailleurs, les ménages ont pu avoir envi de reconstituer leur patrimoine entamé par la dépréciation des actifs constatée de fin 2007 à début 2009.
L’augmentation du pouvoir d’achat (1 % au dernier trimestre 2008, au 1er trimestre 2009, 0,4 et 1,1 et 0,6 % pour les trois premiers trimestres 2009) a facilité la remontée de l’épargne.
Pour 2010, les prévisions demeurent délicates. La baisse du taux de l’épargne serait un signe positif pour la consommation. Mais cette baisse sera conditionnée par l’amélioration de la situation de l’emploi. Plus de 2,6 millions de Français sont demandeurs d’emploi. Il n’en demeure pas moins que les sujets anxiogènes demeurent nombreux. Les finances publiques ainsi que la réforme des retraites n’incitent pas à l’optimisme. Il est par ailleurs possible que les Français soient obligés de puiser dans leur épargne non pas pour consommer mais pour acquitter un surcroît d’impôt, surcroit quasi incontournable du fait du niveau inquiétant des déficits publics.
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